𝐋𝐗𝐗𝐕. L'ᴀʙsɪɴᴛʜᴇ ᴅᴇs sᴇɴsᴀᴛɪᴏɴs

Il y a de ces expériences que l'on oublie
Et d'autres qui nous traversent
Et nous emportent jusqu'au vertige
Dévorant chaque seconde

Il y a de ces univers qui ne sont qu'en voyage
Dans notre tête, et puis d'autres qui s'y installent
Résidence permanente, s'inscrivent dans ta chair
Et ce sont leurs noms sur tes lèvres quand vient le mot « aime »

Il y a de ces gens qui nous frôlent et se perdent
Et d'autres dont le toucher nous brûle
Troisième degré, indélébile
Même si on les perd de vue

Il y a de ces moments de rien
Et d'autres de rien mais qui est tout
Et d'autres encore de tout tout court
Qui se nichent dans les souvenirs et bonne chance pour les en déloger

Et moi j'aimerais connaître ces substances
Pouvoir au moins une fois m'enivrer à l'absinthe des sensations
La boire éperdument pour effacer tout le reste
Boire pour oublier jusqu'à ce que j'oublie que je bois
Mais tout semble anesthésié, si lointain
Où trouverai-je enfin cette sensation de vie ?

Je ne le désire pas vraiment, au fond,
J'en rêve sûrement par mimétisme, conditionnement
Ou bien car mon regard s'est posé sur la mer de la poésie
Et que je m'y suis jeté⸱e à cœur perdu.
Le langage de ses vagues restera probablement étranger.


08.12.24

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