Chapitre 48 : Rester ou partir




Son café avait depuis longtemps refroidi au fond de son mug, mais Shõta n'en avait plus besoin pour rester éveillé. Il se passa une énième fois la main sur la mâchoire, en un geste d'accablement mainte fois exécuté ces derniers jours. Les yeux rivés sur l'article affiché à l'écran de sa tablette, il griffonna des notes sur la page d'un carnet ouvert devant lui.

Sous la photographie de débris métalliques, d'armatures de sièges, et de pneus éparses s'étalait le titre en caractères gras :

Okinawa : braquage d'un convoi de fond transporté les recettes de l'agence de l'héroïne dragonne : Ryukyu.

Ce lundi 23 Juillet, une bande organisée à attaqué le convoi qui transportait trois milliards neuf cent quarante-cinq millions de yens.

Le convoi affrété par l'agence de l'héroïne N°9 a été arrêté par des deux-roues peut avant 8h. Un smog a alors recouvert le véhicule, le détruisant presque intégralement. Les malfaiteurs se sont ensuite emparés de l'argent avant de prendre la fuite, et sont depuis introuvables. Aucun blessé n'est à déplorer.

Shõta inscrivit «braquage», sous «cambriolage», consignant les éléments cruciaux avant de cliquer sur le lien d'une vidéo suggérée en lien avec la page qu'il venait de parcourir.

Prit depuis la baie vitrée d'un restaurant, le plan offrait une bonne vue du toit de l'immeuble voisin, et montrait la silhouette campée à l'angle de celui-ci. Ses contours se découpant contre les fleuves luminescent des avenues et la radiescence favrile des écrans publicitaires, Cheshire se tenait au bord du vide. Encapuchonnée, masquée, toute de noir et de gris fumé, elle surplombait l'activité nocturne.

Un souffle balaya le sommet de l'édifice, et de sombres rubans vaporeux se déroulèrent depuis le corps de la jeune femme. Elle leva le sac qu'elle tenait par les hanses, le maintint ainsi l'espace de quelques battements de cœur, puis laissa s'écouler le smog afin de l'engloutir. La toile se désagrégea.

Des exclamations se firent entendre lorsqu'une nuée de billets s'envola en tourbillonnant. Les rectangles de papier virevoltèrent vers la voûte ténébreuse, portés par la bourrasque, puis s'éparpillèrent. Au milieu de la pluie voltigeante, Cheshire se mua en fumée, avant de se faire avaler par l'obscurité. En un clin d'œil, il ne resta plus trace d'elle.

Shõta se renversa contre le dossier de son fauteuil, une main sur les yeux. S'il en avait encore douté jusque-là, ce qu'il venait de voir aurait achevé de le convaincre. Ryoka s'était volatilisé, mais Cheshire n'avait aucune intention de disparaître.

Elle continuait d'envoyer le même message, encore et toujours.

«Je suis là.»

Seulement à qui s'adressait-il désormais ? Que signalait-il ?

L'appel du détective Tsukauchi le tira de ses cogitations infructueuses.

Elle a recommencé, lui signala son interlocuteur dès qu'il eut décroché.

– Je sais. J'ai vu.

Je vais être obligé de la ficher.

Shõta abaissa les paupières, atténuant l'irritation qui lui brûlait les yeux à force de se les user sur l'interface tactile.

– Non, s'opposa-t-il avec une contenance qui ne laissait rien paraître de son tumulte intérieur. Elle agit par calcul. Les infractions qu'elle a commise dernièrement ont toutes un but bien précis.

Elle a rompu votre accord, Eraser Head. Si on ne commence pas à la considérer comme une Vilaine, on ne l'arrêtera jamais.

– Il n'y a eu que des dégâts matériel, jusqu'à présent. Elle n'a pas fait un seul blessé. Attendez la fin de la semaine avant de prendre des mesures. Je vais la trouver.

Eraser Head, en temps normal j'aurais une entière confiance en votre jugement mais... Cette fois-ci qu'est-ce qui m'assure que vous n'êtes pas émotionnellement biaisé ?

Un frisson désagréable courut sur l'échine du héros, tandis qu'un pincement lui tordait l'estomac. Les paroles de Tsukauchi faisaient écho à celles qu'il avait adressé à Ryoka, à la sortie du Fish Bones & Lemon Peels. Une accusation dont il mesurait l'injustice, maintenant qu'elle se retournait contre lui. Il rouvrit les yeux, et se redressa dans son fauteuil.

