𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 ³¹ ᵖᵃʳᵗⁱᵉ ¹ : « Confessions. »
Helloo !
Ce chapitre est également divisé en deux parties et est plutôt long.
( En vrai, je suis sûre de vous torturer avec mes chapitres de trois milles et quelques mots, haha. )
Sur ce, bonne lecture !
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Après une cérémonie réussite qui aurait presque pu faire pleurer Anastasia Flor et un échange de vœux des plus émouvants, il était temps de passer au repas. Tous les invités se dirigeaient à présent vers la deuxième partie de la salle de réception où étaient entreposées les tables attribuées à chacun et où une piste de danse avait été vaguement délimitée par des cordes dorées identiques à celles que l'on trouvait dans les entrées des boîtes de nuit. Une allée de fleurs roses et blanches, ainsi que le même tapis qui les avaient menés à l'autel accompagnaient les personnes lors de leur entrée. Les lumières apportaient une ambiance chaude au lieu et se mariaient à merveille avec la décoration grise. Plus loin, deux petites scènes prenaient place. Sur l'une d'elles étaient installés deux fauteuils aux allures de véritables trônes royaux pour les fraîchement mariés. Sur ce point là, on reconnaissait bien l'extravagance et l'étalage d'argent de la norvégienne. Et sur l'autre, quelques musiciens débutaient une douce musique entraînante. C'était splendide et digne d'un compte de fées moderne. Katherine pouvait être fière d'avoir passer son temps à hurler sur le personnel engagé pour l'organisation de son mariage, le rendu final était à tomber.
Midi avait sonné depuis une dizaine de minutes et c'est avec impatiente que tout le monde attendait l'arrivée du couple. Les convives avaient eu largement le temps de trouver leur place respective grâce aux petites cartes déposées aux côtés des assiettes et de s'installer en attendant le moment tant souhaité. Ana, étant - malheureusement - la fille de la mariée, se devait d'être à la table principale aux côtés de sa tendre mère. Là-bas, Joey, Loren, Jackson et sa douce Léa y prenaient place. Pas de Carl Holland en vu, ce qui était plutôt étrange, mais peut-être mieux pour éviter un scandale même si un peu de drame ne serait pas de refus. Ses grands-parents maternels, Caitlyn et Warren Olsen, faisaient également acte de leur présence à cet endroit, pour le plus grand déplaisir de la portugaise qui ne les supportait pas plus qu'elle n'aimait sa génitrice. L'unique point positif à tout cela était que, malgré la compagnie de sa famille un peu tordue et qui ferait probablement des siennes durant tout le repas, les Gunnarsen étaient également à cet emplacement. Son souhait s'était réalisé : Martinus était justement assis à sa droite, le plus près possible. La brunette ne pouvait rêver mieux et pour un tel acte, elle en pourrait presque remercier celle qui l'avait mise au monde. Si seulement ce n'était pas un plan foireux de cette dernière pour évaluer à quel point les deux adolescents tiennent l'un à l'autre, avant de tenter de briser cette relation naissante de la plus horribles des manières qui soient. Du Kath tout craché !
Finalement, Katherine et Mario Thompson firent leur entrée. Dans sa longue robe blanche et dans son costume luxueux, ils avaient tous les deux un sourire jusqu'aux oreilles. Peut-être était-ce sincère comme union, personne n'en savait rien. Mais une chose était flagrante, le Lieutenant se retenait vivement de ne pas déguerpir en courant de cette cérémonie. En revanche, l'ex-femme de Jace Ribeiro Ioans paraissait véritablement heureuse d'avoir épousée l'aîné de Joey. Ce qui rendait tout cela encore plus suspect aux yeux d'Anastasia. Par respect pour eux, les invités se levèrent pour les accueillir avec un tonnerre d'applaudissements qui couvrait la musique. Les amis du marié, probablement plus content que lui et se croyant dans un stade de football en plein match, se mirent à hurler comme des dégénérés. Ce geste eut bon de faire sourire le jeune homme et d'arracher quelques rires à certains spectateurs. La femme d'affaires fut également rejointe par ses collègues féminines dont la chirurgie esthétique était plus voyante que l'intérieur de leur décolleté et commencèrent des formalités totalement inutiles. Les parents Olsen choisirent ce moment précis pour aller la féliciter de son mariage, leur visage fermé et sans expression à l'exception du petit sourire forcé que portait la sexagénaire sur les lèvres. En passant près de sa petite-fille, Caitlyn ne put s'empêcher de se pencher gracieusement vers elle et de lui murmurer sévèrement à l'oreille :
— En enfant bien élevée, tu pourrais au moins faire semblant d'être un minimum heureuse pour ta mère, Ana.
