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| CHAPITRE 1 |

enter a king
and queen.

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TANDIS QUE LES PREMIERS RAYONS
du soleil pénétraient sa chambre, Allanah prit le courage de sortir de son lit. Pourtant, la plante de son mince pied eut à peine heurté le sol qu'elle regretta son geste. Dieu qu'elle ne voulait pas quitté son amas de couvertures épaisses et soyeuses. Si elle pouvait revivre ses deux mois de vacances scolaires, cela serait sans hésiter. La jeune américaine n'aimait pas les rentrées, encore moins quand celle-ci signifiait changé d'établissement scolaire. Ilvermorny, comme pour tout les jeunes sorciers d'Amérique du Nord, était la seule chose qu'elle connaissait. Le château de granite aux couloirs interminables, à l'histoire incroyable. Cet endroit l'avait vu grandir durant quatre années, elle avait difficilement appris à l'aimer durant ces longs mois également.

Allanah n'aimait pas l'école à proprement parlé. Elle adorait pourtant apprendre, fréquenter l'établissement et même ces professeurs malgré leur bizarrerie propre à chacun. Mais l'idée même d'apprendre pour la réussite plus que pour le savoir ne lui plaisait pas. C'est bien pourquoi malgré ses bonnes notes, elle excellait plus particulièrement dans le fait de ne pas respecter les règles.

Avec ses deux meilleurs amis, Andrew et Freya, durant sa scolarité dans ce château, ils avaient enchaîné les escapades interdites et les idées douteuses mais si alléchantes. C'est cela qui lui valu un renvoie il y a bientôt cinq mois. Cette fois-ci, la stratégie de la jeune sorcière ne fut pas assez parfaite, ou l'aventure trop audacieuse. Allanah, seule, voulut déterrer la baguette de Salazar Serpentard placé non loin du château. Suite à cela, et durant plus de deux mois, la pauvre jeune fille entendit les mêmes mots à répétition. Irrespect du passé, des sacrifices faits par des héros, immaturité. Cela avait été très long, mais bientôt, elle ne verrait plus le regard désobligeant de sa mère dès qu'elle ouvrait la bouche pour parler de cela.

Dans un soupir profond de sa situation, Allanah se décida enfin à affronter cette nouvelle journée. Elle contourna l'uniforme inhabituel entreposé près de sa valise et accéda à sa salle de bain. Tout au long de sa toilette, l'américaine se remémora ses plus grands moments dans l'enceinte du château qu'elle n'apercevrait désormais plus. Elle se contentait de revivre les instants avec nostalgie et bonheur. La tristesse n'avait pas sa place dans son esprit. Ce renvoi n'était pas une mauvaise chose comme il n'était pas spécialement bénéfique. Il était simplement présent dans sa vie et elle devait l'accepter.

Une fois une longue douche faite et des nombreuses soirées aux coins du feu rappelées dans sa tête, elle quitta l'espace humide pour se préparer aussi vite que sa minutie lui permettait. Allanah s'habilla, se maquilla et se coiffa. Tout cela en recitant tout ce qu'elle connaissait déjà de Poudlard. L'école de sorcellerie de Grande-Bretagne était connu à travers le monde entier. Comptant en ses professeurs le célèbre Albus Dumbledore et formant des sorciers tous plus extraordinaire les uns que les autres. Il se situait en Ecosse et était la principale source d'inspiration des fondateurs de sa propre école. Elle connaissait les quatre maisons présentes à cet établissement : Poufsouffle, Serdaigle, Gryffondor, Serpentard.

Elle ignorait quelle maison l'accueillerait d'ici quelques heures et n'avait pas de préférence particulière. Pourtant, le jaune était sa couleur préférée alors si elle était à Poufsouffle, elle serait ravie.

