𝑶𝒏𝒆 𝑺𝒉𝒐𝒕
Hello tout le monde, bienvenue sur ce nouvel Os !
Avant de commencer, s'il-vous-plaît, je veux poser quelques petites règles.
Cet Os contient des passages à caractère religieux, et je voudrais s'il-vous-plaît que vous respectiez autant mon One Shot, que vous respecteriez un croyant dans la rue. Pas de musique, pas de vulgarité sur des passages religieux, bon j'avoue que Bakugo n'est pas tout doux, mais bon...c'est son personnage quoi...
Pour les personnes musulmanes, j'ai tenté de faire en sorte que cet Os respect la religion et je sais que certain/es pourraient se voir contrarié à certains passages, notamment la protagoniste qui discute avec des garçons, je m'en excuse d'avance.
POUR LES JUGES !!!!!
Les tirets — ont tendance à sauter avec Wattpad, je me tue à les remettre, mais si vous constatez pendant votre lecture qu'ils ne sont pas présent, je suis désolée, ils ont encore sauté. Toute l'histoire est écrite avec ceci — et non pas cela - je vous demande alors de me comprendre...Merci !
Tout le monde, je vous inviterai à aller lire le résumé si ce n'est pas déjà fait !
Le nombre de mots est indiqué en fin de chapitre.
Merci à tous et à toutes, et je vous souhaite une bonne lecture !
⚠️TW: Harcèlement de rue.⚠️
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Je marchais précipitamment dans les rues de Kyoto, un problème dans mon dossier d'inscription. Il y a plus de deux mois, je passais mon examen national que je réussis avec brio, alors un mois plus tôt, je me présentais au concours d'inscription d'entrée de l'université de Kyoto.
Mes résultats n'arrivaient qu'il y a à peine deux jours et mon dossier d'étrangère que je remplissais en ligne posait déjà problème. Il fallait que je règle ce souci dès maintenant avant que je ne l'oublie et que cela me cause encore plus d'ennuis !
Seulement, je n'avais pas prévu qu'un brigand arrive si soudainement et me dérobe mon précieux d'entre mes mains avant de fuir en courant.
— Non, mon téléphone ! criais-je alors désespérée.
Je le poursuivis.
— Aidez-moi s'il-vous-plaît, j'en ai besoin !
Mais étant blessée au genou gauche, je ne pouvais pas aller plus loin, je m'arrêta, m'écroulant au sol désemparée. Au milieu de cette foule, je paniquais, dans un premier temps pour mon téléphone et mon inscription. Mais dans un second temps, je commençais à paniquer à cause des regards qu'on me lançait.
De honte, je n'osais plus bouger ne pouvant que cacher mon visage.
En plus d'être complètement étrangère et introvertie, j'avais peur que les gens me jugent sur mon vêtement. Une abaya et un voile, la religion musulmane n'est présente qu'à un pourcent de la population au Japon, ce qui me pesait encore plus.
Mais ce n'était sans compter, la soudaine aide d'un de leurs héros.
— Excuse-moi ? Tout va bien ?
Des sirènes de police s'approchèrent alors que je baissais doucement mes mains de mon visage, découvrant un homme aux cheveux rouges. Accroupi devant moi, il me regardait avec des yeux doux cherchant à déceler quelque chose dans les miens.
— Oh oui, tiens. dit-il en sortant mon téléphone de sa poche. J'étais tout près alors, j'ai fait mon devoir de héros.
Il était agréable à entendre et ne parlait pas forcément trop fort, ni trop doucement.
— Je peux t'aider à te relever ? Tu comprends ce que je te dis ? demanda-t-il un peu confus face à mon mutisme.
Ce jour-ci, je décidais de mettre des gants assortis à ma robe, alors, la main qu'il me tendit pour que nous nous relevions, je l'attrapais et il m'aida.
— Merci. lui dis-je timidement.
— Oh, tu me comprends ? sourit-il chaleureusement.
Il me tendait mon téléphone que je pris timidement entre mes mains.
— Tu accepterais de me suivre rapidement ? Histoire que l'on voie les forces de l'ordre ensemble et si tout est bon, tu pourras repartir.
Il me parlait d'un ton rassurant qui me mettait en confiance et me faisait me sentir en sécurité.
— D'accord. répondis-je sur le même ton.
Il sourit, avant de se mettre à avancer, veillant à ce que je le suive. À cause de ma stupide chute, mon genou me faisait mal malgré l'attelle que je portais, de ce fait, je boitais légèrement. Je ne voulais pas que le héro le remarque, alors je faisais en sorte de marcher de travers discrètement pour ne pas attirer son attention.
— Vous êtes une native ? Ou vous venez de l'extérieur ? Si ce n'est pas trop indiscret. se permet-il en me vouvoyant soudainement.
— Oh hum...Vous pouvez me tutoyer. commençais-je gênée. Et hum...je viens de l'extérieur, je suis future étudiante à l'université.
— Très bien, mais alors toi aussi tu n'as qu'à me tutoyer !
Il se tourna, marchant en arrière pour me regarder tout en parlant.
— L'université de la ville, c'est ça ?
— Mhm...oui.
Je n'avais pas réellement l'habitude de parler avec des inconnus, ni même des hommes, mais il m'inspirait confiance.
— D'ailleurs, je suis Red Riot et toi ?
À mesure que je marchais, la douleur s'agrandissait dans mon genou bien que je marchais déjà assez lentement.
— Dit, ça va ? s'arrêta-t-il instantanément. T'as pas l'air de marcher droit, tu es blessée ?
Prise de court, mais également de panique, je n'eût qu'un mouvement de recule pendant que lui avançait d'un pas.
— Je peux t'aider à marcher ? s'inquièta-t-il en me tendant sa main.
— N-non ! bégayais-je. Je...N'y a-t-il pas une femme à qui je peux m'adresser...?
Il y eut une seconde durant laquelle ses sourcils furent froncés puis il dut rapidement comprendre.
— Si ! répliqua-t-il. Je vais chercher ma collègue, attends-moi ici !
Je n'avais pas réellement eus le temps de le remercier qu'il était déjà parti en courant. Je soufflais de soulagement, il paraissait très sympathique, mais je ne pouvais pas me permettre de lui demander de l'aide physiquement.
Assez rapidement il est arrivé suivi de sa collègue, une alienne aux yeux rose et noir s'approchait, remplie d'énergie.
— Laissez-moi vous aider !
Elle se mit à ma gauche, soulevant mon épaule avant de m'aider à marcher alors que nous nous approchions des policiers.
— Je vais appeler les secours afin qu'ils t'aident. m'expliqua le héros aux cheveux rouges.
— Attends Kirishima ! l'interpella sa collègue à ma gauche alors qu'il s'apprêtait à partir.
Le rouge se retourna vers nous, regardant la rose d'un air interrogateur.
— Précise qu'on veut des ambulancières pour Mademoiselle, pas trop d'hommes si c'est possible.
Je rougis de gêne face à l'effort qu'ils mettaient pour m'aider en tant que femme voilée.
— Merci beaucoup Madame...la remerciais-je embarrassée.
— Oh, tu peux m'appeler Pinky, c'est mon nom de héros, ou bien Ashido Mina ! Ne te gêne pas !
— Alors, merci une fois de plus, Ashido-san !
Nous avons finalement atteint les officiers qui me posaient plusieurs questions en attendant les secours. Ils proposaient de porter plainte mais ça n'en valait pas réellement la peine à mes yeux, je ne suis qu'une étrangère, je ne veulais pas causer de soucis.
Puis les secours arrivaient et ils ne comptaient que deux hommes sur cinq. Ça me soulageait d'un côté mais j'étais encore plus gênée d'avoir été "exigeante" envers eux.
Là-bas, je n'avais été prise en charge que par des femmes médecins et on me donnait une béquille pour ne plus forcer sur ma jambe, sinon j'aurai du mal à me rétablir. Je devais repasser dans trois semaines pour voir mon état et peut-être que je serais enfin guérie ! Enfin c'est ce qu'on me disait alors, je l'espère !
Je pris un taxi pour rentrer sereinement chez moi tout en prenant le temps de, finalement, terminer de régler mon souci d'inscription. Je montais difficilement l'escalier de mon bâtiment avant de réussir à me hisser jusqu'au troisième étage où j'habitais. L'ascenseur était momentanément indisponible, enfin, il l'était depuis mon arrivée, c'est comme si il n'avait jamais existé.
Et quand j'y arrivais, je n'avais pas hésité à me jeter sur mon canapé, me laissant m'endormir complètement habillée. J'étais fatiguée et parler avec tous ces gens aujourd'hui avait épuisé mes batteries sociales. Enfin, je me relevais pour aller prier avant de finalement pouvoir me reposer.
Le reste de ma semaine était plat, je ne faisais rien, mais bien-sûr, je n'oubliais pas mes prières quotidiennes, car la religion m'aidait à m'apaiser.
Cependant, ce n'était pas cela pendant le mois complet, j'ai décidé de me rendre à la bibliothèque afin de lire un ancien écrit. Un livre sur le Japon, qui racontait l'extinction des samouraïs. Il y avait également une version en film que j'avais déjà vu et c'est ce qui attisait ma curiosité à propos des Samouraïs. Cette histoire me plaisait pas mal alors j'aimais la lire et maintenant la relire. Je cherchais donc le fameux livre dans sa catégorie, très proche de la rangée de rayonnage je bondis en arrière quand je vis une araignée face à moi sur un bouquin.