— Ce n'est absolument pas le cas, grand-mère, répliqua aussitôt l'étudiante, en insistant fortement sur les derniers mots. Pourquoi gaspillerais-je autant de salive pour la féliciter d'avoir épousé le meilleur ami de mon père ?
— Ton père est mort ! siffla rageusement la dame, en perdant patience. Mets-toi ça dans le crâne, une bonne fois pour toute !
— Rappelle-moi pourquoi je suis en train de perdre mon temps avec toi ? Ah, oui, c'est vrai ! Mon père m'a bien élevée.
Furieuse, la mère de Katherine la fusilla du regard, la mâchoire contractée à s'en faire grincer des dents et finit par rejoindre son enfant. De son côté, sentant la tension qui émanait de sa chérie et ayant perçu quelques brides de la conversation houleuse entre les deux femmes, Martinus déposa sa main sur la cuisse de Flor. Ce geste n'était pas uniquement pour la réconforter et chercher à calmer sa colère naissante, mais également pour dissuader certaines personnes présentes dans la salle de continuer à fixer sa brune. Un détail que lui seul savait. Concentrée sur tous les noms d'oiseaux qui pourraient mieux définir Caitlyn, elle sursauta brusquement, ressentant la prise sur le haut de sa jambe se resserrer possessivement. Elle ne s'était même pas rendue compte de ce que faisait son pseudo-copain, avant que ce dernier ne plante encore plus ses doigts sur le tissu de sa robe. Ne sachant quoi faire dans ce genre de situation, la portugaise hésita fortement sur la marche à suivre, puis finit par simplement poser sa tête contre son épaule.
— Tout va bien, mon amour ? demanda-t-il, toujours autant inquiet.
La douceur qui faisait trembler la voix de son ami suffit à la faire rougir. C'était si inhabituel pour elle de recevoir autant de tendresse de la part de quelqu'un, que parfois, elle se mettait à peser le pour et le contre, avant de rendre la pareille à l'autre. Les gens qui l'entouraient préféraient souvent la maltraiter, la rabaisser, voire la laisser pour morte dans une cave qu'il en devenait difficile pour elle de différencier une main levée pour la frapper d'une autre qui voulait simplement la caresser. Mais avec le cadet des jumeaux Gunnarsen, tout paraissait beaucoup plus simple à gérer et son cœur brisé se reconstruisait petit à petit, les morceaux se recollant ensemble.
— Ne t'en fais pas, Titi, je vais plus que bien.
— Justement, Anastasia, je m'en fais toujours pour toi. Tu m'es trop précieuse pour que je te laisse aller mal.
— J'ignorais que tu étais une âme aussi romantique, amor, souffla-t-elle, en se retenant d'ajouter un « et j'en suis totalement conquise ».
— C'est parce que j'ai souvent peur d'en faire trop avec toi et que tout tombe à l'eau, se confia le norvégien. Tu es une personne mystérieuse, difficilement déchiffrable et très renfermée sur elle-même. Au fond, j'adore ça. Cela fait parti de ton charme et je ne peux t'en vouloir, tu dois en avoir vécu des événements traumatisants pour te méfier autant des gens qui t'entourent. Mais je crains toujours de faire ou dire quelque chose que tu puisses mal prendre et que du coup, tu finisses par abandonner l'idée d'être proche de moi. Ce n'est pas évident d'approcher un animal blessé, il faut savoir être délicat pour ne pas le brusquer.
— C'est vrai... Et je suis une tigresse que la vie n'a pas encore finie de briser.
Encore un peu et il aurait réussi à la faire pleurer. Les larmes étaient si prêt de tomber, ne demandant qu'à couler une bonne fois pour toute, qu'il en devenait presque compliqué de les retenir. Depuis le temps qu'elle attendait que l'on la comprenne, que l'on chérisse avec ses défauts et qualités, que l'on prenne soin de sa personne comme on s'occupe d'un précieux diamant et surtout, que l'on l'aime véritablement. À force de ne recevoir que maltraitance et violence, la demi-roumaine avait finit par oublier l'idée de trouver sa moitié, son âme sœur. Et voilà qu'un beau jour, alors qu'elle se demandait encore comment faire pour revoir ce mystérieux ange gardien qui la sauvait à chaque fois de la mort, un garçon un peu idiot sur les bords et doté d'un romantisme sans faille débarquait pour bouleverser sa vie du début à la fin, la faisant remettre en question tout ce qu'elle connaissait de l'amitié, la famille et l'amour. C'était à la fois effrayant, brusque, mais terriblement attirant et impossible de vouloir arrêter de goûter au bonheur. Un dangereux chemin miné qui la menait tout droit sur le sommet de la montagne, là où la vue serait plus belle.
