Chapitre 12 : Les démêlés s'emmêlent
«Est-ce que tu es toujours Arashi, aujourd'hui ?»
La pertinence de la question m'ébranla plus que je n'aurais pu le dire. Que restait-il en effet, de la petite fille d'il y a dix ans ?
«Est-ce que tu veux toujours l'être ?»
Et quand-bien même, qu'y avait-il à préserver de cette autre là ? Arashi était une tempête. Une révolte impétueuse qui tonnait au sein de la masse de ses tourments, noirs nuages d'où pleuvaient les larmes. La fureur de grands vents l'habitait. Et sa haine était foudroyante.
«Sachant ce que ça implique ?»
Oui, elle était une tempête fatale pour ceux contre qui elle avait éclaté. Si je la laissais me définir aujourd'hui, je pouvais tout aussi bien abandonner U.A.
Cependant...
Par-delà l'amoncellement ténébreux se trouvait aussi un océan de lumière. Les flammes les plus brûlantes et les coups les plus puissants forgent le plus solide des aciers. Le lien qui m'avait autrefois unit à Shoto avait été engendré par les conditions extrêmes à la jonction desquelles nous avions été portés l'un vers l'autre.
Eiko Midoriya était la crête qui perçait au-dessus des nuages, acérée et renforcée par les intempéries qu'elle avait essuyée pour se hisser jusque-là.
J'avais ma réponse. Mais comment la communiquer à Shoto ? Les mots n'avaient jamais été mon fort, et il s'éloignait déjà, il s'éloignait encore, il creusait une distance que, je le pressentais confusément, je ne serai jamais plus capable de combler si je ne l'arrêtais pas maintenant.
Alors, dans un élan irréfléchi, j'étreignis sa main.
Ce faisant, je compris. Tout ce qu'il fallait préserver de mon enfance tenait dans cette main.
- Je reste Arashi, déclarai-je, résolue.
Immobile, Shoto s'obstinait à ne plus me regarder. De mon autre main, je saisis son poignet.
- Je reste Arashi, et j'accepte toutes les injustices, toutes les abominations, toutes les horreurs qui vont avec.
- Pourquoi ?!
Malgré son cri accablé, Shoto ne s'était toujours pas retourné vers moi. Tête basse, il contractait la mâchoire, le yeux plongés dans l'ombre de ses mèches tombantes. Un infime tremblement secouait ses épaules.
- Parce que, Shoto, c'est comme ça que tu m'as connu.
Il tourna vivement la tête vers moi, bouche-bée et yeux écarquillés. Je soutins son regard tout en ayant l'impression de m'écrouler de l'intérieur. Ma voix s'érailla lorsque je poursuivis.
- Je ne sais pas si tu m'en veux parce que je ne suis jamais revenue après ce jour-là. Ou si tu me blâmes parce que tu sais ce qu'il s'est passé ensuite. Mais... si tu ne veux plus avoir affaire à moi à cause de ça... très bien.
Le globe liquide du soleil acheva de couler derrière les toits, et une ombre crépusculaire emplit la rue. J'achevai :
- Tu as raison, aujourd'hui je ne te connais plus. Mais tu restes tout ce qui vaut la peine d'être Arashi. Je tenais à ce que tu le saches.
C'était tout. Tout ce que je pouvais lui dire. D'une manière ou d'une autre, je venais de clore un pan entier de mon passé. Il le fallait. A présent, je pouvais avancer la tête claire.
Je voulus retirer ma main de la sienne, le laisser, comme il le demandait, mais j'en fus incapable. Ses doigts ne desserraient pas leur étau sur les miens. Un vague sursaut anima ma poitrine. J'attendis, suspendant inconsciemment mon souffle.
- C'est... toi qui me tiens, là, fis-je finalement remarquer avec hésitation.
- Tu n'as pas idée, pas vrai ? Articula-t-il lentement.
Interdite, je crus un moment qu'il allait ajouter quelque-chose, mais il se contenta de me détailler du regard. Sa main autours de la mienne était aussi chaude que me le rappelais, quoique plus grande, plus forte.