– Ne vous méprenez pas, Détective, répondit-il de son ton le plus implacable. Je procède seulement de manière logique. Soyez certain que je prendrai les décisions qui s'imposent.

Il y eut un court silence au bout du fil, avant que Tsukauchi ne lâche un soupir de reddition.

Très bien, je vous laisse vous en occuper alors. Bonne chance quand-même, vous avez peu de temps avant le départ des premières années.

– Ça ira. Du nouveau concernant Arashi Katagiri ?

Il avait transmis au détective les informations que Cheshire avait tiré de la potentielle infiltrée, et celui-ci avait discrètement entamé son enquête.

Tous les dossiers de la Crim' sur le clan ont été archivé, il n'y a pas eu de mise-à-jour depuis des années. Il faudrait voir directement auprès de l'agence d'Endeavor.

Shõta émit un grognement peu disposé. Si l'affaire remontait jusqu'au Numéro 2, il n'y aurait plus de modération et ni de confidentialité qui tiendraient. Peu adepte des méthodes d'Endeavor à titre professionnel, Tsukauchi convint de ne pas communiquer leur découverte au héros de flamme avant d'avoir recueilli davantage de renseignements sur Arashi Katagiri.

L'esprit de l'enseignant tournait à plein régime lorsqu'il raccrocha. Il étira ses cervicales d'un roulement de tête afin d'en évacuer les tiraillements, puis éteignit sa tablette avant de se lever.

Le studio qu'il traversa pour aller prendre une douche rapide fit remonter une nébuleuse de souvenirs à sa mémoire. Depuis quelques jours, il ne pouvait poser le regard nul part sans être rappelé que Ryoka s'y était trouvée. Sa présence hantait chaque coin du logement.

La fenêtre à laquelle elle avait lutté pour une goulée d'air ; le canapé sur lequel elle s'était écroulée, à bout de forces ; la table à laquelle elle prenait son café ; la cuisine depuis laquelle elle l'observait.

Sous le jet d'eau tiède qui lui martelait le crâne et l'échine, le flot de réminiscences continua de s'écouler à travers la brèche qu'il n'avait pas la volonté de colmater. Les échos de la voix grave et voluptueuse de la jeune femme tintaient à ses oreilles. Ses regards nitescents, pleins de chaleur et de désir, flottaient derrière ses paupières dès qu'il les fermait. Son corps gardait l'empreinte fantôme de ses contacts.

De ses lignes onctueuses pressées contre lui, du frôlement de ses doigts sur son ventre, de la caresse de ses mains sur son visage. Et du goût de ses lèvres sur les siennes. De la suavité et de la tendresse de tous ces baisers qu'il n'avait jamais rendu.

Shõta tourna la molette de la tuyauterie, s'astreignant à réprimer la sensation de manque qui se taillait un chemin sous ses côtes. Serviette sur les épaules pour absorber l'eau gouttant de ses cheveux trempés, il s'immobilisa, une main sur la vasque du lavabo, devant son reflet. C'était à peine s'il avait conscience du froncement de sourcils absorbé que lui renvoyait la glace.

Réfléchis. Telle que tu la connais, elle t'a déjà donné la réponse. Volontairement ou non.

Puisqu'il avait établi que ses agissements des derniers jours constituaient un message, il ne restait qu'à décoder celui-ci.

Ne pas se focaliser sur le crime, prendre en compte les cibles et les résultats.

Cheshire avait cambriolé un haut-fonctionnaire d'état, et braqué la recette d'une agence héroïque.

Mais elle avait publiquement démontré qu'elle n'en tirait aucun bénéfice financier.

Autrement dit, elle faisait savoir qu'elle n'agissait pas pour servir ses intérêts personnels, mais contre la sphère influente de la population.

Intensément concentré sur le schéma qui se précisait, Shõta baissa la tête. Des gouttelettes roulèrent sur son front. D'autres s'écrasèrent sur la céramique.

Un double-message.

Le numéro qu'elle avait exécuté en se sachant sous l'œil d'une multitudes d'objectifs était à l'intention de deux destinataires.

Il était le premier. Ryoka lui communiquait exactement ce qu'il avait souligné au détective.

