6 | 𝓭ress and pleasure.

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| CHAPITRE 6 |

she is a flower, but she isn't soft,
when her petals fall, they hit like bullets.

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LA SEULE ET UNIQUE AUTRE CHOSE
que Tom ne semblait pas comprendre dans ce monde comportait en contre parti un de ses plus grands déplaisirs. Le tout premier étant donc l'attrait que les êtres humains avaient pour les sentiments et d'autant plus pour ceux qui les menaient toujours à leur perte. C'était donc la seule qu'il était ravi de ne pas être en capacité de saisir, il préférait bel et bien être muni de toutes ses capacités plutôt que rêvasser durant des heures sur l'amour et ses émotions.
La seconde était l'intérêt que portait tous les élèves de cette stupide école au professeur Dumbledore et à ses cours. Interrogation intensifiait par le fait que le simple être de cet homme ne lui plaisait pas. Il était bien trop loin de tout ce qu'il était et assez proche pour s'inquiéter de ses stupides yeux derrière ses demi-lunes.
En vérité, toute cette salle de classe le passionnait plus qu'écouter le discours ennuyeux de ce cinquantenaire sur l'art de transformer une chose en une autre, comme depuis sept ans. La seule chose que Tom pouvait trouver intéressant dans cette matière était la subtilité artistique qu'elle possédait.

Transformer, changer et à nouveau se mêler à d'autres formes. Les idées étaient éternelles et infinies. Cette science était donc plus qu'utile à la vie mais la voix fluette et enjouée du vieillard à en devenir ne lui avait jamais permis de se laisser combler par l'intérêt. Ce cours là, bien plus que les autres, fut un trop plein d'ennuis et de morosité pour le serpentard. Il fut alors bien plus épanoui dans l'observation des gouttes qui frappaient violemment les vitres de sa salle. La pluie avait toujours détourné son attention, bien trop tourné vers les cliquetis réguliers que par toutes autres choses. Pour une fois, cela ne lui portait aucunement préjudice et lui apporta même un semblant de joie.

  - Monsieur Jedusor, pouvez-vous répété ce que je viens d'énoncer à vos camarades, annonça l'homme sonnant dans l'esprit de l'élève comme une tranchante coupure de son semblant de satisfaction.

Il ne parvenait plus à retrouver le rythme de la pluie qui s'amusait à reproduire dans son esprit pour se sauver. Tom était simplement face au fait accompli qu'il n'avait rien écouté et que Dumbledore voulait à nouveau prouver le semblant de supériorité qu'il avait sur lui.

- Cette partie du cours est essentiel pour les ASPIC qui approche plus vite que vous ne le pensez, il est crucial que vous vous concentriez pour votre réussite !

Et le même discours lancinant démarra à nouveau. Les ASPIC, la fin d'année et le départ de Poudlard. Depuis sa sixième année, le monde dans cette école ne semblait tourner que pour l'idée de finalement tous les mettre dehors. Il n'y avait que les examens qui comptaient et bien que Tom était d'accord que seul des excellentes notes lui permettraient d'obtenir tout ce qu'il souhaitait. Il était également
d'avis que rabâcher inlassablement quelque chose ne changeait rien dans l'esprit de quiconque.
Mais malgré tout cela, il avouait la part de vérité dans les mots du professeur de métamorphose. L'année passait bien plus vite qu'il ne le pensait. Le mois d'Octobre démarrait dans quelques jours et suite à cela, les matchs de Quidditch se succéderaient, les mises à l'épreuve, les rouleaux de parchemins, les saisons. Bientôt, à nouveau et pour la dernière fois, le soleil du mois de juin brillerait sur sa blanche peau pour signer la fin de sa scolarité.

