16 - Vivre pour le meilleur [FIN]
Ce chapitre contiendra du LEMON, autrement dit scène à caractère sexuel explicite. Bonne lecture ^^
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La sonnerie retentit.
Les cœurs nostalgiques de chacun parurent bondir au même rythme.
Ochako, dont les cheveux avaient drôlement davantage poussé que sa personne, sourit doucement et tristement à Izuku, à côté d'elle, qui n'osait point bouger de sa chaise, tandis que ses autres camarades se levaient mollement dans des petites discussions qui manquaient d'enjouement. Le jeune homme serrait les poings, effrayé par tout ce que cette dernière sonnerie signifiait désormais.
C'était bien la première fois que sur le chemin du retour pour l'internat, ces deux-là n'échangeaient point un mot, accompagnés par Tenya, qui semblait converser tranquillement avec lui-même sur ses futurs devoirs héroïques en tant qu'Ingenium dans de longues tirades, sans qu'il ne fasse particulièrement attention au silence de ses deux amis, à ses côtés depuis le premier jour de leur scolarité. Quitter Yuei une bonne fois pour toute attristait bien plus les morales qu'ils ne l'auraient osé s'imaginer, après ces trois ans merveilleux qu'ils passèrent dans une bonne humeur et des rires constants en compagnie de chacun.
- Ochako? commença Izuku.
- Oui?
Elle observa son ami. Il avait tant grandit et changé qu'elle semblait ne pas reconnaître le petit Izuku fragile et débutant qu'elle avait eu la joie de connaître à ses débuts et qui par sa volonté lui avait servit de modèle.
- Kacchan va venir à la remise des diplômes? la questionna-t-il finalement.
Elle sourit chaleureusement à cette pensée.
- Normalement. Il m'avait avertit que son stage professionnel avec Best Jeanist lui prendrait tout son temps, mais je n'aurai jamais imaginé que ce soit à ce point là, gémit-elle légèrement.
- Ça n'a pas été trop difficile pour lui de suivre les cours avec toutes ses absences? S'ajouta Tenya à la conversation, tandis qu'ils pénétraient ensemble dans l'enceinte de l'internat.
Ochako soupira.
- Il est tellement intelligent qu'il n'a jamais eu besoin de travailler plus qu'il ne le voulait, vous le connaissez. C'est assez désespérant quand on me fait la comparaison, elle émit un rictus.
- Ne te rabaisse pas, Ochako ! Une future pro se doit d'être positive! la rappela à l'ordre le grand brun à lunettes.
Elle s'esclaffa doucement. Personne n'avait tant changé que ça finalement, si ce n'est un peu physiquement. Elle avait la régulière impression d'être entourée de montagnes ces temps-ci, lorsqu'elle se trouvait en présence des garçons. Même Momo atteignait presque les 1m80 désormais.
- Ne t'inquiète pas, Tenya, je le suis, le rassura-t-elle, avant de changer de sujet. Vous avez intérêt à tous venir bien habillés pour la cérémonie en tout cas ! Je veux voir tout le monde sur son 31, exigea-t-elle.
- On est pas censé rester en uniforme? Hasarda Izuku.
- Mais non, c'est un jour spécial, insista-t-elle.
- Haha.. Je ne vais peut-être pas sortir la cravate non plus, plaisanta-t-il.
Elle s'approcha de lui malicieusement alors qu'une certaine personne faisait son entrée dans son champ de vision un peu plus loin, se dirigeant dans leur direction.
- Pourtant, ça ferait sûrement plaisir à quelqu'un, lui chuchota-t-elle.
Il rougit à ses dires et sursauta brusquement quand un main imposante vint se déposer sur son épaule.
- J'ai fais quelque chose qu'il ne fallait pas?
Todoroki Shoto, qui affichait manuellement cette expression assez vide, posait cette question qui ne tarda pas à être résolue par les rougeurs d'Izuku et ses bégaiements incessants. Il lui adressa un tendre sourire.