Un changement s'était produit sur son visage. Son implacabilité de glace s'était fondue en quelque-chose de bien plus fragile. L'expression désincarnée qu'il affichait trahissait une mélancolie peinée que je reconnus instantanément.
Une vibration vint tout à coup faire éclater l'émotion qui se cristallisait autour de nous. Shoto plongea la main de sa poche pour en tirer son portable. Le voyant se rembrunir, je devinai aussitôt l'identité de l'appelant. Ses doigts libérèrent les miens. Avant qu'il n'ait relevé la tête, j'avais tourné les talons.
- - -
Katsuki passa in-extremis entre les portes de la trame qui se refermaient en sifflant. Il me repéra aussitôt, compressée entre les voyageurs, et détourna les yeux d'un air rogue pour aller se placer le plus loin possible dans la mesure où la voiture bondée le permettait.
Qu'avais-je fais pour le fâcher lui, maintenant ? Je croyais que nous nous étions réconcilié la veille. Je me remémorai alors son attitude pendant l'exercice. Juste avant d'être submergée par le retour de mes souvenirs, je l'avais bien vu se tenir en retrait de toute la classe, se mordant la lèvre de dépit. Cependant, obnubilée par Shoto, j'en avais complètement oublié le blond.
Tandis que le train se mettait en marche, je me frayai un chemin à travers la foule pour le rejoindre. Un virage brusque déstabilisa la plupart des passagers debout et un sac pesant me heurta l'épaule alors que je parvenais à la hauteur de Katsuki. Je n'évitai la chute que grâce à son bras, qui vint s'interposer entre le sol et moi, et, d'une traction ferme, me permit de retrouver ma stabilité. Je n'eus d'autre choix que de partager la poignée suspendue à laquelle il se tenait, ce qui fit passer une lueur d'irritation dans ses yeux.
- Crétine, pourquoi t'es pas restée où t'étais ?
- Je l'aurais fait si tu m'avais rejoins, fis-je pragmatiquement remarquer. A propos d'hier...
- Si tu l'ouvres à propos de ça, je te crève ! Aboya-t-il, aussitôt sur les nerfs.
Je fronçai les sourcils. Qu'est-ce qu'ils ont tous à ne pas vouloir m'écouter ?
- Laisse-moi au moins t'expliquer, tentai-je.
Sa mine courroucée se mua en un air interloqué.
- M'expliquer ? M'expliquer quoi ?
Ce fut à mon tour d'être désarçonnée. J'avais la certitude que nous avions des choses à nous expliquer, pourtant je ne savais pas vraiment quoi. Nous nous fixions, à quelques pouces l'un de l'autre, doucement balancés par le rythme du train.
Je remarquai à ce moment-là le changement qui s'était produit dans son regard. Ce n'était plus une assurance à toute épreuve que j'y lisais, mais une détermination opiniâtre.
Je commençais à comprendre. Chacun à notre manière, chacun de notre côté, nous avions été complètement ébranlés par ce qui n'aurait dû être qu'un exercice. Lorsque je l'avais abordé un instant auparavant, il s'était probablement imaginé que je parlais de son expérience. Ce qui me fis me dire qu'il n'avait sans doute rien remarqué de mon comportement de la veille.
J'en concevais un certain soulagement, mais aussi une gêne étrange. J'étais en partie redevenue Arashi Katagiri. Et Katsuki ne connaissait absolument rien d'elle. Même privée de souvenirs, j'avais tout fait pour qu'il en soit ainsi, m'appliquant à renier tout ce qu'il me restait d'elle. Mais à présent...
Devais-je lui dire ? Et quand-bien même, voudrait-il connaître cette part de moi ? L'accepterait-il ? Le doute me comprima la poitrine. Jamais, me souffla une voix. Il ne cautionnerait jamais les actes d'Arashi.
Ma langue était langue collée à mon palais et une pierre s'était coincée dans ma gorge. J'avais le sentiment que nos routes venaient de bifurquer irrémédiablement, sans préavis. Ces sept dernières années, sa présence m'était devenue aussi naturelle que l'air que je respirais. Je m'étais accoutumé à le trouver toujours non loin, à ce qu'il fasse autant partie de mes journées qu'Izuku. Je pensais que ça perdurerait. Je croyais même que notre entrée à U.A constituait une connexion supplémentaire.