Tom ne voulait pas quitter Poudlard. Si ce n'est que cet endroit symbolisait chaque découverte cruciale qui avait fait sur lui, il était également le plus grand témoin de l'avènement de ses idées et ses désirs. Pourtant, il ne semblait pas avoir assez utilisé tout le potentiel de cette école. Il avait encore tant besoin d'apprendre des livres qu'il n'avait pas pu touché, cette institution scolaire était la plus belle couverture de l'élève modèle qu'il était. Il pouvait discuter avec des sorciers confirmés, les manipuler et en extraire leur essence pure, du moins ce qui l'intéressait. La fin de sa scolarité signait donc la fin de tout cela et malheureusement il ne pouvait pas l'accepter. Tom savait déjà qu'il demanderait un poste de professeur une fois ses ASPIC obtenus et aucun directeur digne de ce nom ne refuserait de l'employer.

Soudain, sonna la fin de son calvaire et sa réflexion dans une peu agréable mélodie. Pourtant, ce jour là, cette sonnerie semblait la plus belle du monde. Il attrapa ses affaires et quitta la salle laisser bien vite à l'abandon par tous les autres élèves. C'était enfin le week-end à Poudlard et chacun des élèves savouraient ses instants, les sachant bien trop brefs. Pour Tom, ces deux jours n'étaient que la continuité de sa semaine, avec un peu plus de temps. Il finirait tous ses devoirs puis s'activerait à des réunions toujours plus prenantes de jours en jours. Il passerait un peu de temps avec Abraxas à Pré-Au-Lard, tout deux appréciant leur compagnie respective. Si la routine en ennuyait beaucoup, le jeune Jedusor y voyait un moyen sûr et intelligent d'arriver à ses fins. Il songeait souvent que la routine ne plaisait pas que lorsqu'on ne la choisissait pas. Mais Tom dictait bel et bien chacun de ses pas.
Il marchait en direction du corridor longeant le parc, une envie d'air frais et de voir la pluie chuter pour retrouver le monstre du lac dans les bas fonds. D'autant plus qu'il n'avait pour l'instant aucune envie de retrouver ses camarades et que s'il ne voulait pas déclencher une guerre mondiale, il se devait de laisser Alphard à son blond de meilleur ami.

Et ce fut à nouveau soudainement qu'il la vit, alors que son esprit penchait plus à la solitude et la tranquillité. Il rencontra l'âme qui symbolisait le plus le contraire selon lui. Ses longs cheveux pouvaient facilement se confondre avec un blanc immaculé, le serpentard n'avait plus qu'à patienter l'hiver pour la voir se perdre dans la neige.
Allanah était assise sur un muret, les mains de chaque côté de ses jambes, elle balançait doucement ses pieds dans une mélodie silencieuse. Il la trouva presque belle, muette, comme cela. Dans le calme face à la pluie torrentielle. C'est alors que le dernier sujet ayant franchi la barrière de leurs lèvres lui revint à l'esprit, il se prit à avoir une envie de jouer.
Cela n'était pas une action irréfléchie, au contraire. Allanah Green cachait bien trop de secrets pour ne pas rester gentiment de son côté, et cela comportait la soirée de Slughorn.

Les songes de la jeune américaine vaquaient aux nombreux cours qui semblaient engendrer tellement trop de devoirs à ses yeux. Elle ne trouvait pas le rythme si insoutenable, ce n'était pas cela l'idée qui revenait le plus dans son esprit. Mais bel et bien qu'elle aimerait pouvoir se concentrer uniquement sur son programme. Pourtant, tout tournait en boucle dans son esprit, les lettres qu'elle ne lisait plus de sa mère, le Noël approchant à grand pas, le manque d'Ilvemorny, de ses meilleurs amis et de sa famille. Trop de choses envahissaient l'esprit d'Allanah pour qu'elle puisse à un seul instant se consacrait à l'une d'elle.
Mais, ce qui évincé tout autre interrogation dans son cerveau était la terreur de l'approche des vacances. Elle espérait pourtant y échapper par un miracle insoupçonné ou une fuite de sa part, se réfugier dans le vieux manoir de sa mère à l'autre bout de l'Amérique. Rien ne semblait pouvoir la tirer d'affaire et cela plus encore qu'elle ne savait pas si cela serait très juste. Elle ne pouvait pas risquer à un seul instant la sécurité de ses frères et de sa sœur. La blonde était l'aînée après tout, et l'unique personne capable de véritablement les protéger de ce mal.

