13 - Nos lèvres entremêlées
- Ochako.. Tu vas bien?
Tsuyu interrogeait son amie qui s'était égarée dans son inconscient, le regard perdu dans le vide, inquiète.
Celle-ci sursauta avec exagération, comme si quelqu'un venait de l'éveiller d'un rêve.
- AH ! Oui, oui, tout va bien ! tenta de la rassurer la brunette, l'embarra ornant ses pommettes et ses iris fuyants.
Les filles de la seconde A émirent quelques rires devant la gêne incompréhensible d'Ochako.
Le soir venait de tomber et elles étaient toutes réunies, comme à leur habitude, dans la salle commune, où elles se plaisaient à converser de la journée se terminant, toutes ensemble. Tsuyu, Momo, Mina, Kyouka, Tooru, et elle-même, se penchaient sur les divers problèmes qu'elles avaient rencontré, ou certaines - plus particulièrement Tooru et Mina - abordaient les relations amoureuses probables qui pourraient se former dans la classe. Si la brunette avait toujours été épargnée, ce n'était en revanche pas le cas de Kyouka ou de Momo, dont les interactions multiples avec deux jeunes garçons étaient minutieusement étudiées par les deux pipelettes friandes d'histoires romantiques.
- Hé hé, Kyouka ! Denki t'a fait sa déclaration? Dis moiiiiii ! S'empressa de demander la rosée, surexcitée par le rapprochement que les deux tourtereaux avaient entretenu lors de la soirée de Kirishima.
- Du calme, la jolie brune aux lobes allongés rougit légèrement, surveillant les alentours et en prenant garde à ce qu'aucun des garçon ne soit présent. Arrête un peu, c'est gênant..
Mais le teint qu'elle arborait encourageait encore plus follement celle-ci à continuer sur sa démarche.
- Haaaah? Pourtant, t'étais pas trop gênée quand vous vous êtes galochés samedi soir ! Elle lui adressa un clin d'œil significatif.
Elle voulu s'entasser sous terre et plongea alors sa tête dans le coussin qu'elle tenait fermement entre ses mains pour ne pas mettre à découvert son visage et sa honte. Elle était absolument prise au piège par les filles, depuis cette soirée. Les éclats de rire retentirent.
- Moi je trouve ça trop mignon la manière qu'il a de te regarder.. ajouta Mina, rêveuse et s'affalant sur le dos du canapé.
Ochako tiqua légèrement, émergeant de la brume épaisse qui voguait dans son esprit.
- Kirishima t'observe de la même manière d'ailleurs ces temps-ci, j'ai l'impression.. ironisa-t-elle, un air malicieux pour taquiner son amie.
- Quoi?! la jeune fille aux cheveux d'églantine se redressa d'un coup, n'ayant jamais été abordée au sujet d'un quelconque garçon. N'importe quoi !
- Si ! Si ! Elle a raison ! Tooru confirma les dires de la brunette avec précipitation. Je l'ai remarqué moi aussi, en plus, tu lui as organisé un anniversaire surprise !
- C'est juste parce qu'on se connaît depuis longtemps.. tenta de se défendre Mina, boudeuse.
- Depuis longtemps? Réitéra Momo, non certaine d'avoir bien saisis le sens de cette information.
- Collège, l'informa-t-elle, toujours d'une voix minime contraire à ses habitudes.
- Ooooh, c'est génial ! Un amour d'enfance ! s'extasia l'invisible, joignant ses mains.
- Mais non, on ne s'est pratiquement pas adressé la parole à cette époque là en plus ! Répliqua-t-elle vaillamment, le feu aux joues.
- Moi je dis qu'elle s'énerve trop pour que ce soit faux, insista Ochako, amusée de la voir prise aux conséquences de son propre jeu.
- Je suis d'accord, Tsuyu la rejoignit.
- Même toi, Tsuyuuu ! se plaignit la rosée. Elle s'affala de nouveau contre le siège. Eijiro s'intéresse pas à ça, de toute manière.
La brunette soupira. Peut-être qu'un beau jour, son amie prendrait en flagrant délit les regards langoureux que le grand roux lui offrait chaque fois qu'ils s'adressaient la parole, même pour se dire bonjour le matin, et encore plus depuis son anniversaire.
- Et toi Momo, tu t'es confessée à Todoroki? la questionna Kyouka en toute innocence.
