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| CHAPITRE 5 |
after the flood,
there is only chaos.
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LA CHALEUR DES BIBLIOTHÈQUES
avait toujours ravie Allanah depuis sa tendre enfance. Elle aimait se réfugier dans les grands fauteuils près des fenêtres, entendre les gouttes frappaient frénétiquement la vitre, mais être protégée. Elle et son histoire féerique, ses romans magiques et ou encore ses manuels scolaires. La lecture faisait parti intégrante de l'existante de la blonde.
Et malgré une bibliothécaire aigrie et aussi vive à chasser les élèves, celle de Poudlard la ravissait tout autant. La serpentarde lui trouvait malgré tout une dimension trop scolaire. C'est bien pour cela qu'elle se trouvait dans le fin fond de l'endroit, bien cachée derrière une dizaine d'étagères. Un autre de ses livres préférés entre les mains : Antigone. Un de ses mythes préférés, une des histoires qui de toutes les versions imaginables l'avait fait vibrer. Elle adorait la mythologie, d'autant plus les grandes figures féminines de celle ci.
Ce jour-là, deux semaines après leur première session de rires et d'enthousiasme, les trois camarades de serpentards s'étaient retrouvés à la même table pour poursuivre leurs discussions. Malgré cela, Allanah était plongée dans sa lecture et ne remarquait pas les deux têtes impatientes de discuter avec leur amie de leurs mythes préférés. Le'o et Lyssa possédaient tout deux devant eux des livres traitants en grande partie de divinités grecques qui forgeaient la légende de cette religion polythéiste. Un débat était lancé depuis quelques temps et pourtant la nouvelle élève ne semblait pas en avoir entendu un traître mot :
- Allanah ne semble tellement pas vouloir décrocher son regard de ce livre que je n'ai aucun mal à avoir la réponse à notre question, intima la jeune rousse à Le'o bien plus fort, au besoin d'alerter son ami.
Grâce à cette mascarade, la jeune serpentarde décrocha à un sourire à l'américaine qui, jusque là, n'avait daigné émettre le moindre signe de vie. Elle posa alors finalement l'ouvrage sur la table et gardant soigneusement la page qu'elle lisait entre ses longs et fins doigts.
- Pour votre gouverne, oui, Antigone est sans doute mon mythe préféré même si j'en apprécie beaucoup d'autres, annonça-t-elle en dévisageant son amie qui affichait une moue innocente.
Un ricanement collectif pris alors cette table avant de disparaître dans un enthousiasme profond de Lyssa dans l'idée de converser enfin tous ensemble.
- Personnellement, je me suis longtemps forcé à préférer les divinités de la folie car mon nom en était tiré, avoua-t-elle sous la douce moquerie de ses camarades, mais en vérité j'ai tellement d'empathie pour Héra que je crois que de toutes c'est elle que je préfère.
- C'est vrai qu'avec Zeus, il y a de quoi développer une sacrée jalousie maladive.
La grande et fine main de Le'o se nicha près de son menton dans un signe intense de réflexion. Pareil à ses examens de fin d'année semblait être la question, elle paraissait décisive. Pourtant l'esprit du jeune homme savait bel et bien lequel de tous les mythes existant était son préféré. Il aimait simplement voir s'impatienter ses deux camarades dans un soupçon de mystère.
- Si tu oses prononcer Apollon, je te coupe la langue.
La douceur des paroles d'Allanah provoqua un rire général qui attira au loin deux serpents vers leur tranquillité. Le jeune Avery rétorqua pourtant que le mythe de ce dieu n'arrivait pas à la cheville de celui qu'il s'apprêtait à évoquer.
- Mon mythe préféré, c'est celui de Méduse, sans aucun doute.
Alors que la blonde à sa droite hochait la tête avec un accord entendu entre eux deux, Lyssa avoua avec un dégoût marqué sur son visage qu'elle ne comprenait réellement pas pourquoi c'était celui-ci. Elle ajouta que l'idée même de tout ses serpents gigotant sur sa tête lui donnait la nausée.
Cela provoqua un long soupir au serpentard qui réalisa qu'il allait devoir rétablir l'honneur de cette pauvre fille.
- Méduse n'a pas toujours été comme cela, c'est Athéna qui lui a fait ça, petite idiote, dénonça-t-il, ce qui poussa la jeune rousse à croiser ses bras et à bouder comme l'enfant qu'elle était bien évidemment.