Elle chassa à nouveau tout cela, elle devait passer à autre chose. Des histoires et des idées bien plus futiles, mais rien n'y faisait. Elle ne trouvait rien sur les sorts contenus dans le journal de Tom et encore moins d'indices sur la mort de Mimi. Toutes ses affaires n'avançaient pas et si cela n'était pas suffisant la soirée de Slughorn était le lendemain soir. Elle n'aurait à s'inquiéter de rien à ce sujet si Tom aurait daigné être clair dans ses propres. Devait-elle se préparer pour l'accompagner ou pour y aller seule ? Pour beaucoup de filles, l'attitude, la tenue et l'allure ne changerait pas en fonction de la réponse. Mais dans le monde aristocratique, l'homme est un accessoire à part entière dans la tenue d'une femme. Et bien que la magnifique robe au couleur de sa maison l'attendait bien au chaud, Allanah souhaitait savoir quelle femme serait-elle le lendemain. Et à cette ultime pensée, elle pesta contre le fait que Lyssa ne puisse pas l'accompagner, elle serait alors sûre de ne jamais être seule et en manque de rires.

Elle soupira et décida d'arrêter son calvaire en rentrant se réchauffer auprès de la concernée. Rester dans le froid ne l'aiderait sûrement pas à régler tout ses problèmes. Alors qu'elle balança élégamment ses longues jambes de l'autre côté du muret, une silhouette saisie soudainement son regard. De part sa proximité, et son identité.
Allanah était persuadée que malgré leurs nombreuses altercations, elle n'avait jamais aperçu les deux pupilles vertes du jeune homme d'aussi près. La souffle de sa bouche pouvait se fracasser facilement contre ses fragiles lèvres pour lui laisser un soupçon de rougeur par la même occasion. L'américaine ne put alors pas s'empêcher d'admettre la grandeur aristocratique de son camarade. Il faisait tout de même sa taille alors que la grandeur de son perchoir se comparait presque à un petit mur pour elle.
Il était élancé, droit et dans une allure toujours aussi princière, il dominait quiconque remarqué sa présence et tout le monde remarquait Tom.

Malgré cela, ce ne fut pas le plus marquant dans son attentive découverte de son préfet en chef. Dans son regard, brillait d'une rare intensité la fierté et le désir d'un homme, dans l'allure d'un tout juste grand garçon. Il semblait se battre rien qu'en posant ses yeux sur vous, comme si son venin ne se transmettait qu'en charmant les pupilles des autres âmes de ce monde. En d'autre terme, Allanah fut frappé par l'implacable beauté de Tom durant son premier jour à Poudlard mais un mois plus tard, ce fut son charme et sa complexité qui l'attira.
Le jeune Jedusor coupa finalement la serpentarde dans sa profonde rêverie :

- J'espère que tu es prête pour la soirée de demain, tâche de ne pas me faire honte, annonça-t-il en ne reculant à aucun instant.

Malgré l'attention qu'elle prenait pour cela, Allanah sut que son soupira de satisfaction fut bien trop compliqué à réprimer. Mais cela confirmait alors enfin un de ses nombreux problèmes. Le moins important mais le plus proche dans l'instant. Elle sourit alors narquoisement au jeune homme juste devant elle et rétorqua :

  - Je ne répondrait même pas à ta question que je juge insultante. J'espère que toi tu es prêt à ne pas me faire honte, je serais éblouissante demain.

Sa petite voix fluette qu'elle accentuait pour se donner cet air agaçant des petites filles égocentriques faisait bien rire Tom. Car dans le fond, la jeune fille devant lui n'avait rien de moins ni de plus que les femmes dont elle se moquait. En apparence, du moins, l'intérêt de Tom lui accordait un bien net avantage sur les autres, selon lui.
Le sorcier laissa alors s'étendre sur son visage un sourire de complaisance.

- J'espère bien, Allanah.

