48 | 𝓫orn to die.

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| CHAPITRE 48 |

choose your last words, this is the last time
'cause you and i, we were born to die.

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ALPHARD ÉTAIT
assis devant la coiffeuse exceptionnellement installée dans leur salon, tandis qu'Allanah s'appliquait à parfaitement coiffer ses cheveux en arrière. Il la regardait faire, et détaillait la manière dont elle pinçait ses lèvres pour s'éviter une erreur. Comme cela importait véritablement. Elle finit par s'exclamer après quelques secondes :

- Voilà ! T'es absolument beau comme un cœur !

Le Black se redressa avant de déposer un baiser sur la joue de la jeune femme, la remerciant.

Ce fut à son tour de s'y installer, elle était toujours vêtue d'un peignoir comme Alphard seulement de son débardeur blanc. Ils n'étaient pourtant pas en retard pour une fois.

- Alors, allons-y, faisons nos pronostics, s'écria le jeune homme, en commençant à déplisser ses vêtements avec sa baguette, qu'est-ce qui va bien pouvoir gâcher la soirée ?

Allanah réfléchit pendant quelques temps alors qu'elle faisait son teint et finit par proposer :

- Je pense qu'Aaron va empêcher Vector d'approcher ou même de toucher Allison pendant toute la soirée et qu'ils finiront par se battre quand Bulstrode dira quelque chose comme : « Je commence à douter que ce bébé soit le mien » !

- J'imagine que tu prendras par au combat, ajouta-t-il ce qui provoqua un hochement de tête rapide de la jeune femme, pas mal, pas mal, j'aime bien mais j'ai encore mieux !

Alphard s'empara d'une chaise de la cuisine pour venir s'installer tout près d'Allanah, comme si cette conversation méritait une proximité solennelle.

- Je parie que Druella va dire qu'elle est heureuse que leurs enfants à elle et Allison naissent proches pour être amis, à défaut que sa prochaine fille puisse l'être avec l'enfant que Walburga attendait. Et donc un blanc tout le reste de la soirée.

Ce blanc se reproduisit durant un temps dans l'appartement londonien avant qu'Allanah ne se retienne plus de rire par l'horreur de la situation décrite. Elle lui admet avoir gagné mais en ajoutant que si cela se passait pour de vrai, elle lui en voudrait d'y avoir seulement songé.

Elle appliqua le reste de son maquillage en silence et tandis qu'Alphard revêtait son costume. Ce fut à son tour de s'habiller, faisant glisser sur son corps sa longue robe corset rouge. Elle prit le temps de se détailler alors qu'Alphard derrière elle refermait chaque bouton de sa robe. Son corset brillait, parsemé de fils d'or à chaque couture, elle faisait une parfaite gryffondor comme cela. Elle ajouta ensuite ses talons aiguilles qui ne se voyaient pas par la longueur de sa robe.

Deux mèches encadraient parfaitement son visage tandis que le reste se construisait de plusieurs tresses collées qui se rassemblent en une seule à l'arrière de son crâne. Allanah s'était toujours sentie plus forte avec les cheveux tressés puis que ça paraisse stupide, mais elle se sentait plus prête à affronter quoi que ce soit.

- Tu es super belle.

Alphard s'approcha d'elle en souriant et elle en profita pour l'embrasser à son tour sur la joue. Elle se reposa quelques secondes sur lui, alors qu'il passait une main réconfortante dans son dos, sans poser de question. Ce fut lorsqu'elle se détacha de lui qu'il osa lui demander si elle était prête ; ce à quoi elle répondit qu'il n'avait pas s'en faire pour elle.

Il ne fit qu'hocher la tête, peu rassuré et tout aussi peu enclin à la croire.

Les deux sorciers transplanèrent simplement jusqu'au manoir Bulstrode. Allanah ne pouvait même pas déterminer la dernière fois où elle s'était rendue chez sa petite sœur, cette réalisation lui fit mal. Une fois invités à entrer, Alphard et elle réalisèrent que la plupart des invités étaient déjà là, sans grande surprise.

Elle salua Vector étant son hôte, par politesse, et évidemment Anastasia la femme d'Abraxas, qui se débrouilla en seulement quelques secondes pour lui briser le cœur en lui avouant qu'elle manquait à leur fils.

Oh, Lucius..., mais Allanah retint son visage de bien trop en exprimer et lui assura simplement qu'elle passerait un après-midi, dès qu'elle aurait le temps. Sachant pertinemment qu'elle ne le ferait pas.

