💚 第四章 - Chapitre 4 💚



__ " Je suis désolée de te le dire comme ça, mais je n'ai aucune envie de reparler avec toi. - Dis-je, en le regardant droit dans les yeux.

   C'est vrai, il venait de me " sauver " en quelques sortes, mais qui le lui avait demandé ? J'aurai très bien pu me défendre toute seule, ou accessoirement, finir à moitié inconsciente dans les sombres rues de Tokyo, mais passons outre. Il me regardait avec incompréhension, sûrement parce qu'il n'avait pas encore intégré le message.

__ " Qu'est ce que tu racontes ?
__ " Je-... je ne veux plus que nous redevenions amis...

__ " Yare Yare. - Il se tint le visage de la main droite, alors que l'autre vint se poster sur ses hanches que j'aimais tant étreindre quand nous étions plus jeunes. - C'est vraiment vicieux de ta part.

__ " Pardon ? - Je fronçais les sourcils.
__ " Tu es vicieuse. Je viens de t'éviter le viol, tu pourrais correctement me remercier au moins ! - Il commençait à s'énerver légèrement et moi aussi par la même occasion.

__ " Te remercier ? Te remercier tu dis ? - Je ris jaune. - Oui, te remercier de m'avoir abandonnée, te remercier de m'avoir lâchement abandonnée lorsque nous étions encore des gosses. Ou oui, te remercier d'avoir piétiné mes sentiments ! Tu n'as jamais répondu à cette lettre Shintarou ! J'imagine que tu avais des tonnes de choses à faire...

__ " Quelle lettre ? Quelle lettre [T/p] ?!

Je fus quelques peu étonnée de sa réaction. Se pourrait-il qu'il n'avait jamais reçu cette fameuse lettre, cette lettre où je lui dévoilais mes sentiments ? Oui, j'ai été amoureuse de mon meilleur ami par le passé. Oui, j'avais été blessée lorsqu'il avait déménagé, sans un mot pour moi, sans même un regard, sans m'avoir jamais parlé de cette lettre. Peut-être disait-il la vérité ? N'avait-il jamais vraiment découvert cette lettre ?

__ " Ça n'a plus d'importance maintenant... - Dis-je en souriant faussement, après avoir longuement baissé la tête. - Bonne soirée, Shintarou.

Il me regardait droit dans les yeux. Je pouvais lire de l'incompréhension et de la curiosité dans son regard vert. Il semblait curieux de savoir ce que contenait cette lettre ? Eh bien il ne le saura jamais. J'étais décidée.

Je prévus de m'éloigner de lui après lui avoir fait un dernier câlin, j'aimais trop ses hanches. Mais au moment où je voulu me séparer de lui, il me garda un peu plus fermement sur lui et expira fortement.

__ " Tu me manques vraiment, [T/p].

__ " Pardon ? - Je voulus me détacher de lui, mais il me serra un peu plus fort. J'étais tellement surprise, moi, manquer à mon pire ennemi ? Pourquoi ? Notre amitié représentait finalement grand chose pour lui ?

__ " Écoute ce que j'ai à te dire. Je ne le répéterai peut-être... jamais ? Enfin bref. Tu crois vraiment que si j'avais reçu cette lettre, j'aurai quitté Tokyo avec mes parents ? Tu crois vraiment que si j'avais reçu cette lettre, je t'aurai abandonnée sans un mot ? [T/p], tu es de loin la personne la plus importante à mes yeux... ça me fait presque mal de l'avouer, après toutes ces années. Je ne fais que cogiter sur ce qui a bien pu se passer entre nous, tu aurais bien pu m'aider ! Si tu veux des excuses alors tu les auras. Mais d'abord, qu'est ce qu'il y avait dans cette lettre ? - Fit-il d'une traite, alors que nous étions tous deux encore enlacés.

__ " Tu... tu penses vraiment ce que tu as dit ? Je suis importante pour toi...

__ " J'ai une tête a mentir ? Réfléchis. Quand tu auras envie de m'en parler, je serai là. Bonne nuit, [T/s]. - Dit-il avant de s'éloigner, puis de me faire un signe de la main, alors qu'il était de dos.
L'entendre prononcer mon surnom comme autrefois me mit du baume au cœur. Peut-être que tout n'était pas de sa faute mais plutôt de la mienne. J'avais tout mal interprété et j'avais été trop impulsive.
Quoiqu'il en soit, je venais de vivre l'une des soirées de ma vie les plus riches en émotion. J'avais besoin d'une bonne douche et d'une nuit de sommeil.


Les jours suivants, plus aucune animosité ne régnait entre nous. Nous ne nous parlions pas non plus, nous prenions notre temps sur ces choses là et l'atmosphère professionnelle de St Mary se faisait plus douce. Même nos collègues l'avaient remarqué. Mais, moi, je ne tenais plus le rythme. Je me sentais tomber malade. Se réveiller tôt et finir tard, c'était vraiment un rythme de malade. Sans mauvais jeux de mots.
Je ne pouvais tout de même pas laisser Midorima rafler tout les mérites, et ce, même si nous avions clarifier certaines choses. Les vieilles habitudes ont la peau dure. Alors, j'enfilai un jean boyfriend, un tee-shirt blanc, de simples converses noires avant de saisir mon sac, mon téléphone et de sortir de la maison que j'habitais quasiment seule depuis presque quatre ans, mes parents étant très occupés.