Quand au second...

L'évidence lui apparut brusquement.

Il se redressa, atterré, frottant machinalement la cicatrice qui étoilait son coude.

Cheshire cherchait à attirer l'attention de la Ligue.

- - -

L'accès à la boîte de nuit était filtré par des vigiles, et la surveillance était également assurée à l'intérieur, mais l'ouverture de cinquante par cinquante centimètres que constituait le soupirail ménagé à l'arrière du bâtiment représentait un point d'entrée idéal pour Cheshire. Elle s'y coula sous forme de filets gazeux, qui se déversèrent dans un couloir exiguë, puis retrouva sa forme corporelle.

Ses prunelles se dilatèrent derrière les fentes fumées de son masque afin de s'adapter à l'éclairage ténue. Les vibrations de la sono qui rugissait dans le club sourdaient à travers les murs. D'un pas souple et feutrée, la jeune femme se dirigea vers le bout de la voie de secours. Parvenue devant la dernière porte, elle produisit une quantité plus importante de smog que ce dont elle avait réellement besoin pour désintégrer l'obstacle, et fit ainsi irruption dans la pièce au milieu d'un nuage noir de suie.

Une demi-douzaine d'hommes et de femmes se dressèrent sur leurs pieds. Les éventails de carte qu'ils tenaient retombèrent sur la table, entre les jetons, les liasses de billets et les verre de whisky.

Cheshire reprit le couloir en sens inverse moins de cinq minutes plus tard. Sourdes aux râles et aux gémissements qui s'élevaient dans son dos, elle fit courir sa main le long du mur. Ses doigts de fumée laissèrent une longue traînée de peinture écaillée et de béton érodé dans son sillage.

Elle déserta le club comme des volutes d'incendie rampant hors des sous-sol, et poursuivit son ascension au-dessus de la marrée humaine qui grouillait dans les rues, au-dessus des enseignes et des affiches criardes, jusqu'à la strate déserte formée par les sommets des édifices sous la voûte nocturne.

Elle aurait eu plus vite fait d'enfourcher sa GSX et de se fondre dans la circulation, mais c'était d'espace et de solitude dont elle avait besoin à l'instant. À distance de l'activité humaine, elle respirait plus aisément.

Ryoka venait de quitter le bloc d'immeubles, lorsque son Alter refusa de s'activer, l'empêchant de franchir l'avenue pour atterrir sur le bâtiment opposé. Son cœur sombra au fond de sa poitrine. Interrompue dans son élan, elle rétablit son équilibre en plissant les paupières, se fortifiant mentalement afin de se préparer à la confrontation.

Elle pivota à l'instant où Eraser Head se réceptionna sur le bardeau bitumé de la toiture. Ses bandes de capture flottaient autour de ses épaules. Ses cheveux dressés dégageait son visage aux iris rougeoyantes. Ses lunettes pendaient à son cou.

La simple vue du héros lui serra la ventre. En dépit des regrets qui l'étreignaient, elle sourit sous son masque. Elle devait à tout prix garder le contrôle. Autant d'elle-même que de la situation. Alors elle prit l'initiative.

– Eraser, le salua-t-elle avant de feindre l'ennui. Est-ce qu'on va encore jouer à ça ? Tu me traques, tu me trouves, tu essaies de m'arrêter, je t'échappe.

Shõta marqua un temps d'hésitation, avant que l'éclat de ses yeux ne s'éteigne inopinément. Ses mèches de jais retombèrent sur sa figure, de paire avec ses bandelettes.

– Je veux seulement discuter, déclara-t-il en levant une main pacifiante.

Le souffle de la jeune femme se bloqua en chemin. Elle savait ce qu'il faisait. Il lui montrait qu'il lui laissait le bénéfice du doute, qu'il n'était pas encore son ennemi, qu'il conservait un soupçon de confiance en elle. Mais cela ne rendait les choses que plus pénibles pour Ryoka.

Elle devait rompre toute association avec lui. Et s'il ne la laissait pas faire, elle serait contrainte de le repousser en devenant tout ce qu'il condamnait.

– Oh, mais je ne crois pas qu'on ait quoique-ce-soit à se dire, rétorqua-t-elle avec détachement.

Elle s'apprêtait à profiter que l'Alter du héros soit inactif pour se dérober sous sa forme intangible, mais ses paroles la retinrent.