La grande et élégante première de la classe leur avait confié son admiration pour le jeune homme il y a de cela bien longtemps, quand leurs discussions débutaient à peine, mais celles-ci avaient fait prendre conscience à la jeune fille que son admiration n'était que moindre comparée aux sentiments qui la troublaient lorsqu'elle se retrouvait face au jeune homme silencieux mais tendre. Elle rougit légèrement, puis secoua la tête.
- Todoroki est occupé par ses devoirs héroïques, et je pense devoir me concentrer sur cela moi aussi. Ce ne serait pas correct de le déranger avec mes sentiments, leur avoua-t-elle.
- Tu devrais te dépêcher pourtant, ou Izuku va prendre ta place, lui fit remarquer Tsuyu.
- Izuku? Midoriya ?
- Izuku Midoriya.
- Hein? Momo écarquilla les yeux, hébétée.
Les filles pouffèrent violemment de rire, excepté Tsuyu et Momo, cette dernière étant toujours perdue.
- C'est de l'humour, Momo, l'informa la grenouille dont l'expression restait neutre.
- Remarque, ce serait mignon, un couple comme ça dans la classe ! déclara Mina.
- Hin hin ! Impossible, affirma Tooru, Midoriya est pour Ochako, ne vous méprenez pas !
L'attention revint instinctivement sur cette dernière.
- Qu'est-ce que.. ? articula Ochako, réellement atteinte par la remarque de son amie.
- C'est vrai que vous êtes sans arrêt ensemble depuis le début de l'année.. Kyouka se fit la réflexion.
- Hein ? Non ! la brunette tenta de contrer leurs préjugés, même s'ils n'étaient qu'en partie faux. J'admire Deku ! C'est tout ! C'est mon ami..
- Momo disait la même chose y'a deux semaines, radota l'invisible.
- Non, mais vraiment !
Surtout que depuis quelques jours, son cœur lui chuchotait un tout autre prénom. Celui-ci se serra un peu.
- Regarde comment tu es rouge ! C'est vrai alors?
- Mais puisque je t'assure que non, Tooruuu..
- Et Bakugou?
La demande était formulée par Mina, les yeux brillants de suspicion, probablement identique à celle qui résidait dans ceux de la brunette lorsqu'elle l'avait taquiné avec soin sur Kirishima.
- Katsuki?
- Aaah ! Depuis quand tu l'appelles par son prénom, tiens? elle leva les sourcils, le ton plein de sous-entendus.
- Mina, tu délires complètement là, assura Kyouka. C'est impossible d'aimer un type pareil.
Au fond d'elle même, Ochako émit un léger rictus au jugement de la jolie brune, mais elle ne pouvait en aucun cas lui en tenir rigueur. Elle aussi, il y a encore quelques temps, était persuadée de cela. En réalité, aucune des personnes présentes ici ne pouvait être capable de se faire une idée de la véritable personnalité du jeune homme. Pas de sa véritable personnalité, à vrai dire, mais plutôt des multiples facettes que celle-ci prenait soin de dissimuler sous tous ces cris et menaces de morts.
Elle en avait prit conscience le matin même. Elle en avait été tant troublée qu'elle en fut presque incapable d'entretenir une conversation normale avec lui lorsque, comme il semblait s'être accoutumé à le faire, il l'avait entraîné dans le jardin, sans lui quémander son avis sur la question ou même se préoccuper de ses désirs. Si ses actions pouvaient être aisément égoïstes, celles-ci n'avaient aucunement déplu à la jeune fille, même si la honte s'emparait régulièrement d'elle, ayant la sensation de juste se laisser entraîner par toute possible séduction ou preuve de gentillesse, comme si il n'y aurait point eu de différence si ça avait été un tout autre garçon que Katsuki qui aurait lui aurait témoigné ces attentions et ce traitement particulier.
Enfin, elle en était venue à une simple, banale, et habile conclusion.
Personne n'agirait comme ça avec elle. Sauf Katsuki. Personne ne lui hurlerait dessus sans aucune raison, personne n'offrirai de sourires si rares uniquement en sa présence, personne ne ferait preuve d'autant de maladresse et de brutalité, personne ne la serrerait dans ses bras comme il l'avait fait, personne ne lui aurait fait part de ses peurs de cette manière, personne n'entretenait une fierté telle que la sienne, personne ne lui donnait autant envie de se dépasser.
Personne ne pourrait lui faire éprouver la moindre des émotions qui l'entremêlaient depuis des jours entiers.
Personne ne pourrait autant lui bouleverser son quotidien comme il l'avait fait.
