─── ❝ 𝒄𝒉𝒂𝒑𝒊𝒕𝒓𝒆 𝑿𝑿𝑰𝑰
「 ✦ 𝐋𝐞 𝐩𝐨𝐢𝐧𝐭 𝐝𝐞 𝐧𝐨𝐧 𝐫𝐞𝐭𝐨𝐮𝐫 ✦ 」
𝐀près sa découverte troublante, Kimberley décida qu'il était temps de retourner auprès de Loki. Elle avait déjà passé plus de temps que prévu dans la bibliothèque, et chaque minute écoulée pesait lourd sur sa conscience. Elle se glissa donc rapidement dans les couloirs déserts du palais, évitant soigneusement les gardes comme elle l'avait fait plus tôt. Le silence de la matinée naissante l'accompagnait, seul témoin de ses pensées inquiètes.
Quand elle ouvrit doucement la porte, elle fut accueillie par la vision de Loki, debout sur le balcon, torse nu. Il semblait presque paisible, mais il y avait quelque chose de fragile dans sa posture, comme si le poids du monde reposait sur ses épaules. La lumière douce du lever de soleil caressait sa peau, mettant en évidence la pâleur presque translucide de son corps, une pâleur qui n'avait rien de naturel pour le dieu qu'elle connaissait autrefois. Il se retourna à son arrivée, et malgré son état de faiblesse, il lui offrit un petit sourire.
Sans un mot, il tendit la main vers elle, l'invitant à le rejoindre sur le balcon. Kimberley s'avança, son cœur battant fort dans sa poitrine, et se laissa glisser dans ses bras. Il l'enlaça tendrement, et elle posa sa tête contre son torse. Le froid qui émanait de lui était saisissant, mais elle resta là, immobile, à savourer ce moment de proximité. Ensemble, ils regardèrent le soleil se lever lentement à l'horizon, le ciel passant du violet profond à des teintes orangées. Le silence entre eux était lourd de sens, mais ni l'un ni l'autre n'osait le briser. C'était un de ces moments précieux où les mots n'étaient pas nécessaires. Le vent du matin soufflait doucement, faisant frissonner Kimberley, mais elle ne se détacha pas de Loki. Ils restèrent ainsi un long moment, dans cette étreinte silencieuse, comme si le simple fait d'être ensemble leur permettait de repousser, ne serait-ce qu'un peu, les ténèbres qui planaient sur eux. Le souffle régulier de Loki contre ses cheveux la réconfortait, même si elle sentait que quelque chose n'allait pas.
Finalement, sa voix brisa le silence, douce et basse.
— Où étais-tu ? demanda-t-il, le regard toujours fixé sur l'horizon. Tu n'étais pas là à mon réveil.
Kimberley se redressa légèrement et croisa son regard. Elle prit une profonde inspiration avant de répondre, choisissant soigneusement ses mots.
— Je faisais des recherches, murmura-t-elle.
Ce n'était pas un mensonge. Elle ne voulait pas mentir, mais elle ne voulait pas non plus l'inquiéter avec les détails de ce qu'elle avait découvert. Loki la regarda en silence pendant quelques secondes, comme s'il cherchait à lire la vérité dans ses yeux. Mais, à sa grande surprise, il ne posa pas plus de questions. Peut-être qu'il avait peur de la réponse. Peut-être qu'il ne voulait pas entendre que ce qu'elle avait trouvé pourrait sceller son destin. Il lui offrit un léger hochement de tête, comme s'il acceptait cette réponse sans chercher à en savoir davantage. Kimberley lui en fut reconnaissante. Grâce à cela, elle n'eut pas à lui mentir sur Thanos, sur la crypte, sur le Tesseract... sur tout ce qui pesait sur ses épaules.
Elle savait que ne rien dire était une forme de mensonge par omission, mais que pouvait-elle faire ? Loki était déjà si affaibli. Elle ne voulait pas ajouter à son fardeau. Ses mouvements étaient plus lents, plus lourds, et dans son regard, elle pouvait voir la flamme qui s'éteignait petit à petit. Il n'était plus le dieu espiègle et arrogant qu'elle avait rencontré. Il était fatigué, épuisé par le poison qui rongeait lentement son corps.
Ce matin-là, elle le sentit plus froid que jamais. Ses bras autour d'elle étaient comme des blocs de glace, et lorsqu'elle baissa les yeux vers ses mains, elle vit que ses doigts commençaient à virer au bleu. Un frisson d'inquiétude la traversa. Elle serra ses mains dans les siennes, essayant de leur rendre un peu de chaleur, mais c'était inutile. Le froid semblait venir de l'intérieur, de quelque chose de bien plus profond que ce qu'elle pouvait atteindre.