– Je sais ce que tu fais.

– Vraiment ? Railla-t-elle.

– Tu essaie d'attirer l'attention de la Ligue. Ce que je ne comprends pas c'est pourquoi.

Cheshire haussa les épaules avec un soupir ostensible. Elle se mit à arpenter lentement le bord du toit.

– Peut-être parce que je veux m'enrôler ? Suggéra-t-elle d'une voix mauvaise. Peut-être que j'ai finalement réalisé que notre accord était beaucoup trop désavantageux. Récapitulons : je vous obéis au doigt et à l'œil jusqu'à ce qu'on retrouve mon frère, seulement pour que vous me le preniez ensuite et l'envoyiez dans un centre correctionnel, pendant que je partirai en taule. Non merci.

Shõta fit un pas vers elle.

– Ce n'est pas...!

– Économise ta salive, héros. On sait tout les deux que les choses ne peuvent pas finir autrement. Après tout, «j'aurais du y penser avant d'enfiler le masque», pas vrai ?

Tandis qu'elle citait les paroles à l'origine de leur dernière altercations, elle ouvrit les bras, comme pour en souligner l'inéluctabilité.

Voir le faciès de Shõta se décomposer subtilement, heurté par les mots qu'elle retournait contre lui, éprouva les remparts qu'elle avait érigé entre sa conscience et ses sentiments.

Elle fit volte-face, dans l'intention de bondir du haut de l'immeuble et d'activer son Alter durant le laps de temps où elle se trouverait hors de sa vue. Cependant un sifflement fusa dans son dos un instant avant que les rubans de capture d'Eraser ne claquent autour de son poignet.

Tirée sans ménagement par le bras, elle chancela sur ses pieds, pivota, et empoigna la bande de sa main libre. Le héros s'était rapproché en même temps qu'il l'attirait en arrière, et ils ne se trouvaient plus qu'à une foulée l'un de l'autre, la bande tendue entre leurs deux poings.

Les yeux noirs de Shõta frémissaient désormais d'une colère tourmentée.

– Et qu'est-ce qui t'attend si tu continues sur cette voie là, hein ? En quoi tes perspectives d'avenir seront meilleures, Ryoka ? Quand tu te feras arrêter...

Tais-toi. Je sais.

Si je me fais arrêter. C'est une certitude si je reste. Une possibilité si je les rejoins.

Elle réalisa que ses doigts étaient compulsivement crispés sur le ruban, tout comme l'étaient ceux du héros à l'autre bout. Il était impossible de dire s'ils se raccrochaient ou tiraient sur cette attache entre eux.

– Tu seras poursuivie en permanence, argua-t-il sèchement.

Il enroula d'un tour de main le ruban autour de ses phalanges afin de se rapprocher sans relâcher le lien. Puis sa main libre fut sur la joue de la jeune femme, sa paume recouvrant sa mâchoire, ses doigts glissant sous sa capuche, à la naissance du cou. Ryoka réprima violemment le réflexe de s'appuyer dans le contact.

– Une vie de fugitive, reprit-il. C'est ça que tu veux ?

Il n'en démordrait pas. Il ne la lâcherait pas, comprit-elle avec autant d'accablement que de gratitude.

Alors elle força ses émotions à se déconnecter, comme elle tirerait sur des câbles haute-tension mal gainés.

Une rire sans joie contracta son diaphragme. Sa poigne sur la bandelette se relâcha alors que son attitude se faisait sensuelle. Elle s'avança à la rencontre du héros, à la rencontre de son corps, auquel elle se pressa, câline et tentatrice.

– Qu'est-ce que ça peut te faire ? Susurra-t-elle tout contre ses lèvres, goûtant son souffle.

Shõta eu un infime tressaillement. Son regard s'abaissa vers elle pour la sonder, de cette façon qui semblait voir clair à travers ses tours et ses numéros. Avant qu'il ne puisse réagir, elle posa la main sur son bras, et captura sa bouche en un baiser qui n'était que lascivité.

Elle l'embrassa plus suavement que jamais, mais sans y mettre ni tendresse, ni passion. Ses lèvres se mouvaient avec un lenteur désinvolte, la pointe de sa langue le provoquait avec une malice dédaigneuse.

