✧12✧ Le Voyant des amours


𝟐𝟔 𝖘𝖊𝖕𝖙𝖊𝖒𝖇𝖗𝖊 𝟏𝟗𝟕𝟑

Voilà une semaine que les frères Black étaient sorti de leur maudit cachot, une semaine que les enquêteurs de Poudlard se réunissaient par petits groupes dans la bibliothèque pour y voir plus clair. Une semaine où ils n'avaient pas avancé d'un pas. Une semaine et malgré cela, Sirius demeurait optimiste. Remus, cependant, perdait patience.

— Moony.. lança distraitement Sirius. Ton livre est à l'envers.

Remus poussa un bruyant soupir qui coûta un chuuuuuut à la bibliothécaire. Il referma le livre de droit qu'il tenait entre les mains d'un coup sec. Sirius Croisa, ses bras sur son livre et se pencha vers lui le regards amusé tandis que son ami se laissait retomber nonchalamment sur sa chaise.

— Je n'arrive pas à réfléchir correctement, s'agaça Remus.

— Pourquoi donc ?

— Ce n'est pas juste ! Ils n'ont pas le droit de vous envoyer à Azkaban !

— Si tu tenais ton livre à l'endroit, peut-être qu'on aurait une chance que cela n'arrive jamais, fit remarquer Sirius.

— Les petites notes étaient écrites à l'envers.., marmonna Remus, ce n'est pas de ma faute si les sorciers ont des manies plus qu'étranges...

Sirius sourit doucement. Remus était un garçon plutôt gentil et calme à l'ordinaire, mais Sirius le connaissait assez pour savoir que ses colères et ses frustrations étaient l'occasion d'observer la révélation du vrai Remus. De Moony. Et le spectacle était à proprement parler, magnifique. Sirius se demandait souvent pourquoi Remus ne sortait avec aucune fille. Il ne manquait pas de charme, il devait bien l'avouer. Ses boucles d'un élégant blond foncé qui brillait sous les rayons du lui soleil donnaient l'impression qu'y plonger ses doigts reviendrait à les perdre dans un terrent de douceur. Et ses yeux, par le string de Morgane, ses yeux couleur de miel avaient le pouvoir de réchauffer les cœurs, de les soigner, et d'en garder l'empreinte. Sirius n'en avait aucun doute, Remus gardait dans ses yeux les portes du paradis. Plongé dans ses contemplations, le rire de cochon de Marlène qui traversa la pièce le fit sursauter. Remus étouffa un éclat de rire devant la mini crise cardiaque que venait de subir Sirius.

Sirius laissa son regard dériver sur la table où Peter et Marlène travaillaient. Enfin travaillaient... Marlène semblait en proie à un fou rire et Peter souriait doucement.

— Tu crois que..., commença Sirius en se tournant vers Remus. Tu crois que Peter a une chance avec Marlène ? Comme ça, je n'aurais pas cru, mais ils ont l'air de passer beaucoup de temps ensemble.

Remus ouvrit deux grands yeux ronds puis éclata de rire.

— Merlin, que tu es drôle, heureusement que tu n'étais pas aussi aveugle pour découvrir que j'étais en fait... Moony.

Sirius fronça les sourcils. C'était vrai qu'il avait été clairvoyant pour deviner que Remus était un loup-garou. Mais ce n'était pas si difficile, les sautes d'humeur brutales à l'approche de la pleine Lune, son absence durant cette dernière et les cicatrices sur son visage en disaient long. Le premier "Il faut qu'on aille à la bibliothèque" sérieux de James avait été dit le jour où Remus avait enfin accepté de partager la chose avec l'ensemble de ses amis. Depuis, ils faisaient des recherches pour devenir animagus, illégalement.

— Qu'est-ce que tu racontes ? Répliqua Sirius.

— Peter n'est pas vraiment le type de Marlène..., confia Remus à voix basse.

— Comment ça ?

— Oh Sirius... Marlène préfère les filles, c'est évident...

Sirius piqua un fard.

— Les filles ? Bredouilla-t-il. Mais comment ça ?

— Rassure-moi, Sirius, tu sais ce que c'est qu'une fille ? S'amusa Remus.

— Oui, mais...

— Hé bien, Marlène aime les filles. Et quand j'entends "fille", j'entends Mary.

— Attends... Mary aussi ??

— Ça, je n'en sais rien, elle ne me l'a pas dit. Elle est peut-être bisexuelle..., songea Remus. En-tout-cas, il y a quelque chose entre elles, c'est certain.