— Tu dois te reposer... soupira Kimberley, tout en guidant doucement Loki vers l'intérieur de la chambre.
Elle posa une main ferme mais tendre sur son épaule, l'incitant à s'asseoir sur le canapé dans le coin de la pièce. Malgré sa douceur, Loki fronça les sourcils, contrarié. Il se laissa faire, mais son regard trahissait son mécontentement.
— Je pensais que nous pourrions profiter des jardins, dit-il d'une voix basse, presque mélancolique.
Loki avait espéré passer la journée avec elle, à flâner dans les jardins luxuriants du palais, peut-être pour la dernière fois. Il sentait que son corps changeait. Le remède continuait de le tuer à petit feu, et il ne pouvait rien faire contre le froid glacial qui se propageait en lui, ni contre la douleur lancinante dans ses os. Chaque mouvement devenait plus difficile, plus douloureux.
Pourtant, il voulait ces moments avec Kimberley, comme s'il cherchait à savourer les derniers instants qu'il leur restait ensemble, avant que tout ne change pour de bon. Il observa Kimberley, la manière dont elle l'avait poussé à s'asseoir avec une certaine insistance, presque comme si elle le forçait à rester ici, à l'écart. Son intuition le piqua soudainement. Il la connaissait assez pour savoir qu'elle cachait quelque chose. Ses gestes étaient trop rapides, trop nerveux. Il y avait une tension dans son regard, une inquiétude qu'elle essayait de masquer.
— Je... Je ne peux pas passer la journée avec toi aujourd'hui, avoua-t-elle, visiblement mal à l'aise.
Loki se redressa brusquement à ces mots, la surprise et la frustration se lisant sur son visage. Mais ce mouvement précipité fut une erreur. La douleur éclata dans son corps, lui arrachant un grognement de souffrance lorsqu'il sentit ses os craquer, comme si la glace à l'intérieur de lui le brisait petit à petit. Kimberley, alarmée, se précipita pour l'aider, passant un bras sous le sien pour le soutenir jusqu'à ce qu'il se calme et que la vague de douleur s'atténue.
— Kim, on avait dit que tes recherches ne devaient pas empiéter sur nos derniers instants ensemble, murmura-t-il d'une voix rauque, son souffle saccadé par la douleur.
Son regard était à la fois sévère et suppliant. Il ne comprenait pas pourquoi elle ne pouvait pas être avec lui aujourd'hui, alors qu'ils savaient tous les deux combien leur temps était compté. Il voulait être avec elle, ne pas se sentir abandonné dans ces moments cruciaux.
Kimberley soupira lourdement, sentant le poids de la situation peser sur ses épaules. Elle le savait. Ils en avaient parlé, ils avaient convenu que ces instants seraient précieux, mais les choses avaient changé depuis sa découverte. Ce n'était pas simplement ses recherches qui l'éloignaient de lui, c'était son plan désespéré pour tenter de le sauver. Elle ne pouvait pas lui dire, pas sans révéler tout ce qu'elle avait découvert sur Thanos, le Tesseract, et la crypte. Cela le bouleverserait, il voudrait l'aider, et dans son état, il ne le pourrait tout simplement pas. Elle devait le protéger de cette vérité, même si cela signifiait l'éloigner temporairement.
Pourtant, elle ne pouvait pas le laisser dans le flou total. Il avait droit à une explication, une partie de la vérité, du moins.
— Ton père ne veut plus de moi ici, lâcha-t-elle soudain, brisant le silence d'une manière presque brutale.
Loki resta figé, son regard perçant plongeant dans celui de Kimberley. Elle sentait son cœur battre à tout rompre dans sa poitrine, regrettant instantanément la manière dont elle avait annoncé la nouvelle, mais c'était la seule chose qu'elle avait sous la main pour expliquer son absence prochaine.
— Odin... a décidé que je devais quitter Asgard, ajouta-t-elle, cherchant à adoucir un peu ses paroles.
L'expression de Loki se durcit. Il se redressa, malgré la douleur qui semblait le transpercer à chaque mouvement. Kimberley le regarda, impuissante, voyant toute la colère, la frustration et la peur s'entremêler dans ses yeux. Il connaissait son père, il savait de quoi il était capable, mais cette nouvelle venait frapper un point sensible, au moment où il était le plus vulnérable.
Avant que Loki ne puisse s'énerver, Kimberley prit une grande inspiration et se hâta de parler à nouveau. Elle posa doucement une main sur son épaule, tentant de le calmer avant que la situation ne s'envenime.