- Tu vas bien? l'interrogea-t-il.
Le jeune homme aux boucles de cressons ne fut pas à même de lui adresser une phrase correcte devant ses amis qui patientaient eux aussi, Tenya avec un air neutre devant cette scène dont il était maintenant accoutumé au genre, la petite brunette avec un brin de curiosité mal placée non dissimulée devant ces rares moments où ces deux-là osaient échanger en public.
Pour toute réponse, il ne put qu'entraîner avec précipitation par la main son compagnon jusqu'à on ne sait où, déstabilisé par les regards sur lui.
- C'est dommage qu'il soit aussi timide.
Cette dernière réplique provint de Mina, ayant étudié l'arrivée de ses amis dans la salle commune ainsi que celle de Shoto, qui s'empressa de projeter ses bras sur son amie, derrière elle.
- Je pense que c'est déjà un grand pas pour Izuku, moi, décréta la brunette d'un air plutôt fier.
- C'est vrai que ça aurait pu moins bien se passer pour les sentiments du double-face, se fit-elle la réflexion.
- Tu l'appelles comme ça aussi, maintenant? Elle leva les yeux au ciel, amusée.
La rosée s'esclaffa.
- J'aime bien ce surnom.
- Je vois ça.
- Il te manque, hein?
Sans qu'elle ne prononce la moindre syllabe son nom, Ochako comprit instinctivement l'être sous-entendu.
- Ça fait quoi, 3 mois qu'on le voit plus en cours? s'interrogea-t-elle en passant la main dans ses cheveux d'églantine.
- 4 mois, oui.. la corrigea-t-elle.
- Je savais pas que c'était possible d'obtenir son diplôme en séchant autant ! se lamenta-t-elle. Bon, après, c'est vrai qu'il chôme pas.
Elle acquiesça. Elle était la mieux placée pour être au courant de toutes les actions héroïques de Katsuki, qui ressortaient souvent au grand public plus souvent que certains héros déjà professionnels, tant ses exploits se consolidaient par des victoires à chaque fois écrasantes et prestigieuses, même si la foule avait encore des difficultés à accepter un tel tempérament comme super-héros. Dès leur obtention du diplôme, il se consacrerait sûrement pleinement à sa passion qui le comblait de joie.
Ces deux dernières années avaient été riches en couleurs et rebondissements.
La ligue des vilains avait étendu son influence beaucoup plus majoritairement qu'auparavant et il devenait de plus en plus compliqué de gérer toute la violence et la criminalité qu'hébergeait chaque coin de rue sombre où de petits bandits tentaient de rejoindre la grande alliance en commettant les actes les plus atroces et pervers qui soient. Bien heureusement, la nouvelle génération de héros parvenait à gérer ces individus, menée par Mirio Togata en personne, celui qu'ils avaient eu l'honneur de pouvoir rencontrer en tant que simple élève de Yuei - bien qu'il fasse déjà à cette époque partit des meilleurs étudiants - qui ne propageait pas tant de sûreté et de paix que l'avait autrefois fait All Might, mais qui remplissait sa tâche de nouveau numéro 1 avec grâce et le sourire aux lèvres, puissant et redoutable.
