𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 ⁰⁷ : « Ces mêmes yeux verts. »
Ce fut aux alentours de 17h du soir qu'Anastasia rentra finalement chez elle, déposée par un chauffeur personnel de Katherine. La jeune fille était exténuée par cette longue journée de cours qui s'achevait enfin, pour son plus grand bonheur. Aujourd'hui, les professeurs n'avaient pas ménagé leurs élèves. Ils les avaient fait bosser comme jamais, espérant d'eux les meilleurs résultats possibles et oubliant la pression déjà mise par les parents. Les étudiants devaient donc redoubler d'efforts pour rendre fier leur entourage et montrer de quoi ils étaient vraiment capables. Du moins, les autres le feraient, car la brunette n'avait strictement rien à prouver à personne et de toute manière sa mère n'en avait que faire de ses notes scolaires. Donc pas de quoi s'inquiéter de ce côté là.
Malgré les six insupportables heures qu'elle venait de passer enfermée entre quatres murs à écouter le maître parler encore et encore, Flor ne s'était pas autant ennuyée qu'à l'accoutumée. Bien au contraire ! L'arrivée de ce nouvel élève au sein de la Private School avait décidément quelques côtés positifs. Jack Holland s'avérait être quelqu'un de plutôt gentil, patient et surtout très fort dans de nombreuses matières d'école comme les mathématiques et la géographie - celles pour lesquelles la portugaise raterait bien une journée dans ces lieux. Beaucoup de fois, lorsqu'elle était en difficulté sur un exercice, le nouveau se proposait gentiment pour l'aider à le comprendre. Comme s'il avait compris que sa camarade de classe était une personne fragile bien que cette dernière le cachait extrêmement bien, il avait su user de patience, de gentillesse et de tact. Ce dont les autres n'avaient jamais eu envers elle à part Jeanne, José, son défunt père, et les jumeaux. Et miracle ! Pour une - presque - première fois, l'adulte de dix-neuf ans l'avait fait rire pendant une bonne dizaine de minutes, ce qui leur à valu à tous deux des regards sévères et des avertissements du professeur principal.
Ana s'était très vite fait une idée sur Jack, un jugement qu'elle espérait juste. Sous les airs dragueurs de ce dernier et sa grande curiosité, il était une personne avec un grand cœur qui avait dû vivre des choses atroces, mais qui restait lui-même malgré le passé. C'était probablement quelqu'un avec qui la demi-roumaine pourrait facilement faire connaissance et devenir de bons amis. Même si pour l'instant, elle préférait se consacrer totalement aux Gunnarsen, en tentant de leur faire confiance sans trop en dévoiler et refouler cette vilaine peur d'être trahie comme cela avait toujours été le cas.
La fille unique de Jace franchit, avec un pas lent, la porte d'entrée. Elle referma le battant avec son pied, les yeux rivés sur l'écran de son portable où s'affichait une nouvelle notification. En fronçant ses sourcils, l'adolescente fit défiler la barre et fut surprise de constater qu'un numéro inconnu venait de lui envoyer un message. Savoir qu'une autre personne que celles de ses contacts tentait de la joindre aurait dû l'effrayer, mais ce fut à la fin de sa lecture qu'un sourire en coin prit place sur ses lèvres. Le nom de l'expéditeur était très clairement écrit en bas et au vu du surnom employé comme salutations ça ne pouvait être que lui, Martinus Gunnarsen. Savoir comment il avait obtenu son numéro était une question que Flora se hâterait de lui demander en face à face même si elle se doutait déjà que la responsable ne soit autre que Jeanne. Dans son courriel, le blondinet l'informait que lui et son jumeau étaient à leur entraînement habituel de football et qu'ils rentreraient probablement aux environs de 20h. Rien de bien extraordinaire en soi, mais qui fut suffisant pour décevoir la brunette. Elle qui espérait passer un peu de temps avec eux, histoire de se faire pardonner - même si ce n'était pas vraiment nécessaire - de les avoir pratiquement ignorer ce dimanche. Mais heureusement, elle ne se découragea pas, elle était prête à se faire des amis, à réapprendre à vivre comme avant et comptait arriver à ses fins.
