13 | 𝓪ttractive journey.
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| CHAPITRE 13 |
we already know
how this will end,
war!
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LE BROUHAHA DE LA GARE
n'altéra pas le sentiment de bonheur qui enlaçait Allanah ce jour de rentrée. En effet, cette fois-ci, elle n'était pas seule et cela lui permettait d'apprécier ce matin plus que le précédent. Autour d'elle résidaient ses frères et sa sœur qui ne reprenaient les cours que le lendemain, et alors bien évidement ses deux anciens camarades n'avaient pas hésité à l'accompagner. Vu le nombre important, ils avaient bien entendus eu recourt à un portoloin qui, malgré qu'ils ne l'avouaient pas, avait secoué ses frères.
Oui, pour la jeune Green, tout semblait différent. Ce n'était pas dans l'inconnu qu'elle se projetait. Elle savait ce qui l'attendait à Poudlard et était prête à l'affronter. D'autant plus qu'elle avait hâte de revoir enfin ses camarades verts et argents. Lyssa et Le'o lui avaient atrocement manqués durant ses vacances bien qu'elle avait tenu à les laisser profiter de leur familles sans les incendier de lettres.
Elle serra un peu plus le manteau noir contre elle pour séquestrer la chaleur près de son corps. Le mois de janvier s'annonçait bien plus froid qu'en Amérique alors l'épaisse couche lui permettait de ne pas mourir. La jeune fille s'avoua qu'elle n'avait fini de se frigorifier sous le froid du territoire anglais. Elle savait maintenant bien que l'Ecosse était encore plus glaciale.
Elle ria légèrement en regardant les américains autour d'elle se retournaient sur chaque anglais qui passait et parlait normalement. Peut être c'était-Elle habituée aux différences d'accents mais les agissements de ses compatriotes la faisait beaucoup rire. Elle profita alors autant qu'elle put de les voir et de les avoir près d'elle car le train arriverait bientôt. Chacun des êtres autour d'elle lui permettait encore de rire à gorge déployée.
Allanah était alors partagée entre son envie irrépressible de retrouver le château d'Ecosse et la chaleur familiale qui se dégageait de son entourage.
Bien sûr, elle avait profité de chacun d'eux durant ses vacances mais cela n'avait pas été suffisant. Ses frères et sa sœur n'aimaient pas les mêmes choses qu'elle alors c'était toujours compliqué de s'adonner à une activité en famille. Il y avait pourtant eu un peu de peinture et de batailles de neige.
Le nouvel an et les quelques sorties nocturnes avec ses deux meilleurs amis n'avaient pas suffit à la jeune fille. Ils étaient habitués à ne jamais se quitter et non à ne plus se retrouver. Leurs cerveaux étaient censés marcher comme un seul lorsqu'ils étaient ensembles. Et la blonde craignait que leur séparation détruise cela.
Et tout d'un coup, sa chère petite sœur quitta son champs de vision. La minuscule chose se faufila entre les centaines de personnes présentes avec une facilité déconcertante. La jeune Green arriva de l'autre côté du quai et à sa précise destination.
Autour de la proie de l'américaine se trouvait un groupe de jeunes hommes qui fronçaient tour à tour leurs sourcils à la découverte d'une version miniature de leur camarade de Serpentard. Mais cette jeune fille n'en avait que faire, elle s'affairait simplement à serrer dans ses bras Vector Bulstrode qui lui avait atrocement manqué.
- Mon dieu, elles sont deux maintenant ? soupira Abraxas en tenant le sac de sa camarade de cinquième année près de lui.
- Nan, mon cher, ça, c'est la version améliorée, déclara l'enlacé alors que le rire cristallin de l'original résonna près d'eux.
Le groupe de Serpentard ainsi que sa petite sœur tourna finalement leur tête vers Allanah qui venait d'arriver plus rapidement que le reste de ses compères.
- Je suis désolée de te contredire mais on améliore pas la perfection, chéri.