Seulement, au même moment, une personne passait alors il me rentra dedans et je crois bien que je pensais qu'il me tomberait dessus, de ce fait, je ferma les yeux de peur. Néanmoins, il me rattrapa, son bras traversa mon dos pour que sa main vienne me retenir au niveau de la hanche. Sans que je ne l'eût remarqué, ma main agrippa sa nuque et nos yeux se croisèrent. Il détaillait mon visage et je détaillais ses magnifiques yeux rouges qui m'attiraient.
Subitement, je rendue compte de la situation dans laquelle je me trouvais, je me suis immédiatement relevée, faisant quelques pas en arrière alors que ma béquille tenait sur la rangée de livres. Les joues rouges, j'étais morte de honte face à ma maladresse maladive, je me suis aussitôt inclinée, m'excusant face à l'homme à qui je causa du tort.
— Veuillez m'excuser ! dis-je, assez fort pour qu'on m'entende mais pas assez afin de ne pas déranger les lecteurs.
À peine relevais-je les yeux que cet homme que j'avais déjà vu s'inclina à son tour, s'excusant face à moi.
— Veuillez m'excuser de vous avoir tenu de la sorte, Mademoiselle ! C'était irrespectueux de ma part ! dit-il à son tour, sur le même ton que moi.
Il releva également sa tête et il me sembla que lui m'avait déjà reconnue à la vue des excuses qu'il me présenta. Nous nous regardions alors dans un silence de mort puis dans une incompréhension collective, nous nous mettions à rire avant de nous prendre une avalanche de "Silence". Ma main ainsi que la sienne se précipitèrent vers nos bouches pour réduire le son que nous produisions nous lançant dans un fou rire aussi grand alors que nos gestes étaient simultanés.
Nous dûmes nous calmer à un certain moment, nous posant à une table avec le livre que je récupéra.
— Dit, je comprends bien que vous, les filles qui portent un...il réfléchit avant de reprendre avec les bons mots. Vous les filles qui portaient ce foulard et qui vous couvrez entièrement vous ne pouvez pas toucher des hommes en dehors de vos maris, mais tu saurais me l'expliquer ?
Je voyais bien que la question sortait du cœur, il demandait de vraies explications, pas seulement un prétexte raciste ou bien un prétexte pour me parler.
— Eh bien, il n'y a pas que nos maris, mon père et moi pouvons nous saluer physiquement, mon beau-père, mes frères, les enfants de mes frères et sœurs, mes enfants et les enfants n'ayant pas encore atteint la puberté. Je peux retirer mon voile face à ces gens et également les saluer physiquement, ce sont des personnes que je ne vais pas et ne peut pas marier. Cependant, il m'est complètement interdit d'avoir un contact physique ou verbal avec une personne avec qui je pourrais me marier ou bien...avoir des relations intimes. finis-je, gênée. Mais disons que je déroge un peu à la règle en te parlant...
— Oh, tu expliques très bien, j'avais d'autres questions à te poser, mais je ne veux pas te faire désobéir à ta religion.
Il s'apprêtait à se lever mais je l'en empêchait par mes mots.
— Non attends ! l'interpellais-je, un peu trop fort. Je veux bien répondre à tes questions, mais s'il-te-plaît, reste avec moi...tu es la seule personne que je connaisse au Japon pour le moment...
Il se tourna vers moi, hésitant.
— Mais qu'en est-il de ta religion ?
Un peu honteuse, je baissais les yeux.
— Je m'excuserai autant de fois qu'il le faut auprès de Dieu tout en espérant pouvoir gagner Sa miséricorde, mais cette solitude commence à me peser...S'il-te-plaît...
Alors il se rassis, un sourire bienveillant.
— Dans ce cas, tu vas devoir répondre à toutes mes questions !
— Avec grand plaisir, lui répondis-je, avec un sourire tendre !
— Bien, donc...Pourquoi vous devez porter un voile ? Et pourquoi les hommes n'en portent pas ?
Je souris à cette question, je souriais à ce nouvel ami, mon premier ami japonais.
— Je vais te parler en métaphore, tu comprendras assez facilement, prends deux bonbons, un avec son emballage et un autre sans son emballage, tu les mets dans ta poche et tu sors toute la journée. À la fin de la journée, tu récupères tes deux bonbons, celui avec son emballage est intact, cependant celui sans est rempli de saleté et de poussière.
— J'imagine que l'emballage du bonbon représente le voile.
— Tout à fait, le bonbon emballé à été préservé, et c'en est de même pour les femmes musulmanes. Dans notre religion, on nous dit que le voile nous préserve et c'est pour cela que c'est une obligation dès la puberté, afin de préserver la jeune fille.
— Oh, je comprends mieux maintenant !
— Quant aux hommes, ils n'ont certes pas de voile, mais ils ont tout de même l'obligation de cacher une partie de leur corps. Du nombril au genou ! C'est leur obligation à eux !
Il hocha la tête de haut en bas.
— Ce n'est pas plus évident pour eux ?
— Eh bien, en occident, là où j'habite, les hommes ont tendance à oublier qu'ils doivent se préserver également. Alors disons que nous sommes sur un pied d'égalité !
J'étais tellement contente de lui faire part de mes connaissances et d'un sujet aussi important à mes yeux.
— J'avoue, mais je trouve que c'est tellement plus facile pour eux ! Et comment vous pouvez demander la miséricorde de votre Dieu ?
Encore une question à laquelle j'étais très heureuse de répondre.
— Pour cela, nous musulmans nous prions tous les jours. Cinq fois par jour, nous avons un rituel dans lequel nous purifions notre corps à l'eau, ou sans, cela dépend de là où nous sommes. Et après, nous réalisons nos prières, une au lever du jour, dont nous répétons les gestes deux fois d'affilés, une vers midi, où nous répétons nos gestes quatre fois, une vers l'après-midi qui est similaire à celle du midi. Puis une au coucher du soleil où nous répétons nos gestes trois fois et pour finir, une plus tard dans laquelle nous répétons quatre fois nos gestes, puis juste après, une où nous répétons deux fois et la dernière toujours de suite où nous ne répétons qu'une fois.
— C'est pas trop long pour vous ? Je veux dire, toutes ces prières, ça doit vous prendre pas mal de temps ?
— À vrai dire, cela dépend, ce que nous récitons dans nos prières sont des sourates, des sortes de chapitres si tu veux, il y a cent quatorze sourates et certaines sont plus courtes et d'autres plus longues. En récitant les plus courtes, je pense que cela te prendrait quatre minutes et que valent cinq minutes sur vingt-quatre heures ?
— De ce point de vu, ça paraît beaucoup moins long t'as raison !
J'étais tellement heureuse d'enfin parler avec quelqu'un depuis des mois que j'oubliais presque que je ne connaissais pas son nom.
— D'ailleurs, on s'est pas présenté...? remarquais-je.
— Ahah, oui, on était trop concentrés sur nos questions et réponses qu'on a complètement oublié de se présenter ! rigole-t-il. Je suis Kirishima Eijiro, héros pro !
— Quant à moi, je suis Belkacem Safiya, étudiante !
— Mademoiselle Belkacem, je suis ravi de faire ta connaissance.
— De même, Monsieur Kirishima !
Nous avons bien ri en passant l'après-midi dans cette bibliothèque, je lui donnais des réponses à ses questions sur mes origines et ma religion et lui racontais comment il avait réussi à se bâtir en tant que héros. Il m'avait parlé de ses amis et de ses proches, en disant qu'il pourrait bien me les présenter un jour pour m'intégrer au sein d'un groupe.
J'étais d'autant plus heureuse de réussir à mettre ma timidité ainsi que mon anxiété de côté et d'avoir sociabilisé ! Enfin, même si il restait un homme, je pourrais certainement m'entendre avec son amie Ashido Mina qu'il voulait me présenter dans un autre cadre qu'un sauvetage. À la fin, nous finissions par s'échanger nos numéros et il insista pour me raccompagner jusqu'à chez moi, mais je refusai. Il appela donc un taxi pour que je rentre plus sereinement.
Une fois rentrée, j'envoyais un message à mon nouvel ami le prévenant que je venais d'arriver chez moi.
Moi :
Arrivée à destination !
Kirishima Eijiro :
C'est génial !
Moi :
Oui ! Et toi, tu es rentré ?
Kirishima Eijiro :
Je m'apprête à rentrer !
Ça te dirait de sortir cette
semaine ? Enfin avec mon groupe
d'amis !
Moi :
Oh mmh, pourquoi pas ! Est-ce
qu'il y aura d'autres filles ?
Kirishima Eijiro :
Oui ! Évidemment !
Moi :
Super ! Tu m'en parleras demain ?
Je suis exténuée ahah !
Kirishima Eijiro:
Oui bien-sûr, tu devrais te reposer,
à demain !
Moi :
À demain, si Dieu le veut !
Je posai mon téléphone sur ma table tandis que je rentrais à peine dans mon appartement. Mes batteries sociales étaient complètement mortes et je devais aller me laver pour ensuite prier. C'est alors ce que je fais, je me dirigeais vers ma salle de bain et j'en ressortie totalement purifiée.
Cette purification n'est pas trop complexe, je me lave les mains, puis je me rince la bouche et le nez. J'enchaîne en me lavant le visage et les bras des doigts jusqu'aux coudes, puis mes cheveux en commençant de mon front jusqu'à ma nuque, je passe un simple coup d'eau dans mes oreilles et pour finir je me rince les pieds. C'est certes simple, mais je n'ai pas forcément précisé le nombre de fois où bien avec quelles mains faire quoi.