Quand à leur relation, elle avait connu de nombreux bas à cause des jalousies perpétuelles qui régnaient de chaque côté, le caractère de Katsuki s'étant inconsciemment adoucit avec le temps - même s'il n'avait en rien perdu de son impulsivité - , les prétendantes s'étaient faites étonnamment plus nombreuses et parfois persistantes dans leur déclaration, ce qui avait eu le don d'insupporter la jeune fille, qui avait découvert à cette époque là les déchirements que pouvaient provoquer une passion comme la leur. Quand à lui, qui entretenait toujours une haine constante envers Deku après qu'ils se soient mis officiellement à se fréquenter, ne calma ses ardeurs due à ces moments où ces deux-là conversaient avec des rires trop insistants selon lui que lorsque la jeune fille lui apprit l'ouverture de l'orientation sexuelle de celui-ci. Il ne le crû d'abord en rien, se persuadant encore et encore que le garçon aux cheveux de cressons était toujours en amour pour elle, d'autant plus qu'il commençait déjà à cette époque à s'absenter régulièrement pour ses stages héroïques et qu'il n'avait donc pas le loisir d'observer la relation de Izuku et Shoto évoluer considérablement sur quelque chose à quoi ni l'un ni l'autre ne s'était préparé. Mais, lors du dernier championnat de Yuei, il s'était malencontreusement aventuré dans une loge qui ne lui était pas destinée et qui étaient visiblement occupée par ses deux plus grands adversaires dont les langues étaient étrangement proches. Aujourd'hui, il avait abandonné cette aigreur envers son rival, sans qu'il n'ose fournir un jour la véritable raison de cet arrêt à celle qu'il aimait, pour se consacrer entièrement à la vague de sentiments qui l'éclaboussait chaque fois que ses iris se posaient sur ce visage enfantin qui ne bougeait guère, même avec le temps. Elle avait le don de le faire toujours autant rougir par ses mots doux et ses phrases amoureuses, et le premier « Je t'aime » qu'ils eurent échangé peu avant les premières danses de leur corps entremêlés lui avait tant fait perdre ses moyens qu'il eut mit quelques jours à sortir les même termes de ses lèvres, tant ceux-là signifiaient toutes les violentes émotions et sensations qu'il éprouvait à ses côtés et qui avaient la fascinante capacité de le mettre dans tous ses états.
Au fil des années, même si ces mots ne ressortaient pas régulièrement, ils étaient devenu plus habituels.
Ochako délaissa ses amis dans la salle commune pour se rendre à pas lents dans sa chambre. La décoration avait quelque peu évolué depuis l'époque où ils étaient arrivés ici. Elle s'était amusée à créer un mur orné de photo d'elle et de ses amis, qu'elle se plaisait à souvent observer avec attention et mélancolie devant chaque bon souvenir qu'ils avaient traversé ensembles. Même les mauvais restaient après tout gravés dans sa mémoire, car ils les avaient forgés. Le pire devait sans l'ombre d'un doute être celui où elle avait crû mourir de chagrin face au décès tragique de son père dans la maladie. La douleur qu'elle avait éprouvé n'était en aucune façon descriptible, elle songea à tout stopper, à renoncer à chaque chose qui avait un semblant d'importance dans sa vie, et était restée des semaines sans s'alimenter suffisamment. Des mois de pleurs incessants et de cris de manque et d'amour paternel volé.
Et il ne se passa pas une journée où Katsuki ne fut pas présent à ses côtés, à la soutenir et à l'épauler. Il s'était montré parfois dur avec elle pour lui faire reprendre sa vie en main, conscient qu'elle était petit à petit sur le chemin de la destruction de son corps et psychologique, et se répugnant de ne pas pouvoir lui apporter davantage d'aide, de n'être qu'une grosse brute qui ignorait comment se comporter face au désespoir de celle qu'il chérissait, et découvrit pour la première fois de son existence le désir de sauver quelqu'un.
Au fils du temps, l'affliction s'était adoucie, bien que évidemment toujours présente, et chaque élève de la classe A avait prit soin de chaque jour la faire sourire et lui redonner le goût de vivre. Elle avait terriblement eu besoin de Izuku, à cette époque, également, et c'est à partir de ces moments-là qu'une véritable et ferme amitié s'est absolument concrétisée entre eux, remplaçant la précédente ambiguïté qui flottait quelques fois entre eux.
Son téléphone vibra dans son sac.
C'était un message de Katsuki qui annonçait son arrivée pour 20 heures.
La cérémonie commençait un peu plus tôt. Elle lui répondit par le fait qu'elle allait alors se charger de récupérer son diplôme.
O :Habille-toi bien hein !, rajouta-t-elle, taquine.
Il vibra à nouveau.
K :Je vais venir en jogging tu vas rien comprendre, idiote.