Je réalisais à présent que c'était tout le contraire. D'un seul coup, j'entrevoyais un avenir dans lequel il ne serait plus qu'une connaissance d'enfance. Une rémanence d'un lien qui ne laisserait plus qu'une poche de vide où stagnerait des souvenirs poussiéreux. Le surnom qu'il m'attribuait prenait alors une connotation aigrement ironique. Des vestiges.
Exactement comme pour Shoto.
Malgré la foule qui me cernait, j'eus la fugitive sensation de me tenir dans un désert glacé, et fut prise d'un froid.
Le cours morose de mes pensées s'interrompit brusquement quand Katsuki se pencha vers moi, approchant son visage du mien :
- Allô ? T'as finis de phaser sur ma tronche ?
- Quoi ?
Je reçus une pichenette sèche sur la tête.
- J'étais juste en train de réfléchir, ripostai-je finalement en frottant du bout des doigts le point de mon front qui picotait.
Le blond me considéra d'un air songeur, sourcils froncés d'agacement, puis lâcha d'un ton bourru :
- T'es complètement à côté de la plaque ce matin. Et t'as vu comment t'es sapée ? Cette cravate c'est n'importe quoi !
Je baissai les yeux vers ma cravate rouge, mal nouée autour de mon cou. J'avais effectivement des difficultés à la nouer depuis la rentrée, et quand il ne se trouvait ni ma mère, ni mon frère pour m'aider, le résultat était assez maladroit. Avant que j'ai pu me justifier, Katsuki s'en était déjà emparé et la rajustait sans précaution, puis il la serra si brusquement que le nœud me garrotta la gorge. Je lâchai un grognement étranglé, et le desserrai en tirant dessus d'un doigt.
- Tu ne portes même pas la tienne, fis-je remarquer.
- Enlève-là si t'es pas contente, répliqua-t-il.
Je secouai la tête puis lui rendit sa pichenette.
Le malaise dans lequel je me sentais ficelée venait de se délier. Quoiqu'il ce soit immiscé entre Katsuki et moi, ce n'était pour l'instant rien d'infranchissable. Je n'avais qu'à veiller à ce que la craquelure ne devienne pas gouffre.
- - -
Ce n'était pas la brassière spéciale conçue pour comprimer sa poitrine afin que les courbes n'en soient pas discernables au travers de son chemisier de lycéen qui horripilait Ryoka. Ce n'était pas non plus le fait d'être confinée dans une classe d'adolescents aux hormones agités par la flambée de leur puberté. Ce n'était pas même le ton incroyablement monocorde du professeur d'histoire le plus apathique de tous les temps.
C'était l'austérité caustique que ledit professeur lui consacrait. De ses regards à ses remarques, elle le trouvait particulièrement sec avec elle. Cet homme d'allure flegmatique, qui paraissait sur le point de s'endormir à chaque mot de sa leçon, relâchait parfois une aura si implacable que même ceux contre qui elle n'était pas dirigée en avaient des suées. Dès qu'il posait les yeux sur elle, c'était pour la scruter comme si elle avait des choses à cacher.
Ce qui, en l'occurrence, était le cas. C'était d'ailleurs bien pour cela qu'elle se travestissait en Eizan Takeru et subissait chaque journée de cours. Une fois apprêtée, rien ne lui restait de son genre que la démarche et la gestuelle, mais elle pouvait les corriger aisément, en habituée de la mascarade qu'elle était. On pouvait bien lui trouver un air androgyne, avec ses yeux félins et sa bouche dont elle ne pouvait pas estomper la pulpe, ça ne l'inquiétait pas. Elle paraissait un garçon de seize ans, mais quand on savait son sexe, on la devinait bien plus vieille. Peut-être dix ans de plus. Et cette maturité de femme lui donnait cette juvénilité de garçon.