Suite à sa petite remarque, la blonde s'adonna à regarder autour d'elle pour savoir qui composait la petite tribut. Mais sans qu'elle ne puisse le contrôler, son regard s'accrocha instinctivement à ce qui l'intéressait le plus. La présence de Tom Jedusor sur le quai ce matin-là. Il devait pourtant passer Noël à Poudlard comme toutes les autres années de sa scolarité. Elle laissa l'incompréhension froncer ses sourcils mais sa bouche ne put l'exprimer. Ses frères et ses amis la rejoignirent dans un éclat de mécontentement commun d'avoir été laissé en plan par les deux filles.
- J'apprécie très moyennement d'être abandonné pour des anglais, ma chère, déclara Andrew en se plantant devant elle, cachant par la même occasion Tom de son champs de vision.
Elle ne répondit rien, se contentant de sourire à son ami pour se faire pardonner. Allanah préféra observer la scène de tendresse qui se refoulait à l'écart du groupe. Les grandes mains de Vector étaient posés sur les deux joues de sa sœur. Ses pouces caressaient sa peau dans une douceur incroyable pour le jeune homme. Leurs regards se donnaient toutes les paroles de leur affection alors qu'ils devaient se dire des choses sans importance. La grande sœur qu'elle était souria de l'espoir d'un jour voir ses deux sorciers unis et heureux.
- Tu nous présentes, Allanah ? demanda Tom, d'une voix mielleuse en plantant ses iris dans les siens.
Elle prit quelques secondes à comprendre ce qu'elle devait faire. L'intonation des paroles du jeune homme avait quitté son esprit durant cette quinzaine de jours. Assez pour que la réentendre provoque une chose étrange à l'intérieur d'elle. La blonde s'adonna rapidement à rattraper son retard de réflexe et pointa du doigt ses frères et sa sœur.
- C'est mes petits frères et ma petite sœur. Aaron, Allison et Isaac, précisa-t-elle avant de se tourner vers les deux jeunes sorciers de son âge, et ça c'est mes meilleurs amis, Andrew et Freya.
Suite à cela, elle pointa tour à tour chacun des anglais devant elle pour les présenter à ses compatriotes. Allanah ajouta à chaque prénom une remarque qui faisait ricaner son entourage. Comme que ses petits frères auraient un jour la même voix rauque qu'Abraxas mais qu'ils ne devaient jamais devenir comme Alphard.
Mais finalement, elle se tourna vers le jeune Jedusor pour le présenter.
- Et enfin, lui, c'est Tom Jedusor, déclara-t-elle, et le train vient d'ouvrir ses portes.
Et elle fuit ses responsabilités, loin. Bien qu'elle était prête à affronter tout à Poudlard, son cerveau ne s'était pas préparé à devoir se battre avant même d'être monté dans le train. L'américaine laissa alors ses amis de serpentards montaient tour à tour dans la locomotive alors qu'elle embrassait son entourage, se concentrant sur les derniers instants qu'elle passait avec eux. C'était important, elle était encore en vacances à ce moment.
- N'oublie pas de nous écrire, lui murmura Freya, sa tête dans le creux de son cou et celle d'Andrew sur la sienne.
Et ce fut les derniers mots qu'ils se dirent avant qu'elle ne monte dans le train pour Poudlard.
Très vite, Allanah slalomait entre les passagers du train tout en fronçant les sourcils. Cela ne faisait que quelques minutes qu'elle avait laissé partir ses camarades et ils avaient déjà tous disparu. Elle espérait tendre l'oreille et parvenir à entendre la douce voix de Lyssa. Mais il n'y avait que les cris de tous les élèves qui se confondaient dans un brouhaha sans nom.
Alors elle regarda dans un énième compartiment qui ne comporta cette fois-ci que des serdaigles, une main l'aggripa et la propulsa dans celui d'en face. Elle se retrouva en une demi-seconde assise en face d'un idiot qu'elle ne souhaitait même pas regarder. La blonde pesta à nouveau contre son manque de prévision. Elle aurait du savoir que Tom ne pourrait pas s'empêcher de la torturer avant même qu'ils n'arrivent à Poudlard.