Elle ne salua personne d'autres et se rendit directement vers sa sœur. Vêtue d'une robe blanche, qui épousait parfaitement sa silhouette et l'arrondi de son ventre, elle avait véritablement l'air d'une déesse. Mais, se tenant sur les premières marches de ses grands escaliers, Allison avait surtout l'air d'être sa mère réincarnée.

Son ventre était bien plus arrondi que depuis la dernière fois qu'elle l'avait vu. Le terme étant prévu pour février, Allanah avait manqué la quasi-totalité de sa grossesse. Cela lui paraissait invraisemblable, de l'avoir tant aimé durant sa jeunesse pour être si peu présente maintenant qu'elles étaient toutes deux adultes.

Elle la serra aussi fort qu'elle put dans ses bras, lui demandant de ses nouvelles, elles discutèrent quelques minutes, jusqu'à ce qu'Allison avoue :

- J'espère qu'il n'y aura pas de problème ce soir.

Le regard appuyé de sa jeune sœur sur elle lui fit comprendre qu'elle souhaitait qu'elle ne fasse pas de vagues avec les autres invités. Elle soupira, prit sur elle et assura ensuite :

- Je sais me tenir et je vais le faire, Allison donc détends toi, elle regarda non loin d'elles d'autres invités approchants, et honnêtement, ce n'est pas de moi dont tu devrais t'inquiéter à ce propos.

Les Mortensen venaient de pénétrer la demeure Bulstrode, vêtus de leurs costumes tout à fait au style américain qui dénotait parfaitement avec le reste des anglais présents tout autour d'eux. Alors qu'ils se dirigeaient vers elles, Thomas et Julian ne purent s'empêcher une joute visuelle entre eux et les anciens élèves de Poudlard. Une animosité palpable accentuée par le fait que tout deux ne saluèrent qu'Alphard dans le grand groupe de sorciers.

Une fois à leur contact, Julian devança son frère pour atteindre en premier Allison. Il entoura ses épaules de son bras et déposa un baiser sur son front.

- Tu es vraiment splendide, cousine !

Ce fut au tour de Thomas de demander de ses nouvelles, lui refusant qu'elle réponde simplement que le bébé se portait bien, mais qu'elle lui dise réellement comment elle allait. Allison fut touchée mais tacha de ne pas le montrer. Elle lui avoua qu'elle ne pouvait pas mieux aller. Allanah le savait, sa petite sœur était pleinement heureuse avec Vector et il était un ange avec elle.

Cela ne changeait rien à la réalité des choses, il allait la mettre en danger, il fallait qu'ils partent loin.

Thomas se plaça ensuite à côté d'elle, et passa son bras autour de sa taille, comme s'il la protégeait d'une menace absente.

Ce fut au tour d'Aaron et Joline d'arriver en suite, et un nouveau pincement au cœur la saisit lorsqu'elle réalisa que cela faisait bien plus longtemps qu'elle n'avait vu son petit frère.

Il lui sourit, à elle et personne d'autre en s'approchant. Il n'alla pas directement vers sa jumelle mais vers elle, cela fit fondre son cœur et lui rappelant à quel point elle aimait être grande sœur. La dépassant maintenant en taille, en la prenant dans ses bras, sa tête se retrouva dans son cou.

- Tu m'as manqué, lui murmura-t-elle soudainement ce qui le fit la serrait un peu plus contre lui

Allison les fit se séparer en prenant la parole :

- Puisque nous sommes presque tous présent, nous n'avons qu'à nous diriger vers la salle pour le reste de la soirée !

Alors que tous se mettaient en mouvement, commençant à monter les escaliers, Allanah ne put s'empêcher de se demande qui étaient les derniers à arriver. Quelques marches furent gravies et la réponse tomba sous le bruit du transplanage. Tom venait d'arriver et posa directement son regard sur elle. Ses yeux qui glissèrent sur toute sa silhouette et fit se tordre son ventre. Elle put apercevoir Abraxas les regarder simultanément. Tandis qu'Alphard ne regardait qu'elle, s'assurant qu'elle aille bien.

Elle poursuivit son chemin, loin de lui.

À la sortie des escaliers, ils rencontrèrent directement la salle de réception. Elle était superbement décorée de drapé blanc et doré, faisant d'Allison un ange dans son environnement. Des sofas ornaient le sol et la nourriture était à foison dans différents buffets. Cette soirée n'avait pas la volonté d'être extravagante mais la jumelle Green n'avait pas s'empêcher de la rendre inoubliable par sa beauté. Cela respirait le luxe et la magnificence.