- Ne boude pas Lyssa, et écoute le.
Elle daigna alors à nouveau lever les yeux vers Le'o lorsqu'il commença à rétablir la vérité auprès de Méduse.
- Méduse était la plus belle de ses sœurs et à cause de cela, Poseidon s'est éprit d'elle. Et niveau consentement dans la mythologie grecque, on n'est pas très au point. Cela conduit alors au viol de cette pauvre fille par Poseidon dans un des temples dédié à Athena.
- Mais je ne comprends pas, pourquoi ce n'est pas Poseidon qui a payé pour son acte ? questionna la jeune fille, quelque peu ébahie par cette annonce.
Alors qu'elle s'attendait à percevoir la douce et agréable voix de son ami lui portait la réponse, c'est une mélodie rauque et grave qui prit la place dans son esprit.
- Parce que cette petite Athena n'a pas aimé que son amant se tape une autre femme, la jalousie, Lyssa, ça te dit rien ? annonça soudainement un grand et imposant blond.
Le jeune homme n'était pas seul mais bien évidemment accompagné de Tom qui, d'un air désintéressé, s'éloigna directement de cette conversation. Pourtant, Allanah avait eu la profonde impression que Tom ne s'en allait pas mais qu'il fuyait bel et bien cette table. Eux deux ne s'étaient pourtant pas parlé depuis deux semaines maintenant. Si ce n'est de légères remarques, de douces injures ou de trop longs regards haineux. Il ne lui semblait pas avoir à nouveau pousser la haine à se développer ne lu. Elle ne comprenait pas.
Suite à la remarque du blonde, les regards de celui-ci et de Lyssa s'entrechoquèrent dans une guerre silencieuse. Mais après tout, Abraxas avait raison, c'était la jalousie qui avait poussé Athena à transformer une innocente, une jeune fille déjà détruite en un monstre. Ce fut Le'o qui confirma ses paroles en hochant la tête longuement avant d'ajouter :
- Le châtiment pour Méduse est de ne pouvoir approcher quiconque sans le repousser de part son apparence ou de le tuer d'un simple regard.
- C'est horrible, avoua Lyssa sans lever les yeux du bois de la table qui lui paraissait passionnant.
Le grand blond ricana alors et annonça en chuchotant près de la jeune rousse :
- Mais c'est la vie, ma chère allemande, il faut avoir un peu de cran si tu veux garder un homme. Du cran et surtout une belle gueule.
La concernée ne répondit rien et cela alerta son amie. Elle ressentait l'immense gêne de sa camarade et se dit alors qu'elle avait bien des choses à rattraper si elle voulait comprendre l'intensité du regard d'Abraxas envers la jeune rousse. Elle fronça les sourcils ce qui attira le regard de ce grand homme qui venait perturbé l'amusement et la sérénité de son samedi.
Elle n'aimait que très peu Abraxas, cela n'avait pourtant rien de personnel. Mais sa surveillance omniprésence pour les comptes de Tom avait pour don de la rendre folle. C'est pourquoi sa présence ne lui était clairement pas agréable.
Soudainement, et comme le libérateur ou la finalité de son déluge, Tom revînt. Et sa voix fut une nouvelle fois la cause de maux de tête intense pour l'américaine et un coup fatal à sa douce après-midi.
- Viens, Avery, on doit parler.
Et le jeune Avery se leva, dans un dernier soupir et sourire pour ses amies, il quitta la bibliothèque. Cela remettait alors en cause tous leurs projets, les deux jeunes filles ne se voyaient pas continuer comme si à nouveau, on ne leur avait pas encore pris leur ami.
Elles quittèrent alors la bibliothèque et le lit de Lyssa fut leur cachette durant ses quelques heures à l'abris du vice et du démon.
Les si petites marches de la volière contenait mille fois plus d'excréments de ces grands messagers que de place pour y poser le pied. C'est pourquoi elle pesta à de nombreuses reprises contre leur idiot de système digestif et pour ses belles chaussures noires. Lorsqu'elle arriva finalement au plus haut du bâtiment, un soupire de satisfaction la parcouru. Elle se disait qu'elle avait affronté le pire mais elle en voulait tout de même à sa mère de ne pas tout simplement laisser son grand duc lui portait le message dans la grande salle. Les secrets et l'intimité de cette famille la pousseraient sûrement à bout.