Voici alors l'étape de purification que nous effectuons avant d'aller prier. Ce n'est pas réellement long et je me sens très bien après l'avoir effectué, mais ce qui me rend meilleure et m'apaise, c'est d'effectuer mes prières et de demander pardon à mon Seigneur.
Chez nous, les musulmans, la prière est un remède universel et tout bon croyant ne peut s'en passer. Nous écoutons et apprenons régulièrement le Coran et nous recevons tellement de miséricorde de la part de Dieu que nous ne pouvons nous arrêter d'aimer notre religion.
Je veux dire, éternuer est un signe de miséricorde, se faire mal est un signe de miséricorde, être malade en est un, même la plus frêle des douleurs, la plus subtile, est un signe de miséricorde dans cette vaste religion. Et voir qu'aujourd'hui, un habitant Japonais me posait tant de questions me fascinait, j'espère qu'il est, ou bien, qu'il sera guidé.
J'ai fini par prier dans mon salon tandis que mon cœur se ravivait d'une chaleur grâce à mon acte d'adoration.
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J'étais en train d'enfiler mon hijab alors que j'étais presque en retard pour sortir. La fameuse Ashido Mina ainsi qu'une Yaoyorozu Momo s'apprêtait à me récupérer en bas de chez moi dans cinq minutes. Je mis du temps en voulant tenter de me maquiller légèrement pour une fois depuis des mois et maintenant, j'étais en retard. Alors une fois mon hijab bien attaché, je m'empressais de rejoindre mon entrée pour enfiler mes chaussures, non sans mal avec ma béquille.
Je récupérais mon sac à main et un autre sac et je finis par sortir en vitesse pour ne pas les faire attendre. Un sentiment de nervosité s'empara de moi alors que j'étais sur le point de rencontrer deux nouvelles personnes. Et une fois en bas de mon bâtiment, je ne cessais de me triturer les doigts d'impatience mais également d'angoisse. Que faire si elles ne m'appréciaient pas ?
Je commençais à me poser toutes sortes de questions que je ne me posais pas il y a encore cinq minutes. Comment allaient-elles réagir ? Peut-être qu'elles se moqueraient de moi ?
Mon cœur s'arrêta alors de battre quand une Mazda CX5 noire s'arrêta devant moi alors que la vitre du côté passager s'abaissa. J'y découvrit la jeune femme rose de la dernière fois au volant et une jeune femme qui semblait à première vue normale, mais qui était également très jolie.
— Belkacem-san ? demande la rose.
Je n'ai fait que hocher la tête alors qu'elle répondit assez rapidement.
— Allez monte !
Elles m'ont souri assez gentiment et je me suis empressée de monter, ne voulant pas leur faire perdre de temps.
— Alors c'est toi la nouvelle super amie de Eijiro ? me questionne l'alienne.
Prise de panique, je répondit tel un robot.
— Oui !
Je me tendais sur ce siège.
— Ahah, il nous a tellement parlé de toi ! surenchérit la femme assise du côté passager.
La femme rose n'était autre que Ashido Mina, quant à la dame du côté passager, elle ne pouvait qu'être Yaoyorozu Momo.
— A-ah ouais ? bégayais-je.
— Et bien-sûr, il a pris le soin de nous demander à maintes et maintes reprises de bien t'intégrer au groupe ! continua la conductrice.
Je senti mes joues chauffer de honte face aux précautions que mon premier ami avait pris pour moi et surtout pour me faire sentir à l'aise.
— Il a apprécié le fait que tu aies pris une après-midi entière pour lui expliquer des choses. Ahah, il a dit que c'était l'une des après-midi les plus enrichissantes qu'il avait passée depuis bien longtemps ! poursuivit Yaoyorozu.
— Et il a prévu tout cela juste pour toi, alors on va faire attention à ce que personne ne s'ennuie ! termina alors Ashido.
Je voulais presque cacher mon visage derrière ma longue robe et éviter la gêne qui prenait part de tout mon corps.
— Tout cela...pour moi ? répétais-je. V-vous n'auriez pas dû, c'est trop !
Je ne relevais qu'à peine les yeux que je croisais le regard confus de la jeune héroïne dans le rétroviseur.
— Ohh je vois, tu es timide, ma petite Belkacem-chan ! Ne t'en fais pas, tu le mérites !
Le reste du trajet, elles décidèrent de mettre de la musique et de s'ambiancer tout en dansant. La musique étant interdite dans ma religion, je me contentais de regarder les paysages à travers la fenêtre tout en essayant de ne pas trop écouter, trop timide pour leur demander d'enlever ou bien de baisser le volume.
Les filles m'ont récupéré à dix-heures trente et nous avons fait une heure de route pour arriver dans une campagne assez paisible. Nous étions les premières arrivées, on le voyait au manque de voitures garées. Cela ne questionnais pas forcément les filles, elles se contentaient de sortir un panier à pique-nique du coffre de la voiture et à s'aventurer dans les herbes pour arriver devant le lac.
Le temps était sublime aujourd'hui, il y avait du soleil et il ne faisait pas trop froid, il n'y avait pas de vent. Le temps idéal pour pique-niquer. La vue était totalement improbable, le lac était si immense que de là où nous étions, nous voyions à peine les montagnes face à nous.
— Momo, tu pourrais me créer une nappe s'il-te-plaît ? J'ai oublié de prendre la mienne.
— Bien-sûr, je te fais ça !
Soudainement, la jeune femme aux cheveux noir remonta sa manche, son avant-bras s'illumina et une nappe pliée en sortit. J'étais confuse, et elles l'avaient bien vu sur mon visage.
— Oh Belkacem-san, c'est mon Alter ! Je peux créer tout ce dont je connais la matière !
— Ah oui, je comprends mieux ! répondis-je soudainement enthousiaste.
— Et toi, c'est quoi ton Alter, Belkacem-chan ? se demanda Ashido.
— Je n'ai pas réellement d'Alter, je suis ordinaire disons, ahah. dis-je tout en me grattant l'arrière du crâne.
Les autres finirent par arriver et je pus tous les rencontrer, l'une de mes rencontres les plus effrayantes fut évidemment Bakugo Katsuki. Il était intimidant, il dégageait quelque chose qui m'effrayait. À peine arriva-t-il dans mon champ de vision qu'il n'hésita pas à me regarder de haut en bas avant de me présenter sa main droite pour s'introduire à moi, tandis que sa main gauche était rangée dans sa poche.
— Je suis désolée, je ne peux pas, lui montrais-je sa main.
Il souffla nonchalamment.
— Moi c'est Bakugo Katsuki.
J'esquissais un léger sourire, gênée.
— Enchanté Bakugo-san ! Je suis Belkacem Sa...
— Je sais, me coupa-t-il en passant devant moi.
Il m'avait presque causé des frissons mais je l'oubliais assez rapidement alors que je voyais Kirishima qui s'approchait. Prise d'excitation, je le salua de mon bras pour qu'il me voit.
— Oh ! s'écrit-il. Safiya !
Nous nous saluons verbalement de loin, il arriva à ma hauteur.
— Tu as rencontré les filles, elles ont été gentilles avec toi ?
Je marchait à ses côtés pour rejoindre le reste du groupe qui était partit s'asseoir sur la nappe que Yaoyorozu-san avait posé au sol.
— Oui, on s'est bien entendues, ahah.
J'étais beaucoup plus à l'aise avec lui, je ne connaissais pas encore très bien les filles mais je voulais me sentir autant à l'aise avec elles, que je ne l'était avec lui.
— Tu sais, depuis qu'on s'est vu à la bibliothèque, je n'ai que des vidéos qui parlent de ta religion, le hasard fait bien les choses, tu as vu ?
Ah ouais, le hasard...?
— Ça pourra répondre à tes questions si tu en as d'autres à l'avenir !
— Oui mais je préfère quand c'est toi qui me répond, je trouve ça plus humain qu'à travers un téléphone. Enfin, si ça ne te dérange pas...? répondit-il.
— Je voudrais tellement te renseigner par rapport à la religion, mais je préfère que cela reste bref, car je te rappelle que je n'ai normalement pas le droit de te parler, ahah.
— Oh oui, je m'en souviens, t'en fais pas, je me débrouillerais alors ! Ou du moins, je ferai en sorte de ne pas trop te solliciter !
Nous finissons par nous asseoir, moi entre Ashido-san et Yaoyorozu-san tandis que Kirishima était avec les garçons, face à nous.
Si je me souviens bien, il y a Kaminari-san, un jeune homme aux cheveux blonds dont l'Alter est une sorte d'électricité, il paraît drôle. Il y a Bakugo, celui dont l'aura était carrément effrayante, un noiraud dont le nom était Hanta Sero et qui a l'air très sympathique. Il y avait également une fille dont le nom est Uraraka Ochaco et une fille invisible ! On ne voyait que ses vêtements, c'était atypique et Uraraka paraissait un peu renfermé ou timide, un peu comme moi, quant à la fille invisible, elle se montrait très décontractée, très à l'aise.
Puis ils commencèrent à sortir des plats, des boissons, même des bonbons, je m'était personnellement munie de deux pizzas que je réalisais chez moi. L'une était au poulet, un poulet halal pour lequel je dus me démener et l'autre était simplement au fromage pour lequel je dus également remuer terre et ciel afin de trouver du Parmigiano Reggiano.