— Bisexuelle ? C'est quoi ça ?

— Ça, mon cher monsieur, ce sont les personnes qui aiment, les garçons, les filles et en bref tout être humain.

— Mary veut épouser tous les humains ?

— Non, rit Remus. Déjà, je ne sais pas si Mary est bi, mais une chose est sûre, être bisexuel ne veut pas dire vouloir sauter sur tout ce qui bouge, mais simplement tomber amoureux, ou être attiré, par des personnes, sans distinction de genre. Tu vois ?

— Je crois, acquiesça Sirius. Je n'y connais rien à ces trucs-là... Je savais que les homosexuels existaient, mais...

— Mais tu as grandi dans la Noble Maison des Black, je sais Sirius, ne t'en fais pas.

Sirius eut un sourire rassuré. Il avait toujours peur de dire quelque chose qu'il ne fallait pas. Grandir dans la même maison que Walburga Black n'avait pas aidé à l'ouverture de son esprit. Mais la compagnie de James lui avait permis de s'émanciper de cet environnement qui ne lui correspondait pas et celle de Remus le faisait toujours sentir à l'aise, à sa place, et même compris parmi les maraudeurs. Peter, lui, avait ce regard qui lui permettait d'être vu comme un vrai Gryffondor, jugé pour sa propre valeur et non pour son nom de famille.

Plus tard dans la soirée, Sirius se glissa sur la chaise à côté de Remus.

— Dis ? Tu peux me dire ce qu'il se passe avec ma sœur. Je l'ai à peine vue depuis qu'elle est tombée dans les pommes...

— Elle va bien, Sirius.

— Mais... !

— Sirius, sérieusement, fais-moi confiance. Calista va très bien. Elle a simplement peur du sang, tu le savais, non ?

— Je l'ignorais..., soupira Sirius.

— Ton frère le savait lui, c'est lui qui en a parlé à l'infirmière...

— C'est quoi votre problème à tous me jeter à la figure que je suis un mauvais frère, en ce moment ?! Je fais ce que je peux, d'accord ?! J'essaie de faire attention à eux !

Remus se laissa aller contre le dossier de sa chaise avec un soupir. Ses yeux se fermèrent un instant et ses cils brillèrent dans les rayons du soleil couchant. Colère desserra son étreinte sur Sirius à cette vue.

— Je sais que tu fais de ton mieux, Sirius. Ce n'est pas la question... C'est simplement que ta prévenance à tendance à se limiter à vouloir tout savoir, tout contrôler et tout interdire en pensant protéger.

— Tu décris ma mère ou moi là ? Grinça Sirius en s'empourprant. Excuse-moi, mais je ne suis pas né avec le manuel "comment être le parfait frère".

— Personne ne naît avec ! Écoute, je ne veux pas me fâcher avec toi... Sache simplement que Calista a besoin d'un frère, pas d'un père.

Sirius croisa les bras, mais ne dit rien. Remus avait toujours été la voix de la raison dans leur petit groupe, peut-être devrait-il prendre en compte ce qu'il venait de dire.

Remus se plongeait à nouveau dans son ouvrage sur le droit magique lorsque James parut, Lily et Mary sur ses talons.

— On a trouvé quelque chose !

— Lily a trouvé quelque chose, corrigea Mary.

— Oui, Evans a trouvé quelque chose, quel génie, cette fille pas vrai, fit James en adressant un clin d'œil complice à ses amis.

— Montrez-nous, réclama Remus en levant un sourcil intéressé.

Lily s'approcha et laissa tomber un épais livre sur la table dans un bruit sourd. Elle l'ouvrit et feuilleta quelques pages.

— Le livre retrace une vieille affaire de malédiction..., expliqua la rouquine, pensivement.

— Une malédiction avec des miroirs ?! S'exclama Sirius, ravi.

— Pas vraiment, mais ça n'a pas vraiment d'importance. C'est la défense du sorcier qui nous intéresse.

— Alors ? Il s'en est sorti, s'enquit Remus.

— C'est le souci... Non.

— Alors pourquoi tu nous montres ça ! Tu veux nous déprimer ? S'agaça Sirius.

— Réfléchis, triple andouille, répliqua Mary. Maintenant, on sait ce qui ne marche pas, à défaut de savoir ce qui fonctionne.

Sirius s'empourpra et Remus tira le livre vers lui.