Sa mère songeait qu'une chose qui avait de l'importance se devait d'être caché, ou elle perdrait tout intérêt, deviendrait fade et sans grand frisson. Allanah ignorait toujours lorsqu'elle s'apprêtait à ouvrir une lettre si cela évoquait les informations données ou le trop grand attachement de sa génitrice pour elle, à contrario de ses trois autres enfants. Elle l'ignorait toujours et ne requérait aucune réponse.
Le déchirement du seau de sa famille ne lui apporta qu'une maigre satisfaction ce jour, elle ne se plaisait pas à dénigrer ce qui selon sa mère était leur plus grande fierté. Peut-être était-ce du à la lettre qu'elle s'apprêtait à lire et dont le contenu ne lui plairait sûrement pas. Les mots de sa mère étaient toujours les mêmes, elle était plongée dans un temps corrompu, un passé qui n'avait de raison d'être que son souvenir. Un souvenir que tout être l'ayant vécu tenter d'effacer, tous sauf elle.
Elle soupira à nouveau et commença sa lecture :
Ma chère Allanah,
Nous ne pouvons qu'être fière, ton père et moi, des quelques notes que tu as déjà décroché et qui assure des résultats fantastiques à tes BUSES. Nous ne doutons pas à un seul moment de tes capacités.
Pour tes frères et ta sœur, tout se passe à merveille aussi. Bien entendu, la métamorphose fait toujours un énorme défaut à Allison mais nous n'avons pour l'instant pas eu à nous rendre à Ilvermorny pour retrouver bloqué un de ses nouveaux essais humains en demi-lion. Aaron a enfin décidé de rentrer dans l'équipe de Quidditch pour le grand bonheur de sa sœur qui impatiente de pouvoir le supporter. Pour Isaac, c'est le paradis. Il découvre un peu plus chaque jour tout ce que vous vouliez lui expliquer lorsqu'il ne pouvait pas comprendre. Malheureusement, le professeur de botanique, dont je ne me souviens jamais du nom tellement il est complexe, lui fait défaut comme à tout les membres de cette fratrie. J'espère qu'il ne s'attirera pas les mêmes ennuies que toi.
Peu à peu Noël approche et j'ai tellement hâte de pouvoir te voir. Tu nous raconteras tout de Poudlard et des personnes que tu as rencontrés. Je recherche d'ores et déjà la tenue que tu afficheras car ce Noël sera des plus spéciales pour notre famille mais bien plus pour toi.
À bientôt, ta mère qui t'aime tendrement.
La déception n'avait pas quitté le doux visage d'Allanah. Elle avait pourtant cru avec force qu'elle parviendrait à finir cette lettre sans un peu plus créer un fausset entre elles. Entre le déni et sa guérison. On ne parvient jamais à se détacher d'un mal si on le voit comme un bien. La jeune blonde se demandait les raisons de sa mère, les explications de son idiotie et de son ignorance. Mais ce fut comme chercher la raison d'une folie, les raisons d'une passion. Cela ne germe que dans le cœur de la personne concernée, incompréhensible par les âmes insensibles aux mêmes émotions.
Elle prit le temps de fermer les yeux, régurgita sa salive. Elle, elle n'était pas aveugle, encore moins ensevelie dans un passé qu'elle jugerait parfait. Elle n'était plus une enfant et ses valeurs prônaient sur toutes choses de son existence. Elle savait ce qu'elle voulait défendre et qui elle devait protéger.
Elle avait connu des mœurs, des décisions et des envies qui n'étaient que le reflet de ceux des autres. L'influence de la grandeur et du pouvoir avait déjà pris possession d'elle mais tout cela était terminé depuis bien longtemps maintenant. Ses désirs n'étaient menés que par le simple but de les accomplir, pour elle et par elle seule. Ce n'était que des vestiges à présent qui se baladait dans son esprit mais ne pénétrait jamais ses projets
Un long soufflement traversa donc la barrière de ses lèvres alors qu'elle s'apprêtait à attraper le second parchemin qu'on lui avait fait parvenir. Elle se détendit à la pensée que son petit frère avait enfin daigné lui envoyé une lettre. Mais elle ne trouva pourtant qu'un simple sceau rouge, que le vide pour adresse et l'inconnu comme identité.
Malgré sa jeune expérience, Isaac savait remplir une lettre.