Elle sourit. Elle aurait presque pu deviner parfaitement ce qu'il allait répliquer.
Le reste de la soirée se déroula ensuite très vite. Elle commença à rassembler un peu toutes ses affaires en vue des futurs déménagements qu'elle allait devoir exécuter, étant donné qu'elle n'était pas professionnelle en matière d'organisation, mieux valait prendre soin de se faire un peu d'avance sur ce côté-là. A l'extérieur, le son de l'excitation dans les voix de ses amis en vue de la soirée qu'ils allaient passer avait remplacé celui morose de devoir quitter les lieux dans peu de jours. Mina et Tooru passèrent en trombe la questionner sur ce qu'elle allait porter, en l'informant qu'elles avaient finalement convaincu tout le monde de se vêtir correctement, ou au moins de sortir une petite chemise pour ces messieurs qui faisaient la moue à cette demande, exceptés Denki et Eijiro.
- Je ne sais pas encore, les informa-t-elle d'un air coupable. Je pense juste mettre ma longue jupe que j'ai acheté avec vous l'autre jour, et sans doute un haut normal !
Ces trois-là étaient les seules surexcitées - avec les garçons cités - par l'idée de voir tous les élèves joliment habillés, étant donné que Momo, Tsuyu et Kyouka ne se préoccupaient pas plus que ça de leur accoutrement quelconque. Mais cette dernière allait certainement se faire entraîner dans des essayages fougueux de sa tenue avec l'électrique dont elle partageait les sentiments depuis presque 3 ans.
L'heure de la cérémonie vint sonner, et il faisait presque nuit lorsque tous se rendirent dans l'empressement et les rires à nouveau au lycée. Les remises seront distribuées dans la grande cour, et une petite soirée était au programme pour fêter leur départ. Ochako pu constater qu'effectivement, chacun y avait mit du sien pour être présentable, et la jeune fille fondait de tendresse devant les regards langoureux qu'échangeaient Izuku et Shoto à leur découverte. Une grande partie de la classe A, même B, se doutait de leur relation, mais ceux qui auraient été assez stupides pour les questionner à ce sujet ne le notèrent pas d'une once. (nda: je cite surtout pas Mineta Minoru ou Denki Kaminari)
Une fois l'entièreté des deux classes réunies dans le lieu où tout allait se concrétiser, le proviseur débuta son abondant et verbeux discours pendant que personne ne cru possible d'y mettre un terme, avec les habituelles lamentations de chacun. Monsieur Aizawa lui pressa finalement l'épaule pour le prier d'abréger au bout de plus d'une demie heure de paroles incessantes et répétitivement larmoyantes d'émotion et de fierté, et les diplômes furent alors remis, élève après élève, avec les appréciations presque toutes excellentes et surmontées d'un commentaire du proviseur ou d'un professeur qui tenait à souligner un trait de parcours. Ochako monta, les jambes tremblantes sur l'estrade où on lui remit le sien, et eu la choquante mais émouvante remarque de son professeur principal qui souligna sa grande évolution et ses exploits dignes déjà d'une grande héroïne. Elle retint ses larmes, et serra pour la première fois de sa vie son professeur à sa surprise pas si puant dans ses bras.
Elle se chargea donc également de celui de Katsuki, qui fut applaudit par tous, malgré son absence, pour l'exemple qu'il était au niveau des résultats - et non pas du comportement, souligna Monsieur Aizawa, ce qui fit doucement rire l'assemblée - .
Une fois toute la cérémonie acheminée, la petite fête commença, et Ochako eut le plaisir de se défouler sur la piste de danse au milieu de ses amis, hilare aux larmes face aux chorégraphies ridicules de certains, en ayant le plaisir mais l'amertume de contempler l'adorable couple de Kyouka et Denki, et de hurler comme une fan devant le premier baiser de Eijiro et Mina, qui traînaient depuis tout ce temps, dans l'incapacité et la timidité pour se déclarer l'un à l'autre alors qu'ils étaient tout deux fous d'amour depuis bien des années avant qu'elle-même n'apprenne à les connaître.