Finalement, enfin radieuse de sa longue préparation, Allanah se décida à quitter sa chambre pour de bon. Elle retint sa tête droite pour ne pas regarder son lit si douillet une dernière fois. Elle n'aimait pas regarder en arrière, cela n'aidait pas aux adieux surtout avec l'être le plus aimé de notre existence. Et tandis qu'elle arpentait les couloirs de sa maison, elle pria de toute sa foi pour que les lits à Poudlard soit des plus confortables. Elle ne changeait pas de pays pour revenir avec une scoliose. Suite à cette profonde pensée, elle se prit à observer une dernière fois autour d'elle comme elle ne le faisait jamais. Ce départ avait une autre saveur, elle quittait également le territoire américain pour rencontrer celui si étrange de l'Ecosse.

Elle se surprit alors à détailler les tableaux aux alentours de son regard. Son père adorait l'art, bien que pour la littérature, ce goût fut partagé avec sa fille, celui de la peinture, non. Bien qu'elle ne pouvait mentir sur la beauté de certaines des œuvres de sa collection, Allanah ne ressentait pas les couleurs comme son paternel. Les sentiments du peintre ne la saisissaient pas lorsqu'elle scrutait le panel de coloris devant elle. Le long du couloir près de sa chambre était disposé des tableaux aux belles représentations. Aux saisons qui se fanent pour renaître différemment, aux joies enfermées momentanément dans un cadre. Sa mère ne souhaitait pas voir des tableaux obscènes ou violentes près de la chambre de sa première fille.

Quand la jeune sorcière d'à présent seize ans pénétra dans le corridor principal, elle se rendit compte du choc violent des scènes. Des tableaux de massacres, de guerres, de soulèvements du peuple, vraiment charmant. Elle finit son inspection détaillée en empruntant le grand escalier, sa valise voletant à ses côtés, la jeune sorcière se rendit compte à quel point sa maison allait lui manquait. Une fois à Poudlard, elle n'aurait plus de chance de revenir si ce n'est pour Noël, ses parents lui manqueraient atrocement. Et puis, dans les couloirs, jamais elle ne croiserait ses frères et sœurs. Cela serra son cœur de déception.

Pourtant, très vite, elle ne put plus se perdre dans son dégoût suite à l'arrivée brusque de son frère. Sur son dos. Isaac Green sauta sur sa grande sœur en clamant :

      - Tu vas me manquer, Allanah !

Le rire de deux membres de cette fratrie se fit entendre dans tout le hall de leur manoir. Le petit frère de la jeune sorcière descendit finalement de son dos pour se placer devant elle. Elle lui flatta les cheveux avec douceur et replaça une mèche rebelle vers l'arrière de sa tête. Elle lui avoua que lui aussi mais qu'elle lui enverrait autant de lettre que possible. Ne voulant pas les mettre en retard, ils descendirent les dernières marches et s'orientèrent vers leur salle à manger. Chaque membre de la famille y était déjà installé. Cela impliquait alors deux enfants de plus, des jumeaux. Aaron et Allison. Ils étaient à côtés, comme toujours et tout le temps. A certains égards, elle enviait cette relation aussi fusionnelle et profonde mais elle y connaissait les travers. Son frère pouvait être très possessif et impulsif envers sa pauvre sœur. Elle y voyait alors la toxicité d'un amour aussi puissant.

Elle déposa un baiser sur le front d'Allison et sur la joue d'Aaron. La sorcière s'installa finalement à table près d'Isaac qui engloutissait déjà ses tartines de fraises. Elle sourit doucement à cette vision. Son regard se posa ensuite dans celui peinée de sa mère. Avant qu'elle ne puisse avancée quoi que ce soit, sa jeune sœur l'interpela brusquement.

  - Allanah, j'espère que tu me décriras tout Poudlard dans tes lettres, cela a l'air réellement splendide ! avança-t-elle comme un ordre d'une personne trop jeune pour ordonner.
   - Je t'assure, Allison, que si tu suis mon chemin, bientôt tu me rejoindras à Poudlard, avoua Allanah, d'un sourire faussement bienveillant.