Quelques minutes s'écoulèrent sans que le silence ne quitte ce compartiment où elle était enfermée. Allanah fixait le paysage qui défilait maintenant devant elle et qu'elle trouvait bien plus passionnant que le jeune homme en face.
Et au contraire, Tom trouvait exaltant la lutte intérieure qui se produisait dans le regard de la cinquième année. L'envie profonde d'éviter tout contact avec lui, mais cette curiosité qui malgré tout persistait et ne la faisait pas se lever et quitter cet endroit. Mais le serpentard ne voulait pas perdre plus de temps, alors il sortit l'ouvrage qu'il avait reçu quelques jours après Noël de Poudlard lui annonçant qu'on s'était donc trompé de destination.
Le manoir Malfoy et lui avaient alors pu avoir l'agréable surprise de voir arriver un cadeau d'Amérique.
Il agita le livre devant les yeux de la blonde qui ne tarda pas à mordre à l'hameçon. Elle planta son regard vert dans le sien, finalement. Il reprit à nouveau toute son attention. Tom pourrait presque dire que la torturer aussi simplement qu'avec un regard lui avait manqué.
- C'était très intéressant, je te remercie, et j'espère que mes présents ont également attiré ta curiosité, avoua le sorcier avant d'à nouveau ranger l'ouvrage dans son sac.
Elle ne lui répondit pas. Allanah ne voulait pas interagir avec lui, elle ne se sentait pas prête à entrouvrir ses lèvres et à murmurer des paroles à son égard. Tout semblait impossible. Ses membres s'engourdissaient à nouveau et elle ne comprenait pas. Elle avait tenu tête à Gellert Grindelwald au réveillon et ce matin devant un petit garçon elle n'arrivait pas à ouvrir la bouche. Comme si les répercussions des chaînes étaient toujours là. La brûlure s'étendait à sa confiance et à sa force. La cinquième année se retrouvait alors incapable de parler sans dévoiler tous ses secrets en même temps.
- Je veux une réponse, Allanah.
- Et moi, je me fiche de tes foutus livres de dictateurs, Tom, cracha-t-elle finalement comme le dernier souffle de son corps.
Le camarades en face d'elle ricana simplement, mais cela ne semblait pas être une provocation. Tom riait vraiment de la bêtise d'Allanah.
- Oh, mais je ne parlais pas de cela. Mais du choix que tu avais judicieusement à faire.
Les yeux de l'américaine s'agrandirent soudainement lorsqu'elle comprit à quoi il faisait référence. Elle observa alors devant elle l'attitude de Tom changer. Comme si le diable sur son épaule avait reprit sa place dans les yeux du jeune homme. La lumière du jour en dehors du train ne faisait alors que taper contre la vitre et repartir. Laissant Allanah seule dans l'obscurité des enfers.
Mais, ne lui laissant aucun instant de répit, l'héritier demanda :
- Alors, l'éternité à me suivre, ou l'éternité à regretter de ne pas l'avoir fait ?
Les exacts mêmes mots venaient de sortir des lèvres du garçon devant elle. Le même murmure de serpent qui frappait son cerveau en boucle à présent. Elle soupira et affronta l'impossible. Elle n'avait pas encore perdu pour l'instant.
- Toi ou Grindelwald, c'est la même chose. Et la même finalité vous est destinée. Terrorisé un peu le monde sorcier avant que la nature ne rétablisse l'ordre des choses en vous faisant échec pour qu'un autre prenne votre place. Je ne croyais jamais entre votre cause, simplement en moi-même.
Un sourire prit place sur le visage du jeune homme. Il trouvait intéressante la sorcière se trouvant devant lui, bien plus qu'il ne le pensait. Peut être avait-il réussit oublier tout cela en deux semaines ?