Ce qu'on pouvait retrouver sur cette nappe à même le sol étaient des Onigiris, des tempuras, des bentos, des sandos, il y avait également du poulet karaage, mais il n'était sûrement pas halal alors je m'en passerai. En termes de boissons, on y retrouvait de la bière de Kanazawa Koshihikari afin d'accompagner le karaage, j'avais moi-même prévu le coup en préparant du thé glacé et il y avait les célèbres boissons pétillantes au Yuzu !
En termes de desserts, on retrouvait des mochis, des hanami dango et des dorayaki ! J'avais un peu honte de n'avoir apporté que des pizzas et du thé glacé, je savais bien que les japonais mangeaient des pizzas mais je pu apporter quelque chose d'ici...
Et alors que tout le monde parlait dans son coin tout en mangeant, j'essayais de m'immiscer dans des discussions, riant à certaines ou compatissant à d'autres. Je faisais de mon mieux pour m'intégrer sans déranger qui que ce soit.
— Qui a fait ces pizzas ? demanda soudainement l'intimidant blond.
Je déglutis face au silence brusque qu'il causa.
— C'est...moi ? répondis-je craintive en levant la main.
Il plongea son regard froid dans mes pauvres yeux et je n'osais pas le défier du regard, cependant dans un rictus avec un sourire en coin, il enchaîna.
— Tu vas devoir en faire plus souvent, parce qu'elles sont grave bonnes !
Il en reprit une au poulet tout en rigolant avec Kirishima, son meilleur ami.
— Sérieux Bakugo ? lui demanda Kaminari. Laisse en pour les autres, sale égoïste !
— Ouais, t'en a déjà pris une, laisse les autres goûter ! continua Ashido.
Et petit à petit, ils se mirent tous à goûter les deux pizzas, commentant de tous les côtés.
— Qu'est-ce que tu as mis qui rend ces pizzas si délicieuses ? me demanda Hagakure Toru, la femme invisible.
— Mhm...je crois que j'utilise simplement les mêmes produits que j'utilisais en France, mais c'est pas forcément commun ici, je veux dire, le fromage et...le reste.
Embarrassée que la conversation fut progressivement tournée vers mes pizzas.
— Tu viens de France ? me questionna alors Hanta Sero.
Les joues rouges et une main me grattant l'arrière du crâne, je confirmais en riant de gêne.
— Je ne savais pas qu'en France vous vous habilliez de la sorte. se demanda alors Yaoyorozu.
— Non Yaoyorozu-san, ne te méprends pas, c'est juste ma tenue religieuse, tout le monde ne s'habille pas de cette manière !
— Oh, oui je me souviens, la France est un pays très diversifié, c'est cela ?
— Oui ! On accueille diverses cultures et diverses religions, comme la mienne qui, par exemple, est très peu présente ici.
— J'en avais entendu parler, je trouve que c'est merveilleux de vivre en co-habitations avec différentes cultures, ça nous permet d'en apprendre plus sur les gens ! poursuivit Uraraka.
Nous eûmes un super sujet de conversation avant que les filles ne se mettent à me parler du Japon et des beaux endroits qu'on aura l'occasion de découvrir ici.
Seulement, à plusieurs reprises, je tournais le regard vers mon premier ami et nos yeux avaient tendance à se croiser, je le voyais chuchoter à son meilleur ami Bakugo Katsuki tout en me regardant et ça alimentait une certaine angoisse au fond de moi, étaient-ils en train de parler de moi ?
— Tu sais Safiya-chan. commença Mina. Le lycée c'était vraiment la période la plus drôle, la seconde c'était tellement hilarant ! Genre, on avait eu un championnat, tu connais le championnat de U.A ?
— Mhm...oui, oui je connais !
— Alors, on avait une course d'obstacles et Bakugo était en tête en compagnie d'un autre camarade, Todoroki-san, qui est aujourd'hui un grand héros et tout le blabla. Ils avançaient sereinement vers la première place, mais c'était sans compter Deku !
— Putain, mais tu vas la raconter à tout le monde celle-là ?! s'énerva le blond.
— Mais avec du recule c'est tellement drôle, donc je disais, Deku-san qui est sorti de nul part, qui a terrassé les premiers et est arrivé en pôle position ! Il s'était armé d'un morceau de robot en fer et la face de Bakugo et Todoroki, c'était hilarant, je m'en souviendrais toute ma vie !
Le groupe d'amis s'est mit à rire et je riais avec eux.
— Non, y'a mieux ! Le camp d'été, on était tellement content, on pensait que ce serait des vacances ! continua Kaminari.
— Ouais, c'était marrant jusqu'à ce que les vilains débarquent...dit tristement Kirishima.
— Que s'est-il passé avec les vilains ? demandais-je curieuse.
— Oh bah laisse ! Je vais te raconter, en gros, on vivait notre meilleure vie dans un camp de vacances, enfin d'exploitation. dit Ashido en faisant mine de s'étouffer. Hm...je veux dire d'entraînement ahah, et un soir, alors que j'étais en rattrapage parce que j'avais raté le test. Les vilains ont débarqué pour kidnapper Katsuki !
— Mais putain, vous voulez m'afficher ou quoi ?!
J'étais tellement prise dans l'histoire que je ne faisais plus attention aux commentaires de Dynamight.
— Enfaîte, les vilains avaient vu que pendant le championnat, Bakugo était si agressif qu'ils ont pensé pouvoir le recruter parmi eux.
— Eh sale alienne de mes deux, ouvre encore ta grande gueule pour parler de moi et je t'explose la figure, c'est compris ?! la menaça-t-il à bout de nerfs.
En guise de menace, il commença à préparer ses explosions afin d'effrayer la rose qui décida de capituler.
Le sujet de conversation changea mais nous finissions par nous raconter des anecdotes, moi dans mon pays et elles de meilleures anecdotes du lycée. Elles étaient super gentilles et j'avais directement accrochée à elles !
Nous restâmes jusqu'à tard le soir, voyant le coucher du soleil, c'était tellement beau mais ça me rappelait que j'aurai deux prières à rattraper et je n'aimais pas prendre du retard.
Nous rentrâmes tôt parce que le soleil se couchait mais également parce que le cercle d'amis travaillait en tant que héros et certains devaient s'y mettre dès ce soir.
Le chemin retour était tout aussi agité qu'à l'allée et j'avoue avoir pris un certain plaisir avec elles à m'amuser maintenant que je les connaissais. Quand j'arrivais chez moi, tout ce que je voulais était de m'allonger dans mon lit douillet, mais une fois de plus, j'avais des prières à rattraper, alors je me suis levée afin de les réaliser.
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— Allah u Akbar.
Je commençais ma prière dans mon salon, en attestant que Dieu était le plus grand. Je me suis mise à réciter la première sourate du Coran, sourate Al-Fatiha. Puis, j'ai récité à la fin de celle-ci, ma sourate préférée Al-Ala, je me suis ensuite penchée en avant, récitant à voix basse avant de me relever pour me prosterner au sol. Je récitais trois fois la même invocation et, toujours les genoux au sol, mon dos s'est relevé pour réciter une autre invocation. J'ai réitéré avant de me relever pour répéter tout cela en récitant sourate Al-Fatiha et une autre sourate de mon choix, An-Nasr.
Tandis que j'entrais dans ma troisième répétition, on toqua à ma porte, ce qui eut le don de me déconcentrer une première fois. Je tentais de reprendre, mais on toqua une seconde fois, ce qui eut le don de m'interrompre à nouveau.
— Safiya ? Tu es là ? C'est Kirishima ! s'écria le roux derrière la porte.
Cette fois-ci, j'étais perdue pour de bon, alors je termina de réciter la sourate Al-Fatiha et je me prosternais pour interrompre ma prière. Je rejoint ma porte pour accueillir le petit groupe qui m'attendait pour sortir.
— Veuillez m'excuser ! J'ai pris du retard, entrez s'il-vous-plaît, je prie et nous pourrons y aller !
Kirishima, Ashido ainsi que Bakugo pénétraient dans mon appartement.
— Je ne t'ai pas interrompu ? Si ? s'inquièta le héros.
— Mhm...je crois bien que si, mais j'aurai dû vous prévenir tout de même !
— C'est tellement beau chez toi, Safiya ! s'exclama Ashido.
— Ouais, mais c'est petit. Critiqua Bakugo.
Je retournais vers mon tapis.
— Servez-vous à boire ou quoique ce soit que vous pourriez désirer, je n'en aurais que pour quelques minutes.
Et alors face à mon tapis, je repris du début.
— Allah u akbar.
J'étais maintenant dans un état de concentration maximum, je ne faisais pas attention à eux marchant entre mon salon et ma cuisine. Je commençais et finissais ma prière et je pus aller me changer, je retirais ma abaya dévoilant ma tenue, un jean très large ainsi qu'un haut assez large pour ne pas mouler mon corps. J'y ajoutais un long kimono style France et maintenant, il fallait que j'accorde mon hijab à ma tenue. J'étais principalement habillée en noir mais mon kimono sortait du lot avec sa couleur bleu nuit, alors je me disait qu'un voile bleu de la même couleur ferait l'affaire.
— Ashido-san ! Tu pourrais venir dans ma chambre, s'il-te-plaît !
— Que se passe-t-il Safiya ?
— Pourrais-tu vérifier que mes cheveux ne dépassent pas à l'arrière de mon hijab ?
— Oui, bien-sûr.