— Je dois partir ce soir, dit-elle d'une voix douce, mais ferme. Je voulais voir Thor, pour qu'il puisse m'aider... peut-être faire changer son père d'avis.
Elle essayait de ne pas laisser transparaître sa nervosité, mais c'était un mensonge, et elle le savait. Certes, elle comptait bien rencontrer Thor, mais cela n'avait rien à voir avec Odin ni son opinion. Ce dernier pouvait bien penser ce qu'il voulait, elle n'en avait que faire. Ce dont elle avait besoin, c'était du pouvoir du dieu du tonnerre pour l'aider à mettre son plan en marche. Le plan pour sauver Loki, pour déjouer les machinations de Thanos et s'emparer du précieux écrin avant que les choses ne dégénèrent. Mais ça, Loki n'avait pas besoin de le savoir.
Loki l'observa un instant, la tension dans ses épaules se relâchant légèrement. La fatigue l'avait gagné. Il hocha la tête, résigné.
— Père ne changera pas d'avis, dit-il d'une voix amère. Thor ne pourra rien y faire. Mère, en revanche... elle, elle pourrait peut-être t'aider.
Il essayait de lui offrir une lueur d'espoir, mais sa voix trahissait son épuisement, une lassitude profonde qui le rongeait de l'intérieur.
Kim acquiesça, forçant un sourire.
— J'irai la voir aussi, répondit-elle avec douceur.
Encore un mensonge. Un de plus. Et avec chaque mot, elle sentait le poids de ces faux-semblants s'alourdir sur sa conscience. Elle savait qu'elle devait partir, et vite, avant que ces mensonges ne s'accumulent encore plus. Elle détestait devoir le tromper ainsi, mais c'était nécessaire. Pour lui, pour eux.
Sans attendre, elle se mit sur la pointe des pieds et déposa un baiser tendre sur les lèvres de Loki. Le baiser fut doux, chargé de tristesse, comme si elle tentait de lui transmettre tout ce qu'elle ressentait à travers ce simple geste. Elle savait qu'elle devait partir pour exécuter son plan, elle savait qu'elle allait affronter des dangers dont elle ne mesurait pas encore l'ampleur. Mais ce qu'elle ne savait pas, c'était si elle reviendrait en vie de cette mission. Ce baiser, bien qu'il n'en ait pas conscience, était peut-être leur dernier.
Lorsqu'ils se séparèrent, Kimberley détourna les yeux, incapable de soutenir son regard. Elle sentait la tristesse la submerger, mais elle ne pouvait pas céder maintenant. Loki semblait fatigué, et cela lui brisait le cœur de le laisser dans cet état, mais elle n'avait pas le choix. Elle devait partir, et elle devait le faire maintenant.
Elle se dirigea vers la petite table près du lit où elle avait laissé sa dague. Saisissant l'arme, elle la rangea dans la ceinture de son pantalon, son esprit déjà focalisé sur la mission à venir.
Elle prit une grande inspiration, serra les poings, et sans un mot de plus, elle s'éloigna, s'enfonçant dans les couloirs du palais.
Quelque part dans les vastes couloirs du palais d'Asgard, cinq personnes étaient attablées dans un salon baigné d'une lumière tamisée. Les lourds rideaux ne laissaient passer que quelques timides rayons de soleil, éclairant à peine la grande table de bois autour de laquelle ils étaient tous rassemblés. Des pintes de bière dans leurs mains, ils laissaient échapper des éclats de rire retentissants, résonnant doucement contre les murs ornés de fresques dorées.
Thor, le Dieu du Tonnerre, profitait de l'après-midi en compagnie de ses amis d'enfance. Volstagg, imposant et jovial, ne manquait jamais une occasion de plaisanter entre deux grandes gorgées de bière, son amour pour la bonne chair et la bonne humeur rayonnant dans la pièce. À côté de lui, Hogun, silencieux et sage, observait la scène avec un petit sourire en coin, toujours prêt à offrir des conseils réfléchis quand l'occasion se présenterait. Fandral, l'éternel chevalier sans peur et charmeur invétéré, lançait des œillades complices tout en se penchant sur ses exploits passés, ses récits captivant autant qu'amusants. Et enfin, Dame Sif, la seule femme du groupe, guerrière redoutable au regard perçant, partageait la complicité de ces hommes, mais avec un esprit affûté qui ne laissait rien passer.
L'ambiance était légère, animée par les plaisanteries et les souvenirs de batailles passées, lorsque soudain, un bref silence tomba sur le groupe. Profitant de cette accalmie, Sif se redressa légèrement sur son siège, jetant un regard curieux à Thor, qui semblait dans ses pensées, une expression plus pensive que d'habitude.