L'espace de deux respirations, Shõta sembla lutter avec lui-même. Sa paume contre le visage de la jeune femme perdit sa fermeté.

Avant que son corps ne retrouve brusquement tout son tonus. Sa main glissa derrière la nuque de Ryoka pour bloquer son crâne, envoyant un frisson le long de son échine, et pour la toute première fois, il répondit à son baiser.

Empêchée d'incliner la tête à sa guise, elle écarquilla les yeux de surprise alors que sa bouche se mettait à pétrir chaudement la sienne. Il goûtait, caressait ses lèvres avec ferveur, exhalant des souffles enivrés qui la faisait frémir malgré elle. À sa froide indifférence, il opposait une douceur ardente qu'il ne lui avait encore jamais manifesté.

Les traits de Ryoka se plissèrent de douleur sous son masque, alors que sa volonté s'étiolait chaque fois qu'il appuyait sa bouche contre la sienne. Elle aurait du intégrer depuis les enchères qu'il était désormais capable de retourner ce jeu-là contre elle.

Le cœur battant à tout rompre, incapable de poursuivre la mascarade, elle chercha à se dégager. Mais il la tenait toujours par la nuque, et son poignet était toujours prisonnier des bandelettes. Alors qu'il retenait sa lèvre supérieure entre les siennes, elle dirigea sa main libre vers sa ceinture utilitaire. Cessant de l'embrasser, elle caressa sa mâchoire de l'autre, l'incitant à soulever les paupières.

Leurs regards se croisèrent, et elle se félicita que les visières opaques de son masque ne laissent filtrer que l'éclat doré de ses prunelles.

Sa gorge se nouant de culpabilité, elle braqua le spray vers les yeux de Eraser, et écrasa le poussoir. Aveuglé, le héros détourna la tête avec un grognement.

– RYOKA ! Rugit-il alors qu'elle s'évaporait dans son étreinte.

Lorsqu'elle se rematérialisa à plusieurs rues de là, ses dents se serrèrent et sa poitrine se comprima avec une violence qui la fit se voûter sur elle-même. Elle recula contre un mur et s'y adossa en arrachant son masque, qu'elle laissa pendre au bout de sa bras. La respiration saccadée, elle se couvrit le visage d'une main. La sensation des lèvres de Shõta perdurait sur les siennes.

Pitié ne me poursuis plus, implora-t-elle mentalement. Laisse-moi partir.

Parce que ce n'est pas la Ligue qui a tué Kubo, c'est Akira.

Mais tu ne le sais pas.

Parce qu'il a rejoint la Ligue.

Mais tu ne le sais pas.

Parce que mon frère est un Vilain, désormais.

Et tu ne dois pas le savoir.








- - -

Je sais que le chapitre est beaucoup plus court que d'habitude, mais je préférai couper ici. Ce qui signifie que le Ryozawa revient dans le prochain !

J'espère que ce chapitre vous a plu malgré sa longueur !

Ce n'était pas volontaire, mais il y a une petite ironie dans ce chapitre. Noamasa fait la leçon à Eraser sur les relations héros/vilains, alors que chronologiquement, Dabi vient de squatter la nuit chez sa nièce. XD

Qu'est-ce que vous avez pensez de ce "premier" baiser ? 

Des actions de Ryoka ?

De l'attitude de Shõta ?

Je vous gâte niveau avancement de ship en ce moment mdrrr

Et en parlant d'avancement de ship...

Parlons lemon.

Et lecteurs fantômes.

J'ai réfléchis, et il y aura définitivement du lemon dans Twist (le premier arrivera dans quelques chapitres). Cependant. En ce qui me concerne, je m'efforcerai de proposer un contenu soigné, qui sera une étape dans la construction de relations que je travaille depuis plusieurs années, et contribuera à les cimenter.

Voilà pourquoi je n'ai aucune envie de partager ce genre de scènes avec des lecteurs-trices qui ont lu les 50 chapitres précédents sans se manifester une seule fois.

Donc je ne publierai peut-être pas ces scène sur wattpad, je les partagerai seulement avec celles qui le demande.

De toute façon tout le monde n'aime pas forcément le lemon, donc de cette façon, celles qui ne voudront pas le lire auraient la version "soft". 

D'ailleurs si a contrario, vous n'êtes pas à l'aise avec les scènes érotiques, c'est le moment de me le dire.

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