𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 ³¹ ᵖᵃʳᵗⁱᵉ ² : « Déclaration d'amour et meurtre. »
Je vous rassure, cette partie est moins longue.
Bonne lecture !
✧°•:**:•°✧
Plus tard dans la soirée, après des révélations riches en émotions et un après-midi des plus festifs, l'heure des discours sonnait. C'était le moment, pour celui ou celle qui en sentait le besoin de dédier quelques paroles aux mariés, avant l'arrivé tant attendue du gigantesque gâteau qui risquerait d'occuper les ventres et esprits de tout les convives. Caitlyn Olsen fut la première à y passer, se présentant sur scène avec un sourire forcé qui aurait presque pu paraître vrai si certaines personnes ne connaissaient pas autant cette famille tordue. La sexagénaire adressa à nouveau ses félicitations au couple pour ce si merveilleux mariage, leur souhaita tout le bonheur du monde, puis enchaîna sur un long monologue très maternelle qui semblait charmer la plupart des invités. Son enfant chérie en fut même émue de recevoir autant de compliments de la part de sa mère qui, durant de années, n'avait cessé de la rabaisser pour la modeler à son image. Sur ce point, Anastasia Flor ne pouvait s'empêcher de ressentir de la peine pour elle, avant de se rappeler à quel point la norvégienne était démoniaque et monstrueuse. De son côté, Mario, gêné de jouer le rôle de l'époux heureux pour sauver la vie de son meilleur ami, se contentait de souffler des petits « merci » à tous ceux qui osaient prendre le microphone en main. Tout cela était purement orchestré au préalable. Du « nous sommes tellement fiers de toi, Katherine et t'aimons plus que tout » au « vous avez de la chance d'avoir ma fille pour femme », en passant par le « son premier mari n'a pas su prendre soin d'elle convenablement, mais vous y arriverez, j'en suis persuadée », absolument chaque paroles adressés à la génitrice de la portugaise étaient fausses et préparées à l'avance pour donner l'illusion d'une relation mère-fille parfaite. Mais ce détail passait inaperçu, comme si toutes et tous faisaient les aveugles sur ce point pourtant si important. Seule l'adolescente s'en rendait compte par expérience dans le domaine et ses roulement d'yeux discrets mettaient la puce à l'oreille de Martinus qui commençait déjà à douter de la vérité de cette union. Curieux, ce dernier se pencha vers sa douce et lui demanda à l'oreille :
— Il y a un truc qui cloche, n'est-ce pas ?
À l'entente de cette demande, la jeune femme se redressa sur sa chaise. Ce pouvait-il que le chanteur ait compris que tout ceci n'était qu'une suite de mascarades et de ruses pour faire tomber l'autre ? Elle refusait de croire qu'il avait réussi à percer une partie du mystère à jour, car cela voudrait dire que, désormais, il était en danger de mort et que tous ses efforts pour le préserver de ces secrets familiaux mortels n'avaient servi à rien. Discrètement, elle rapprocha son siège du sien et se plaça le plus près possible de son corps pour être la seule à l'entendre murmurer. Les murs n'étaient plus les seuls à avoir des oreilles indiscrètes. Pour donner l'impression d'être concentrés sur ce qui se jouaient sous leurs yeux, les deux adolescents gardèrent le regard planté sur les invités qui défilaient sur scène, s'écoutant d'une oreille attentive.
— Que veux-tu dire par là, mini-Gunnarsen ?
— Je l'ignore pour être sincère, répondit le garçon dans un soupir. Mais quelque chose me dit que tout cela, cette union, ces discours, ces sourires heureux et j'en passe, cachent beaucoup plus. Comme si absolument tout était créé de toutes pièces pour dissimuler une part de vérité plus sombre encore que la réalité. C'est une étrange sensation qui m'a assaillit dès le début du mariage et depuis, ça ne cesse de tourner ne boucle dans mon esprit.