Rapidement, le sceau fut déchiré et les mots se découvrirent à ses yeux dans un silence assourdissant. Les phrases défilaient devant ses yeux, la lettre était courte, elle n'avait aucun besoin de durer. Le coup de poignard était déjà bien trop fort. La force, le démon qu'était ses lignes figèrent la réaction d'Allanah dans une stupeur éternelle. Pourtant, au fond d'elle, son cœur tambourinait profondément. Elle avait peur.
Non, la peur semblait dérisoire au vu de la terreur qui submergeait son esprit.
Elle tenait fermement ce bout de parchemin mais elle aurait voulu qu'il n'existe pas, que sa grande et ferme main n'ait jamais fondu sur le papier pour rédiger tout cela.
Elle aurait souhaité de pas savoir lire, ne rien pouvoir voir. Elle voulait quitter cet endroit et tout les autres endroits de ce monde. Elle ne comprenait pas. Pourquoi fallait-il que le monstre caché dans son placard existe pour de vrai ? Pourquoi ne pouvait-elle pas oublier, effacer ses années de son existence et repartir comme une enfant ? Qu'elle n'ait plus peur de danser, de lancer un sort ou de fermer les yeux.
Sa main se refermait brutalement sur ces mots jusqu'à les tordre au possible. Ses pieds dégringolaient les marches de la volière, au diable ses chaussures, au diable la mort qui l'attendait si son pied tournait à trop peu de degrés. Tout serait mieux que la terreur, à nouveau, la boule qui grandissait dans son ventre lui donnait l'impression d'être enfermée, enchaînée. Que chaque pas qu'elle faisait ne la ramenait qu'à l'idée qu'elle ne s'échapperait pas.
Elle ne courrait pas mais le vent fouettait son visage lui donnant l'air d'être en fuite. Mais elle ne fuyait pas, elle était déjà depuis bien trop attrapée. Elle partait juste. Un peu plus loin encore, tentée de dissimuler le feu ardent brûlant tout ses espoirs. Elle espérait trouver la paix, comme si c'était ailleurs qu'elle pourrait se soigner elle même.
Elle marchait toujours, la volière loin derrière elle mais le parchemin froissé était toujours là et les pas d'Allanah se faisait plus rapide. Elle ne savait plus où elle allait, ce qu'elle cherchait ni ce qu'elle allait trouver. Tous les couloirs semblaient se retrouver tandis qu'aucun n'était le bon. Sa salle commune paraissait s'éloigner à chaque pas, se dématérialiser à toute respiration.
La brûlure que lui infligeait ses yeux se remplissant de larmes ne faisait qu'accentuer sa perte. Elle ignorait d'autant plus le chemin qu'elle devait emprunter et tous semblaient mener à sa fin.
Au détour d'un deux, elle fut confrontée à l'inévitable. Aux deux personnes qu'elle devait le plus éviter. Ses larmes avaient franchi la dernière barrière et ruisselait sur ses joues rougies par le malheur. Ses deux pupilles vertes offraient à Tom et Dumbledore le spectacle d'un déchirement intérieur. Le désarroi emplissait son être et la terreur faisait trembler ses lèvres. Aucun mot ne sortirait, elle le savait bien. Elle se contentait d'observer l'homme devant elle en se disant que le monde avait parfois des aspects cruels. Mais qu'avec elle, il lui semblait qu'il prenait tout le loisir d'exposer chacun d'eux.
Puis, les yeux sombres du jeune Jedusor, le regard intrusif de son camarade. Elle ne souhaitait pas même lui laisser l'occasion de pénétrer ses vices dans sa terreur. Elle ne lui donnerait rien si ce n'est le spectacle de son malheur. La bête ne pourra se sustenter de ses faiblesses.
Mais elle se délectait déjà, car la scène qui se déroulait devant elle lui paraissait la plus alléchante possible. Tom voyait le désespoir s'écoulait le long de la gorge de la jeune fille. Il décelait la déchéance de la princesse américaine. L'idée qu'elle n'était et ne serait jamais lui. A des décennies de ne connaître que la jouissante de la réussite et d'être écarté des sombres sentiments humains qui affaiblissent.
Le Serpentard s'avoua alors que les lèvres tremblotantes, les yeux larmoyants et le regard anéantie, comme cela Allanah paraissait d'autant plus sublime. Elle le serait bien plus quand le feu qui la détruira sera le sien.
- Mademoiselle Green, voulez-vous qu'on vous conduise à l'infirmerie, questionna le professeur Dumbledore, plus inquiet pour sa nouvelle élève.