Épuisée, elle alla tranquillement se détendre vers le buffet pour s'hydrater. Un verre de punch à la main, elle entretenait une vue d'ensemble sur tous ses camarades, et bien qu'elle fut absolument ravie devant la nouvelle vision de Shoto et Izuku tous les deux étonnamment proches malgré la foule, son cœur se pinça quelques peu. Une présence manquait cruellement à ses côtés.
Une présence qui lui retira soudainement son verre de punch de ses petites mains alors qu'elle s'apprêtait à le vider.
- Il est que 20 heures, t'as pas honte?
Immobilisée quelques instants devant l'apparition de Katsuki, elle l'inspecta de toute la force de ses pupilles et tâta ses bras pour vérifier qu'elle n'était pas en train de subir une hallucination quelconque.
- Ah, t'as déjà bu on dirait, se moqua-t-il avec l'ébauche d'un sourire, dégageant une mèche de ses pommettes roses.
Pour toute réponse, elle ne lui offrit que ses bras et son corps qu'elle jeta sur le sien de toutes ses forces, manquant de le faire basculer à la renverse, le verre atterrissant au sol.
- Kacchan ! elle prononça son prénom d'une vois plus heureuse et émue qu'elle ne s'y était préparée elle-même.
Le grand blond ne pu que rougir violemment devant ce surnom dont il n'était point habitué à le voir émettre de sa bouche, mais devant le comportement qu'elle lui réservait pour ce retour après cette longue absence où ils n'avaient eu guère le temps de se croiser, il serra sa prise à la taille de la jeune fille qui n'avait pas grandit d'un pouce.
- Oï oï.. calme, lui fit-il, mais au fond, il ignorait à qui il adressait ces mots.
Un peu plus loin, avertis par le cris de joie de Ochako, Eijiro hurla à son tour son prénom.
- Hé ! Katsuki, te voilà ! Viens danser mec ! lui quémanda-t-il avec peine, la musique puissante embaumant sa voix.
Sa demande fut rapidement rejointe par celle de Denki, Mina et Sero, mais pour toute réplique, il leur brandit un vif doigt d'honneur insinuant son explicite refus, trop occupé à serrer de toutes ses forces la seule et unique avec laquelle il crevait de désir de se retrouver. Ils finirent par se détacher l'un de l'autre, et après avoir encré leur regard l'un dans l'autre durant quelques secondes, il lui saisit la main afin de l'entraîner autre part.
- Viens, lui ordonna-t-il.
Elle n'eut d'autre choix que de suivre ses pas, devinant un peu plus pertinemment à chaque seconde de l'endroit où il souhaitait la conduire. Quand ils traversèrent la cafétéria qui par chance à leur égard avait été laissée accessible, son esprit ne contint plus la moindre hésitation.
Ils finirent bientôt devant cet imposant arbre aux bourgeons émergeant par le commencement de la saison printanière, dans ce tout petit jardin, dans leur ancien petit monde.
- Cet endroit te manquait? le questionna-t-elle innocemment.
D'abord attentifs aux sons discret de la nuit et de la musique sourde qu'on pouvait encore ouïr, il mit quelques temps à lui adresser une réponse, après s'être installé, assis contre le maître des lieux.
- Je crois.
Elle vint le rejoindre, en face de lui, entrelaçant sa main à la sienne. La lumière lunaire semblait se refléter dans ses iris flamboyants.
- La vie de héro t'as privé de lui pour les derniers temps, c'est dommage, songea-t-elle.
- Idiote! lui lança-t-il.
- Qu'est-ce que j'ai encore dit? geint-elle.
Il glissa sa main encore libre sur l'une de ses joues rebondies, les sourcils froncés avec cet éternel air d'agacement.
- Je m'en fou un peu, de cet arbre, tu le sais bien, lui expliqua-t-il. C'est pas pour un truc aussi pourrit que je regrette d'avoir loupé autant de cours.