Et suite au nouveau sifflement de son prénom entre ses lèvres, le silence prit la possession de leur environnement. Ils laissèrent le bruit de la pluie couvrir le vide de leur esprit. Ils étaient simplement l'un en face de l'autre dans un calme et une sérénité profonde. Tom ne songea plus au feu et au visage plaintif de cette petite fille dans son esprit et Allanah effaça l'idée de découvrir toute chose sur cet être pour le mener à l'échec et la damnation. Ils se turent, et leur haine aussi.
L'américaine tourna doucement sa tête pour observer le ciel se détruire dans un panel d'obscurité alors que les gouttes frappaient toujours la terre. Elle fut alors pris d'une envie de parler.

  - J'ai toujours aimé la pluie. Beaucoup trop de personnes voient en elle l'empêchement de réaliser quoi que ce soit ou la morosité du temps mais cela a toujours été le contraire, avoua-t-elle alors qu'elle observait des petits oisillons fuir cette averse. Cela me permet de réfléchir, de travailler et même de voir les choses sous des angles nouveaux.

Le ton de sa voix fut doux durant ce court monologue, comme si en quelque temps ce silence avait apaisé la terreur qui s'était installée en elle. Du à la surprise de cette soudaine prise de parole, la jeune fille ne s'attendait à aucune réponse si ce n'est le vent dans ses longs cheveux. Mais la voix élégante et suave de Tom parvint tout de même à ses oreilles.

  - Je n'aime la pluie que pour détendre mon cerveau à réfléchir à une chose simple et sans intérêt, comme le bruit régulier que les gouttes font quand elle tombent, expliqua-t-il alors que la tête de sa camarade se tourna brusquement vers lui.

  - Je ne pense pas à vrai dire, Tom, que l'on puisse dire que le dessein et les envies de la nature soit des choses sans intérêt. Cela voudrait par conséquent dire que toi comme moi n'avons en réalité pas beaucoup d'intérêt non plus.

Le serpentard haussa alors les sourcils, bien plus intrigué et stupéfait par la remarque et le ton employé par cette jeune fille. Dans le regard d'Allanah, Tom décelait tout le cran et la cohérence d'une grande personne. L'éloquence qu'on obtient qu'à la sueur de longues discussions et de fluctuants débats. Tout cela nourrit par la régularité de cet apprentissage. Elle était vive et aimait se mesurer aux autres sur des sujets qui pourtant n'avaient pas grande importance.

  - Tu as l'air très intelligente, Allanah.

Ce n'était pas la première fois que ce compliment arrivait aux oreilles de la sorcière. On l'avait même souvent associé à cette caractéristique à son grand bonheur. Mais pourtant, dans la bouche de Tom et dans l'éclat qu'elle avait provoqué dans son regard, ces quelques mots prirent un peu plus de valeur ici, entres eux deux, avec la pluie.

  - Alors, pourquoi s'obstinais à me détester ? N'est-on pas censé apprécier nos semblables ? rétorqua la blonde en camouflant une réponse à son compliment que le sourire satisfait de Tom saisit.

- Dans la majorité des caractéristiques humaines, oui. Mais l'intelligence a la particularité de n'être craint que de ceux qui la possèdent aussi. Et puis, je ne crois pas avoir déjà fait mention d'une quelconque haine à ton égard, simplement, les américaines sont bien trop avant-gardistes à mon goût.

Et ils sourient chacun leur tour avant que le rire de la jeune fille ne transperce les cordes de pluie pour les faire s'arrêter.














Le serpentard ignorait s'il voulait véritablement se rendre à cette soirée où il pressentait un bien trop grand ennui. Les dîners qu'organisaient le professeur de Potions étaient importants pour une seule chose et ce n'était pas la présence de son organisateur. Mais bel et bien de toutes les personnalités influentes du monde sorcier qui s'y trouvaient. Pourtant, Tom n'en avait que faire du nouveau chef des aurors du ministère ou même du capitaine de je ne sais quel équipe de Quidditch. Jamais à ses soirées il ne trouverait des personnes qui se calqueraient pleinement et fièrement à ses idéaux. Il n'y avait que des sous-fifres du ministère qui croyaient être important.
Pour le jeune Jedusor, ces soirées étaient alors une pause dans la machine inflexible de son cerveau. Il se permettait de discuter de divers sujets avec diverses personnes qui pourtant n'étaient pas le quart de sa personne. Et puis, il relativisait, si Allanah se trouvait être bien trop peu supportable, il y avait Abraxas.