La totalité des invités formaient en réalité bien plus qu'uniquement le cercle proche de leurs deux hôtes, ils s'installèrent alors rapidement ici et là, remplissant très vite l'entièreté de la salle. Les deux sœurs restèrent ensemble, leurs bras emmêlés. Allanah jetât un regard à Alphard, pour s'assurer qu'il était assez proche d'elle, bien qu'il soit en compagnie d'Abraxas, et que Tom ne soit pas loin.

Elle se retrouva assez sur un canapé avec sa sœur et son frère, alors que ses cousins ainsi que Joline avaient fait amenés des fauteuils afin d'être tous ensemble. Cette atmosphère familiale si convivial détendit la jeune femme, tenant la main de son frère. Elle se croyait dans un rêve tant elle avait rarement associé le mot famille et tranquillité.

- Alors, Thomas, quand est-ce que tu décides à nous présenter quelqu'un, s'écria Allison, si enjouée elle aussi d'être entourée d'eux tous.

Il leva immédiatement les yeux au ciel, se plaignant qu'on n'interroge jamais son frère à ce sujet.

- Sûrement parce que je suis un homme à femme et pas à marier contrairement à toi, rétorqua Julian provoquant un soupire de la part d'Allanah, et puis, tu es l'aîné et donc obligé de nous fournir des petits parfaits descendants !

- Dites ça à Allanah, alors, conclut Thomas, c'est elle la vraie héritière.

Elle avoua ne pas vouloir être mêlée à tout cela, et qu'elle aurait des enfants si elle réglait son problème d'alcool.

- Mince, pas de descendants alors.

Allanah leva les yeux au ciel à la remarque d'Aaron.

La conversation se poursuivit et l'aînée Green perdit le fil à plusieurs reprises. Jouant des ongles sur son verre, elle essayait de se distraire du regard de Tom trop occasionnel sur elle et sa terrible envie de l'observer elle aussi.

Son costume lui allait diablement bien et elle le savait. Comme ses stupides cheveux qui devaient être parfaitement plaqués mais laissant une seule mèche barrait son front, comme s'il n'avait pas fait exprès. Il était assis, tourné dans sa direction, et posait innocemment son regard sur elle comme s'il ne faisait que balayer la salle du regard. Et non pas sa robe, ses lèvres, ou la manière dont assise, le corset de sa robe laissait encore plus se dessiner son buste. Allanah ne sentait son regard, et heureusement pas la manière dont il la détaillait point par point.

Elle n'avait pas besoin de le regarder pour le savoir incroyable et parfait. Puisque rien ne pouvait gâcher son apparence, et même si cela s'avérait le cas : rien ne pouvait altérer la manière dont elle le voyait.

Son attention réussit finalement à être détournée par ce qui semblait être les derniers arrivants de la soirée. Étrangement, au lieu d'observer les portes derrière elles, Allison posa son regard sur elle alors que des voix indistinctes s'élevaient depuis le rez-de-chaussée. Elle semblait attendre quelque chose, elle fronça alors les sourcils et finit par se redresser après que Thomas l'ait fait.

Le jeune Mortensen vit avant elle les personnes arrivants et posa à son tour son regard sur elle, presque inquiet. Elle ne fut pas encore retournée qu'elle réalisa qui venait de passer le pas de la porte. L'entrain de sa tante s'entendait de loin, mais autant que le faisait les voix de ses parents. Elle fut contrebalancée entre la joie d'être près de Cassiopeia et...le reste.

Elle se tourna directement vers sa sœur qui n'avait pas cessé de la regarder :

- Dis-moi que tu n'as pas osé faire ça, lui chuchota-t-elle, sachant très bien que des paires d'yeux indiscrets étaient sur elles deux, pourquoi est-ce que tu ne m'as rien dit ?

- Tu aurais refusé de venir.

- Évidemment ! le ton calme d'Allanah se perdit sous l'effet de la colère.

Elle regretta très vite en voyant le visage de sa sœur se teinter de mélancolie.

- Tu m'as promis de bien te tenir, dit finalement Allison en laissant seule sa sœur.

La voix de Daphné, sa mère, s'éleva, appelant à elle ses enfants tandis que Cassiopeia faisait de même vers ses fils.