Les joues d'Ochako s'empourprèrent. Mais elle n'était pas à même d'éviter de prononcer ce qu'elle craignait.
- Mais maintenant, on ne va pratiquement plus se voir.. lui confia-t-elle, attristée.
- Comment ça?
- Bah.. Tu étais déjà tellement occupé avec ton stage héroïque.. La vraie vie va être encore plus mouvementée, avoua-t-elle.
- Ça t'inquiète?
Elle hocha la tête.
Il dévia le regard.
- Tu vas habiter où, après le lycée? l'interrogea-t-il.
- Hum.. Sûrement chez ma mère, réfléchit-elle. J'hésitais, mais je vais enfin pouvoir me rendre..
Elle n'eut pas l'opportunité de mettre fin à sa phrase que les lèvres de l'explosif scellaient déjà les siennes. Ahurie, la jeune fille se laissa transporter par le goût de caramel que la bouche de celui qu'elle aimait lui partageait, avant qu'il ne se sépare à nouveau de sa personne.
- Tu crois vraiment que j'allais te laisser loger à plus de 60 kilomètres de chez-moi? Imbécile ! cracha-t-il.
- Qu'est-ce que tu veux dire? perdue, elle pencha la tête.
- Que j'ai l'intention de me payer un appart vers chez toi, à l'expression qu'elle afficha, il ajouta, j'ai déjà regardé, et les prix sont abordables, alors me fais pas chier avec tes inquiétudes de frics ou quoi que ce soit, je te préviens.. l'avertit-il.
Cette fois, ce fut elle qui déposa fougueusement sa bouche sur la sienne, avant de lui adresser, entre quelques soupirs de leurs baisers de plus en plus enivrants, ces trois petits mots.
- Je t'aime, et elle le lui affirma autant par ses lèvres que par ses iris transperçant de passion.
Dans la pénombre, il lui adressa le plus amoureux des sourires.
- Je t'aime aussi putain, et il ne put contenir l'excitation qu'il recherchait depuis quatre mois.
Lemon, âme sensible avertie - si ça subsiste encore sur Wattpad -
Les lèvres d'Ochako trouvèrent leur chemin dans son cou. Katsuki avait eu beau imaginer cette scène un nombre incalculable de fois au cours des derniers mois, aucun fantasme n'était capable d'égaler la réalité de sa langue qui courait sur sa clavicule pour remonter jusqu'aux zones sensibles du jeune homme, à côté de ses oreilles. Il se retint de gémir et fut parcouru de frémissements. Elle stoppa un instant le cours de son action.
- T'aurai pu mettre une chemise, le taquina-t-elle.
- Ta gueule, j'en ai pas mise pour pas que tu me sautes dessus, répliqua-t-il sauvagement.
- Tu n'as pas peur qu'on nous entende, ici? elle ignora sa dernière remarque.
Le grand blond amena sa bouche à son oreille.
- Ose me dire que ça t'excite pas.
Elle rit et lui tapa doucement le torse avant de reprendre ses affaires. Quand ses dents éraflèrent tranquillement sa peau et qu'elle commença à se frotter contre lui, le jeune homme tenta d'oublier la palpitation douloureuse entre ses jambes, et débuta la promenade de ses mains charnues sous la jupe de sa bien-aimée qui retirait son pull. Chacune de ses courbes, sa chair, le goût de sa peau, il désirait tout connaître, et cela par cœur, et ne tarda pas à dégager de lui-même la chemise de la jeune fille, souhaitant contempler son abondante poitrine qu'il se plaisait à contourner de ses doigts d'abord, puis à la saisir complètement, sous de véritables petits cris de plaisir qu'elle était incapable de contrôler, l'embrassant et la palpant sous chaque angle.
- Aah, Katsuki..