— Tu es la tigresse que le destin a placé sur mon chemin, la corrigea le chanteur, avant d'ajouter : et la vie m'a ordonné de prendre soin de toi.
— Je croyais que tu étais du genre à haïr obéir aux ordres que l'on t'impose ? sourit faiblement la jeune femme.
— Oui, mais celle-ci est différente, se justifia-t-il. Elle est plus spéciale.
Un rire lui échappa. Ce qu'il pouvait être adorablement idiot par moments, pensa-t-elle, en le regardant amoureusement.
— Mais ce n'est pas le sujet ! Je veux que tu me répondes sincèrement, Ana : est-ce que tu vas bien ? Parce que ta grand-mère et toi aviez l'air d'être sur le point de sauter à la gorge de l'autre. C'en était presque flippant.
Sachant très bien que les mots ne serviraient à rien pour le rassurer et parce qu'elle en mourait envie depuis la fin du mariage, la fille de seize ans se contenta de claquer un baiser sur ses lèvres comme réponse. Martinus sourit contre sa bouche et vint aussitôt lui voler un deuxième baiser, puis un troisième, avant d'embrasser la zone la plus sensible de son cou. Qu'est-ce qu'il aimait jouer avec ses points faibles pour la rendre encore plus folle de lui. Son visage caché contre son épaule, la brunette glissa lentement ses doigts dans les cheveux blonds de son amant qui devenait plus son copain qu'ancien colocataire, veillant à ne pas défaire sa belle coiffure. Quand il déposa un bisou sur le coin de sa mâchoire gauche, juste sous l'oreille, un doux rire lui échappa. Les joues rouges de timidité face aux gestes tendres de celui qui lui faisait tant d'effet, elle évita soigneusement de croiser les regards d'Anne, Erik, Marcus, Ariel, Jackson, Léa qui les observaient attentivement, des sourires aux lèvres. Emma, elle, ne se contenait pas de simplement regarder les deux tourtereaux, mais jouait des sourcils de manière suggestive.
— Tu vois, amor, reprit Flora. Je vais très bien aujourd'hui et personne ne pourra gâcher ce bonheur.
— C'est uniquement parce que je suis à tes côtés que tu es si heureuse, tigresa, se vanta le norvégien avec amusement.
— Hum, réfléchit la demoiselle. Pas totalement, non.
L'idée qu'un autre que lui ait pu l'approcher et bénéficier à la faire sourire fit naître un sentiment de jalousie dans son cœur. Brusquement, le blondinet se redressa. Une mèche de cheveux tomba devant ses yeux et il passa sa main dedans pour la remettre en place. Ce geste fit secrètement craquer la brunette.
— Comment ça « pas totalement » ? Qui d'autre y a contribué ?
— Je ne dirais pas vraiment « qui », mais plutôt « quoi », répondit-elle, laissant planer un certain mystère.
Tinus ne le savait pas encore, mais elle faisait référence au coup de fil que son père lui avait passé juste avant le mariage. Cet appel, aussi court ait-il été, lui avait fait le plus grand des biens. Entendre à nouveau sa voix grave après autant d'années de séparation et suite à la découverte de l'autre jour, agissait comme un pansement sur ses blessures liées à l'accident de 2008. Cela lui donnait la sensation d'avoir encore toute sa tête, ne pas avoir halluciné et rêvé de voir son paternel bien vivant. Elle qui avait finit par croire que le manque laissé par la mort de Jace l'avait affectée plus que prévu, au point de commencer à croire en des choses improbables s'en voyait ravie. Le fait de l'avoir eu au téléphone lui ôtait un point des épaules et la rassurait beaucoup. De plus, le surnom qu'il utilisait constamment dans son enfance l'avait replongée dans le passé, lors des moments heureux passés en sa compagnie. L'adolescente n'aurait pu rêver mieux comme premier contact, malgré le fait qu'elle aurait apprécié discuter avec lui plus longtemps. Mais connaissant le danger qu'était Katherine, il était peut-elle préférable de garder quelques distances.