Cette remarque lui valut un regard désapprobateur de sa mère qui n'appréciait pas rigoler de cela. Tandis que ses frères en riaient vivement et que son père réprimait un ricanement. Sa mère était la personne la plus sérieuse de sa famille, la plus attachée aux traditions et à l'importance de leur prestance et de faux-semblants. Les sangs purs étaient tout une institution à ses yeux. Pourtant malgré sa froideur apparente, la mère d'Allanah fut un exemple de douceur et d'amour pour ses enfants. Et d'autant plus avec sa première fille, le joyau de sa vie. La préférence envers sa chère première enfant était indéniable, visible et limpide. C'est bien pour cette raison que la renvoyée d'Ilvermorny n'eut pas à passer son été enfermée dans sa chambre.

Le déjeuner de la joyeuse famille se poursuivit alors comme cela, secoué par les blagues de ses enfants. De loin, cela paraissait ne rien changer que ce jour-ci soit leur séparation, mais leurs cœurs savaient que le temps était faible. Chacun profitait de ceux qu'ils ne verraient plus et l'attention était majoritairement tourné vers Allanah. Celle-ci ne pouvait qu'apprécier ce traitement de faveur que lui accordait sa famille. Surtout lui laissait la dernière tartine de confiture de fraise. C'est alors que les deux sœurs s'étaient impliquées dans un profond débat sur la guerre des moldus qui se poursuivaient encore selon les annonces.

Les Etats-Unis se battaient encore férocement contre le Japon de l'autre côté de l'océan. Les deux jeunes filles se sentaient malgré tout peinées de savoir les millions de morts causaient par des idées et un homme aussi sombre. Tout cela rappela à Allanah la triste vérité que leur monde n'était simplement pas mieux. Que le même genre d'homme détruisait le calme et la paix du monde sorcier. Alors que son regard se perdit dans le vide quelques instants, son père la ramena heureusement à la réalité.

     - Allanah, nous allons devoir partir.

Tous les regards se tournèrent vers la sorcière qui ne savait pas réellement quoi dire. Elle se tourna alors vers ses frères et sœurs en leur assurant que cela passerait vite et qu'au moins ils pourraient avoir des copains ou copines sans même qu'elle ne le sache. Elle prit longtemps sa jeune sœur dans ses bras qui appréciait d'autant moins la séparation avec son unique sœur. Très vite, leur mère les ramena sur terre, Allanah allait se mettre en retard si ses au revoir continuaient plus.

Elle se décida alors à embrasser rapidement sa mère avant de vite suivre son père qui semblait s'enfuir sans elle. Elle se plaça rapidement devant l'immense miroir de son entrée. Elle vérifia alors que sa tenue était parfaitement bien mise et assortie. Qu'aucun plis ne venait ternir sa jupe foncée ou son chemisier fleuri. Elle inspecta avec attention son maquillage et finit par lisser soigneusement de ses douces mains sa chevelure d'un blond immaculé. Un blond si clair qu'il serait plus propice de dire que ses cheveux tiraient vers le blanc. Elle paraissait être une Malfoy si on ne prenait pas en compte la couleur verte de ses yeux. Elle avait les cheveux les plus clairs de sa famille, les yeux les plus profonds et certainement la plus belle beauté. Elle ramena ses longs cheveux en arrière et les coinça derrière ses oreilles. Elle était parfaite.

Elle aspira une dose d'oxygène américain, se dirigea vers son père pour attraper son bras droit et quitta son pays.

Du peu qu'elle pouvait à présent voir, elle n'aimait que très peu l'Angleterre. Elle était debout sur le quai d'une gare qui lui détruisait les tympans et était forcée de côtoyer des gamins et leurs parents qui ne savaient pas se tenir. Le peuple anglais n'était-il pas réputé pour son calme, son caractère snob et si pompeux ? Le brouhaha de cet endroit la laissait perplexe sur ce début d'année. Le train ne semblait pas se décider à ouvrir ses portes et les personnes autour d'elle s'entassaient de plus en plus. Elle jouait depuis son arrivée avec son bracelet noir surmontait d'un pendentif de rouge-gorge. Il n'était pas très spécial mais à cet instant pouvait calmer sa haine du peuple d'Angleterre. Quelques minutes plus tard, elle entendit des voix incompréhensibles dont elle ne chercha pas à saisir les paroles. Tout ce qui lui importait était de rentrer par les portes qui venaient à l'instant de s'ouvrir.