En songeant aux deux blonds de son entourage, le Malfoy avait été rejoint par sa fiancée depuis maintenant plusieurs minutes et pourtant Allanah ne daignait descendre ses escaliers. L'être féminin l'intriguerait toujours, comment pouvons-nous mettre autant de temps à enfiler une robe et des chaussures ? C'était aberrant.
Il restait pourtant là, à fixer les marches sombres de salle commune en se disant que s'il n'avait pas le souffle coupé, ce qui avait peu de chances d'arriver, il ne lui ferait aucun compliment.

Et ce fut après cet ultime défi personnel que la jeune américaine décida de se dévoiler aux yeux du monde. Et si Tom n'était pas l'héritier de Serpentard, dans cette tenue, il aurait juré que c'était elle.
La longue robe en satin verte émeraude traînait gracieusement sur le sol sans jamais ne faire de pli. Elle semblait parsemée de milles étoiles d'argent qui volaient à chacun de ses pas. On pouvait apercevoir ses talons aiguilles autour duquel s'enroulait un serpent gris. Les yeux du jeune homme remontèrent peu à peu la créature qui s'avançait vers lui. Le tissu épousait chaque parcelle de peau que la nature lui avait gracieusement accordé. Ses hanches paraissaient d'autant plus voluptueuses, alors que le regard du serpentard gravissait la fine taille de la jeune fille.
Ses pupilles vertes s'arrêtèrent contre son gré à son épaule droite qui n'était couverte que par la finesse et l'aristocratie qu'elle dégageait. Cela se fit de même pour la longue et fine nuque d'Allanah où se prélassait une parure d'argent et d'émeraude. Tom se demandait alors laquelle des deux choses étaient réellement à observer langoureusement.

Son regard permuta de cible et se braquèrent sur ses lèvres qui semblaient à cet instant lui raconter les pires obscénités alors qu'elle n'était refermée que sur un sourire. Ce fut pourtant ses yeux qui marquèrent le plus le jeune homme durant cette soirée. Ses deux perles d'émeraude qui semblaient tournoyer dans le simple but anodin pour eux d'ensorceler tous les hommes. Son regard transpirait la fierté et une innocence mensongère qui ne transmettait à son camarade que plus de langueur.

Allanah, elle, ne voulait pas plus songer à la beauté spectaculaire de son compagnon ce soir là. Elle avait l'avantage et s'attarder sur cela lui ferait perdre toute avance dans son jeu. Alors, elle s'avouait discrètement au fond d'elle même que cet élève devant elle n'avait rien d'un petit garçon mais tout d'un grand homme, si ce n'est peut être le contrôle de son regard.
Arrivée à la fin des marches, devant Tom, elle décida de parler la première, persuadée qu'il n'en serait pas capable :

- Tu es très élégant ce soir, lui gratifia-t-elle accompagnée d'un sourire, suis-je à la hauteur ?

Le jeune homme fit mine de réfléchir malgré que tous deux sachent tout bonnement qu'elle était splendide.

  - Tout juste, mais il me semble que Walburga Black avait porté une robe similaire il y a quelques années, avoua-t-il dans un énième sourire taquin.

Allanah pesta soudainement et grommela des choses incompréhensibles aux oreilles de Tom qui trouva ce comportement très enfantin. Cela n'empêcha pourtant pas à la salle commune vide de percevoir le rire cristallin du préfet s'étendre. Il semblait y avoir tellement de choses dans cet éclat d'humour, bien plus que tout ce qu'il avait donné a beaucoup. L'entente de ce cadeau donnait une expresse envie de toujours l'entendre et la conséquence vive de la faire sourire d'autant plus.
Pourtant, le bras de son camarade la fit sortir de sa torpeur pour la conduire à la soirée qui les attendait impatiemment.