Allanah fut seule à demeurer derrière ce sofa et à ne rejoindre quiconque. Elle ne put ignorer le regard de son père, et fixa alors le sol, essayant d'échapper à tout cela, se convainquant que ce n'était que son imagination. Cela faisait près de dix ans qu'elle n'avait pas revu ses parents, n'étant pas présent au mariage de leur propre fille. L'aînée de la famille n'avait pas besoin qu'on la force à les revoir comme une stupide thérapie familiale forcée.

Pourtant ses pensées n'étaient pas assez fortes pour éviter à son père de la rejoindre. Il la fixa quelques temps sans rien dire et lorsqu'il ouvra la bouche, elle le devança :

- Si tu ne trouves rien à dire, c'est sûrement que je n'ai rien à entendre de ta part, et ça me va très bien comme cela.

- Rien n'a besoin d'être comme cela, Allanah, c'est du passé, essaya son père, sincèrement blessé.

Allanah aurait voulu ressentir cette pitié et cette attachement irrémédiable envers ses parents qui empêchaient de s'en tenir éloigner. Mais dès qu'elle posait ses yeux dans les siens si misérables elle ne pouvait que se rappeler de la dernière fois qu'ils s'étaient vus.

Ton frère est mort à cause de toi, sa mère avait-elle dit. D'un seul coup, et ce le soir du réveillon et l'abus d'alcool n'aurait rien pu excuser, ni le simple silence de son père à ce propos. Elle ne souvenait plus assez clairement du reste des propos, simplement des cris, des larmes de sa sœur, son frère qui essayait de la retenir et de se retenir de la même manière.

Son obscurius qui s'était étendu autour d'elle pour la protéger quand sa mère s'était saisie de sa baguette. Les cris, encore, et du sang.

Le sien, par sa propre mère.

Allanah n'avait plus jamais remis les pieds dans le domaine des Green.

Elle s'avança un peu plus vers elle, consumée par la haine.

- Ramène moi mon petit frère tué par votre faute, peut être que là, ce sera du passé.

- Il s'agissait de mon fils, Allanah, tonna plus légèrement la voix de son père, ne crois pas que je ne pense pas à lui tous les jours.

Ses ongles se plantèrent irrémédiablement dans la paume de sa main, comme elle l'avait si souvent fait, tentant de réduire le craquement de sa magie, à la surface de son corps. Elle regarderait l'homme qui disait l'avoir élevé, se demandant d'où un être aussi inconscient trouvé l'audace de la blâmer ou de la reprendre sur ses propres actions.

Elle détourna les yeux, les plantant de ceux de sa mère qui la regardait depuis quelques temps. Elle se sentit se perdre lentement, l'amertume électrisait sa peau et elle dit simplement :

- Vous auriez tous les deux mourir à sa place, et on aurait été enfin en paix.

La violence de ses paroles fit reculer légèrement son père. Heurté de plein fouet par le fait qu'elle n'avait jamais été aussi sincère et cruelle. Il tenta de rétorquer mais une voix survint alors, celle d'Alphard voulant détendre l'échange que tout le monde avait compris tendancieux.

Allanah tenta de rester ici, voyant son père revêtir si facilement un visage de gaité. Se disant ravi de pouvoir découvrir une part de sa vie en la personne d'Alphard, après avoir gâché tout le reste de celle-ci, pensa-t-elle.

Elle essaya réellement de faire comme si elle n'était pas sur le point d'exploser. Après quelques minutes de calvaires à entailler progressivement la peau de sa main, Allanah chercha le regard de sa sœur qui dans un signe de tête lui indiqua qu'elle comprenait. Elle s'excusa rapidement auprès des deux sorciers et se retira, passant par la première porte qu'elle trouva pour partir aussi loin que possible.

Une dizaine de minutes s'écoula dans cette salle de réception avant que Tom ne se redresse enfin, prêt à rejoindre Allanah. Pourtant, dans sa marche, Thomas vint à lui, captant l'attention de beaucoup dans la pièce. Il se présenta alors rapidement, permettant de dissoudre les regards et oreilles sur eux face à une conversation des plus banales.

Mais Thomas finit en réalité par prononcer :

- Ne t'approche pas d'elle.

Tom sourit alors, amusé par la peur qu'il essayait démesurément de cacher bien qu'il ignorait s'il avait de lui, ou pour elle. Thomas partit simplement après cela, rejoignant Allanah. L'héritier de Serpentard se dit alors que de tout son petit entourage, il commencerait bien par l'éliminer lui. Mais il ne s'appliquerait pas à cela ce soir, il avait déjà d'autres projets.