Et c'était bien l'unique chose dont elle était certaine à l'heure d'aujourd'hui.
C'est pour cette raison qu'elle fut absolument incapable de nier quoi que ce soit ou d'offrir une quelconque phrase pour se défendre devant les propos de Mina, qui lui sembla alors plus perspicace que ce à quoi elle avait toujours pensé.
- Je crois que t'es grillée, lui fit la rosée en tirant amicalement la langue devant le mutisme de la jeune brunette.
- N'importe quoi, proclama Tooru, Ochako est pour..
- Uraraka..
Cet appel retentit dos à cette dernière. Elle reconnût alors instinctivement la voix qui lui faisait crier à l'amour il y a encore quelques semaines. Elle fit volte face et affronta, ébauchant un sourire peu sincère, les yeux émeraudes du jeune garçon qu'elle n'avait pas croisé depuis presque le début de la semaine.
Izuku se tenait là, vêtu d'un simple t-shirt et pantalon gris de repos, l'air hésitant et probablement gêné d'interrompre les sacrées discussions des filles.
- Je.. débuta-t-il. Ses mots se perdaient dans les décombres de son embarra.
- Deku? elle l'encouragea à poursuivre.
Il redressa la tête, le visage d'un sérieux qu'elle ne lui connaissait que peu, mélangé à une certaine détermination soudaine.
- Je peux te parler? il achemina sa pensée.
Les filles se turent devant la demande du jeune garçon aux taches de rousseurs, n'osant point s'inviter dans cette future discussion qui, aux yeux de ce dernier, s'avérait probablement déterminante. Ce fut comme si la tension régnant entre les deux camarades avait envahie la salle. Elles n'émirent aucun geste alors, si ce n'est une mine surprise ou inquiète, concernant Mina, qui avait davantage d'idées sur la situation actuelle.
- Je viens.. Ochako s'ôta alors du canapé, prenant garde à ne pas trébucher dans les jambes de ses camarades, et suivit Izuku qui avait déjà commencé sa route vers l'endroit où il désirait discuter, qui s'avérait être simplement l'extérieur du bâtiment de l'internat, non loin du stade.
L'endroit était plutôt isolé des chambres et le risque que la moindre personne ne les surprenne était minime, d'où certainement le choix du jeune homme. Silencieux durant tout le trajet, la brunette étudia sa silhouette dans la pénombre lorsqu'ils s'éclipsèrent de l'intérieur. Elle lui parût si infiniment différente de celle dont elle avait prit l'habitude d'observer dorénavant qu'elle en vient à se demander de quelle manière les choses avaient pu si facilement évoluer et être remplacées. Le froid régnait intensément entre eux depuis le début de la semaine, et sa culpabilité à son égard n'avait en rien arrangé leurs rapports, se répétant que chercher à perpétuer une relation normale comme si rien n'avait jamais été ne ferait qu'aggraver les tensions, et fuyant donc la confrontation, tout en sentant de plus en plus régulièrement le regard insistant de celui-ci.
La chaleur étouffante de la nuit à laquelle la jeune fille s'était habituée était maintenant menacée par une brise glacée. Celle-ci déclencha quelques frissons sur l'envergure de la peau de Ochako. Le changement des saisons s'exécutait petit à petit, et bien qu'elle mit du temps à s'accoutumer à ce nouveau froid, celui-ci ne lui parût pas si désagréable qu'elle l'aurait imaginé il y a quelques temps, encore en plein dans les rayons de l'été.
Lorsque Izuku mit un terme à sa marche, ils se trouvaient entre deux petits couloirs à l'abri des regards. Ceux-ci contenaient des casiers non-utilisés, et quelques affaires posées ça et là déjà vielles et probablement inutile. Un nuage de buée faisait son apparition à chaque respiration des deux amis, toujours encrés dans le silence, bien que sur le visage jeune homme ne figurait aucun signe d'une quelconque colère alors qu'il lui fit face.
Ochako avait du mal à retranscrire l'expression de son camarade. Égarée, confuse, elle patienta, jusqu'à ce qu'il daigne lui adresser la parole, de sa voix fluette et douce:
- Désolée de t'emmener dehors à cette heure-ci, je sais qu'il fait froid..
Elle fut un instant surprise de la tendresse de sa remarque.
- Hum, pas de soucis, je t'assure..
Le silence se réinstalla un moment, le vent faisant voltiger leurs chevelures respectives.
- Ochako, il prononça douloureusement son prénom. Je..