Elle arriva derrière moi, avant de détecter des mèches rebelles.
— Laisse-moi te les arranger.
Elle rentrait doucement mes cheveux avant de sourire, le pouce à l'air face au miroir.
— On peut y aller ! lui dis-je en la suivant quitter ma chambre.
Les garçons se sont respectivement pris un Ramune dans mon frigo.
— Enfin, fini, pff ces femmes toutes aussi lentes. dit le grand blond ironiquement.
— Eh mais Bakugo, va te faire voir ! rigola à son tour Ashido.
J'eus un léger rictus alors que je fermais ma porte à clé pour suivre mes nouveaux amis ! Ce soir, nous allions au restaurant !
Je ne savais pas réellement pour quelle occasion Kirishima décidait de nous y amener.
Ça s'annonçait fun, alors je n'avais pas refusé cette petite soirée qu'on m'offrait. Il n'était encore que dix huit heures et je venais d'effectuer ma dernière prière de la journée étant donné que le soleil s'était déjà couché.
Nous sommes montés dans une voiture qui semblait appartenir à Bakugo, car il la conduisait, et nous étions partis. D'après ce que m'avait dit Ashido quand nous étions dans l'ascenseur, qu'ils avaient enfin réparé, nous nous dirigions vers un restaurant face à l'océan.
Elle m'avait dit que ce serait une surprise pour moi et que Bakugo avait presque aidé à la préparer, enfin, qu'il avait donné l'idée principale, alors j'avais très hâte !
— D'ailleurs, Safiya, comment se fait-il que tu n'aies fait qu'une prière sur les trois dont tu m'avais parlé ? demanda-t-il en me regardant depuis le siège avant passager.
J'eus un moment de doute avant de comprendre.
— Eh bien, sur les trois prières, il n'y a que la plus grande qui est obligatoire, les deux autres sont surérogatoires, ahah, parfois je les fais, parfois non.
— Oh d'accord, je comprends mieux !
Le reste du trajet était plutôt animé mais pas très long car, comme prévu, nous nous arrêtâmes à la plage qui n'était pas très loin de la ville. Bakugo s'est garé sur une place de parking face au restaurant et nous avons pu sortir.
— C'est la première fois que tu viens ici, Safiya ? m'interrogea Ashido.
— Oh hum...je crois bien, oui.
— Génial, ça te fera une superbe expérience ! s'excita-t-elle. Mais je t'avoue, que c'est également la première fois que nous venons ici !
Nous marchions devant et les garçons nous suivaient, ils étaient relativement bien habillés, de même pour Ashido, elle resplendissait. Son vêtement se composait d'une robe complètement noire, à dos nus avec des manches longues, elle portait un chignon bas et de fines boucles d'oreilles qui se mariaient parfaitement à sa couleur. La robe tombait presque jusqu'à ses chevilles et lui moulait tout le corps, elle décida de porter avec cela, des talons Yves-Saint-Laurent.
Nous entrâmes et Bakugo avait réservé une table pour nous quatre, j'avais pu m'asseoir où je le souhaitais et avais l'une des plus belles vues. La table était située sur le terrasse, face à la plage, nous étions dans une sphère en verre à l'extérieur.
J'étais tellement contente que je m'étais empressée de prendre une photo de la vue pour ma famille qui était en France.
Maman :
C'est très beau ma fille, tu es seule ?
Moi :
Je suis avec une amie !
Maman :
Celle dont tu m'as parlé ?
Moi :
Oui, maman, Ashido Mina !
— Ashido-san, est-ce qu'on...
J'étais un peu gênée de lui demander cela, après tout, même si nous nous parlions pas mal par messages, nous ne nous voyions que rarement, alors je n'étais pas totalement habituée.
— Oui ? Dis-moi, Safiya !
— Ça te dérangerait qu'on prenne une photo ensemble ? Je voudrais l'envoyer à ma famille !
— Oh, non bien-sûr, donne moi ton téléphone !
Alors nous avons pris la pose et elle nous photographia, nous souriions à pleines dents, mes index et majeurs formaient un V et Mina formait un cœur de son pouce et son index. Les photos qu'elle avait prises étaient magnifiques alors je m'empressai de les envoyer à ma maman.
Maman :
Vous êtes magnifiques, je suis contente que tu te sois enfin faite des amies, ma chérie.
Moi :
Merci, Maman ❤
Bakugo se racla la gorge.
— Et nous ? On compte pour du beurre ? dit-il en me jetant un regard noir.
— Mais t'es jaloux Katsuki ! se moqua la rose.
Le blond s'apprêta à répliquer mais le serveur l'interrompit en nous amenant les cartes.
J'ai ouvert la mienne, constatant que ce restaurant était un quatre étoiles et que dans ma carte ne figurait aucun prix, ce qui commençait à m'angoisser étant donné la faible bourse qui m'avait été attribuée. Je feuilletai tout de même la carte à la recherche de quelque chose qui ne semblait pas être trop cher et surtout, que je pouvais manger.
— C'est normal qu'il n'y ait pas de prix sur ma carte...? demandai-je tout en bégayant.
— T'en fais pas pour ça, contente-toi de choisir un plat. Me répondit Kirishima, le sourire aux lèvres.
— Tu devrais vérifier la dernière page de la carte.
Je ne comprenais pas tout à fait ce qu'ils m'avaient dit, je croyais bien même ne pas avoir écouté du tout et je suppose que Mina le remarqua quand elle s'empara de ma carte et la retourna. À son dos, je pouvais y lire un texte spécial qui attestait que toutes les viandes sont halals. Ce qui donnait alors du sens après avoir remarqué qu'il n'y avait aucun plat contenant du porc.
— Tout est halal ?! m'exprimais-je soudainement de joie.
— Quoi, tu sais pas lire ? me dévisagea Dynamight.
— Faites-moi signe le jour où il ne sera pas aigri lui. rigola à son meilleur ami.
— Ouais, on fera ça. la suivit Ashido.
Et à la vue du regard du blond, je ne pouvais me retenir et rire aux éclats avec les autres.
On finit par se calmer et choisir nos plats, je m'étais rendue à l'évidence, ce soir serait ma dernière dépense, je me limiterais après cette soirée.
En plat, je choisis le Shabu-Shabu de bœuf noir. En apéritif, ils avaient du jambon de dinde aux aubergines et figues ainsi que du fromage Nasu. En Sashimi, il y avait des fruits de mer de saison et Nikko Yuba à base de sauce soja Tosa et sa mousse.
Ces deux entrées me convenaient parfaitement. Puis, il y avait le plat principal, Nabe de bœuf qui se compose de Kuroge Wagyu halal provenant de la préfecture de Tochigi. Cela était accompagné d'un assortiment de légumes de saison de Tofu frit, de Konjac, du ponzu à l'oignon avec une sauce sésame dorée et une au soja blanche.
— Et pour vous, Mademoiselle ? me demanda alors le serveur.
— Je prendrais un Shabu-Shabu de bœuf noir, s'il-vous-plaît !
— Et en boisson ?
— Un simple thé glacé, s'il-vous-plaît.
Ce dialogue était celui que je rêvais d'avoir mais mon angoisse était trop grande, alors je me suis contentée de chuchoter à Mina ce que je souhaitais prendre et elle le transmettait au serveur.
— D'ailleurs, c'est quoi exactement la viande halal ? me demanda Eijiro-kun.
Je réfléchis brièvement.
— Dans mon pays, les gens ont tendance à penser qu'on ne mange simplement pas de porc, alors que la restriction va au-delà. La viande halal est tout animal qui a été exécuté après une prière faite pour Dieu, puis nous égorgeons la bête afin de lui garantir une mort rapide et non douloureuse.
— Vous égorgez les animaux ? C'est si cruel ! s'attrista Ashido.
— Au contraire, dans mon pays, on peut retrouver des dizaines de vidéos montrant que les animaux ne sont pas totalement morts quand ils entrent à l'abattoir et sont donc... démembrés encore en vie, ou dans d'autres que les animaux peuvent être maltraités. Et dans tous les cas, les bêtes finissent tout de même par être vidées de leur sang.
— Dites, on peut changer de sujet de conversation ? demanda Kirishima, mal à l'aise.
— Très bien ! Répliqua la rose. Safiya, parlons des nouveaux sacs Unbillion qui viennent de sortir, ils sont tellement beaux !
Nous nous mîmes à rire face au changement de sujet immédiat et à l'incompréhension des garçons.
— Qu'est-ce que ça fait d'être des héros ?
— Ça satisfait mon putain d'égo. répondit immédiatement Bakugo.
— Sérieux. Katsuki, c'est ça ton ressenti ?
— Personnellement, ça me plaît de sauver les gens. riposta le roux.
— Oui, c'est tellement agréable, le soir on rentre chez nous et on se sent tellement bien d'avoir aidé autant de personnes ! poursuivit mon amie.
— Et on peut faire pas mal de rencontres ! ajouta Eijiro tout en me lançant un clin d'œil.
Le serveur nous amena nos boissons tout en nous disant que les plats ne tarderaient pas à arriver.
— Et vous arrivez à en vivre ? Financièrement, je veux dire. demandais-je.
Bakugo se mit à rire sans forcément de raisons avant de me répondre.
— Eh Belkacem, tu penses qu'avec la bagnole que j'ai, on ne vit pas de ce métier ? On a l'un des meilleurs salaires du pays !
