𝐗𝐗𝐗𝐕𝐈𝐈. Vᴏʏᴀɢᴇ ᴄʜᴇᴢ Hᴀᴅᴇ̀s
le jour se lève
sur mon cœur fêlé par nos
hérésies ;
ton âme d'albâtre
s'est noircie
de ténèbres épaisses ;
le vent qui caresse tes éphélides,
et le fil de ta voix qui se brise,
(à tel point que le funambule en chute)
me murmure un dernier au revoir.
mon corps se distord et mon âme s'incline, crevassée
oh ! comment supporter ton départ
et encore plus ton voyage ?
après tout, la barque de Charon est si instable...
je ne puis me montrer laudatif
envers le royaume vers lequel tu vogues
car notre idylle fut plus puissant que la Mort
demain je nantirai ta tombe
de quelques forsythias.
promis, je reviendrai chaque jour
t'abreuver de mes lettres,
mes miscellanées brumeuses et sibyllines
pour te chanter notre Amour
jusque dans le royaume d'Hadès.
nous étions si jeunes, tu n'as pas idée de tous mes rêves
et de tout ce qu'il me reste à accomplir !
je ne réalise toujours pas que tu ne seras pas à mes côtés quand je les mènerai à bien
le départ qu'induit la Mort semble être un axiome
que je ne comprends pas.
un jour je te rejoindrai
mais chut ! ne le dis à personne,
ce sera notre collusion,
en attendant ma collision
avec les abysses de la Fin.
vogue vers les Enfers,
mon Amour,
cette obscure sublimation
de la vie ;
attends-y-moi,
je m'y rendrai bientôt,
dans une minute ou dans cent ans.
en attendant,
je te laisse partir
à travers ce brouillard captieux,
plus chatoyant que les étoiles.
je ferai un sorte que jamais nos au revoir
ne se métamorphosent en adieux.
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