Quittant ses pensées et ses souvenirs, Anastasia reprit part à la conversation animée par le commentaire de Gerd-Anne :
— C'était une très belle cérémonie qu'ils ont eu !
— Je suis d'accord avec vous, c'était magnifique, déclara Léa Gray Ioans, rêveuse.
— Ça m'a rappelé notre union à nous, continua la mère des jumeaux, en se tournant vers son mari.
— Oui, c'est vrai que c'était très beau, approuva ce dernier, tout sourire. Notre mariage n'était peut-être pas aussi grandiose que celui-ci, mais il était parfait pour nous.
Les éloges faits à la cérémonie firent grimacer de dégoût la portugaise, ce qui ne passa pas inaperçu aux yeux de la blonde qui s'inquièta aussitôt.
— Ça ne va pas, Ana ?
— Si, si, c'est juste que... Vous n'arrêtez pas les complimenter, alors que ma génitrice vient d'épouser le meilleur ami de mon père. Je trouve cela particulièrement... Immonde.
— Oh, ma belle, souffla tristement l'autorité féminine, comprennant parfaitement le point de vue de l'étudiante. Ce ne doit pas être évident pour toi, j'en conçois, mais dis-toi que parfois l'amour est juste incontrôlable.
— Oui, je connais la chanson, mais ça ne m'empêche pas de penser que c'est horrible de faire une telle chose à mon père. Même s'il est... Mort.
À l'entente du dernier mot, Titi ne put se retenir de lancer un coup d'œil dans sa direction. Son amie lui intima silencieusement de garder le silence sur ce sujet et démarra une conversation avec Joey qui désormais faisait parti de la famille. Elle lui avait expliqué, il y a quelques jours déjà, que son défunt père s'avérait être, en réalité, vivant. Mais jamais sa douce ne lui avait raconté l'histoire dans les moindres détails, elle gardait encore le secret sur cela pour le plus grand malheur de sa curiosité qui ne cessait d'accroître. Le jeune homme n'avait eu d'autres choix que d'accepter quand elle lui avait demandé de garder cette information confidentielle et n'en parler à personne, encore moins à ses parents qui connaissaient les Ioans depuis des lustres. Ça avait été facile durant les premiers temps. Seulement, à force d'y penser, il voulait obtenir des réponses à ses deux questions principales : comment était-ce possible et pourquoi ce fameux Jace n'était-il jamais venu sortir sa fille du merdier dans lequel Katherine Olsen l'enfonçait un peu plus chaque seconde. Malheureusement, le blondinet ne pouvait la forcer à répondre à ses interrogations et de toutes manières, ce serait une perte de temps, car s'il y avait une chose que sa chérie détestait faire plus que tout, même avec lui, c'était bien de parler de la mort de son paternel.
— Ouais, souffla faiblement Loren, le coude appuyé sur la table et le menton posé dans sa paume de main. Le mariage était splendide, un véritable conte de fées des temps modernes. Ma tante a beaucoup de chance. Et ce qu'elle est belle dans sa robe de mariée ! Je voudrais tellement lui ressembler.
Ce discours-ci, Ana ne laisserait pas passer. C'était hors de question que, aussi détestable et insupportable soit-elle, sa cousine souhaite ressembler à un monstre pareil. Une discussion s'imposait, quitte à lui dévoiler certains détails horribles, mais qui la feraient rapidement changer d'avis.
— Lo, j'ai à te parler, annonça la demoiselle. Ça ne peut attendre et ce ne sera pas long, je te le promets.
Curieuse de savoir ce que lui voulait la demoiselle, la blonde se leva et la suivit jusqu'au buffet. Elle voyait là une excellente opportunité pour lui faire part de ses pensées concernant son pseudo-couple avec Martinus, sans se douter que celle qui l'avait appelée n'en avait rien à faire de son avis sur la question. Les deux jeunes femmes observèrent la nourriture, choisissant de quoi grignoter avant l'arrivée des plats, tout en gardant le silence pendant plusieurs minutes. Finalement, la brunette se décida à commencer.
— Tu mets Katherine sur un piédestal, Loren.
— Tu es juste jalouse, Anastasia, se moqua la fille de Jackson.
— Mon Dieu, dites-moi que je rêve et que je ne deviens pas sourde.
— C'est vrai quoi ! continua la plus âgée des deux. Ta mère a absolument tout pour elle. L'argent, un empire, l'amour, des amis en or, une bonne famille, une plastique de rêve... Tout le contraire de toi, cousine.