La douce et rassurante voix d'Albus Dumbledore aurait du la calmer mais ce fut la dernière flèche qui transperça l'américaine. Elle adressa un dernier regard à l'homme devant elle. Empli de remord, débordant de questions, et elle partit, pire qu'elle était arrivée. Et bien qu'il promit le contraire à son professeur, Tom quitta ce couloir sans aucun intention de rejoindre la jolie jeune fille partie en courant. Il n'avait aucun doute qu'il obtiendrait toutes ses réponses en temps et en heure.
Il reprit alors le chemin de la bibliothèque pour reprendre ses recherches avec Abraxas et Marcus. Il n'avait rien obtenu avec Dumbledore, peut être était-ce simplement car il ne lui était d'aucune utilité. Tom devait accepter que chaque étape, il la franchirait seul et sans l'aide de quiconque. Ils étaient tous des incapables.
Le temps n'avait pas été si long pourtant le cœur d'Allanah souffrait depuis bien trop longtemps. Le dîner était passé depuis plusieurs heures à présent et la blonde était assise prêt du feu de sa salle commune. Elle profitait de la solitude que lui accordait l'heure tardive pour ne rien faire. Rien si ce n'est observer les flammes du brasier emportait une partie de son malheur. Détruire peu à peu les mots, faire bouillir l'encre noire jusqu'à ce qu'il ne reste que les cendres. Cendres qui pour sûr s'apparenterait à l'organe creux de la jeune fille.
Malheureusement, elle ignorait que sa solitude avait été brusqué par l'apparition du préfet en chef de serpentard. Tom n'avait pas douté à un seul instant qu'il la retrouverait là. Il fut alors ravi de cette avantage sur cette frêle créature. Savoir alors qu'elle ignore, être au dessus et pouvoir l'écraser de toute sa supériorité. Oui, cette idée lui plaisait bien trop.
Comme la proximité entre le torrent de flamme de la cheminée et son doux visage de porcelaine, une nouvelle idée agréable. Aussi sublime que de voir ruisseler les larmes sur ses joues et la terreur dans ses yeux. Mais le calme était bien également, le silence venait atténuer le calvaire et était profitable à l'observation.
- J'imagine qu'Avery n'a pas accepté de venir avec toi au dîner qu'organise bientôt Slughorn, intima Tom en s'approchant doucement de sa proie. Ce n'est pas grave, il faut croire que les jolis yeux ne font pas tout.
Le jeune homme put avec satisfaction apercevoir le trait du visage d'Allanah se tendre dans un sourire. Elle ignorait si la soudaine compagnie de son camarade signait la fin de sa paix ou la continuité de son existence. Pour l'instant, il n'était pas le démon de ce monde.
- Figure toi qu'aux yeux de Charlus Potter, cela semble parfaitement suffisant, articula-t-elle en tournant lentement son regard vers son interlocuteur.
Tom, malgré son habitude, ne parvint pas à cacher sa surprise. S'il devait bien attendre un nom à cette conversation, il ne s'attendait que très peur au capitaine de Quidditch de Gryffondor. Bien sûr, le charme enfantin et doux de cet idiot attirait beaucoup les jeunes filles en manque d'ambition. Mais une femme à en devenir ne pouvait espérer ne trouver que ce qu'elle n'avait déjà dans ce Potter. Il était bien trop fade pour la créature que Tom jugeait intéressante. Il laissa alors ses pensées s'exprimer dans un ricanement avant d'ajouter :
- Charlus Potter, sérieusement Allanah, je crois que tu n'aurais pas pu trouvé un pire choix. Même Avery était une bonne solution au final, lui au moins, est un serpentard.
Son prénom sifflait comme la plus douce des mélodies dans la bouche de Tom, et pourtant comme le pire des châtiments.
- Je ressentirais presque une pointe de jalousie dans ta voix, Tom. Serais-tu mécontent que je n'ai pas songé à ta compagnie pour cette soirée ? s'interrogea-t-elle, son index sur le côté de son sourire narquois.
- Oh, je dois dire en toute évidence que je serais le choix le plus logique et le plus alléchant que tu aurais mais je crains que ce ne soit pas vrai pour moi.
Un hoquet de surprise mensonger s'empara du visage d'Allanah, mimant la stupeur de cet affront. Elle se redressa sur son fauteuil et planta ses perles émeraudes dans les siennes, dans un élan joueur.