Préserver sa couverture n'était qu'une question d'habilité. Sa voix était assez pleine pour qu'en ne la haussant jamais et en accentuant les timbres graves, elle passait pour celle d'un garçon n'étant pas encore parvenu au bout de sa mue. Du reste, elle prenait aisément une façon de s'exprimer masculine, et prenait soin de se changer prestement dans les vestiaires, derrière la porte verrouillée d'une cabine.
Après quelques jours passés à U.A, elle était déjà rodée sur les pièges et difficultés de sa situation. Aujourd'hui serait d'ailleurs un nouveau challenge pour elle. Sa classe passait en fin d'après-midi l'exercice auquel la 1-A avait déjà été soumise. Du peu d'informations qu'ils étaient parvenu à recueillir, il s'agissait d'une mise en situation de mission.
Comme ses camarades, Ryoka se souciait du niveau de performance qu'elle allait démontrer. Or, contrairement à eux, elle ne craignait pas que celui-ci soit insuffisant mais excessif.
Les lycéens en étaient aux balbutiements du maniement de leur Alter, quand elle excellait dans la maîtrise du sien. Deux ans de carrière dans le cirque obligeaient. L'Art du spectacle était un domaine que l'apparition des individualités avait révolutionné. Par conséquent, des licences d'utilisation, bien que plus restrictives que celle décernée aux héros, étaient décernées aux artistes. Autant dire que présenter des numéros dans lesquels elle risquait sa vie affinait sa maîtrise.
Au moins l'épreuve se déroulait-elle sur la tutelle d'All Might, et non sous celle d'Aizawa.
- - -
Sitôt que le mot «délégué» fut prononcé par notre professeur principal, la classe explosa en une effervescence si brusque que j'en sursautai. Je me retournai pour découvrir que la majorité des élèves se présentaient. Katsuki, comprit. Celui qui ramena la classe au silence ne fut pas Aizawa, mais Iida, qui proposa des élections tout en soumettant sa candidature. En voilà déjà un pour qui j'étais sûr de ne pas voter.
S'ensuivit une certaine pagaille tandis que certains des candidats défilaient un à un au tableau afin de présenter leur campagne. Pour sa part, le blond se borna à me héler en me secouant l'épaule :
- Seki ! Vote pour moi ou je te fume !
- Mais... si j'ai pas envie ? Contestai-je en me retournant.
- Hein ? Pour qui d'autre tu veux voter ? S'enquit-il, sincèrement interloqué.
- Je ne sais pas encore.
Il marmonna une imprécation qui fut couverte par le brouhaha ambiant et n'insista pas. Le calme ne retomba que lorsque tous furent devant leurs bulletins, prêts à rédiger le nom de leur élu. J'oscillai un moment, mon stylo suspendu au-dessus du papier.
Je n'avais jamais trouvé beaucoup d'intérêt à la fonction de délégué, mais les choses étaient forcément différentes à U.A. Celui qui assumerait cette fonction serait bien plus qu'un simple intermédiaire entre les élèves et les instituteurs. Il se pourrait que vienne un temps où la classe entière se reposera sur lui. La question était donc de savoir : qui pourrait supporter cette charge ?
Izuku l'accepterait, mais je doutais qu'il soit capable de l'assumer sans conséquences. A l'inverse, Katsuki avait les épaules en plus de la volonté, néanmoins il lui manquait la confiance de la majorité de la classe. Quand aux autres... Aussi sympathiques pussent-ils avoir été jusqu'à présent, je ne savais pas grand-chose d'eux. Comment être sûre de leur fiabilité en cas de pépin ?
Ce qui ne laissait finalement qu'une personne. Quelqu'un que je connaissais, et en qui je croyais.
Je griffonnai rapidement le nom de Shoto sur ma feuille.
La dépouillement achevé, un concert de d'exclamations étonnées et de soupirs de déception s'éleva. Izuku l'emportait avec trois voix.
- Qui a voté pour Deku ?! S'emporta Katsuki en se levant carrément de sa chaise.
Aurait-il été un rien observateur, il aurait su que Ochaco était forcément du nombre. La troisième voie me laissait cependant perplexe. Alors qu'Izuku se dirigeait vers l'estrade, une soudaine traction sur ma queue de cheval me ramena contre le dossier de ma chaise.