— Alors comme ça, une Humaine séjourne parmi nous sur les terres d'Asgard ? demanda-t-elle d'un ton à la fois curieux et sérieux, cassant l'atmosphère détendue.
Thor, pris dans ses réflexions, hocha lentement la tête, une lueur sombre traversant son regard. Il posa sa pinte avec une certaine lourdeur.
— En effet, répondit-il en soupirant. Elle est la cible de Thanos.
À l'évocation du nom de Thanos, un léger malaise s'installa. Même ici, sur Asgard, les rumeurs et la crainte de ce titan fou atteignaient les oreilles des plus braves guerriers. Fandral, pourtant, ne perdit pas son esprit taquin et, avec un sourire en coin, ajouta, moqueur :
— Des rumeurs circulent, mon ami. On dit que cette jeune femme serait celle dont Loki est tombé amoureux sur Midgard.
À ces mots, Volstagg, en pleine gorgée de sa bière, s'étrangla soudain, recrachant une partie de sa boisson dans son verre dans un éclat de rire tonitruant. Sa grande barbe trempée, il s'essuya le visage d'un revers de main, riant à gorge déployée.
— Loki ?! Tomber amoureux ?! s'écria-t-il, encore secoué par l'hilarité.
Il posa sa pinte sur la table dans un geste brusque, comme s'il n'arrivait pas à croire ce qu'il venait d'entendre. Fandral et Sif échangèrent un regard complice, chacun tirant un amusement évident de la situation. Hogun, pensif, se redressa légèrement, observant Thor avec curiosité avant d'ajouter, plus sérieux cette fois :
— Et la jeune femme serait-elle tombée amoureuse de lui en retour ? murmura-t-il, songeur, les sourcils froncés.
Son ton ne portait aucun jugement, juste une réelle curiosité sur cette histoire improbable. Après tout, l'idée que Loki, maître des illusions et des trahisons, puisse être impliqué dans une telle histoire semblait presque irréelle à leurs oreilles.
Volstagg, encore secoué de rire, renifla bruyamment avant de répliquer, son visage rouge d'amusement.
— Baliverne ! grogna-t-il entre deux éclats de rire. C'est impossible ! Qui, par les Neuf Royaumes, pourrait aimer Loki ?
Son rire résonna à nouveau dans la pièce, suivi cette fois par quelques éclats de rire des autres, mais Thor resta silencieux. Il posa un regard pensif sur son ami, observant le sourire moqueur de Volstagg, mais ne partagea pas l'amusement général. Il était bien plus conscient de la complexité de la situation, et plus encore de la vérité derrière ces rumeurs. Kimberley et Loki... Il avait vu ce lien naître entre eux, mais il savait aussi que le destin de son frère était toujours empreint de tragédie. Thanos, cette menace qui planait, rendait les choses encore plus incertaines.
— La pauvre enfant doit avoir perdu la raison, lança Fandral d'un ton moqueur, en jouant distraitement avec sa pinte à moitié vide.
Ses paroles, bien que légères, déclenchèrent des rires étouffés chez Volstagg, toujours ravi de plaisanter sur Loki. Mais Dame Sif, qui était restée silencieuse jusqu'à présent, s'avança légèrement dans son fauteuil, son regard perçant fixant Thor avec une pointe de méfiance.
— Ou bien, peut-être qu'elle s'est simplement servie de lui, proposa Sif d'un ton tranchant. Après tout, Loki n'est pas homme à inspirer la confiance.
Le silence qui suivit cette remarque fit écho dans la pièce. Thor, assis en bout de table, sentit la colère monter en lui. Son regard sombre traversa la table pour se poser sur Sif, puis sur ses autres compagnons.
— Il suffit ! gronda-t-il, sa voix résonnant dans la pièce comme un coup de tonnerre. Modérez vos propos. Cette jeune femme est une amie, et elle n'a en rien perdu la raison.
Ses mots tombèrent avec une force indéniable, et un instant, tous restèrent silencieux, surpris par la gravité de son ton. Hogun, toujours calme et réfléchi, se pencha légèrement vers Thor, ses yeux plissés de curiosité.
— Tu la connais donc ? demanda-t-il doucement, brisant le silence avec sa question directe.
Thor hocha lentement la tête, posant sa pinte avec soin avant de croiser les bras.
— En effet, confirma-t-il d'une voix grave. C'est moi qui l'ai emmenée ici. Elle est sous ma protection, et elle n'a rien à voir avec les manigances que vous imaginez.
Fandral, jamais à court de curiosité, se pencha en avant, un sourire malicieux étirant ses lèvres.