Elle bouscula pas moins d'une vingtaine de personnes afin d'atteindre son but : le train. Une fois en son intérieur, son vrai objectif put se réaliser, trouver un compartiment vide, calme et sans bruit. Malheureusement, sa quête ne réussit jamais alors elle chercha un endroit moins bruyant que les autres. Allanah opta pour s'asseoir près de jeunes filles qui semblaient échangées des ragots en ricanant. Elle ouvrit alors sûrement trop brusquement la porte ce qui fit sursautait les sorcières. Elle expliqua rapidement sa situation pour en finir et très vite, la jeune Green fut installée et put attendre, dans un calme plus ou moins présent.

Le temps fut long et elle crut ne jamais parvenir en Ecosse et au château. Les regards interrogateurs sur sa personne durant tout le trajet la rendit folle. Elle se demanda à plusieurs reprises si ces jeunes filles ne pouvaient pas se mêler de ce qui les regardaient. Mais enfin, elle était sorti du Poudlard Express et ses jambes la remerciaient mille fois de s'être enfin levé. Très vite, elle remarqua deux groupes distincts. Les plus jeunes donc les premières années se dirigeaient vers un homme plus grand que la moyenne qui les amenaient vers un chemin éclairé de lanternes. Et l'autre était le reste des élèves qui suivaient automatiquement la route qu'ils semblaient à présent connaître. Elle se décida finalement à s'orienter vers les plus jeunes et donc nouveaux élèves comme elle. Une vive voix l'interpella alors :

    - Tu dois être Allanah, la nouvelle élève en cinquième année ! annonça le grand garçon qui se chargeait des premières années.

La concernée fut soulagée d'être reconnue et de savoir qu'elle était au bon endroit. Elle hocha alors la tête avec un air rassuré, elle s'avança vers lui rapidement, ne souhaitant pas lui faire perdre plus de temps. Le chemin ne fut pas long jusqu'à la berge d'un lac. Alors qu'elle venait de s'installer dans l'une d'elle sans manquer de tomber à plusieurs reprises, elle entendit des cris et de l'effervescence de la part des jeunes sorciers auprès d'elle. Elle comprit rapidement que ce soudain bruit était dû à l'imposant château qui se trouvait devant eux. Celui-ci ne ressemblait pas au château de granite d'Ilvermorny. Poudlard était composé de pierres grises par milliers et surplombait de toute part par des torches luminescentes. Ses tours semblaient touchés le ciel tandis que la lune se reflétait joliment sur ses parois. Cet endroit était vraiment magique.

Malheureusement, très vite, elle dut quitter sa barque et sa contemplation de l'incroyable bâtisse. Les premières années et elle devaient se rendre devant la grande salle pour attendre la répartition, tout cela guidé par un professeur qui semblait très stricte. Allanah ne perdait pas son temps à s'inquiéter de cet employé du château. Son attention était complètement happée par l'intérieur du château qui se dévoilait sous ses yeux. Au dessus d'elle s'étendait un environnement paraissant infini. Elle pouvait apercevoir les escaliers se mouvoir par leur simple envie et les tableaux les saluer agréablement. Allanah n'écoutait pas les exclamations autour d'elle ou ne perdait son temps à s'assurer de ne pas foncer dans un mur. Elle se laissait guidé par la masse de petits sorciers qui gravitaient autour d'elle. Lorsque brusquement tous les mouvements s'arrêtèrent, elle daigna s'intéresser à son entourage. L'imposant groupe s'était arrêté devant une immense porte fermé qui devait être l'entrée de la grande salle. Le professeur leur indiqua d'attendre et les laissa pour rentrer dans la dite salle.

