Regarder en arrière, oublier le présent
Trop projeter l'av'nir, l'esprit parfois absent
La p'tite étoile discrète est devenue ovni
Et les fantômes me parlent au creux d'mes insomnies

Nostalgie malheureuse, cauchemars dérisoires
Les « et si » tournent en boucle comme un paradis noir
Mes plus beau souvenirs dansent une farandole
Réduisent premier amour à l'état d'nécropole

Les amitiés bancales, difficultés sociales
Que de réminiscences à la saveur glaciale
J'suis pas fait pour ce monde, ça j'l'ai bien intégré
Projection de voyages, songes de nuits d'été

Je n'ferai pas la mort, mais brûl'rai des églises
Je m'envole loin de tout, ma joie s'radicalise
Merci à tous les anges et à ces sentiments
Pardon, j'préfère partir qu'rester en s'abîmant

L'abîme ne m'attire plus, là-d'ssus y a aucun doute
Que mes fugues m'emmènent loin, que j'aille tracer ma route
Marre d'tous les faux-semblants, moi je mets la grand voile
J'irai peut-être même atteindre les étoiles

Fougue folle de la jeunesse ou nature intrépide
Je rêve en tell'ment grand qu'même le chaos s'sent vide
Je me promets la paix, des torrents d'émotions
Philosophie, beauté, poèmes, révolution

Tant d'plans sur la comète que j'en ai le vertige
C'est absurde après tout, j'ai même pas dix-sept piges
Je parle à l'avenir comme à un vieux copain
Alors qu'j'sais qu'il est traître, donc j'appréhende demain

Et j'comprends pas les codes, j'abhorre tant le paraître
Sachez que mes avoirs s'trouvent par-delà les f'nêtres
L'temps soign'ra les blessures jusqu'à m'anesthésier
Ou bien les enfouira au fond du sablier

Mon temps dorénavant se pass'ra dans les pages
À danser sur les mots ou bien sous les orages
Je regarderai l'ciel, espérant l'illusoire
J'dmir'rai les aurores, ma Muse sera l'espoir...

15.07.24