— Je n'y crois pas que tu puisses être stupide à ce point, Loren ! s'emporta la portugaise, en reposant l'assiette sur la table. Tu as toutes les preuves sous ton nez, mais tu n'es pas capable de les déchiffrer. Comment peux-tu penser une telle chose ? Moi jalouse de cette sorcière, alors que cela faisait plus de seize années que je paye pour des erreurs que je n'ai jamais commises ? Soit tu es aveugle, soit tu es vraiment conne.
— Le seul monstre ici, c'est toi ! siffla-t-elle rageusement. Kath ne serait jamais capable de faire du mal à qui que ce soit, encore moins à sa propre fille !
Si l'amie des jumeaux n'était pas capable de la croire avec des mots, alors une démonstration était de rigueur. Vérifiant que personne ne les observait en toute discrétion, Anastasia baissa légèrement la manche de sa robe, dévoilant une partie de son dos meurtri. Ses cicatrices étaient totalement visibles et certaines encore rouges. Ces lignes qui partaient dans tous les sens n'étaient qu'un avant-goût du reste, mais eurent pour effet de choquer Loren. Cette dernière en eut presque les larmes aux yeux, le main plaquée contre sa bouche pour étouffer son cri de surprise.
— Tu l'admires tellement, Lo, alors qu'elle est la pire garce que la Terre ait jamais porté.
— Non, ce n'est pas possible, paniqua la blondinette.
— Oh que si, ma belle.
— T-tu as dû te fai-faire mal tou-toute seule, je ne vois pas d'autre explication sinon.
Roulant des yeux devant tant de bégaiements et d'idioties, la demoiselle reprit froidement :
— Arrête d'essayer de lui trouver des excuses, Gray et écoutes ce que l'on te dit pour une fois ! Si tu crois vraiment que je me serais faite une chose pareille rien que pour accuser ma génitrice de violence sur mineure, tu te fourres littéralement le doigt dans l'œil. Katherine Olsen est monstrueuse à l'intérieur et elle cache bien son côté sombre derrière de faux sourires que tout le monde complimente. Depuis ma naissance, je souffre sous sa maltraitance autant verbale et physique et personne ne l'a jamais compris, parce qu'elle est un modèle pour la plupart des femmes de cette maudite planète. Parler ne m'aurais servi strictement à rien. La preuve, tu n'es même pas capable de me croire ! Elle aurait démenti de toutes manières et continuerait de le faire jusqu'à la fin. Alors vas-y ! Va hurler à qui veut l'entendre que je suis une enfant violentée par sa propre mère. Les gens me prendront pour une folle bonne à enfermer, toi avec. Puis ta tante chérie te réduira au silence, étant donné que tout est vrai et que personne n'est censé le savoir !
Essoufflée, Anastasia fit une pause, avant de reprendre et de laisser son cœur parler à sa place.
— Tu veux ma génitrice ? Prends-la, je te la donne volontiers, mais Martinus reste avec moi. Ne va pas croire que je n'ai pas remarqué tes regards noirs à mon égard, c'est aussi voyant que le nez au millieu de la figure. Au fond, tu ne le convoites que pour sa célébrité et les nombreux gens qui l'entourent, parce que le manque de ta mère biologique a laissé un trou dans ton cœur que seul l'attention et l'amour pourra combler. Mais si tu ouvrais un peu plus les yeux, tu verrais qu'il y a d'autres personnes qui t'aiment et qui te veulent plus que tout.
N'ayant plus rien à ajouter, la fille de la mariée récupéra son assiette et rejoignit sa place, laissant derrière elle une adolescente perdue, aux bords des larmes et déçue d'avoir été trompée si facilement par celle qui était devenue son modèle.
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𝐉'𝐞𝐬𝐩è𝐫𝐞 𝐪𝐮𝐞 𝐜𝐞 𝐜𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝐯𝐨𝐮𝐬 𝐚𝐮𝐫𝐚 𝐩𝐥𝐮.
𝐍'𝐡é𝐬𝐢𝐭𝐞𝐳 𝐩𝐚𝐬 à 𝐦𝐞 𝐝𝐢𝐫𝐞 𝐬𝐢 𝐯𝐨𝐮𝐬 𝐭𝐫𝐨𝐮𝐯𝐞𝐳 𝐝𝐞𝐬 𝐟𝐚𝐮𝐭𝐞𝐬 𝐝'𝐨𝐫𝐭𝐡𝐨𝐠𝐫𝐚𝐩𝐡𝐞.
❤️
Claudia M.T.C
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