Durant quelques minutes, un stress parvint à s'envahir du corps de la jeune américaine. La maison qui l'accueillerait lui importait peu au final. Mais marcher et se tenir devant tous ses élèves avides de savoir qui elle était l'angoissait un peu. Allanah avait beau avoir l'habitude d'un nombre important de personnes autour d'elle. Elle ne savait tout de même pas ce que cela faisait de n'avoir que des inconnus à ses côtés. La jeune fille ne connaissait personne, elle était en terrain inconnu et avait du mal à calmer sa peur. Elle savait qu'elle passerait en première et devait donc se préparait convenablement. Elle inspira profondément et ferma ses yeux. Elle se répéta des phrases clichés dans le but de se valoriser et de diminuer son stress. Elle savait pourtant que se répéter qu'elle était la meilleure ne lui servait pas.

Alors que le professeur revint finalement, Allanah se dit que la seule chose qui pouvait lui faire du mal dans cette pièce, c'était elle même et rien ne servait de se torturer seule. Et enfin, elle pénétra l'immense salle qui méritait bien son nom. Elle marcha assez rapidement, mais pas trop pour ne pas laisser sa peur contrôlait ses membres. Elle créait psychologiquement une grande barrière autour de son corps. Les regards ne semblaient alors pas l'atteindre et elle approchait de la table des professeurs. Son visage n'était pas froid mais ne laissait pas spécialement évoqué des sentiments. Elle paraissait indifférente au monde autour d'elle alors que son ventre se tordait de douleur. Finalement, et plus vite qu'elle ne le pressentait, elle arriva à destination. Quelques mètres devant elle se tenait un vieux chapeau défraîchi qui allait décider de son sort durant les deux prochaines années. Encore une fois, elle n'était pas inquiète de cela mais les marches devant elle ne semblaient attendre que sa chute. Elle redoutait la moquerie, le jugement et la honte. Elle redoutait tout ce qui pouvait la dénigrer de quelconque manière.

- Avant de laisser nos premières années s'asseoir sur ce tabouret et que le choixpeau décide de leur appartenance, nous allons laisser notre nouvelle élève de cinquième année, Allanah Green, s'installé sous le choixpeau ! annonça soudainement quelqu'un d'inconnu.

La voix ayant évoquée sa personne était sans aucun doute le directeur. L'homme à l'imposant ventre était au centre de tous les professeurs et imposait le silence un peu plus à chaque mot. A présent, tous les regards étaient tournés vers Allanah. Elle n'avait pas besoin de le voir pour le sentir. Le professeur en charge de la répartition étant le même les ayant conduit à travers tout Poudlard l'invita à s'avancer. La jeune blonde releva la tête promptement et laissa ses bras se balançaient gracieusement au rythme de sa marche. Elle avançait avec douceur comme si la jeune fille était porté par l'eau et l'air. En vérité, chacun de ses pas étaient calculés, elle savait très bien ce qu'elle faisait comme elle l'ignorait aussi. Tout était fait par automatisme.

Après avoir franchi les marches sans tomber lamentablement, l'américaine se dirigea vers le tabouret qui paraissait si bancale. Elle se retourna et finit enfin par s'asseoir sur celui-ci. A cet instant, elle réalisa à quel point cette salle était grande et si remplie. Elle n'avait pas la capacité de compter les centaines de personnes ayant tous les yeux rivés sur elle. Mais une chose était sûre, elle n'aimait pas cela. Pourtant, rien ne se laissa remarqué sur son visage de porcelaine. Allanah resta de marbre tandis qu'on déposait cette vieille chose sur ses cheveux. Le sentiment qui suivit la dérangea d'autant plus. Son esprit était fermé depuis si longtemps et le fait qu'il s'ouvre soudainement et se fasse passé au travers par ce stupide chapeau l'énervait. Elle entendait également dans sa tête ses marmonnements de réflexion qu'elle n'appréciait pas. Tout ce qu'elle voulait, c'est être réparti et ne plus jamais approché cette chose. Elle ignorait depuis combien de temps son esprit se faisait mettre à nu mais cela devait prendre plus longtemps que d'habitude. Certains des élèves se montraient intrigués alors que d'autres se lassaient de cet instant.

  - Enfin..., murmura la stupide conscience, cela sera SERPENTARD !