Il ôta ensuite avec une délicatesse rare sa culotte trempée de désir, avant de plonger un doigt dans son intimité, ce qui la fit trembler de satisfaction, ses gémissements toujours retentissants de plus belle, alors qu'elle s'accaparait ses lèvres pour tenter de les contrôler. Le grand blond tirait légèrement sur sa chevelure de son autre main, préservant l'impression qu'il n'avait jamais été aussi excité de sa vie, malgré chaque fois où ils avaient fait l'amour. Avant qu'elle ne jouisse, il enleva sa main, et la ramena sur l'un de ses seins, pendant que sa bouche s'en prit à l'autre. Ochako déposa ses mains sur les épaules de Katsuki afin de se stabiliser tandis que ce dernier la titillait de ses dents.
- Aaah !
Elle gémit en plantant ses ongles dans son épaule.
- Kacchan, plus bas..
Elle poussa doucement sa tête pour la guider vers le bas, alors il appuya sa bouche, afin de l'exciter. Il passa le bout des doigts au-dessous de ses seins, en un lent mouvement qui la torture. Elle poussa les hanches en avant et il descendit légèrement de façon à ce que sa bouche soit à la bonne hauteur, au centre qui réunit toutes ses terminaisons nerveuses entre ses cuisses. D'un doux gémissement, elle l'encouragea à poursuivre, alors ses lèvres s'entrouvrirent pour la sucer et ainsi savourer la rosée qui s'y est déjà accumulée. Elle est si douce et si chaude, putain. Il adorait les bruits qu'elle émettait, la façon dont elle avait de prononcer son nom en gémissant, et en quelques secondes, il sentit qu'elle se crispait sous sa langue, et elle ne tarda pas à jouir en haletant et en répétant indéfiniment son prénom.
Elle reprit quelque peu son souffle, observant ses yeux satisfaits.
- Je vais te rendre la pareille.
- Mais je t'en prie, et il sourit malicieusement.
Dans les gestes les plus doux qui soient, Ochako dévêtit Katsuki de son pantalon, avant de lui ravir son boxer dans les instants qui suivirent, tout en déposant sur son torse-nu des baisers et en léchant ses fragiles tétons.
- Putain.. geint-il.
Avant qu'il n'eut le temps de se rendre compte de la situation, elle le prit dans sa bouche. Il n'allait pas tenir bien longtemps. Il souleva les hanches pour retrouver ses lèvres, se poussant de lui-même à l'intérieur. Quelques secondes plus tard, il se vidait en elle.
Fin du Lemon.
Malgré leur désir de continuer sur cette voie et de faire rencontrer leur corps et leurs mouvements de hanches sur un rythme de sensualité qu'ils chérissaient, ils prirent la décision d'adopter pour ce soir une attitude raisonnable, dans les bras l'un de l'autre après leurs tendres ébats et baisers qui traduisaient leur passion.
Ils se rhabillèrent afin de rejoindre les autres pour cette dernière soirée à leur côté, main dans la main, et ensemble.
Pour le pire, mais surtout pour le meilleur.
~~
Et voilà.
C'est terminé. Je vais pleurer.
La fin de cette courte fiction dont je n'aurai pas pensé prendre tant de plaisir à rédiger, à lire vos adorables commentaires qui m'ont émue d'une force magistrale, j'ai l'impression de ne pas mériter de recevoir tant d'amour et de compliments !
Merci à tous ceux qui l'ont lu de A à Z, j'espère que ce dernier chapitre vous aura satisfait, il est graaave long ( j'ai eu beaucoup de mal pour le Lemon, ça se ressent dans l'écriture, ce n'est pas ce avec quoi je suis le plus à l'aise, mais je souhaitais vraiment tenter d'en écrire un ^^ )
JE VOUS AIME ❤
Ps: N'hésitez pas à me dire sur quel couple de MHA voulez-vous que j'écrive, j'ai déjà une fiction en cours sur du Kyouka x Kaminari, mais j'ai énormément d'idée pour une autre fiction kacchako qui serait complètement à l'opposé de l'ambiance agréable de celle-ci, beaucoup plus sombre. Dites-moi tout !
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