    Finalement, tout se déroulait plutôt bien. Mon mal de crâne passager avait presque disparu, et je ne me sentais plus trop faiblir, même si j'avais un peu le vertige et la poitrine qui se serrait, je pensais pouvoir travailler.
C'était presque la fin de la pause, il était déjà treize heures. J'aimais prendre mon déjeuner dans le silence et j'avais remarqué que Midorima aussi ; il était assis à mon exact opposé, au fin fond de la cantine. J'hausse les épaules. Je me lève afin de poser mon plateau sur le plan de travail de la cantinière mais je suis prise de violents vertiges. Si bien que je laisse le contenu de mon plateau s'abattre sur le sol dans un énorme fracas avant de m'évanouir, épuisée. La dernière vision qui s'offre à moi est Midorima, se précipitant vers moi, l'air inquiet. Il l'était ? Pour moi ?

POV Shintarou :

La voir s'effondrer sur le sol dur de l'hôpital, m'avait transpercé le cœur. Tout ça pour cette concurrence entre nous qui n'avait pas lieu d'être. Je mourrai d'envie de savoir ce que contenait cette lettre. Peut-être un truc banal ? Non, elle ne m'aurait pas ignoré pendant des années pour des futilités. Je m'étais précipité, avec elle dans les bras, vers l'accueil.

__ " Nous avons besoin de deux billets de sortie. - La dame, derrière son bureau se montra très compréhensive. Elle comprit immédiatement, et me tendit deux billets.
__ " Eh bah dis-donc, cette jeunette a de la chance d'avoir un petit ami comme toi ! - Je rougis immédiatement. Avais-je seulement une fois penser que [T/p] et moi puissions un jour former un couple ? Toutes les nuits. Toutes les nuits, j'envisageais cette possibilité. Pourquoi ? Parce que je crois... je crois que je l'aime. Je ne sais pas faire transparaître mes émotions, c'est un fait. Mais, toutes les fois où nous étions en compétition, toutes les fois où elle et moi étions en parfaite symbiose lors d'un exam de maths, j'étais heureux. Alors, je murmurai un petit " merci " à cette petite dame, sans mauvais jeux de mots, avant de sauter dans un taxi, [T/p] dans mes bras.
Pourquoi ne pas directement s'adresser au médecin ? Parce que je voulais garder [T/p] pour moi. Et peut-être, obtenir son pardon. Elle avait besoin de repos. Dans le taxi, j'observais son visage qui avait radicalement changé depuis l'enfance. [T/p] avait maintenant de jolies lèvres roses pulpeuses, des yeux en amandes, une peau aussi douce que de la soie. Son petit nez était finement pointu, ce qui lui donnait l'impression d'appartenir à la noblesse.

Nous étions finalement arrivés.
La maison des [T/n] n'avait pas du tout changé. De discrets pots de fleurs ça et là, a l'écriteau sur le mur où figurait leur nom de famille en lettre d'or, je pouvais facilement tout reconnaître. Heureusement qu'ils n'avaient pas non plus changé l'emplacement de la clé de la maison, sous le paillasson. Sinon, nous serions restés plantés là et nous n'aurions pas fait long feu, surtout moi avec une fille évanouie dans les bras, dans un quartier résidentiel...

La maison sentait toujours la lavande, comme avant. Je savais que [T/p] vivait toute seule ici, vu que sa mère était très occupée. Je montais les escaliers, toujours avec [T/p] dans les bras, jusqu'à sa chambre. Devrais-je vraiment y entrer ? Qu'est ce qu'il pouvait bien y avoir dans la chambre d'une fille de 19 ans ? Beaucoup d'éléments gênants...
Finalement, j'y pénétrai.
Cette chambre aussi était la même, à quelques exceptions près. Les médailles des différents concours intellectuels que [T/p] avaient remporté ornaient un coin de mur entier, alors que la peinture avait viré du rose au blanc. Simple et épuré. Je couchai [T/p] sur son lit, deux places, qui avait lui aussi changé. Je la couvris avec son énorme couette avant de soupirer. Une bonne chose de fait.
J'admirai un peu cette chambre que je n'avais plus revu depuis presque sept ans. Les livres aussi avaient changé. Nous n'étions plus sur des comptines ou des Shôjô, mais sur de véritables chef-d'œuvres scientifiques. J'en étais même jaloux, elle avait une belle collection.
Je tombai sur des cadres photos.
Il y en avait des tas, [t/p] encore gamine, [T/p] avec ses amis, [T/p] avec [N/a] et surtout, [T/p] et moi. J'en aurai  mis ma main à couper qu'elle ne les avait pas gardées... Il y a nous qui dormions ensemble, nous qui partagions une glace, nous qui faisions du vélo, nous qui nous chamaillions et surtout nous qui nous enlacions. Il y en avait même une ou [T/p] m'embrassait sur la joue alors que je rougissais comme un puceau ; c'était pitoyable.

    Je commençais à m'ennuyer très fortement. Alors j'entrepris de m'asseoir devant le lit de [T/p] et de m'endormir a ses côtés, comme avant.

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