Il avait baissé la tête, fixant le sol, se préparant à cracher tout les maux pesant sur son cœur.
- Je.. le volume de son ton baissait.
Puis il encra son regard dans le sien.
- Est-ce que.. Est-ce que..
Ses iris reflétaient sa honte.
- Je.. Je suis amoureux de toi, Ochako.
Il porta une main à son visage afin de dissimuler ses émotions.
- Dek..
- Laisses-moi finir, s'il te plaît..
Elle se tut alors.
- En fait.. depuis.. Depuis le premier jour !
Il ramena les poings à ses hanches qu'il serra violemment.
- Je t'ai toujours trouvé rayonnante, Uraraka.. plus rayonnante que n'importe qui.. Je suis amoureux de toi, je suis amoureux de tout ce qu'on a bâtit et fait ensemble. J'aime lorsque tu souris, j'aime lorsque tu es heureuse et que tu nous fais part de ta bonne humeur chaque jour !
Le thorax d'Ochako la brûla. Elle avait tant désiré ces paroles, à une période.
Pouvait-elle vraiment les rejeter aujourd'hui?
N'était-ce pas ce qu'elle avait toujours souhaité?
Qu'il est niai, ce nerd de merde.
Un peu à part, sa bouteille d'eau entre les mains et une serviette épongeant sa sueur autour de son cou, un visiteur commentait intérieurement cette déclaration qu'il avait tant redouté.
- Je.. Je ne savais plus quoi faire, devant toi, dernièrement, parce que toutes ces émotions ressortaient trop.. bégaya Izuku. Et puis.. Il y a eu Katchan, et..
Tu te perds.
- Je ne sais pas.. Je n'ai rien compris.. On était si bien.. et.. il lança avec douleur, je ne te reconnaît plus depuis quelques temps, tu passes tant de moments avec lui..
Parce que toi tu la monopolisais pas, pauvre con?
- Je n'y arrive plus.. cette semaine, c'était insupportable de contenir ce que je ressentais. Pourtant, on était bien, n'est-ce pas? On restera toujours comme ça, non?
Les larmes du jeune homme perlaient sur ses joues tachés de rousseurs. Ochako ignorait quelle réaction aborder, déchirée entre son immense peine pour lui, ses sentiments d'antan, et l'affection qu'elle avait pour Katsuki aujourd'hui. Sa gorge tremblait légèrement, incapable de lui adresser une réponse sans s'effondrer avec lui, terrassée par la culpabilité. Sa question demeura avec la brise, s'éloignant d'une moindre probabilité de confirmation.
- Excuse-moi.. je suis ridicule, se lamenta le jeune garçon aux iris émeraudes.
- Non, je..
- Je ne veux pas te faire de peine, et je n'attend pas de réponse particulière pour le moment. Je veux.. Je ne peux juste plus attendre et tergiverser encore et encore.. J'espère que tu comprends.
Sur ces mots, il s'approcha d'elle sans qu'elle ne puisse émettre un geste, et posa ses lèvres sur son front.
Immobile, Ochako ne régissait pas.
- Je t'aime, je voulais que tu le saches.. c'est tout.. lui répéta-t-il, l'obligeant à le regarder dans les yeux. Jamais ils n'avaient été aussi près l'un de l'autre.
Il caressa un instant le revers de sa main, les joues brûlantes, avant de s'éloigner d'elle, dans un silence complet et sans rien ajouter de plus.
La jeune fille s'écroula sous sa propre faiblesse. Elle se répugnait de lui infliger tant de mal, d'autant plus qu'elle avait été incapable de se décider à lui fournir une réponse.
Quelle idiote elle était !
- Ah la la, que de tragédie.
La voix de Katsuki résonna aux oreilles d'Ochako comme un déclic, et elle tourna vivement la tête pour l'apercevoir, dans le coin sombre de la pièce, où les casiers étaient placés.
- Qu'est-ce que tu fais là? l'interrogea-t-elle sur la défensive.
- L'internat vous appartiens pas, que je sache. J'suis venu courir.
Elle soupira. Au moins, il avait eu la décence de ne pas intervenir pendant la déclaration d'Izuku à son égard. Ç'aurait été le comble.
- A cette heure-là..
Soudain, elle se sentie attirée en hauteur par le jeune homme, qui la soulevait de sa force peu commune et délicate par son avant-bras.
- Hé.. gémit-elle.
Elle n'était pas bien aisé pour étudier ses traits, dans la pénombre, quand il la plaça en face de lui et qu'il essuya ses yeux humides, mais elle était de toute manière trop perturbée pour faire quoi que ce soit comme cela.