- Je crains, Tom, que tu te trompes. Je suis la meilleure option que tu aies mais je ne me vois pas me ridiculiser avec un homme qui n'a pas le quart de l'admiration que j'obtiendrais, avoua-t-elle d'un ton si insupportable que le jeune homme regretta sa voix normale.
- Nous verrons cela la semaine prochaine, Allanah. Sur ceux, bonne nuit.
Elle sourit une dernière fois.
- Bonne nuit Tom.
Et le jeune homme quitta l'endroit pour rendre sa solitude à la blonde. En une dernière pensée pour elle, il s'avoua que Le'o Avery devrait faire attention à lui. Les serres de cette jeune fille semblait bien trop puissants pour lui.
Une fois que les pas de Tom s'étaient effacés au loin, le silence reprit possession de la salle commune. La solitude, du cœur de l'américaine. À nouveau, la cheminée fut sa seule compagnie, ses yeux inévitablement se figèrent sur les restes du parchemin se consumant. Allanah entretenait une certaine satisfaction à voir cela disparaître mais au fond d'elle rien ne partait. La terreur possédait toujours la plus grande dans son cœur et son esprit ne songeait qu'à repousser l'échéance de ce Noël.
Elle observait les derniers bribes de mots de détruisent, presque aucun phrase n'avait à présent de sens. Mêlant le début d'une avec la fin du paragraphe. Mais une chose avait bel et bien encore une essence, une bribe de mots qui frappa finalement la jeune fille en son intérieur.
Petite princesse.
Doucement et tendrement, les larmes coulèrent le long de ses joues, à nouveau. Elle se laissa aller au désespoir de son monde. Car l'échec était inévitable, comme si elle n'avait jamais bataillé. Comme si le temps ne s'était pas écoulé et qu'elle était à nouveau la petite fille assise sur ses genoux, admirative de sa magie et obnubilée par ses projets.
Elle n'était plus en Amérique, plus cette petite fille, sa petite princesse et encore moins cet enfant soldat prête à tout pour un soi disant bien. Elle avait changé.
Mais le monde s'efforçait de la faire douter, de l'enfermer dans ses songes et de la pousser à la réflexion. Rien n'était vrai et tout le devenait dans ses instants.
Elle jeta un dernier regard au néant de paroles dans la cheminée et pinça ses lèvres. Il ne fallait pas craquer, le bien du monde en dépendait encore. Elle était ce qu'elle avait toujours souhaité être. Une jeune fille qui s'égaillait lorsque le bien et la paix étaient de mise et qui partageait les valeurs les plus importantes. Allanah se fichait bien de qui elle avait en face d'elle, elle lui tendrait la main coûte que coûte. Sur cela, elle quitta la salle commune pour les bras de Morphée et laissa les vestiges de futur dans le feu crépitant, malgré que chacun de ces mots restèrent gravés dans sa mémoire.
Ma petite princesse,
Je suis ébahi par tout ce que j'entends de tes exploits, scolaires autant que tes aventures extraordinaires qui t'ont conduit au renvoi. Tu es devenu une jeune femme formidable et toujours promis à un avenir radieux. Je regrette tellement mon absence, mes erreurs et la perte de ta confiance. Mais tu sais quel est le bon chemin, tu connais ton rôle dans cette révolution et il est capitale que tu ne l'oublies pas. Tu es ma plus fidèle alliée et ma chère camarade.
A présent, tu es à Poudlard et je n'ignore pas que ton professeur de Métamorphose est Albus Dumbledore. Rappelle toi alors de tout ce que je t'avais dis sur ce gentil coéquipier que j'ai eu plus jeune. Et surveille le.
Remémore toi tout et n'enlève jamais de ton esprit que tout ce que tu fais c'est pour toi, pour moi et pour la paix.
J'ai hâte de te revoir à Noël.
•
Bonjour, bonsoir à tous !
On se retrouve pour le cinquième chapitre de Verdure Argentée ! J'espère qu'il vous a plu et que découvrir un peu plus du passé d'Allanah vous intéresse !
Avez-vous aimé ce chapitre tout d'abord ?
Que pensez-vous de cette lettre d'un expéditeur inconnu et de son contenu ?
Et finalement, que pensez-vous de cette conversation entre Tom et Allanah ?
Merci d'avoir lu, à la semaine prochaine.
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