— Arrête de frimer, tu dis ça parce que Eijiro et toi vous êtes dans le classement des dix meilleurs héros, c'est bien beau, mais moi je gagne pas autant ! se plaignit Ashido.
— Arrête de te plaindre, on sait très bien que tu gagnes assez, tu dépenses juste tout dans du maquillage et des trucs de beauté ! se moqua le roux.
Je trouvais la situation tellement drôle que je n'arrêtais pas d'en rire alors qu'ils se disputaient réellement pour une chose aussi futile.
— Mais cette sale peste se moque de nous ou je rêve ? T'as un revenu toi au moins pour te moquer de nous ?
Et les deux autres ont suivi, s'en prenant à moi alors que j'étais hilare, le visage de Bakugo énervé était tellement drôle, on aurait dit un chihuahua enragé.
Nous avions tout de même dû nous calmer à l'approche des premières assiettes tandis que ma nouvelle copine et moi prenions des dizaines de photos de nos entrées et de celles des garçons.
— Bon, c'est pas bientôt fini ? se plaignit le chihuahua enragé.
— Ouais, étouffe-toi avec ton plat ! Lui souhaita alors Pinky.
Nous commençâmes avec les entrées, c'était tellement appétissant et bien présenté, les autres semblaient y être habitués alors je devais faire comme si ça l'était tout autant pour moi.
À peine avions-nous fini nos entrées qu'ils apportèrent les plats principaux, notamment mon Kuroge Wagyu, c'est la première fois que je m'apprêtais à goûter cette viande qu'on qualifiait de si « luxueuse ».
— Bon appétit à tout le monde ! Nous souria Kirishima.
— À toi aussi ! répondis-je simultanément avec Mina.
— Crevez en vous étouffant ! nous souhaita Katsuki, énervé.
Nous nous contentâmes de manger plus tôt que de réagir afin de ne pas le contrarier une fois de plus.
Maman :
Wow, c'est très beau, régale-toi ma chérie ❤
Ashido et moi avions pris la peine de tout reprendre en photos et je pus en envoyer quelques-unes à ma mère, les plats de Mina ainsi que les miens. Je ne voulais pas qu'elle sache que j'étais avec des amis pour le moment, je me contentai de lui dire que j'étais en compagnie d'amies. Pas de garçons dans le viseur.
En plein repas, le blond eu de soudain sueurs sur le front et des rougeurs sur le visage, faisant tout pour ne croiser le regard de personne.
— Il te plaît ce restaurant...Safiya ? demanda-t-il alors, embarrassé.
— Ahahah, t'es gêné Katsuki ? se moqua la rose. C'est trop chou !
— Ferme-la, sale sorcière ! Je te parle pas à toi !
Il s'est aussitôt énervé avant de me regarder dans les yeux de manière à me montrer qu'il était contrarié, un contact que je n'ai pas supporté, alors j'ai baissé le regard.
— Oui ! Merci Bakugo-san, j'aime beaucoup ! répondis-je en relevant le visage sans pour autant lever les yeux de mon plat.
— J'ai simplement choisi l'endroit, c'est Kirishima qui a organisé la sortie, pas moi.
Je relevai les yeux vers le rouge qui me regardait déjà et son regard était si doux que j'y plongerais presque, mais je coupais le contact visuel.
— Alors, merci à toi, Kirishima, merci à vous deux, les garçons !
Nous avions pris notre temps pour finir nos plats, nous discutions et rigolions en même temps énormément, je me sentais bien ici, leur compagnie était si agréable.
À un moment Bakugo se leva après avoir fini avant tout le monde, il s'excusa et partit, sûrement vers les toilettes.
— On ira prendre un dessert en ville, ça vous dit ? proposa Eijiro.
— J'ai à peine terminé mon plat que tu nous proposes déjà le dessert Kirishima ! le taquinais-je.
Le blond devenu silencieux.
— Ahah, excuse-moi, dit-il gêné.
— Je te taquine, qu'est-ce que tu en penses, Mina-san ?
— C'est pas mal !
Alors nous avons tous fini nos plats et nous restions sur place, discutant un peu, nous prenions notre temps et je trouvais ce moment très agréable.
— On devrait peut-être demander la note, comme ça on peut partir ?
— Quelle note ? me demanda la rose.
— Bah, tu sais, l'addition ?
— Oh, tu n'as pas à t'en faire pour ça, Belkacem-chan. répliqua alors Red Riot.
— Qu'est-ce que vous voulez dire par là ? demandais-je dans l'incompréhension.
— Essaie de comprendre merde à la fin, on l'a payé cette addition ! s'écrit le blond.
— T'as vraiment pas besoin de le gueuler, blondinet, le reprit Ashido.
Je m'inclinai subitement, les remerciant sans m'arrêter, c'était si embarrassant pour moi de les laisser m'offrir un plat qui avait dû coûter si cher. Ils finirent par me rassurer avant de quitter le restaurant pour rejoindre la voiture de Bakugo. Nous nous dirigeâmes vers le centre ville et je ne connaissais pas réellement les endroits clés alors, je me décidais à les découvrir aujourd'hui.
Il trouva facilement une place et nous partîmes en marchant, je ne me servais plus tellement de mes béquilles et mon genou ne me faisait plus réellement mal.
— Maman, regarde c'est Red Riot ! Je peux aller prendre une photo avec lui ?
— Demande lui, si il te dit oui, alors je vous prendrai en photo, entendions-nous au loin.
Un petit enfant s'est mis à courir vers nous, criant le nom de héros de Kirishima.
— Monsieur Red Riot, on peut prendre une photo ensemble ? S'il-vous-plaît !
— Eh petit. intervint Bakugo. Tu voudrais pas prendre une photo avec un vrai héros ? dit-il en montrant ses muscles.
— Non, toi tu fais peur, je préfère Red Riot !
Ashido et moi sommes entrés dans un fou rire face à la remarque du petit tandis que Kirishima le prit sur ses épaules afin de faire une photo.
— Ce sale mioche. grommela le blond, vexé.
— Maman, pourquoi la dame elle est couverte sur les cheveux ? demanda le petit au loin à sa mère.
— C'est un vêtement qu'elle a choisi de porter mon ange, ce n'est pas méchant. lui répondit-elle alors.
— Moi elle me fait peur !
Puis nous sommes repartis et sans vraiment le comprendre, je me retrouvais à marcher devant tout en parlant avec Kirishima, ce qui ne me déplaisait pas réellement étant donné que la conversation était assez sympathique.
— Tu sais Safiya-san, j'hésite à m'acheter un Coran traduit en Japonais, tu as ouvert ma curiosité.
— Vraiment ? L'islam t'intéresse ?
— Oui, totalement, c'est tellement apaisant de parler de cette religion avec toi, mais en plus elle est si douce et attrayante.
Serait-il possible que Kirishima soit un jour guidé ? Je l'espère en tout cas.
— Je ne sais pas réellement ce qui m'attire mais je pense bien que ce sont des forces spirituelles et ça me pousse à vouloir en apprendre plus. Et même, souvent j'ai honte de faire des choses qui sont interdites dans votre religion, comme si j'étais l'un des vôtres.
Je gardais tout de même une certaine distance avec le rouge, n'étant pas trop près, mais pas très loin pour que l'on puisse s'entendre.
— Si ça t'attire, je pense que tu devrais t'y intéresser plus concrètement, il y a des Coran à la bibliothèque, ou bien, tu pourrais essayer d'aller à la Mosquée. Ils doivent sûrement avoir des Coran traduits et ils pourront encore mieux répondre à tes questions que moi !
— Alors, où est-ce qu'on va ? s'interposa Ashido.
Bakugo et elle revenaient à notre hauteur, le blond était à mon opposé et la rose se mettait en barrière entre Eijiro et moi.
— C'est juste ici. pointa du doigt Kirishima. Nous sommes arrivés.
Nous continuons légèrement avant de tourner dans une ruelle à droite dans laquelle se situait une sorte de café. Nous entrâmes et nous nous régalions, je pense bien noter l'adresse pour revenir un jour où l'autre.
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Cela faisait quelques mois que je n'avais pas revu les garçons, je commençais mes études et je ne sortais que très peu avec Ashido-chan et Yaoyorozu-san. Je n'avais plus besoin de mon attelle, de ce fait, je me tentait à aller à l'université à pied et revenir de la sorte. C'était mon petit sport du jour et j'aimais tellement marcher que ça ne me dérangeait pas.
Kirishima m'envoyait rarement des messages mais j'y répondais toujours, il me posait quelques questions, quand il ne comprenait pas forcément une traduction du Coran, je lui expliquait ou bien, il me demandait de vérifier si ses actions étaient bien faites, comme ses ablutions.
»»----- ★ -----««
Ma caméra était désactivée tandis que Kirishima se préparait à effectuer ses premières ablutions.
— Dans le livre, il y avait écrit se laver trois fois les mains, c'est ça ? demanda-t-il.
— Oui et tu vas essayer de chercher au plus loin, tu passes entre tes doigts et tes ongles et tu laves tes mains jusqu'aux poignets !
Alors il commença à se laver les mains comme je le lui indiquait, trois fois.
— Et maintenant, la bouche trois fois !
Il prit un peu d'eau dans le creux de sa main et l'a mit à sa bouche, tournant un peu avant de recracher et il répéta cette action trois fois également.
— Le nez ! continua-t-il.
Même procédé sauf que cette fois-ci, il inspira de l'eau dans sa main droite et poussa sur son nez avec sa main gauche pour l'expirer, trois fois.