Si on ne pouvait retirer une chose indéniable aux soiréed de Slughorn, c'était bel et bien la décoration qui coupait le souffle de chacun des invités y venant pour la première fois. En fonction des saisons, les couleurs se mouvaient entre le chaud et le froid et la nourriture proposait variée autant que les personnes qui s'y trouvaient.
Lorsque le monde de cette sublime organisation remarquèrent ce qui semblait être les deux derniers invités, chaque paires de regards se tournèrent vers eux. Ce fut le seul instant où Allanah remercie chaleureusement sa famille et son institution sang-purienne pour l'habitude au grand gala et festin. Elle se fichait bien qu'on puisse la scruter de part en part, elle se savait déjà magnifique.

Alors qu'elle balayait la salle du regard sans grand intérêt pour une chose en particulier, le maître de potions et de cette soirée vint à leur rencontre. L'homme semblait si ravi de les voir ensemble, comme deux enfants qu'il avait prédestiné à s'unir. Il leur serra chaleureusement la main et les invita à profiter autant qu'ils le pouvaient de la soirée et de ses frivolités. Mais il ne partit pas sans un dernier compliment qu'il jugeait plus que cruciale :

  - Vous formez un duo absolument fantastique, autant dans le cerveau que dans l'apparence, jeunes gens.

Dans un clin d'œil, il disparut non sans avoir arraché à la jeune américaine son seul sourire gêné de la soirée. A son grand bonheur, ou au contraire la déchéance de l'agréable de cette soirée, Tom la conduit vers ses nombreux camarades présents. Dans ceux-là se trouvaient bien évidemment Abraxas et sa chère fiancée, Anastasia Burgery, Le'o, Marcus, Vector et en plus d'eux, une jeune femme qu'elle ne semblait pas connaître. Pourtant la ressemblance avec Alphard fut si grande qu'elle ne doutait pas leur lien familiale et son appartenance à la famille Black.

  - Allanah, tu es vraiment très belle, ce soir, lui intima Vector en déposant ses lèvres sur la tempe de la jeune fille dans un signe familier.
  - Je te retourne le compliment et j'avoue que la dernière fois que je t'ai vu comme cela tu avais été ensorceler pour t'y forcer.

Sa remarque amicale fit doucement rire le groupe des serpentards qui accordaient bien cette petite histoire au jeune Bulstrode. Le regard de l'américaine permuta ensuite sur la seule et unique personne dont elle ne connaissait pas le prénom mais qu'elle devina facilement. Le sourire taquin que Tom affichait l'aida à déchiffrer ce mystère.

  - Tu dois être Walburga Black, ton frère parle souvent de toi, annonça la blonde en se remémorant toutes les injures proférées par son camarade.
  - Laisse moi de te dire que presque tout est vrai, principalement si c'est en mal. Et donc tu es la nouvelle élève à Serpentard, ne laisse surtout pas ces hommes idiots te faire croire que c'est eux qui décident.

Les deux jeunes femmes avaient cette allure dans leur prestance et ce petit quelque chose dans leur sourire. Le légère relèvement de leur sourcil, la brillance dans leurs pupilles, tant de choses qui témoignaient de l'aristocratie des sangs-purs. Une petite chose qui faisait bien plus frissonner les hommes. Elle se sourirent alors aussi sincèrement qu'elles purent.

  - Oh, Walburga, ne t'inquiète pas pour elle, elle fait très bien tourner les têtes à Poudlard, avança Marcus avec un léger ricanement.

C'est sûr cette réplique qu'Allanah se tourna vers Tom pour lui dire qu'elle le laissait quelques minutes. Elle sentait bien trop le regard d'un jeune homme sur elle pour l'ignorer. Elle s'avança alors vers Charlus Potter, munie d'un verre de champagne qu'elle avait subtilisé et un air interrogateur.

  - Je ne pensais pas que tu viendrais avec Jedusor lorsque tu as refusé la proposition.