Le norvégien ne se doutait pas une seule seconde que sa pensée s'avérait être exacte. Ni qu'elle le mettait sur le droit chemin, le plus miné de tous dans l'obscure forêt qu'est l'univers des Ioans. Et maintenant c'était au tour de Flora de lui faire barrage, de barrer sa route avant que mort ne s'en suive. Il fallait à tout prix lui faire prendre une autre direction pour éviter qu'il ne tombe du haut ravin en essayant de fourrer son nez dans des histoires de famille compliquées.
— Peut-être n'est-ce juste qu'une simple impression, Titi. Je doute fortement que quelqu'un présent dans cette salle de réception prévoie de faire tomber tout un empire par simple vengeance. De plus s'il y avait réellement de quoi s'inquiéter, je te l'aurais dit depuis longtemps, meu amor.
— En toute sincérité, ma belle, souffla le jeune homme contre son oreille, mentir n'a et ne sera jamais ton point fort. Encore moi quand c'est avec moi que tu le fais. Tu peux être indéchirable aux yeux des autres, mais moi, je sais comment tu fonctionne. Je te connais mieux que n'importe qui ici, Anastasia.
Prise au piège, cette dernière se racla nerveusement la gorge, préférant garder le silence sur son acte totalement justifiable.
— Et puis, je te rappelle que toi aussi tu caches énormément de choses sur ton passé, tigresa.
— Martinus, si j'en viens à te mentir, c'est que ce que tu avances est grave et que tout cela te mets plus en danger qu'autre chose, expliqua-t-elle, ses yeux bleu-vert ancrés dans ceux chocolats de son ami. Mon passé tout entier est fondé sur un mensonge que les gens pensent être vrai, mon enfance n'est que désolation et maltraitance, mon présent c'est toi, ton amour, ton amitié, la famille que tu m'as apporté, mon père vivant et le danger que représente ma génitrice. C'est absolument tout ce que tu dois retenir de ma vie, blondinet. Je t'ai déjà raconté une bride de mon adolescence et ce n'était pas joyeux, tu veux vraiment que je détaille chaque moment que j'ai passé à souffrir ?
— Si ça peux me rapprocher encore plus de toi, alors oui, je le veux, Ana, répondit sérieusement le fils d'Anne et Erik.
— Tu es loin d'avoir besoin d'étendre mes horribles récits pour faire parti de mon existence et pour entrer dans mon cœur, bébé.
— Mais je veux les entendre ! insista-t-il. Je veux connaître chaque détail de ta vie, même le plus ignoble qui soit. Je te veux, Anastasia Flor et si pour ça je dois supporter ton passé, le porter sur mes épaules pour soulager ta douleur, alors je le ferais sans hésiter.
— Pourquoi ? Pourquoi, Martinus ? Qu'est-ce que cela t'apporterais de bon ?
— Pour la simple et bonne raison que je t'ai -
— Mademoiselle Ioans ? l'appela soudainement une voix féminine, interrompant la déclaration du cadet des jumeaux Gunnarsen.
Agacée par cette intervention, la demi-roumaine se retourna et fusilla méchamment la rouquine du regard. Bien que la nouvelle arrivante ignorait que les deux tourtereaux discutaient de choses importantes, elle aurait pu tout de même arriver à un autre moment. Comprennant que la faute n'était pas totalement à celle qui était accroupie devant sa chaise et que sa réaction était un poil excessive, la brunette se détendit légèrement et siffla un « que puis-je pour vous » entre ses dents serrées.
— Madame Olsen, commença l'organisatrice du mariage, avant de se corriger. Ma-madame Thompson, votre mère donc...
— Je sais parfaitement qu'elle est ma mère.
— E-elle nous a dit d'ajouter sur le planning de la soirée un moment pour que vous puissiez chanter sur scène
— Katherine a fait cela ? demanda-t-elle, masquant sa surprise par un faible étonnement.