— Maintenant le visage.
Il prit de l'eau dans le creux de ses deux mains avant de délicatement l'appliquer sur son visage pour ensuite faire des mouvements rotatifs et monter jusqu'à la pointe de ses cheveux.
— C'est très bien Eijiro-san, continue comme cela.
Il termina deux autres fois avant de passer aux bras.
— Maintenant pour les bras, tu passes par tes mains et tu remontes jusqu'aux coudes tout en t'appliquant !
— Très bien ! me répondit-il.
Il s'exécuta en commençant par son bras droit et le répétant trois fois, puis de même avec son bras gauche. Il passa ensuite aux cheveux en passant de son front jusqu'à sa nuque, une seule fois et maintenant, il fit ses oreilles. Il passa un coup dans toutes les cavités qu'il put trouver et une seule fois.
— À présent, je passe aux pieds !
— Et n'oublie pas, tu commences avec le pied droit mais tu le lave de ta main gauche ! Tu fais tout de ta main gauche !
— Ah oui, c'est vrai ! J'avais complètement oublié, merci Safiya-san !
Je ne répondit pas alors qu'il s'écarta de la caméra pour se laver les pieds dans sa douche. J'attendais qu'il finisse pour lui dire au revoir.
— Merci beaucoup pour ton aide !
— Ne t'en fais pas, c'est normal, n'hésite pas à te renseigner à l'avenir sur les grandes ablutions !
— Les grandes ablutions ? Qu'est-ce qui change ?
— Mhm...les circonstances, renseigne-toi auprès d'un Imam ! Aller je te laisse à plus !
»»----- ★ -----««
Tout de suite, je rentrais chez moi dans la pénombre du Japon, après mes cours, je me tentai d'aller faire quelques courses pour tenir jusqu'au week-end. Alors, je rentrais à peine, mes courses se trouvaient dans mon sac à dos et une étrange sensation parcourait alors mon corps.
Je me tourna dans tous les sens, ne remarquant qu'un simple homme dont je ne distinguait pas le visage, marchant derrière moi. Et étrangement un pressentiment me prenait, j'avais peur alors que l'homme derrière pouvait simplement être un passant.
Je me saisie de mon téléphone afin d'appeler ma plus proche amie.
— Allo ? me répondit la rose.
— Mina-san ? Je suis désolée, je sais que tu travailles, mais je crois que quelqu'un me suit.
Je n'ai pas fait durer le suspense, j'étais effrayée.
— Tu en es sûre ?
— Je...je sais pas, mais il n'y a que lui et moi, dans cette rue.
— Ne panique pas Safiya, écoute bien ce que j'ai à te dire. De quel côté tu te trouves ? À gauche ou à droite de la route principale ?
— Je suis à gauche.
— Traverse, va à droite, qu'il y ait un passage piéton ou pas, traverse et regarde si il fait de même. Surtout si il n'y a pas de passage.
— D'accord, je n'en vois qu'un au bout de la rue, il y a un carrefour.
— Très bien, vas-y traverse maintenant et dis moi si il te suit ou si il continue tout droit.
Je m'exécutais arrivant de l'autre côté avant de légèrement regarder et en effet, l'homme se décida de me suivre, alors instinctivement, j'accélérais la cadence.
— Alors, tout va bien ?
— Non, j'en suis sûre maintenant, il me suit Mina !
— Oh merde, envoie moi ta localisation et tourne au carrefour ! Va à gauche, traverse le passage piéton et continue tout droit à gauche.
Je suivis ses instructions, j'arrivais face au passage piéton, je traversa avant de continuer tout droit et je lui envoya ma localisation.
— Je vais chercher des gens qui sont à proximité, je suis trop loin pour pouvoir te rejoindre à temps.
— Attend, non, ne coupe pas s'il-te-plaît !
— Je ne raccroche pas Safiya, je reste avec toi, je vais t'envoyer des héros. Tourne à droite ici, sur le passage piéton et continue tout droit une fois de plus.
J'exécutais ses ordres, me perdant dans ces ruelles qui me sont inconnues.
— Ils sont en route.
— Ashido, il accélère.
— Safiya, contente toi d'accélérer à ton tour, les secours arrivent, j'arrive ! Tourne à gauche ! Puis à droite et enfin la deuxième sortie à gauche. Ils ont ta localisation en direct, ils arrivent.
Je transpirais, mes mains tremblaient et j'haletais.
— Il commence à me rattraper.
— Ils ne sont plus très loin Safiya, accroche toi.
Je me tourna pour le voir et je criais d'effroi en le voyant sortir quelque chose de sa poche, je couru, hurlant à l'aide.
— Safiya ! Safiya, que se passe-t-il ?! Réponds-moi ! entendis-je depuis le téléphone que je tenais dans ma main.
— Laissez-moi tranquille ! hurlais-je.
J'étais terrifiée et mon sentiment s'amplifia quand je me cognais à quelque chose de très dur, enfin, plus-tôt quelqu'un et alors que je relevais le visage, j'ai pu voir que ce quelqu'un était une héroïne.
— C'est bon Pinky, ta princesse est hors de danger. dit une lapine imposante.
— Et je crois bien qu'on vient de mettre la main sur un gros poisson. ajouta un homme aux ailes imposantes.
L'homme derrière semblait s'être arrêté alors que les deux héros devant moi se regardaient, tous les deux ornant un regard malicieux, je n'eus pas le temps de cligner des yeux qu'ils avaient déjà disparu, créant une rafale de vent. Le héros volait et l'héroïne bondissait, ils étaient tellement rapides que je ne savais plus où regarder. L'homme tenta de fuir mais les deux colosses lui tombèrent dessus.
— Belkacem ! s'écria mon amie au loin.
Ashido se lança vers moi en courant avant de m'enlacer fermement tandis que je lui rendis son étreinte.
— Bon sang, tu m'as fait tellement peur ! Tout va bien ?!
Elle me lâcha avant de placer ses deux mains sur mon visage en s'assurant que j'allais bien. Les larmes aux yeux, toute la pression que j'accumulais se relâcha et je pus tomber dans les bras de mon amie en sécurité.
— Merci les amis, je vous revaudrai ça ! leur dit alors Mina.
— Nous le revaudre ? commença l'homme aux ailes majestueusement rouges.
— Tu blagues ? Grâce à toi, on a pu arrêter l'un des membres d'une organisation de vente d'organes très dangereuse.
À ces mots, je me raidis alors que la rose me lâcha, je fis face à ces deux nouveaux héros, le teint pâle.
— Vous avez dit...vente d'organes ?
— Oups ? se demanda l'héros.
À cet instant même, je ne voulus que remercier Dieu de m'avoir épargnée de ce malfaisant et Le remercier encore et encore de m'avoir fait rencontrer des amis d'une branche héroïque.
— Tout va bien sinon ? Il ne t'a rien fait ? me demanda la lapine.
— N-non...tout va bien, je me suis mise à courir quand je l'ai vu sortir quelque chose de sa poche.
Ils le fouillèrent pour trouver une seringue encore pleine.
— Eh bah merde, tu as bien fait de t'enfuir et tu as bien de la chance qu'on ait été si près, ajouta la sorte d'aigle.
— Tu as eu le bon réflexe de m'appeler Safiya, tu es en sécurité maintenant, ne t'en fais pas, je vais te raccompagner chez toi.
Nous ne perdîmes pas de temps, je ne voulais ni faire de déposition, ni porter plainte, car, une fois de plus, je n'étais qu'une étudiante étrangère. De ce fait, Ashido me raccompagna chez moi et je n'insistai pas pour qu'elle reste.
À peine avais-je eu le temps de poser mes affaires que je me précipitai sous la douche afin de me laver et d'ensuite faire mes ablutions pour aller prier. Je n'aurai pas souhaité que mon créateur prenne mon âme sans être entièrement satisfait de moi après ne pas avoir prié aujourd'hui.
Chez nous, nous disons que c'est à Allah que nous appartenons et c'est à Allah que nous retournerons, alors je souhaite retourner vers mon créateur sans forcément manqué mes prières.
Après cet évènement, plusieurs mois passèrent notamment les vacances d'été pour les enfants, mais pas pour nous. Nous devions être en octobre, et Kirishima décida qu'il fût temps pour lui de rejoindre notre communauté. Il me demanda de l'accompagner et j'insistai sur le fait qu'il soit bien sûr de vouloir se convertir pendant des semaines, de très longues semaines, mais il tenait tout de même à le faire.
Je l'accompagnai alors, il se convertit dans la partie des hommes, mais je pus le regarder depuis l'étage des femmes, et j'étais tellement fière de lui. Il s'acheta un tapis de prière et plusieurs Qamis de différentes couleurs. Ils n'avaient certes pas été très évidents à trouver, mais je lui indiquait les bonnes adresses. Il enfila un Qamis blanc qu'il avait acheté juste pour l'occasion.
Je lui avais dit qu'il pouvait revenir autant de fois qu'il le souhaitait pour les horaires de prière, pour venir relire le Coran tranquillement, ou pour parler avec des frères musulmans. Il me remercia infiniment, pour avoir répondu à ses questions autrefois, ou pour avoir pris le temps de lui expliquer certaines choses.
Maintenant, en ce mois d'octobre, je n'attendais que décembre pour clôturer ma première année ici, mais surtout pour aller voir ma famille en France. La nourriture de France me manquait également, mon lit douillet, les plats tunisiens que ma grand-mère cuisinait, tout cela me manquait énormément.