- Heureuse? la questionna-t-il.
- Hein?
- C'est pas ce que tu voulais?
Elle se tut.
Si, elle l'avait voulu.
Mais c'était du passé.
Même si son cœur avait encore des difficultés à l'accepter.
Ou bien était-ce juste capricieux?
- Comment est-ce que tu peux dire ça.. elle détourna le regard.
- Je suis pas con, ni aveugle, figure-toi, l'attaqua-t-il.
Il attrapa ses grosses joues un peu moins brutalement qu'à son habitude de son autre main pour la forcer à l'affronter.
- Alors, tu vas lui répondre quoi, à ce Deku de merde? son ton était agressif mais emplit de curiosité.
Leur contact transcendait la moindre parcelle du corps de la jeune fille. Leur proximité se révélait bien plus charnelle que celle qu'elle avait eu avec Izuku.
- Je.. marmonna-t-elle, confuse.
Elle n'eut pas l'occasion de terminer sa phrase.
Katsuki l'avait entraîné contre le mur de casier en la soulevant de tout son poids, et la déposant de manière à ce qu'elle ne puisse pas s'échapper de sa présence. Il avait posé un bras sur sa taille et un autre sur son poignet.
- Moi aussi, j'ai du mal à me contrôler. Mais ce merdeux est trop prétentieux pour s'en soucier, chuchota-t-il.
La poitrine de Ochako faisait des vas et viens continus, et sa respiration s'était accélérée sous la surprise de ce rapprochement soudain. Le jeune homme observa chaque détail du comportement de la jeune fille : ses joues enflammées, sa bouche entre-ouverte, son souffle légèrement saccadé similaire au sien, ses jambes serrées qu'il s'amusa à dégager avec l'un de ses genoux en s'approchant encore un peu plus. Il souhaitait absolument être certain que ce désir soit partagé, et les signes multiples que témoignaient la jeune fille lui ouvrait la voie jusqu'au torride baiser qu'il lui attribua lorsqu'il colla ses lèvres contre les siennes, n'en pouvant plus de patienter.
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D'abord sous le choc, la jeune fille tenta légèrement de se débattre, mais ses émotions la rattrapèrent trop rapidement pour cela et elle se laissa glisser dans la chaleur de la langue de Katsuki, celle-ci caressant avec une douceur passionnelle ses petites lèvres enivrantes. Leur esprit perdant le contrôle, Katsuki l'attira encore un peu plus contre elle, baladant ses mains le long de sa taille et de son visage et bloquant les mouvement de ses jambes menues avec ses genoux. Ochako parcourait de ses paumes la peau brûlante du jeune homme, lui autorisant l'accès à sa langue, qui se joignit à la sienne pour s'entraîner dans une valse infinie, jouant l'une avec l'autre sans jamais se décoller. Katsuki attrapa alors les hanches de la brunette puis ne tarda pas à aventurer ses mains sous les boutons de sa chemise, tentant tout de même de garder un minimum de contrôle. La sensation des mains de l'explosif sur son ventre nu lui provoqua quelques gémissements incontrôlés, multipliant le désir déjà grandissant de celui qui en était l'auteur dont l'entre-jambe le lançait plus terriblement que jamais.
Il dégagea ses lèvres de celles d'Ochako un instant pour reprendre son souffle, admirant les cheveux éparpillés de celle-ci et l'entièreté de son visage brûlant, sa bouche réclamant explicitement davantage. Capricieux, il s'aventura ensuite dans le creux de ses clavicules en lui tirant doucement la tête en arrière, démêlant le nœud de sa cravate afin de dégager son buste. Il parcouru alors la peau de la jeune fille, sucrée, comme il s'était tant plu à se l'imaginer, de sa langue vive, et prit plaisir à laisser des marques de possessions sur sa peau, parfois au contact de ses dents, qui redoublèrent les petits cris de celle qu'il aimait.
~~
Un chapitre excessivement long, je vous l'admet, mais j'avais impérativement besoin de chaque élément de tout ceci, je n'allais pas vous laisser sans le premier baiser de Katsuki et Ochako quand même..
J'espère qu'il vous aura plu et que vous ne m'en voudrez pas trop de vous laisser ici.. mais sinon j'allais taper dans les 4000 mots..
N'hésitez pas à m'adresser toute critique constructive, positive ou négative, comme d'habitude !
Je vous embrasse !❤
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