Malgré le contrôle total qu'elle avait habituellement sur ses expressions, elle laissa entrevoir le choc qui parcourait son corps. Elle s'attendait à toutes les maisons mais pas celle qui symbolisait la ruse, l'ambition et la grandeur. Elle se leva tout de même et se dirigea vers la table dont de légers applaudissements retentissaient. A peine installée, Allanah se fit attaquée de questions.

  - Tu viens d'où ?
  - Pourquoi es-tu venu à Poudlard ?
  - Sang pur ?
  - Pourquoi as-tu mis autant de temps sous le choixpeau ?

Les yeux de la jeune fille s'étaient écarquillés, elle s'était attendue à plus de tenu de la part des adolescents de sa maison. Elle souri tout de même, amusée. Elle prit donc le temps de répondre à chacune de leurs questions.

  - Je viens d'Amérique, j'étudiais à Ilvermorny avant d'être renvoyée. Oui, je suis une sang-pure et je ne sais pas pourquoi le choixpeau a pris autant de temps et nan je ne suis pas une cousine éloignée des Malfoy. Autre chose ? questionna-t-elle devant le sourire gêné d'un de ses nouveaux camarades.
- Je pense que tu n'étais pas obligée de préciser d'où tu venais, avoua une jeune fille près de la blonde. Ton accent le disait assez.

Allanah tourna son regard vers elle avec un sourire aussi faux que le sien. Celle-ci, elle l'a connaissait. Lilia Bulstrode, famille malheureusement amie avec la sienne. Cette jeune fille possédait un chien plus gentil qu'elle-même.
Elle rétorqua alors avec un ton doucereux :

  - Pardonne-moi, Bulstrode, d'appartenir à mon pays et que celui-ci ne veuille autant pas de toi que mon jeune frère.

Allanah n'accorda pas plus son attention à cette idiote de sang-pure anglaise. Elle ne valait pas qu'elle rate un peu plus le fabuleux repas qui venait d'apparaître devant elle. Durant la majorité de ce temps attablé près de ses nouveaux camarades, à part manger, elle prit le temps de parler avec son voisin. Un certain Le'o Avery, un septième année. Ce jeune homme fut bien sympathique, il lui promis notamment d'être présent si elle était perdue ou avait quelconque problème. Suite à cela, elle suivit les autres serpentards jusqu'à leur salle commune. Elle remarqua avec désarroi que celle-ci se trouvait dans les cachots. Cela confirma la seule chose qu'elle savait de cette maison, elle était la moins appréciée de ce château. Les cachots, sombres et humides, n'étaient pas un endroit décent pour placé les dortoirs d'élèves.

Laissant de côté ses aprioris sur le racisme présent dans cet établissement, elle pénétra dans sa nouvelle salle commune. Cela n'avait rien avoir avec l'imposante salle commune de sa maison à Ilvermorny. Pourtant le jaune étincelant de la maison de l'Oiseau-tonnerre ne semblait pas pouvoir rivaliser avec ce qui se trouvait devant elle. Un grand espace se dévoilait sous ses yeux. Le vert était présent à chaque endroit où elle déposait ses yeux. Elle délaissa le discours ennuyant de son préfet pour plus observer ses nouveaux dortoirs. Les lumières, au plafond, étaient suspendues par des chaînes métalliques.

Elle remarqua également une imposante cheminée rappelant celles des grands châteaux du Moyen-Âge, sur celle-ci figurait de nombreuses inscriptions fascinantes qui garda plusieurs minutes Allanah auprès d'elle. Suite à cela, elle se tourna vers ce qui l'a surpris le plus de cet endroit. Devant elle se tenait une immense vitre donnant directement sur le lac bordant le château de Poudlard. Cette particularité l'a fit un peu plus tombée amoureuse de cette pièce. La salle commune de la maison Serpentard n'avait pas de fenêtres mais pouvait se permettre de se réveiller en tête à tête avec un calamar géant. Elle préférait de loin cela.