- Très bien, pour l'instant je laisse ton ignorance te sauver, indiqua Tom en se redressant.
Soudain, il attrapa à nouveau son bras violemment pour la faire se redresser. Leurs corps se collèrent dans une proximité indécente. Le jeune homme semblait même s'affairer à voir le rouge monter aux joues de sa camarade. La poitrine d'Allanah se retrouva compresser contre le torse de Tom alors que son sourire démontrait son contentement.
- Mais n'oublie pas qui est supérieur, Allanah, murmura-t-il, faisant se frôler bien trop leurs lèvres. Cela serait regrettable de marquer un joli visage comme le tien.
- Va te faire foutre...
Tom souria et laissa leurs bouches simplement se poser l'une contre l'autre sans qu'ils ne bougent. La lumière était toujours absente de leur compartiment mais une tension montait peu à peu. Allanah ne contrôlait plus les membres de son corps et ses jambes semblaient pouvoir lâcher à tout moment. Et comme si l'être omniscient qu'était son camarade l'avait senti, il posait une de ses mains dans le creux de son dos pour la tenir fermement contre lui.
Mais la blonde lutta pour se garder maître de son cerveau et de ses actions. Elle ne bougeait pas, si ce n'est ses yeux qui oscillaient entre la tentation que représentait Tom et la haine qu'elle ressentait envers ses deux stupides yeux verts.
Elle ignorait ce qui se produisait à l'intérieur d'elle. Comment la haine et le désir pouvaient autant collaboré dans une parfaite symbiose ? Comme si ses deux sentiments étaient fait pour s'emboiter dans une obscénité et un relâchement absolu. Finalement, tous ses rêves lui revinrent en mémoire à cet instant fatidique. Tous ses songes des derniers jours qu'elle avait infiniment repoussé jusqu'à l'oubli. Ceux où les lèvres du monstre avaient déjà explorés ses lèvres et s'aventuraient dans des territoires inconnus. Elle s'insulta mentalement.
C'est la deuxième main de Tom qui montait lentement le long de son corps qui la ramena à la réalité. Ses doigts caressant le tissu sous le manteau noir qui devait pourtant la protéger. Longeant le côté de sa taille et gravissant tout cela en continuant d'admirer la lutte dans le regard d'Allanah. Car reposait ici l'égard incommensurable entre Tom et Grindelwald, bien que les croyances se mêlent et n'attirent pas pas la blonde. Tout le corps de l'américaine ne demandait finalement qu'à rencontrer celui de son camarade.
Et sa main arriva à destination, caressant momentanément sa joue de porcelaine rougie avant d'agripper l'arrière de sa nuque pour faire lever bien haut sa tête. S'il y avait quelques soumissions dans les actions de Tom, Allanah n'y voyait que la réalisation de ce que ses désirs souhaitaient. Elle se laissa alors aller un peu à la paume du jeune homme entre sa peau. Et à la danse que leurs lèvres pouvaient entreprendre. Elle se demanda si la haine ne cachait alors toujours pas un désir.
Le désir de ressembler, le désir de dépasser.
Le désir d'appartenir.
Mais alors que ses pieds s'apprêtaient à la projeter contre la tentation pour l'enfreindre enfin, les deux mains de Tom quittèrent son corps pour que tout son être s'éloigne d'elle et se rassoit. A présent, elle avait froid alors que le sourire narquois du jeune homme laissa deviner que la déception se lisait sur son visage. Et que tout était prévu depuis le premier instant. Elle ouvrit l'ouverture de ses lèvres dans un inassouvissement détestable. Allanah tourna sa tête et s'apprêta à quitter le compartiment en ouvrant enfin la porte. Mais la voix du jeune homme prononça son prénom comme une interdiction de partir avant qu'il n'est pu lui asséner son coup de grâce. Elle s'arrêta alors quelques instants.
- Tu m'avais manqué.
Connard, pensa-t-elle alors qu'elle quittait les lieux.