Après tout, la femme d'affaires faisait toujours quelque chose d'étrange et à force, plus rien ne la surprenait vraiment.
— Pourquoi donc ?
— Je n'en ai pas la moindre idée, Mademoiselle, mais ce sera bientôt à votre tour de passer. À moins que vous ne refusiez, ce qui risquerait de poser problème à votre mère.
Face à la mine effrayée de la petite rousse, Flor hocha simplement la tête comme réponse positive. Qu'avait à y gagner sa génitrice ? L'entendre exercer sa passion, la même que celle de Jace, devant une centaine de personnes ne devait pas être dans ses priorités pour la journée, encore moins dans ses envies. Celle qui avait osé faire retirer sa progéniture du club de football dans lequel cette dernière jouait pour simple cause que son défunt ex-mari en avait fait parti par le passé voulait la voir en action. Mais pour quelle maudite raison ?
— Martinus, on... dit-elle, en se retournant, avant de s'arrêter brusquement.
La place à sa gauche était vide. Le chanteur avait déserté mystérieusement pendant sa discussion avec la membre du personnel.
— C'est pas vrai, soupira la brunette.
— Je vous demande maintenant d'accueillir Anastasia Ioans, la fille unique de la mariée ! hurla la rouquine au microphone.
L'étudiante n'eut désormais pas d'autres choix que de monter sur scène. Les regards se tournèrent tous dans sa direction, l'observant sous toutes ses coutures et chuchotant jalousie, dégoût ou encore admiration à son égard. En hauteur, elle fouilla la foule pour retrouver l'élément perdu à sa soirée. Ses yeux repérèrent Jack, Loren, Ariel, Joey, puis finalement, son pseudo-copain. Ce dernier était au buffet en compagnie de Marcus et l'encourageait du regard, un sourire en coin sur les lèvres qui fit naître le sien.
— Cette chanson, je l'ai moi-même composée et elle est dédiée à une personne très chère à mes yeux que j'ai perdu il y quelques temps déjà, expliqua Anastasia, avant que la mélodie ne démarre.“ Estoy aquí, sin nada más
No sé por qué lo siento así
Parece que esta vida no es real
Relámpagos, memorias
Un fuego que me separó
Quieren que yo pueda encontrar mi verdad
Pero hay tanto amor alrededor
Y mariposas en mi pelo
Sueños en el aire, sueños en el aire
Y la llave que abre el cielo ”
Le refrain s'enchaîna rapidement, pour le grand plaisir des convives, conquis par son talent musical.
— “ Quiero recordar que la vida es un sueño
Y se hace realidad si no dejo de intentar
Aún queda mucho por andar
Quiero recordar que la vida es un sueño
Y en mi corazón siempre guardaré un lugar
Por si te llego a encontrar al despertar
Al despertar
Imaginé felicidad
Caminos que quiero seguir
Y que al andar, me acercan más y más
Una canción, memoria
Historias que no conocí
Suenan en mí, encontrando mi verdad
Pero hay tanto amor alrededor
Y mariposas en mi pelo
Sueños en el aire, sueños en el aire
Y la llave que abre el cielo
Quiero recordar que la vida es un sueño
Y se hace realidad si no dejo de intentar
Aún queda mucho por andar
Quiero recordar que la vida es un sueño
Y en mi corazón siempre guardaré un lugar
Por si te llego a encontrar al despertar
Siempre habrá un amanecer
Para que donde estés puedas volar a donde estoy
Esperando encontrar
Lo que le falta a mi libertad ”
Une larme coula sur sa joue que personne n'aperçut. L'émotion et les souvenirs qui se jouaient dans son esprit lui comprimaient douloureusement le cœur. La perte de sa grand-mère paternelle était trop forte pour être contenue.