Alors que la jeune américaine était plongée dans la contemplation de son nouvel habitat, elle ne fit plus attention au chemin qu'empruntait ses pied et rencontra un dos. Elle pesta alors contre elle-même et frotta son nez endoloris. Elle se promit intérieurement de toujours regarder devant elle à présent. La chose qu'elle venait de frapper s'apparentait plus à de la roche qu'à un véritable squelette humain. Lorsqu'elle releva les yeux vers la personne qu'elle venait de déranger, ses deux iris verts se plantèrent dans deux perles bleutés, étincelantes d'un fond d'argent. Le jeune homme devant elle se nommait Abraxas Malfoy et n'était apparemment pas très ravi de la voir.

  - Apprend à regarder devant toi, l'américaine, cracha-t-il au summum de l'agression.

Allanah aurait été ravie de pouvoir garder son sang froid devant une telle idiotie si injustifiée mais malheureusement, elle ne le voulait pas. Mais avant même de pouvoir lui dire d'apprendre à fermer sa gueule, une autre voix lui coupa l'herbe sous la langue. Celle-ci se montrait beaucoup plus douce que l'intonation désagréable du blond. Elle semblait même glisser dans l'air avec de douces notes jusqu'à ses oreilles. Cela ne se produit que sous une mélodie de violon qui sert à nous charmer.

  - Abraxas, ne fais pas fuir nos nouveaux membres aussitôt arrivé, cela ne se fait pas.

Le jeune homme l'a défendait avant même de voir son visage, d'entendre sa voix ou de lui avoir parler. Il se montrait bienveillant et consciencieux. Ce n'est pas un comportement caractéristique de cette maison, encore moins d'un homme. Etrange. Elle se retourna finalement vers l'inconnu. Et devant elle, se tenait un ange. Une peau hâlée, qui pousse à la tentation, parsemés de fines taches aux côtés de ses fossettes. Les traits fins de son visage trahissez son aristocratie. Elle savait reconnaître un bel homme et il n'y avait aucun doute que celui-ci l'était. Et l'espièglerie aux fonds de ses deux pupilles l'a faisait rougir.

  - Tu dois donc être Allanah, je me nomme Alphard Black. Excuse ce rustre, il est dénué de bonnes manières avec les femmes, indiqua cet être taquin.

Aux rythmes de ses paroles, la main du serpentard se présentait à sa nouvelle camarade d'un balancement détendu. Alors que derrière elle, Abraxas soupirait profondément, Allanah répondit à cette poignée de main. Avant que le jeune Black ne laisse s'échapper de ses lèvres étirés une nouvelle taquinerie, un ange le coupa.

  - Abraxas, on y va.

Tandis que son sourire se détruisait, les deux blonds ne portaient leur attention qu'à cette nouvelle personne. Les cheveux ébènes de ce garçon faisaient étincelé le regard de la jeune fille. Elle regardait cet être, impressionnée. Elle avait connu le charisme et la prestance, cet homme semblait en déborder. Elle était sans voix.
Mais ce qui l'a rendit muette fut cette indifférence profonde. Ses yeux semblaient la transpercer sans même vraiment la remarquer.

Il tourna la tête quand finalement Abraxas l'eut rejoint et partir. La bouche de la nouvelle serpentarde s'élargit un peu plus pour former un léger rond. Elle se renfrogna intérieurement avant qu'Alphard ne la coupe dans ses mauvaises pensées :

  - Oublie cet imbécile, avoua-t-il, allez, viens, je vais te présenter aux autres.

Et Allanah suivit le jeune homme loin de ces questions sur le départ de ces camarades et de l'ange démoniaque.

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BONJOUR !

J'espère que vous allez tous bien tout d'abord ! Et je suis ravie de vous retourner pour la nouvelle version de Verdure Argentée ! Celle-ci est bien plus travaillée que l'ancienne et j'ai eu l'impression durant son écriture de véritablement apprendre à connaître mes personnages.
J'espère que vous l'aimerez autant que la précédente et qu'Allanah vous plaira toujours !

J'aimerais rajouter rapidement, car rendons à César ce qui est à César, que l'aesthetic de mes chapitres est inspirée des deux fanfics sur Tom de beverlyxrdz10 et -innamorata !
Allez lire leurs histoires qui sont fabuleuses !

Merci d'avoir lu, au revoir.