Anastasia déposa ses clés sur la commode en bois gris de l'entrée et son regard fut attirer par le courrier que l'on avait déposé dessus. Elle ne prêta pas attention à la pile d'enveloppes blanches qui trônait sur le meuble, très certainement des factures, mais se concentra sur le post-it jaune collé à un journal. Délaissant totalement son téléphone, la belle brune attrapa le mot et rapidement, le lut à voix haute.
— Bonsoir ma chérie, j'espère que tu as passé une bonne journée. Nous sommes sortis, José et moi, faire quelques courses. On devrait être de retour dans une heure maximum. Gros bisous. Jeanne. P.S.: il y a à manger dans le frigo, il te suffit de faire chauffer le plat pour ton repas.
Assimilant l'information dans son esprit, ses yeux se rivèrent sur la première page du journal au nom de Norv'Angency. Le gros titre en couleur sombre l'interpella soudainement et c'est avec stupeur qu'elle s'informa des récents événements.
— Horrible nouvelle, se mit-elle à lire en dépliant toutes les feuilles, les sourcils froncés. Trois des hommes de main de Katherine Olsen, l'ex-femme de Jace Ribeiro Ioans, ont été brutalement attaqué et tué dans un entrepôt aux alentours de Trofors.
La nouvelle mit quelque minutes à la faire réagir. Elle ne s'était pas attendue à découvrir la mort des membres du personnel de sa génitrice, cela lui avait toujours paru improbable que l'un d'entre eux meurt. Ils étaient pour la plupart des anciens combattants qui avaient décidé de quitter l'armée pour retrouver une vie un tant soit peu normale. Ces hommes étaient entraînés à suivre les ordres et à protéger Kath, tout comme ils savaient faire attention ou ils posaient les pieds. Mais décidément, leur(s) meurtrier(s) avaient su être plus intelligent(s), en leur tendant un piège duquel ils ne sortiraient pas indemnes.
— Qu'est-ce que tu as bien pu faire, Katherine, pour envoyer tes agents au lieu de te salir toi-même les mains ?
Aussi triste que cela puisse être, Anastasia décida de ne pas se prendre la tête avec ça, car ce serait tenter de déterrer des secrets trop bien enterrer. Et aujourd'hui, elle avait d'autre plans en tête comme manger, faire ses devoirs, attendre les jumeaux et visionner sa série préférée du moment. L'étudiante s'empressa de pénétrer dans la cuisine et de mettre son plat de pâtes accompagné d'un cordon bleu au micro-ondes, puis grimpa à l'étage. Elle rejoignit sa chambre, attentive aux bruits intérieurs pour ne pas rater le fameux « bing » qui lui signalerait que son assiette est chauffée. La portugaise se débarrassa se son sac d'école noir, en s'observant dans le grand miroir qui dissimulait un énorme dressing.
Flora était plutôt fière de sa tenue du jour. Elle avait enfilé un jeans couleur corbeau taille haute, un sweat dans les mêmes tons glissé à l'intérieur du pantalon et portait une veste longue violet-gris qu'elle affectionnait particulièrement. À ses pieds, une paire de baskets à la mode qui allait parfaitement avec le reste de son look. Et pour ses cheveux, la fille avait simplement opté pour rassembler quelque mèches du haut de sa tête derrière à l'aide d'une pince. Préférant rester naturelle, elle n'avait pas fait l'effort d'appliquer une seule couche de maquillage sur sa peau soyeuse.
« Ta beauté naturelle est ta plus grande force, petite fleur », lui répétait sans cesse sa grand-mère paternelle quand elle était encore parmi les vivants. Un conseil qu'elle suivait encore aujourd'hui, en ne peignant pas son visage de couleurs pour cacher ses soi-disant imperfections. Elle aimait ce sentiment de liberté, de sentir sa peau respirer et de savoir que si par malheur elle se grattait l'oeil, une tâche noire ne prendrait pas place sur sa joue.