— Super, fit ce dernier. Il faudrait écrire un compte-rendu de ce qu'on a appris avec ça. Constituer un dossier qu'on fournira à Dawlish.

— Bonne idée ! Lança James. On s'y met Evans ?

— Je peux me débrouiller avec Mary, Potter.

— Moi, je vais rejoindre Marlène, désolée Lily..., s'excusa Mary. On était censées se voir ce soir, tu comprends ?

— Oui, oui, pas de problème, répondit la rouquine, manifestement déçue.

Mary lui adressa un clin d'œil l'air de dire "t'es la meilleure" et se mis en marche vers Marlène qui l'accueillit avec un grand sourire. Remus laissa couler un sourire vers Sirius qui lui rendit bien alors que les deux jeunes filles s'éloignaient bras dessus, bras dessous.

— Bon, Potter, tu viens ou tu campes ici ? Soupira Lily.

— Je te suis, Evans !

Remus et Sirius échangèrent un haussement de sourcils tandis que leurs amis s'éloignaient.

— Alors, voyant des amours, révélateur des cœurs, tu penses que James a une chance avec Lily ? Parce que moi, il commence à me fatiguer à ne parler que d'elle "Lily par-ci" Lily par-là" c'est exténuant.

Un immense sourire fleurit sur les lèvres de Remus.

— Ça, je te l'avoue, je n'en suis pas très sûr. S'il a certainement une chance, cette dernière est très mince, si tu veux mon avis.

— Alors on va encore continuer à entendre parler d'elle quelque temps...

Le soleil, ainsi que le couvre-feu, tombèrent avant qu'ils ne puissent être plus productifs. Et les jours suivants ne furent pas mieux. Ça en devenait vraiment décourageant. Ils n'avançaient pas d'un iota et déjà, leur petit groupe en venait à s'effriter. Dorcas Meadowes, par exemple avait cessé de les aider, prétextant ne pas avoir envie de voir son nom associé à celui de deux condamnés. Lily et Calista avaient bien essayé de rallier Jodie Abbot et Jenna Macmillan à leur cause, mais les deux filles de Poufsouffles étaient terrifiées par cette histoire de miroir. Honnêtement, même s'il se sentait trahi, Sirius les comprenait. Quoi qu'ai causé la malédiction de McLaggen, c'était terrifiant. Barty et Evan furent les suivants à quitter la partie. Étant en septième année, ils préféraient se concentrer sur leur travail scolaire afin d'éviter de rater leurs ASPICs. Étrangement, Bellatrix avait tenu bon. Sirius ne comprenait pas ce qu'elle faisait là, son attachement au nom des Black n'était pas suffisant pour justifier cette ténacité. Après tout, elle avait été la première à lui hurler dessus le jour de sa rentrée à Poudlard en première année qu'il avait déshonoré la famille des Black en étant réparti à Gryffondor. Ce jour-là, elle n'avait eu cure de protéger son cousin, même pour l'honneur des Black, elle avait, au contraire, lancé l'attaque.

Au mardi suivant, Sirius se sentait nerveux, il voulait absolument parler à Calista. Après tout, elle était sa jumelle et il sentait que quelque chose n'allait pas. Il était peut-être un mauvais frère et certainement qu'il était aveugle en ce qui concernait les sentiments amoureux, mais reconnaître quand sa jumelle allait mal, ça, il le savait toujours. Pour lui parler, le cours d'histoire de la magie tombait à point nommé, c'était le seul que les Gryffondors partageaient avec les Serdaigles.

Sirius tenta vainement de se trouver une place au premier rang ; en bons Serdaigles les bleus et bronzes en occupaient toutes les places, et la seule disponible à côté de Calista avec. James, le voyant errer lamentablement entre les rangs l'attira à ses côtés et le fit asseoir au troisième rang.

— Qu'est-ce qu'il t'arrive, Padfoot ? Chuchota son meilleur ami.

— je voulais profiter du cours de Binns pour parler à Calista, soupira-t-il.

Le professeur-fantôme¹ entra dans la pièce et James baissa la voix.

— Écoute, Pads, j'ai entendu votre conversation avec Remus l'autre jour... Vraiment, il a raison, laisse tomber.

— Tu m'écouterais si je te disais de laisser tomber avec Lily, rétorqua Sirius.

— T'es dégueu mec, on ne compare pas une magnifique histoire d'amour en perspective à une relation conflictuelle entre des frères et sœurs. Tu m'étonnes que les gens fassent des amalgames sur les relations qu'entretiennent les Black entre eux, déjà que vos parents sont littéralement cousins...