La jeune sorcière était contre un mur, dans un couloir, et seule sa respiration prouvait qu'elle était en vie. Elle tentait par tous les moyens de se calmer, mais Isaac ne quittait son esprit, ni son corps.

Il n'avait que onze ans, il en aurait eu vingt-trois. Lui aussi aurait probablement été plus grand qu'elle. Elle ne pleurait pas, la colère avait depuis longtemps pris le pas sur la tristesse.

Le silence lui faisait du bien, mais la voix de Thomas qui l'appelait à travers les couloirs fut bien mieux. Elle l'appela en retour, le guidant jusqu'à elle. Lorsqu'il l'aperçut finalement au détour d'un couloir, il ne fit qu'aller vers elle, et la prendre dans ses bras.

Elle se reposa contre lui, un peu plus apte à se contenir.

- Est-ce que tu savais qu'ils viendraient ? finit-elle par demander.

- Bien sûr que non, je ne t'aurais jamais fait ça.

Suite à cela, il lui demande tout de même de comprendre Allison, ce qu'elle essayait tant de faire. Elle avait sûrement toujours besoin de ses parents près d'elle, et peut être que son amertume et sa haine ne la brûlaient pas autant qu'elles le faisaient avec l'aînée de la fratrie.

Elle voulait comprendre, mais elle n'y parvenait pas.

Thomas et elle restèrent quelques temps dans ce couloir sombre, tentant de se changer les idées. Discutant tous deux de leur quotidien d'auror, maintenant séparés depuis une semaine par la restriction imposée à Allanah. Elle lui avoua se sentir de mieux en mieux au sein de son métier.

- Ernest m'aide beaucoup même si ça peut paraître surprenant, expliqua-t-elle, en jouant avec ses bagues, il m'ouvre les yeux sur ce qui doit être fait.

Allanah songea rapidement à tous ceux qui, plus loin dans la demeure, devaient dès lors être dénoncé par leur action. Et il était temps que la jeune auror combatte pour le bien de la bonne manière.

Thomas allait s'exprimer mais une détonation l'en empêcha. Ils réagirent tout deux aussi vite qu'ils purent et retournèrent au lieu de la soirée, baguettes en main. Rien ne semblait avoir bougé, si ce n'est la panique maintenant présente sur la plupart des visages. Allanah se précipita au contact de sa sœur, lui priant de bien vouloir s'en aller, le souvenir amer de Walburga en elle, la sorcière ne permettrait pas que cela se reproduise encore.

Allanah prit connaissance des positions respectives de Joline et de ses deux cousins. Mais elle réalisa aussi que Tom n'était plus là, seulement lui pourtant. Abraxas demeurait près de sa femme, Vector également. Marcus, Le'o, ils étaient tous là.

Pourtant, et rapidement, de toutes les entrées pénétrèrent des sorciers masqués, ils grouillaient bientôt tout autour de la foule des invités qui se regroupaient de plus en plus.

Allanah se tenait devant sa sœur et son frère, en première ligne. Son cœur manquait d'exploser de peur, et sa panique engendra cet esprit si vif de survie. Cette habitude qu'on la pousse à prouver qu'elle pourrait ressortir de tout cela.

Elle resserra sa baguette entre ses doigts, un mouvement de foule commença, tout le monde essayait de s'enfuir.

Elle demeura statique lorsqu'elle l'aperçut, lui aussi masqué mais il n'y avait pas un monde où ses yeux ne reconnaitraient pas Tom.

Il était face à elle, et ce fut à cet instant qu'un vide se créa véritablement entre eux. Allanah prit sur elle et attendit que le chaos se mette en marche pour combattre.

La guerre venait de commencer en Angleterre, et de toutes les vies qu'elle prendrait sur son passage, aveugle aux pleurs et aux supplications, tout prenait source ici.


bonjour!! j'arrive pas à croire que j'arrive à être plutôt régulière sur toutes mes histoires c'est un miracle honnêtement!! il s'agit d'un chapitre de transition, je pense que vous l'avez remarqué et qui amènera donc à beaucoup d'actions dans le prochain mais j'ai préféré coupé le chapitre pour que ça ne soit pas trop indigeste !

alors, avez-vous aimé ce chapitre ? qu'avez-vous pensé des retrouvailles entre Allanah et les différents membres de sa famille ? des pronostics sur ce qui se passera dans le prochain chapitre ?

merci d'avoir lu, à la prochaine !

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