La brunette délaissa finalement sa contemplation, mit de côté ses pensées négatives et s'apprêta à retirer sa veste. Seulement, au même moment, un étrange bruit de serrure résonna jusqu'à ses oreilles. La future jeune femme se souvenait très bien d'avoir refermé la porte à clé, mais n'avait pas eu la bonne idée d'activer l'alarme de sécurité. Alors à moins que cette personne n'ait également un moyen pour entrer dans la maison, l'intrus commettait un délit.
Affolée, mais maîtrisant totalement sa peur, Ana s'approcha rapidement de la fenêtre dans l'espoir d'apercevoir la voiture de José. Mais pas de trace du couple à l'horizon. En revanche, de l'autre côté de la rue, à quelques pas du portail ouvert, elle repéra deux véhicules qu'elle connaissait bien. Une seule personne dans sa famille utilisait ce modèle pour ce déplacer : Katherine Olsen. Ses hommes de mains conduisaient constamment ce genre d'automobile, une Jeep 4x4 SUV noire blindée. Alors que Jace Ioans, lui, préférait les BMW 4x4 SUV, toujours en gardant cette protection contre les balles indésirables. Grâce à ce détail, la demi-norvégienne comprit instantanément quel était le grès de danger dans lesquel elle se trouvait.
Aussitôt, Anastasia s'empressa de récupérer son téléphone dans la poche arrière de son jeans. Ses doigts pianotèrent sur l'écran avec vitesse. Son seul moyen de faire sonner cette maudite alarme et de prévenir la police sans avoir à chuchoter pour expliquer la situation était de l'activer sur l'application mobile créée pour protéger sa zone de confort. Elle nota le mot de passe nécessaire et finalement la sécurité s'alluma. Mais il était malheureusement trop tard, la porte était déjà ouverte, signe que les méchants étaient au rez-de-chaussée, attendant le bon moment pour attaquer.
Un message s'afficha soudainement qu'elle s'empressa de lire. Ces quelques mots l'inquiétèrent encore plus de ce qu'il se passait.
« Pars ! Ils sont là pour terminer le travail ! »
Un long frisson parcourut sa colonne vertébrale quand elle prit conscience du danger imminent. Fuir n'était pas la meilleure solution, car deux voitures pouvaient abriter dix personnes au total et seulement cinq voix se faisaient entendre dans la demeure. Les autres devaient probablement s'attendre à ce qu'elle s'échappe par une fenêtre et la captureraient en bas du bâtiment. Mais elle n'était pas si bête que ça. Ce genre de situation, son père l'y avait entraînée, à réfléchir calmement malgré la situation et à prendre conscience des risques qu'elle prenait si elle choisissait de se battre pour survivre. Et toute sa vie, la brunette l'avait fait pour se défendre des griffes de cette pourriture. Il était tant qu'elle prouve à sa mère que l'éliminer serait plus compliqué que prévu.
— Elle n'est pas là, faut vérifier à l'étage, entendit-elle, en se cachant derrière la porte grande ouverte de sa chambre.
— Pourquoi est-ce que la boss nous donne pour ordre d'exécuter sa gamine ? Je ne suis pas payé pour ça en temps normal.
— Ferme là, tu vas nous faire repérer !
— Ancien militaire renommé et me voilà entrain de chercher une gamine pour la tuer. Cette histoire est pathétique !
— Vous allez la fermer, oui ! Schwartz, à l'étage avec moi ! Martins, Evans et Keller, vous surveillez le rez-de-chaussée. C'est un ordre à exécuter dans l'immédiat. Et n'oubliez pas : la gamine vivante.
La discussion se termina et une fouille démarra. Les agents semblaient très motivés à retrouver l'enfant de leur patronne, accrochés à leur arme comme si la petite présentait un danger pour eux. Pourtant, elle n'avait pas d'arme dissimulée sous sa ceinture et n'était pas prête de tuer dix hommes de ses pauvres petits poings.