Sirius donna un coup de coude dans les côtes de son meilleur ami.

— Ouch.

— Ce n'était même pas fort, se moqua Sirius. Drama queen.

— Comment oses-tu t'en prendre à ce temple qu'est mon corps ?!

— Tu l'as cherché.

— Je ne suis pas sûr de celle-là, marmonna James qui se reprit sous le regard noir de son frère de cœur. Bon ok, je suis désolé. Mais je t'assure, laisse Calista tranquille. Elle est dans notre camp, tu devrais voir comme elle se démène pour vous aider... Mais tout ça l'a secouée. Je crois qu'elle est encore en état de choc après ce qu'elle a vu.

Sirius haussa les épaules. Il ressentit une vague de jalousie l'envahir en apprenant que Calista travaillait avec James, mais qu'elle l'ignorait ostensiblement. Cela le rendait dingue. Elle était sa sœur jumelle, celle avec qui il endurait les cruautés de leur mère et les silences de leur père.

Cuthbert Binns n'était vraiment pas passionnant, il fallait bien le dire. Sirius s'attelait à réussir en classe, malgré toutes ses bêtises, il tenait à obtenir les meilleures notes possibles et ainsi pouvoir quitter le plus vite possible la maison des Black une fois ses études à Poudlard terminées. Mais ne pas s'endormir en cours d'histoire de la magie était une épreuve particulièrement difficile. Se sentant céder à l'ennui, il nota l'entête du cours sur un parchemin, se promettant de faire des recherches à la bibliothèque plus tard. Il laissa son regard dériver vers sa sœur. Elle buvait littéralement chaque mot que débitait le fantôme de son ton monotone et soporifique. Sa plume parcourait son parchemin dans des mouvements qui ne pouvait former ni des phrases, ni des lettres et ses yeux suivaient les allers-retours du professeur sur son estrade. Sirius se demandait toujours comment sa sœur parvenait à toujours réussir dans cette matière, même les Serdaigles les plus tenaces avaient pris l'habitude de ne jamais recevoir plus que des A, et ce, exceptionnellement. Le jour où Lily et Remus, sur un devoir commun, avaient reçus un E, la salle commune des Gryffondors en avait entendu parler pendant des semaines. Sirius et Peter, avaient eux, obtenus un P, qu'ils s'accordaient à qualifier de victoire. James, en binôme avec sa petite amie de l'époque, la dénommée Calista, avait paradé comme un paon avec sa copie parée d'un magnifique O².

À côté de sa sœur, se trouvait son amie de toujours ; Pandora Rosier. Cette fille était d'une curiosité presque dérangeante. L'an dernier, alors que les Gryffondors et les Serdaigles partageaient le cours de Défense contre les forces du mal, il l'avait entendu poser tout un tas de questions à faire pâlir Vous-savez-qui de peur. Elle aurait eu tout aussi bien sa place à Serpentard, à l'instar de son frère aîné. Mais non, elle s'était retrouvée dans la maison du corbeau, accrochée au bras de Calista. Au second rang, juste derrière Pandora, se trouvait Xenophilius Lovegood. Sirius n'avait pas besoin du don de Remus pour voir qu'il bavait sur Pandora. Il passait des heures à l'observer en soupirant comme une gamine devant une célébrité. C'en était dégoûtant.

—.... Et j'en veux cinquante centimètres ! Termina le professeur Binns.

Sirius sursauta. Il vit James fourrer son carnet dans son sac et le balancer sur son épaule, prêt à partir.

— Merde, Prongs, c'est quoi le devoir ? Je n'ai pas entendu !

— T'inquiètes, on le fera ensemble, rassura James. Dépêche-toi, j'ai faim. Il y a de la tarte à la mélasse à midi.

Sirius adressa un sourire reconnaissant à son ami en rangeant ses affaires. Les deux autres maraudeurs se rapprochèrent bien vite de leur table alors qu'il finissait de se lever.

— Partez devant, je vous rejoins, il faut que je passe aux toilettes, déclara Sirius.

Ses amis acquiescèrent et quittèrent la pièce. Le fantôme était déjà parti depuis plusieurs minutes, et même les Serdaigles les plus sérieux semblaient avoir été magnétiquement attirés par la fameuse tarte à la mélasse dans la grande salle. Dans la salle de classe, ne restaient plus que lui et Calista qui rangeait, les membres mous, ses affaires.

— Calista !

