𝐗𝐗𝐈𝐗. Éᴄᴏᴜᴛᴇ ʟᴇ sɪʟᴇɴᴄᴇ ᴇᴛ ᴅɪs-ᴍᴏɪ ᴄ'ϙᴜ'ɪʟ ᴛᴇ sᴏᴜғғʟᴇ

Effleure ma peau, et dis-moi qu'le lendemain est à nous. Prends mes mains et promets-moi qu'les larmes de l'espoir arroseront la Terre pour la voir renaître. Embrasse mes lèvres pour qu'le silence gronde le déchirement d'nos futurs.

J'ai compris qu'les rêves n'étaient pas faits pour les lâches, mais qu'y'avait trop d'étoiles à décrocher pour ne jamais tomber. Alors tends-moi la main et murmure au creux de mon cou qu'on s'entraidera, qu'on grandira, qu'on f'ra des erreurs et qu'on sourira ensemble. Hurle avec moi dans l'vent pour dire au paraître d'aller s'faire foutre, écris aux tout-puissants de c'monde qu'ils ne toucheront jamais nos inébranlables espérances.

Nos cœurs sont écorchés par tout l'mal-être qui nous est vendu comme bonheur d'infinité, bonheur fait d'illusions et d'mots retords, bonheur menteur prenant racine dans l'image, image salie par sa manipulation idéologique ; cercle vicieux espoir-désillusion-chute, on a payé rançon des conséquences du passé alors rends-nous c'que tu nous a pris en otage... rends-nous nos fiertés et nos poings brandis en l'air, rends-nous l'plaisir de profiter d'un battement d'rire, rends-nous nos ritournelles revendicatrices emplies d'colère, rends-nous l'pouvoir d'indépendance libre.

J'pointe du doigt toutes les bases de nos vies qui déconnent, j'ai longtemps blâmé ceux à qui c'était la faute mais j'm'en suis lassé·e ; à quoi bon gâcher le temps qu'il nous reste pour trouver des solutions à tenter d'chercher un coupable ? Et pourtant, il y a tant à accuser...

J'accuse l'intolérance et la pourriture des cœurs en étant pleins, j'accuse leurs promesses de n'être que des suites de mots vides de sens, j'accuse le capitalisme de corrompre et d'en avoir rendu fous plus d'un à coup d'mensonges, j'accuse le patriarcat et les prisons dorées qu'il présente comme des palaces, j'accuse la haine dont on a empoisonné les mœurs de certains. J'accuse la pub, les séries à succès et les moules dans lesquels la société veut nous faire rentrer, j'accuse les politiques de nous avoir laissés tomber, j'accuse les conflits d'riches qu'les pauvres paient, j'accuse la culture du viol et tous les méfaits causés. J'accuse l'illogisme de tous les systèmes et gouvernements du monde, j'accuse leur négligence face à l'urgence, j'accuse les leurres et leur présentation d'un monde éternel alors qu'nos vies n'sont qu'éphémères.

Alors viens, viens, viens avec moi, viens m'rejoindre dans ma folie des grandeurs, viens m'aimer jusqu'à c'qu'on en perde le souffle, viens rire pour tenter d'oublier, viens joindre ta voix aux millions d'autres, viens me promettre qu'l'humanité n'se laissera pas tomber.

Jure-moi qu'notre désir de liberté s'affranchira de tous les préjugés, jure-moi qu'notre envie d'défaire le monde pour mieux l'soigner sera plus forte que leur orgueil, jure-moi qu'je n'suis pas ridicule à oser avoir de l'espoir au sein d'mes pensées.

Jure-moi qu'on aura un futur, et ne m'parle pas d'métiers ou de diplômes : ça vaut rien, tout ça. C'est ça, la vie ? C'est ça, la vie qu'tu veux m'ner ? Taffer comme un chien pour un bout de papier et une trace de fugacité dans les archives, te garantissant l'accès à un nouveau boulot qu'tu effectues en échange d'un score chiffré mensuel ? Ne te sens pas coupable d'vouloir vivre, vivre pour de bon. Affranchis-toi des barrières qu'tu t'es forgées, viens danser avec nous sous l'vent et l'averse de la tempête.

J'te promets qu'ce sera beau. Tous nos sourires réunis en la brillance d'une étoile.

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