La jeune fille prit quelques temps pour retrouver ses camarades et surtout pour faire disparaître toute trace visible de son échange avec Tom. Elle ne souhaitait en aucun cas que les soupçons entraînent ses amis dans une centaine de questions à son égard. Après quelques longues minutes, elle finit par trouver le compartiment qui comportait simplement Lyssa, Alphard et Le'o.
Elle poussa joyeusement la porte et s'exclamant :
- Comme on se retrouve !
Les sourires s'étalèrent sur les visages des sorciers alors qu'elle s'asseyait à côté de Lyssa en attendant que l'un d'eux prennent la parole.
- Bien que je n'ai pas reçu la photographie sulfureuse, je te remercie pour cette montre, Allanah, indiqua le jeune Black en pointant son poignet de la tête.
- Oh, c'est regrettable, elle a du se perdre en chemin.
Une mine narquoise s'ajouta à la porcelaine d'Allanah qui retrouva bien assez vite son visage habituel et rayonnant. Elle demanda alors des nouvelles de chacun de ses camarades. Se réjouissant avec Lyssa du fantastique qu'avait été ses vacances auprès de sa famille. Le'o avait un grand sourire contaminant lorsqu'il parlait des nombreuses heures à parler avec son frère de tout et de rien. Alphard maugréa contre sa famille, et un peu moins contre sa cousine Lucretia.
Et l'américaine se décida à effacer le réveillon de sa mémoire. Elle leur conta alors les quelques aventures entreprises avec ses deux meilleurs amis, les portraits ratés de ses frères dans leur journée artistique. Elle leur raconta tout ce qui ne mentionnait pas la plus grande partie de ses vacances. Ne parlant que de ce qu'elle voulait réellement se souvenir.
C'est en léger claquement de rire que le train fusa jusqu'à Poudlard sans qu'elle et ses camarades ne remarquent le temps passer. C'est les jambes encore engourdis qu'elle quitta le train, se joignit aux mêmes personnes dans la carriole pour le château et s'assit à sa table. La blonde retrouva alors avec joie Marcus Rosier ainsi Martha Fawley et Imene Shafik, ses camarades de chambres. Elle s'adonna à un dîner des plus normaux, ignorant les regards furtifs du jeune Jedusor.
Soudain, tout fut mis en péril par une annonce importante. Le directeur, Armando Dippet, venait de se mettre au pupitre, sous le regard de tout Poudlard. Et alors qu'il s'efforçait de paraître sérieux, la moitié des élèves songeait qu'il allait réciter un discours fraîchement écrit par Dumbledore. Il attendit quelques secondes avant de commencer à clamer à travers toute la grande salle.
- Mes chers élèves, je n'aurais jamais voulu vous tenir le discours que je m'apprête à faire, commença-t-il comme s'il s'apprêtait à enfin annoncer sa démission, mais je crains que ce ne soit impératif.
A présent, tout le monde souhaitait connaître le contenu de ses pensées. Pour une fois, ce directeur avait toute l'attention de son école.
- Il y a quelques jours, non loin d'ici, une attaque du mage noir Gellert Grindelwald a déploré une dizaine de victimes. Depuis que cet homme malsain tente de détruire peu à peu les barrières et les règles qui nous permettent d'être un monde uni, nous n'étions pas touché. Cela a toujours été les autres pays. Mais, mes enfants, clama-t-il avant de marquer une pause.
Allanah avait pourtant souhaité le faire complètement quitté ses pensées. Qu'il n'existe uniquement dans le passé, qu'elle puisse vivre sereinement. Mais malheureusement, elle savait ce que représentait cette attaque. C'était une mise en garde, pour elle, pour l'école ou pour le monde sorcier britannique. Peu importe au final. Si l'un tombait pour le mage noir, tous les autres chuteraient infailliblement. Elle soupira, elle sentait les regards de Tom devenir intrusif. Il souhaitait savoir ce qui se passait à l'intérieur de sa tête. Mais comment pourrait-il le savoir, elle-même l'ignorait.