— Oh ! Sirius ! Tu m'as fait peur ! sourit sa sœur. Je ne savais pas que tu étais encore là.

Soudain, il sembla à Sirius que les bras de sa sœur s'étaient mis à fonctionner dix fois plus vite.

— Calista, pourquoi tu m'évites ?

— Je ne t'évite pas, rit nerveusement sa sœur en cherchant un objet invisible dans son sac.

— Dis-moi au moins ce qu'il se passe.

— Il ne se passe rien.

— Depuis ce qu'il s'est passé avec McLaggen, tu es bizarre.

— Oui, tout le monde est un peu bizarre depuis ça, Sirius.

— Calista...

Pour la première fois, elle tourna le regard vers lui et ce n'était pas une bonne nouvelle.

— C'est fou ça, que tu ne saches pas entendre un simple "non". Si je te dis "il ne se passe rien ", c'est soit, petit a, qu'il ne se passe effectivement rien, soit, petit b, que je n'ai pas envie de t'en parler, ou bien, petit c, que ça ne te concerne en rien.

— Si tu le prends comme ça..., grinça Sirius, cela ne sert à rien qu'on discute. Bon appétit, Chère Sœur.

Le garçon attrapa son sac et quitta rageusement la pièce. Il descendit les escaliers quatre à quatre. Il devait l'avouer, ses amis avaient eu raison. Mais cela lui brisait le cœur de voir sa sœur l'éviter alors qu'il y avait manifestement quelque chose qui n'allait pas. Il aurait voulu avoir l'image d'un confident pour elle, mais ce n'était pas le cas. Il rejoignit ses amis à la table des Gryffondors en se composant son meilleur sourire.

— Hé, bah, ça a l'air d'aller mieux, toi ! lança Peter. Tu tirais une de ces tronches en histoire de la magie !

— Oui, c'est vrai, c'est suspect ça ! Fit Remus en lui adressant un clin d'œil.

— Tu fabriquais quoi aux toilettes ? le bouscula James.

Le rouge monta aux joues de Sirius.

— Rien de ce que vous croyez. Calmez-vous les gars.

Les maraudeurs éclatèrent de rire, mais le sourire de Sirius, lui, s'était gelé lorsque Calista était entrée et que Barty avait quitté son éternel compère, Evan, pour se précipiter vers elle et lui prendre son sac. Elle avait l'air si fatiguée. Sirius se demanda si elle n'allait pas fondre en larmes dans les bras de ce Serpentard.

— Dis, Remus-Voyant-des-amours, tu crois que ces deux-là vont durer ?

Les regards des maraudeurs suivirent celui de Sirius.

— Ils forment un couple étonnant, qui me met particulièrement, mal à l'aise. Si leur couple dur, ce sera pour le meilleur et pour le pire, mais surtout pour le pire.

— Je le savais ! Bartémius est un Serpentard, il ne peut pas être bon de toute manière !

— Sirius..., soupira Remus. Je ne crois pas que Bartémius soit le souci, je pense qu'ils ne sont pas faits pour être ensemble. C'est tout.

Sirius haussa les épaules en croquant dans une pomme de terre et les maraudeurs échangèrent des regards dépités. Calista et Sirius étaient jumeaux, pour le meilleur et pour le pire, mais surtout pour le pire.

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¹ Cuthbert Binns est un professeur-fantôme, le seul à Poudlard. En effet on raconte qu'il est mort un jour dans son sommeil dans la salle des professeurs à Poudlard et qu'il a continué à enseigné jusque là sans prendre conscience de sa condition. Le poste de professeur d'histoire de la magie est ainsi monopolisé depuis des dizaines d'années et le sera encore sans doutes longtemps...

²Les notation à Poudlard diffère de la notation traditionnelle :
Les notes de réussites:
O : Optimal (meilleure note)
E : Effort Exceptionnel
A : Acceptable
Les notes d'échec :
P : Piètre
D : Désolant
T : Troll

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Et voilà ! C'est la fin de ce chapitre !

Il est un peu plus long qu'habituellement, j'espère ce que cela vous fait plaisir....
Cependant, je dois vous avertir en ce qui concerne la suite de l'intrigue... Pour tout ceux qui ont des certitudes face à tous les éléments jetés dans ce chapitre... Permettez vous le doute, les amis ! Vous n'êtes pas au bout de vos peines !

N'hésitez pas à voter si vous avez aimé ce chapitre et à le commenter pour me dire ce que vous en avez pensé !

On se retrouve pour la suite bientôt...









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