𝐋𝐗𝐗𝐈𝐕. L'ɪɴᴄᴏɴɴᴜᴇ
Le piano vrombissait sous les néons rougeâtres
Et moi je la fixais,
La belle inconnue du bar.
Les perles sur ses joues et son fard à paupières
Ou peut-être sa robe couleur passion et son intensité,
Je ne sais plus bien ; quelque chose en elle
M'a engourdi les sens
Jusqu'à ce que plus rien n'en aie
Mis à part elle.
Nos regards se sont croisés le temps d'un instant
Et j'étais d'un coup si minuscule
Comme si l'appréhension m'enlaçait
Alors que je rêvais que ce soit elle,
La belle inconnue du bar.
Alors que le groupe sur scène se perdait
Dans les mots d'Ella Fitzgerald
Je me perdais
Dans mes envies brûlantes
Avec la belle inconnue du bar
Je voudrais tout connaître de cette vieille âme que vous avez là.
Vous y trouverez le chaos et l'envie.
Voulez-vous un verre ?
Je vous veux vous.
Le manège a duré longtemps
Avec la belle inconnue du bar
Tant et tant qu'elle me faisait tourner la tête
Quelques couples dansaient timidement ici et là
Tandis que le jazz faisait vibrer l'air
Elle m'a pris la main
Doucement
Tout doucement
Comme un papillon qui se pose
Et elle m'a chuchoté un secret
Tout au creux de l'oreille
Jusqu'à ce que tout autour de nous
Disparaisse.
06.12.24
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