— “ Quiero recordar que la vida es un sueño
Y en mi corazón siempre guardaré un lugar
Por si te llego a encontrar al despertar ”
Les applaudissements envahir la salle de réception et l'organisatrice revint prendre le microphone de ses mains pour enchaîner sur la suite du programme. Sous les yeux admirateurs de sa vrai nouvelle famille et ceux noirs de l'autre, Flor quitta la scène à toute vitesse. L'adolescente profita que l'attention soit rivée sur la rousse pour quitter cette maudite fête et rejoignit l'air frais nocturne de l'extérieur. Encore un peu et elle aurait craqué définitivement devant tout le monde tellement son cœur la faisait souffrir. Pourtant, la brune ne regrettait pas d'avoir chanté cette chanson, au contraire. C'était une manière de montrer à la sorcière que malgré toutes les personnes que celle-ci lui avait retiré, elles continuaient de vivre en elle et ce, pour toujours.
— J'ai perdu ma grand-mère dans un incendie, déclara-t-elle, en sentant la présence de Martinus dans son dos. Mais au fond, je crois que ce n'est pas le feu qui l'a tué, mais le chagrin d'avoir perdu son unique fils. Les parents de mon père ne s'en sont jamais remis d'une telle épreuve, mais ils restaient fort pour moi. Et je leur en serait éternellement reconnaissante.
— Je suis désolé pour elle, souffla tristement le blond.
La voyant frissonner de froid, il déposa sa veste de costume sur ses épaules dénudées. Sa chérie le remercia d'un simple regard, les yeux encore humides d'émotion.
— Je m'y suis faite avec le temps, tu sais.
Anastasia essuya une nouvelle larme, ne souhaitant pas paraître faible devant son ami et ne voulant pas lui imposer un tel spectacle, puis se plaça face à lui. Elle était prête à terminer la conversation de tout à l'heure et la curiosité de connaître la fin de sa phrase était beaucoup trop forte.
— Que voulais-tu me dire avant d'être interrompu ?
— Ce n'est pas important, Ana, se défia le jeune homme, la peur lui comprimant le ventre.
— Pour moi, ça l'est, insista la portugaise.
Leurs yeux se fixèrent durant un long moment, pendant lequel personne ne parla. Puis, prenant son courage à deux mains malgré le peu de confiance qu'il lui restait, le norvégien s'approcha d'un pas de sa douce et ouvrit la bouche, sans que rien n'en sorte.
— S'il te plaît, dis-le moi, Tinus.
— Je... tente-t-il.
— Tu n'as pas à avoir peur de te confier à moi. Au contraire. Parler fait du bien et je ne l'ai compris que trop tard, grâce à -
— Je t'aime, Anastasia.
La bombe était lâchée et venaient d'exploser sur le cœur de la demi-roumaine. Un long silence plana sur leur tête, brisé par les bruits de la ville et de la nuit. La fille de Jace ne savait quoi répondre à cette déclaration, peu certaine d'avoir bien entendu ces trois petits mots que seul son paternel avait eu le courage de lui déclarer. Elle était complètement abasourdie par de telles paroles. Généralement, les garçons ne l'aimaient pas de cette manière-ci et profitaient de sa naïveté, de sa souffrance pour lui faire encore plus de mal. Mais lui, lui était différent de tous les autres.
Il était l'étoile filante de sa nuit.
La lumière de sa journée.
La colle qui assemblait à nouveau les morceaux de son cœur meurtri.
L'échappatoire de son enfer.
Sa moitié, son âme sœur.
Indéniablement, elle l'aimait en retour. Plus que tout. Ses vagues tentatives et sa farouche détermination à ne rien ressentir de plus que de l'amitié à son égard avaient lamentablement échouées. Et c'était seulement maintenant qu'elle l'entendait lui déclarer sa flamme, que l'étudiante se rendait contre de la réciprocité de ses sentiments et de ce que voulait réellement signifier l'amour.
— Écoute, commença Titi, gêné et persuadé d'être seul sur ce coup-ci, on...