- Le mal n'a pas de frontières et cet homme n'aura aucune limite dans son désir de destruction. Je vous demande alors de toujours vous souvenir que rien ne justifie d'ôter la vie à un être humain. Aucune cause ne doit prôner le chaos, et que la magie ne doit servir, au plus loin, qu'à la défense de nos libertés. Merci à tous et je vous souhaite un agréable repas.
Le silence emplit l'endroit pendant quelques secondes avant que le brouhaha ne reprenne sa place.
- Nos libertés s'arrêtent là où celles des autres commencent, clama solennellement Vector avec une main sur le cœur.
Un éclat de rire emplit la table des serpentards suite à cette idiotie qui détendit quelques instants la jeune fille.
Elle n'aurait pourtant jamais cru avoir à contrôler ses tremblements devant tout le monde. Comment pouvait-il la poursuivre jusque là ? Mais étonnamment, ce fut la trop grande présence de Tom qui apaisa réellement Allanah. Le jeune homme observait sa camarade et ses yeux posaient sur elle lui rappeler que ce n'était pas de Grindelwald dont elle devait avoir peur ici. Elle participa alors au repas avec entrain en ignorant son pied tapant frénétiquement le sol.
Allanah ne pouvait pas mentir sur le manque qu'avait été pour elle les fauteuils de sa salle commune. Dès la fin du repas, elle avait alors rejoint son préféré, celui au plus près du feu qui lui donnait une vue sur tous ses amis. Pourtant la blonde n'écoutait ni ne regardait aucun d'eux. Son regard était planté sur le sol et son esprit était encore bloqué quelques heures en arrière. L'instant du train n'avait pas quitté son esprit et ses lèvres. Tout le monde parlait autour d'elle et pourtant il n'y avait que la voix de Tom qui résonnait dans sa tête. Le serpent qui lui susurrait inlassablement ses tentations à l'oreille.
Elle avait tenté de se dire que c'était bien ainsi et le baiser qu'ils auraient partagé ne l'aurait que plus poussé dans les bas fond. Mais cela ne servait à rien. C'était le jeu de Tom qui décidait pour elle, et ses désirs, ce qu'elle voulait ou ne voulait pas, ne rentrait pas dans les rouages de son mécanisme. Elle tenait peut être encore les rennes de son cerveau mais tout le reste autour d'elle était gouverné depuis bien longtemps par le jeune homme.
Et alors qu'elle l'ignorait, les cerveaux de tous les êtres à ses côtés convergeaient au final vers la même idée. Chacun d'eux savaient ce qui s'était mis en place, que petit à petit Tom avait pris de l'intérêt pour Allanah, et inversement. Aucun ignorait que le jeu se déroulait depuis quelques temps. Malgré cela, tous savaient que cela les dépassait, mais plus important, que cela dépassait la jeune fille également.
Et pourtant, aucun ne parlait. Le silence se confondait avec leur savoir sur la relation naissante entre leurs deux camarades. Tom observait au loin se confondre Allanah et les braises incandescentes du feu à ses côtés. Mais les adolescents autour d'elle se taisaient, car les futilités de leurs existences étaient bien plus faciles à évoquer.
Tous connaissaient le déclin de l'attachement à son existence d'une femme qui s'accrochait à Tom. Ils avaient pu voir la dépendance et l'inexistence s'inviter au même instant que l'amour.
Mais chacun se taisait.
•
Bonjour, bonsoir à tous !!
Le chapitre treize marque enfin le retour à Poudlard après les vacances de Noël !
Alors, avez-vous aimé ce chapitre ?
Que pensez-vous du petit passage entre Tom et Allanah dans le train ?
Avez-vous une idée pour la suite de l'histoire ?
On atteint bientôt les 30k et je vous jure que ça me rend tellement heureuse de voir votre engouement envers cette histoire je-
merci mille fois !!
Merci d'avoir lu, à la semaine prochaine.
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