Des pas lourds et des chuchotements graves se rapprochaient de sa cachette. Flora ne bougea pas, prête à attaquer son futur agresseur le moment venu. Ce dernier ne tarda pas à s'approcher de l'entrée de sa chambre, pistolet pointé devant lui. Elle pouvait le voir grâce aux reflets sur la baie vitrée menant au balcon. Plus il s'avançait pour être certain que sa prochaine victime ne se cachait pas dans son trou, plus la portugaise sentait l'adrénaline couler dans son sang. Et avec force, la jeune fille balança son pied dans la porte qui alla se fracasser violemment contre l'homme. L'ancien combattant s'écroula au sol, prit par surprise, mais se releva bien vite pour faire face à la gamine.
Les deux en position de défense, l'agent donna le premier coup qu'elle évita. De son côté, Anastasia para son attaque en lui attrapant le bras et balança son pied là où ça fait le plus de mal pour la gente masculine. Gémissant de douleur, le militaire reconverti se força à oublier la douleur pour réattaquer l'étudiante. Cette dernière évita soigneusement tout ce qui serait susceptible de la blesser et ne se retenait pas pour en faire voir de toutes les couleurs à l'homme. Le combat était féroce entre l'adulte et l'enfant. Chacun d'eux savait ou frapper pour faire mal à l'autre. L'adolescente évita un énième poing dans le visage et lui assena le sien dans le ventre. Plié en deux, l'agent l'attrapa par la jambe, la faisant basculer et se jeta sur elle. Les mains autours de son cou, il serra de plus en plus fort dans le but de la faire perdre connaissance. La brune se débattit brusquement, le griffant jusqu'au sang, mais rien n'y faisait. En touchant le sol à ses côtés, elle sentit le métal froid de son ciseau d'école probablement tombé de sac pendant leur lutte et l'attrapa. Avec détermination, elle le planta férocement dans la cuisse musclé de l'employé de sa mère. Ce dernier hurla de douleur et sans qu'elle ne comprennent comment, elle traversa sa vitre de sa chambre.
Couchée au sol parmi les débris de verre, la jeune fille gémit. Elle s'efforça de ne pas faire de bruit pour tromper son assaillant de son état. Sa main s'enroula autour d'un long et pointu morceau de sa fenêtre, attendant que l'homme se remette de sa blessure probablement profonde pour lui faire vraiment mal, cette fois-ci. L'ancien combattant de l'armée boita jusqu'à sa victime, serrant les dents pour ne pas crier de rage. Certain qu'elle était inconsistante, une bonne fois pour toutes, il l'attrapa par les cheveux, tentant de la relever sans s'attendre à ce qu'elle se tourne et ne plante sa nouvelle arme au niveau de son bas-ventre. Flor profita de la surprise qui étincelait dans les yeux de l'agent pour le pousser aussi fort qu'elle le pouvait grâce à son pied. Il tituba en arrière, avant de hurler en tombant dans le vide. Tuer n'était pas son désir pour la journée, mais si pour quitter cette maison intacte elle n'avait d'autre choix, la brunette le ferait sans regret.
Un coup de feu la fit automatiquement réagir. Elle se redressa et se dissimula contre le mur en béton pour ne pas se faire toucher par une balle. L'autre homme avait probablement entendu le boucan qu'ils avaient fait et s'était précipiter pour secourir son ami. Malheureusement, c'était trop tard.
Le sentant approcher, la portugaise attendit, avant de balancer sa jambe en l'air, touchant le flingue qui tomba au sol. L'agent se jeta sur elle, la ruant de coup. L'adolescente en fit de même, gardant le dessus sur la bataille qui se jouait. Finalement, après plusieurs échanges, l'homme tomba enfin du premier étage sous les hurlements des cinq employés rôdant aux alentours de la bâtisse.
— Ils sont costauds, ceux-là, murmura la fille de Jace, en s'essuyant la bouche d'un geste rageur.
Des traces de sang tâchaient ses vêtements, certainement des blessures cachées. Mais elle ne s'en formalisa pas et récupéra le pistolet. Maintenant, elle avait un bon moyen de défense.