— Alors, dis-nous tout ! Est-elle vraiment amoureuse de Loki ? poussa-t-il, ses yeux brillants d'amusement.
Thor prit une profonde inspiration, pesant ses mots avant de répondre. Il savait que ses amis trouveraient cela difficile à comprendre, voire risible, mais il ne pouvait ignorer la réalité de ce qu'il avait vu.
— Oui, elle en est très amoureuse, confirma-t-il finalement, son regard se faisant lointain, comme s'il revivait les moments passés avec Kimberley et Loki. Ils partagent un lien profond, plus profond que je ne l'aurais cru possible.
Volstagg, toujours le plus sceptique et le plus enclin à rire, fronça les sourcils. Il laissa échapper un soupir bruyant avant de poser bruyamment sa pinte sur la table, ses doigts tambourinant sur le bois massif.
— Mais comment est-ce possible ? s'étonna-t-il, l'incrédulité perçant dans sa voix. Nul ne peut aimer Loki. Ce dieu de la ruse et du mensonge n'est pas exactement... attachant.
Thor leva les yeux, le fixant d'un regard sérieux, bien loin de l'amusement partagé autour de la table. Il savait que ses amis ne comprendraient pas tout de suite la transformation qu'il avait vue chez son frère. Loki, si souvent associé à la tromperie, était bien différent en présence de Kimberley.
— Loki a été bon avec elle, reprit-il, sa voix plus douce, presque protectrice. Il lui a sauvé la vie. Il n'est plus le même homme quand elle est là. Il est calme, attentionné... un autre homme, un homme que vous ne reconnaîtriez même pas. Ils s'aiment, vraiment.
Un silence suivit ces paroles, plus lourd cette fois. Les visages autour de la table étaient marqués par l'incompréhension et, pour certains, le doute. Dame Sif, qui était restée silencieuse, fixa Thor pendant un long moment avant de soupirer doucement.
— L'amour est une magie bien étrange, déclara-t-elle enfin, d'un ton sage mais teinté de scepticisme.
Elle croisa les bras, son regard dur mais songeur. Le silence qui suivit, bien que bref, était chargé d'incrédulité et de réflexion. Volstagg, d'ordinaire si prompt à plaisanter, fixait maintenant son verre d'un air songeur, tandis que Fandral jouait distraitement avec l'anse de sa pinte, visiblement perplexe. Hogun, quant à lui, scrutait le visage de Thor, cherchant des réponses non dites dans les yeux de son ami.
Les esprits tourmentés de questions, aucun ne semblait vouloir prendre la parole immédiatement. Si Loki, le maître des tromperies et des masques, avait réellement trouvé l'amour, quelles en seraient les conséquences ? Et surtout, cette femme pouvait-elle être digne de confiance ? Des interrogations bouillonnaient en eux, attendant d'être posées au Dieu du Tonnerre. Mais avant qu'ils ne puissent ouvrir la bouche, la porte du salon s'ouvrit brusquement.
Dans la pénombre, la lumière tamisée peinait à révéler la silhouette qui venait de faire irruption. Tous se retournèrent instinctivement, curieux de découvrir qui pouvait bien venir les interrompre en ce moment précis. La silhouette avançait d'un pas déterminé, l'ombre de son corps dessinant des contours que Thor reconnut presque immédiatement. Une tension électrique s'installa dans la pièce alors que les pas résonnaient sur le sol de marbre, s'approchant de plus en plus. Finalement, alors que la personne fut à moins d'un mètre de lui, la lumière finit par révéler son visage.
Thor se leva lorsqu'elle s'arrêta devant lui, surpris par sa présence et l'expression de détermination sur son visage.
— Kimberley ? demanda-t-il, la voix empreinte de stupeur.
Ses amis, restés en retrait, observaient la scène avec un mélange d'étonnement et de confusion.
Kimberley se tenait droite devant Thor, son regard brillant d'une détermination farouche, presque impitoyable. Ses cheveux légèrement en désordre et son souffle court trahissaient l'urgence de sa venue. Il n'y avait aucune trace d'hésitation dans sa posture. Elle s'était préparée pour cette rencontre, et il n'y avait pas de temps à perdre.
— Thor, j'ai besoin de ton aide, déclara-t-elle d'une voix ferme, coupant net à toute forme de formalités ou d'explications.
Thor, encore sous le coup de la surprise, ouvrit la bouche pour répondre, mais avant même qu'il puisse formuler une question, Kimberley lâcha la bombe qui allait changer la donne :
— Je vais voler le Tesseract.
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À bientôt pour la suite de l'aventure, Amy ♡
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