- Seki ! Pour qui t'as voté ?
- Pas pour Izu, répondis-je en dégageant mes cheveux de sa poigne.
Je ne m'emportais qu'occasionnellement contre ce genre de brusquerie de sa part, puisque j'avais l'habitude de chahuter avec lui depuis toute petite. Cette espèce d'attitude tactile s'était cependant raréfiée au fil des ans, et j'étais surprise qu'il le soit autant aujourd'hui. D'abord dans le train, puis à l'arrivée devant U.A, quand, harassé par la horde de journaliste, il m'avait empoigné le bras pour m'entraîner à l'intérieur ; et encore maintenant, depuis le début du cours.
Celui-ci se clôtura après un bref mot de la part de notre délégué – qui s'approchait plus d'un couinement balbutiant qu'autre-chose- et de sa remplaçante. Quand la sonnerie retentit, l'intérêt général avait depuis longtemps dérivé vers le menu du déjeuner.
Alors que j'endossais ma veste d'uniforme, Shoto remonta l'allée de tables et s'arrêta à côté de moi, une question muette dans les yeux. Il n'avait eu qu'un vote, ce qui signifiait qu'il avait donné le sien à quelqu'un d'autre (probablement à Yaoyorozu). D'un signe de tête, je lui confirmai que j'étais bien l'auteure de ce vote.
- - -
Qu'est-ce que Double-face voulait à Seki maintenant ?
Après tout son baratin sur le fait qu'il ne pouvait pas l'encadrer, il se ramenait tout à coup comme si de rien n'était, stoïque comme une pierre. Mais ce qui fit surtout tiquer Katsuki, ce fut l'échange silencieux qui se joua entre eux. On ne communiquait pas de cette manière avec quelqu'un qu'on voulait à tout prix tenir éloigné de soit. Alors à quoi jouait-il ?
Sa consternation s'accrut lorsque Shoto lâcha d'une voix sans appel :
- Il faut que je te parle.
- Je finis plus tard cette après-midi, répondit Seki d'un ton qui laissait clairement entendre qu'elle savait de quoi il s'agissait. Puisque je fais l'exercice avec la 1-B.
- Après, alors.
- D'accord.
D'accord ? D'accord ?! Non pas d'accord !
L'indignation étranglait Katsuki. Ce type était tout droit sortie d'un passé que Seki avait mit des années à surmonter. Il ne pouvait pas faire irruption à son gré, sans considération pour le rempart au travers duquel il était un des seuls à pouvoir percer comme dans du verre.
Le blond fusilla l'admit par recommandation du regard. De quoi devaient-ils discuter qui nécessitait de le faire en privé ? En temps normal, le self était un lieu amplement suffisant.
Non, ce n'est même pas ça le problème, réalisa-t-il tout à coup. Jusqu'à présent, Seki n'avait pas semblé se rappeler quoique-ce-soit de Double-face. Katsuki s'était gardé de lui rapporter les propos de ce dernier, bien conscient du bouleversement que telles affirmations auraient pu lui causer. Sauf qu'à l'instant...
Seki venait de se conduire comme si elle le connaissait.
Le choc fit temporairement refluer l'aigreur qui bouillonnait dans ses veines.
Elle a retrouvé la mémoire ?!
Quand ? Pourquoi n'avait-elle rien dit ?
Après un bref instant de confusion totale, tous les éléments du puzzle défilèrent dans son esprit pour s'assembler.
L'inexplicable absence de Seki la veille, dont il avait omis de s'étonner, trop enragé, trop écœuré par sa défaite.
Puis ses propos incohérents dans le train.
Elle essayait de me le dire !
Et lui comme un parfait idiot...
Non, il l'aurait écouté. Il attendait qu'elle parle. C'était elle qui s'était ravisée.
Ok, là s'en est trop !
Alors que Double-face ouvrait la bouche pour rajouter quelque-chose, Katsuki agrippa la jeune fille par le col de sa veste.
- On doit causer aussi. Maintenant.
- - -
En-fin !! Je suis arrivée au bout de ce chapitre ! J'ai eu tellement de mal à l'écrire !
J'espère qu'il vous a plu !
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top