Des sirènes se firent entendre, remontant la ruelle à toute vitesse. La police était prévenue et arrivait à toute allure pour la sauver de se merdier. La brunette aurait pu attendre dans cette pièce que quelqu'un la secoure, mais une question lui trottait dans la tête et elle devait la leur poser. C'est donc sans peur qu'elle prit le chemin du salon, l'arme rivée devant elle, bras tendus.
— Merde, siffla un employé de la femme d'affaires.
— Décidément, tu es forte pour te débarrasser de deux militaires.
— Et vous êtes bien cons de débarquer chez moi, répondit Anastasia du tac-au-tac. Pourquoi ma mère vous envoie ?
— Pourquoi pas ? ricana un homme au crâne chauve.
L'adolescente tira une balle sur un vase, en signe d'avertissement. Puis se repositionna face à face avec le petit groupe de trois.
— Répondez ! hurla-t-elle.
— Tu as quelque chose qu'elle veut. C'est pour ça qu'on est là. Pour te kidnapper et lui laisser finir le travail.
— Donc vous n'êtes pas directement là pour me tuer. Rassurant, ironisa la portugaise.
Sans qu'elle ne s'en aperçoive, un des homme sortit son flingue de sa poche à toute vitesse, cherchant à la viser. Mais une flèche sortie de nul part fendit la fenêtre de la pièce à vivre en deux et alla se planter dans la tête de ce dernier. Tous surpris par cette mort soudaine, chacun appuya sur la gâchette, les coups de feu retentissant dans toute la maison.
Ana sentit une drôle de sensation traverser son corps. Une vive douleur la tiraillait au niveau du côté gauche de son ventre et une abondante couche de sang s'écoula de cette blessure. Elle venait de se prendre une balle, sans même s'en être rendue compte, en tuant un agent par la même occasion. Une mort contre une autre, probablement. Des points noirs se mirent à danser devant ses yeux, ses jambes lâchèrent et si cet inconnu ne s'était pas précité vers elle, délaissant les cadavres au sol, la demoiselle se serait écroulée au sol. Robin des Bois, dissimulé sous sa capuche, observa l'enfant dans ses bras, yeux dans les yeux. Et ce fut à cet instant que la demi-roumaine reconnut ce regard vert. Le même que le sien. Le même que celui de son père. Avant de sombrer dans un profond sommeil, elle murmura le nom de son paternel, comme pour se persuader qu'il était bien là.
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Bonjour, bonjour ! J'espère que vous allez bien et que votre rentrée ( pour ceux et celles qui l'on eu ) se soit bien passée. Navrée de ne pas poster à l'heure habituelle, mais j'ai eu plusieurs problèmes avec les trains, ce qui fait que je suis rentrée une heure plus tard. 🙄 Mais bon !
J'avais une dernière chose à vous annoncer. Si par hasard vous êtes des fans de Marvel, je vais poster aujourd'hui une nouvelle histoire. Ou plutôt : une suite d'histoires sur chaque personnage des Avengers, avec d'autres encore. Le premier tome est sur Tony Stark. Donc pour ceux et celles que ça intéresse, n'hésitez surtout pas.
Je vous embrasse fort fort.💞
𝐉'𝐞𝐬𝐩è𝐫𝐞 𝐪𝐮𝐞 𝐜𝐞 𝐜𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝐯𝐨𝐮𝐬 𝐚𝐮𝐫𝐚 𝐩𝐥𝐮.
𝐍'𝐡é𝐬𝐢𝐭𝐞𝐳 𝐩𝐚𝐬 à 𝐦𝐞 𝐝𝐢𝐫𝐞 𝐬𝐢 𝐯𝐨𝐮𝐬 𝐭𝐫𝐨𝐮𝐯𝐞𝐳 𝐝𝐞𝐬 𝐟𝐚𝐮𝐭𝐞𝐬 𝐝'𝐨𝐫𝐭𝐡𝐨𝐠𝐫𝐚𝐩𝐡𝐞.
Claudia M.T.C
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