  - Ne fais pas comme si tu connaissais la moindre de mes fréquentations, Charlus, on ne s'est parlé que trois fois, soupira profondément Allanah en se disant qu'elle n'avait aucunement à rendre des comptes.

Un regard entendu et le gryffondor s'efforça de changer de sujet pour ne pas perdre la compagnie de la jolie jeune femme. Et ce fut de la sorte que la soirée se passa, aux côtés de diverses personnes, à discuter de chaque chose qui valait le coup d'être dite. Elle soupira de temps en temps et cherchait du regard son compagnon sans ne jamais réellement le trouver. Elle avait alors eu la compagnie de bien des hommes mais pas de celui avec lequel elle était censée être.
Alors que la soirée battait son plein, le regard d'Allanah trouva enfin sa cible. En compagnie de Slughorn, ils semblaient converser d'une chose plus que trop importante.

Pourtant, la blonde remarqua une chose cruciale dans la fin de cette soirée. Ce fut le regard, les profondes pupilles de Tom dont émanait une envie et un désir inhumain. Tout cela semblait animé par la complaisance de gagner, d'obtenir et de toujours manipuler. Elle connaissait ces regards, elle n'avait connu que cela. C'était laissé berner dans ces mêmes yeux qui charment et ensorcèlent quiconque. Elle posa rapidement son verre, de crainte de le briser sur sa douce main, bien qu'elle pensait le mériter.

Elle quitta vite l'endroit où elle s'était à nouveau enfermée. La jolie petite soirée qui n'était que mensonge et désillusion. L'idiotie avait pris maître de son corps et l'avait conduit à croire en ses propres démons. À penser que le mal pouvait perdre et qu'elle réussirait à échapper à la fatalité. Elle n'avait que la manipulation autour d'elle, rien n'était de son chef et tout était du leurs. Tom était comme lui et elle n'avait pas changé. Toujours cette petite fille idiote. Les larmes coulèrent à nouveau en torrent sur ses joues et elle ne chercha pas à les arrêter. Tout était de sa faute depuis le début.

Lorsque Tom pénétra ses dortoirs, mécontent de ne pas avoir trouver sa cavalière tout le restant de la soirée, il était sûr qu'il ne trouverait pas le sommeil de si tôt. Accompagné par les gémissements incessants de la chère compagnie d'Abraxas, il s'allongea en soupirant sur son lit. Le jeune homme ferma les yeux quelques instant et les images de ses longues et fines jambes prirent une grande place dans son esprit. Il y avait ses lèvres redressées d'un sourire satisfait et le hoquet de choc à la mention de Walburga qui transformait ses lèvres en un parfait rond obscène.
Tom passa rapidement sa main sur son visage pour effacer toutes ses images. Elle n'était qu'un corps et il se faisait tard. Il s'avoua tout de même presque qu'il aurait apprécié réchauffer un peu plus ses épaisses couches de draps. Et c'est dans un hasard complément anodin, que comme dernière pensée, il réalisa que la camarade de lit de son ami n'était en aucun cas sa fiancée.












Bonjour, bonsoir à tous !

J'espère que vous allez bien, on se retrouve pour le cinquième chapitre de Verdure Argentée qui met en place un peu plus l'intrigue entre Allanah et Tom.

Tout d'abord, avez-vous aimé ce chapitre ?
Qu'avez-vous pensé de cette petite discussion entre les deux personnages principaux et leurs pensées respectives ?
Un mot sur la soirée de Slughorn ?

Avant de vous laisser, je tiens à sincèrement vous demander quelque chose. Ma meilleure amie écrit et s'est lancé dans une Fanfiction sur le personnage trop peu exploité d'Abraxas Malfoy. J'adore ce qu'elle écrit et j'aimerais simplement qu'elle est plus de visibilités. Son compte est Lina_mse.
Je ne vous demande pas d'arrêter tout ce que vous faites pour ça mais elle a besoin d'un peu d'aide et de conseils. Je remercie infiniment ceux qui iront voir cela !

Merci d'avoir lu, à la semaine prochaine !

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