Le manque de réaction et de réponse de sa belle venait de lui briser le cœur.
— On peut comme même rester amis et -
— Tais-toi, lui ordonna Ana, en lui coupant brusquement la parole.
La portugaise retira la veste de ses épaules d'un geste rapide et plaqua sauvagement ses lèvres contre les siennes, ses mains entourant ses joues, pour leur plus grand plaisir mutuel. Surpris par son soudain changement de comportement, le blondinet ne réagit pas les premières secondes, puis finit par se reprendre. Il passa ses bras autour de sa taille et intensifia volontairement le baiser.
Se faisant violence pour se séparer de sa bouche et à bout de souffle, elle déclara :
— Moi aussi, meu amor, moi aussi.
Front contre front et corps contre corps, les deux amoureux s'observèrent dans le blancs des yeux, se souriant à pleines dents. C'était un moment magique qui reflétait tout leur amour. Une passion brûlante et unique que personne ne pourrait jamais briser.
— Mon Dieu, j'ai eu tellement peur que tu me rembarres, pouffa Martinus, arrachant un rire délicat à sa nouvelle petite amie.
Mais leur bulle romantique éclata violemment lorsqu'une voiture dérapa à toute vitesse sur le parking de l'hôtel. Le ou la conducteur/trice qu'il était impossible de voir tant il fait sombre se mit à klaxonner inlassablement. Les bruits insupportables attirèrent tout le monde à l'extérieur. Les convives se précipitèrent pour s'informer de ce qu'il se passait dehors, quelques habitants du quartier quittèrent leur domicile pour assister à la scène et le couple fraîchement marié s'avança, suivit par une horde de gardes, vers le véhicule. Soudainement, une blonde hystérique quitta l'habitacle, la mine fermée et les larmes aux coins des yeux, et s'approcha rageusement de Katherine. Par chance - ou par malheur, cela dépend du point de vue, un employé de la norvégienne arrêta la nouvelle arrivante, la retenant fermement par la taille.
— Vous avez tué mon mari ! hurla-t-elle, à plusieurs reprises. Vous êtes un monstre !
L'épouse du Lieutenant Thompson ne paraissait guère choquée d'une telle annonce. Au contraire, une certaine fierté pouvait se lire dans son regard. Mais elle fit tout de même semblant d'être touchée par les accusations que vociférait la femme en s'évanouissant presque devant les invités. Mario la rattrapa bien vite - et malheureusement, puis tourna discrètement sa tête vers Flora qui se posait encore une multitude de questions quant à cette invasion mystérieuse. L'adolescente lut dans les yeux du policier que l'heure était plus grave que prévue et souffla faiblement pour elle-même :
— Oh, non, qu'est-ce que tu as encore fait, Kath ?
✧°•:**:•°✧
Encore une accusation contre Katherine Olsen. Que croyez-vous que cette dernière cache derrière son faux évanouissement ?
Et qui peut bien être cette femme ?
Des idée pour la suite à me partager ?
𝐉'𝐞𝐬𝐩è𝐫𝐞 𝐪𝐮𝐞 𝐜𝐞 𝐜𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝐯𝐨𝐮𝐬 𝐚𝐮𝐫𝐚 𝐩𝐥𝐮.
𝐍'𝐡é𝐬𝐢𝐭𝐞𝐳 𝐩𝐚𝐬 à 𝐦𝐞 𝐝𝐢𝐫𝐞 𝐬𝐢 𝐯𝐨𝐮𝐬 𝐭𝐫𝐨𝐮𝐯𝐞𝐳 𝐝𝐞𝐬 𝐟𝐚𝐮𝐭𝐞𝐬 𝐝'𝐨𝐫𝐭𝐡𝐨𝐠𝐫𝐚𝐩𝐡𝐞.
Je vous embrasse fort fort !
❤️
Claudia M.T.C
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top