Il y avait aussi mes amies françaises qui étaient elles-mêmes dans de prestigieuses universités à travers le monde. Nous avions promis de nous revoir en décembre pour les vacances de Noël et le Nouvel An, bien que ces fêtes ne fussent pas musulmanes. C'était aussi les grandes vacances Japonaises et les vacances pour tout le monde.
— Dis, Mina, demandai-je à ma copine assise à côté de moi.
— Qu'y a-t-il ?
J'étais un peu gênée de dire ça, car ces sujets sont légèrement embarrassants pour moi, même s'il n'y avait rien de mal.
— Tu ne trouves pas que...Kirishima s'est embelli depuis sa conversion ? dis-je soudain.
La rose se releva soudainement, ancrant ses yeux dans les miens.
— Ouhh, la conversation devient tout de suite intéressante ! s'excita-t-elle. Je veux en savoir plus !
Elle s'allongea sur le ventre, posant ses coudes sur mon lit avant de caler sa tête sur ses mains, me regardant droit dans les yeux. Je sentais mes joues chauffer alors que je posais mon téléphone sur mon ventre.
— Bah je ne sais pas, il était déjà très beau, et son sourire l'embellissait encore plus. Mais maintenant, j'ai l'impression qu'il paraît plus mature et que les points qui l'enjolivent se sont amplifiés, il est ravissant. Mais ce n'est pas que physiquement, je le trouve extrêmement bon de l'intérieur, il ne reflète qu'une gentillesse pure et il a un charme incroyable...
Ashido se leva finalement pour s'asseoir en tailleur sur le lit.
— Mhm...je vois, on est sur du lourd ! Tu es amoureuse ! s'écria-t-elle.
— N-non, pas du tout !
— Si, totalement ! En plus, tu rougis ! Ohh, c'est trop mignon !
Je me cachai le visage de honte tandis qu'elle rigolait.
— Je savais qu'il y aurait quelque chose entre vous ! Je vais tout de suite envoyer un message à Bakugo !
— Quoi ? paniquai-je. Attends, tu ne vas pas lui dire quand même ?!
— Non, bien-sûr que non, je vais simplement lui demander de poser des questions à Kirishima. Tu sais, c'est son meilleur ami, alors il s'ouvrira sûrement à lui.
— Et comment tu sais qu'il te le dira ?
Le téléphone de la rose se mit soudainement à sonner.
— Allo ? répondit-elle.
— Je te parie huit milles putain de yens qu'ils s'aiment pas, grogna Bakugo.
— Très bien, j'te parie seize milles yens qu'ils sont tous les deux amoureux !
— Ok, je vais lui demander et toi, tu lui demandes.
— On fait ça !
Et il raccrocha.
— T'as parié sur nos sentiments, là ? demandai-je frustrée.
— Absolument. Mais autrement, on n'aurait pas pu savoir pour Kirishima.
Cela m'énervait un peu. Je n'aimais pas être prise pour un jeu, mais en même temps, si cela me permettait de savoir ce que Kirishima pensait de moi, ça ne me dérangeait pas. Après tout, il était désormais un jeune homme musulman célibataire, n'aurais-je pas mes chances ?
Alors nous attendions, Ashido dormait chez moi ce soir et nous étions en train de manger quand son téléphone se remit à sonner.
— Allo ?
— Elle t'a dit quoi ? demanda Bakugo sévèrement.
— Mhm...je penche plus pour un oui. Elle trouve qu'il a un charme incroyable, ahahah.
— Va bien te faire foutre, sale putain de connasse, tu le savais déjà avant de parier ?!
Ashido riait au téléphone tandis que le blond était plus colérique que jamais.
— Si j'avais su que mon meilleur ami tomberait aussi facilement sans forcément me le dire...Putain !
— C'est bon à savoir en tout cas. À plus mon chou !
Elle coupa immédiatement avant qu'il ne l'insulte davantage.
— On partage les yens si tu veux.
J'étais perplexe. S'il m'appréciait, serait-il capable de venir jusqu'en France afin de demander ma main à mon père ?
— Tu penses...qu'entre nous deux, ça pourrait marcher ?
— Bah, tu m'as dit que les relations hors mariages étaient interdites, donc selon ma logique, il doit te marier, et pour cela, il doit venir avec toi, chez toi.
— Et est-ce qu'il le fera ?
— Eijiro est très sensible au fond et quand il s'engage dans quelque chose, il ne sait pas s'arrêter. S'il t'aime réellement, il fera l'effort pour qu'entre vous deux, ça marche.
Nous passâmes le reste de la soirée à parler d'amourettes et de tout ce qui suivait. Mina me racontait des anecdotes de quand ils étaient au lycée, et j'en pleurais presque de rire.
Après cela, Kirishima et moi parlions par téléphone de plus en plus fréquemment, comme deux amis. Nous ne flirtions pas, ne taquinions pas, juste de manière amicale. Un beau jour, il décida de me donner rendez-vous dans un café en centre-ville. Il m'attendait à une table, alors je le rejoignis.
— As-Salam Aleykoum Eijiro-san. commençais-je.
— Wa Aleykoum As-Salam ! répondit-il, content.
— Tu vas bien ?
— Oui, tout va bien grâce à Dieu, et toi ?
— Tout pareil. lui souris-je.
Je m'installai en remarquant que son visage s'éclaircissait.
— Tu voulais me parler de quelque chose en particulier ? demandai-je alors.
— Oui, mais avant, tu souhaiterais boire quelque chose ? Je me suis déjà commandé un thé au matcha en t'attendant.
— Oh...j'attendrai que quelqu'un passe pour commander alors.
— Puis-je prendre la commande de Mademoiselle ? proposa une serveuse sortie de nulle part.
Elle m'effraya, et je ne pus me retenir de le faire remarquer. Je sursautai littéralement, et elle s'excusa. Je lui dis que je souhaiterais un milkshake, et elle m'apporta directement cela en compagnie du thé matcha de Kirishima.
— Donc, tu sais très bien que je me suis converti, que je veux être sérieux et tout ça. La religion est devenue une partie de ma vie, et elle m'aide en tout.
Je sirotais ma boisson et il prit un instant pour boire son thé.
— Et je t'apprécie énormément, Safiya-chan. Je dois dire que depuis ma conversion, il semble que Dieu ait décidé de nous réunir. Je pense que tu ressens la même chose.
Mon cœur se mit à battre dans ma poitrine.
— Qu'est-ce que tu veux dire par ressentir ?
Je voulais être sûre de ce qu'il insinuait.
— Tu sais que nous avons appris à nous connaître depuis un certain temps. Je ne te voyais que comme une amie lorsque je m'intéressais à l'Islam, mais après cela, j'ai...
Il marqua une pause, reprenant une gorgée de son thé. Il semblait stressé.
— J'ai développé des sentiments pour ta personne Belkacem-san. Et je souhaiterais aller voir tes parents.
Le vingt-trois novembre, il ne me restait plus qu'un mois avant de rentrer en France.
— Mais avant, je veux m'assurer que ces sentiments soient partagés.
Depuis le début de notre discussion, aucun de nous ne souhaitait regarder l'autre dans les yeux, et ces mots me paniquèrent. Alors, je ne finis pas mon milkshake, me levai et dis :
— Excuse-moi.
Je partis, prise d'une panique qui me fit quitter le café sans même avoir pris la peine de payer. J'attendis un taxi et rentrai chez moi.
Arrivée chez moi, je m'avachis dans mon lit, appelant ma meilleure amie Mina pour tout lui raconter. "Ne t'en fais pas, envoie-lui un message, je suis sûre qu'il comprendra."
Je me précipitai alors pour lui écrire :
Moi:
Bonsoir Eijiro,
Je m'excuse d'avoir fui lâchement au café, mais je pense que tu me connais, j'angoisse énormément et je ne savais pas réellement comment prendre la nouvelle. J'ai réfléchi et je pense que je ressens les mêmes sentiments que toi. J'aimerais que nous fassions cela dans la grâce d'Allah et que tu rencontres ma famille. Es-tu d'accord ? Accepterais-tu de te joindre à moi en France ?
J'attendis une réponse pendant longtemps, mais il préféra me laisser en "vu". Je fus embarrassée et ne parlai plus à personne. Tout était de ma faute. Pourquoi avais-je quitté le café précipitamment ? Que se serait-il passé si je lui avais dit ce que je ressentais directement dans ce café ? Mon mektoub aurait-il été différent ? J'en doutais.
Alors, j'étais là, câlinant ma meilleure amie avant de partir pour trois longues semaines.
— Tu vas tellement me manquer ma petite voilée d'amour !
— Toi aussi tu vas me manquer ma petite alienne, mais ce ne sont que trois semaines, si tout va bien, je reviendrais assez vite In sha Allah.
— D'accord, porte toi bien et appelle-moi tous les soirs !
— Très bien, tous les soirs, promis !
Je partis, passant tous les contrôles de douane et la police aux frontières. J'attendis ensuite une bonne heure avant d'embarquer dans l'avion. J'étais placée côté couloir, ce qui n'était pas très confortable, jusqu'à ce qu'une hôtesse vienne me voir.
— Mademoiselle Belkacem Safiya ?
— Oui ?
— Quelqu'un a payé pour votre billet, vous avez été surclassée en première classe, veuillez me suivre s'il-vous-plaît.
Sérieusement ?
J'étais assez étonnée. Qui aurait bien pu payer ma place ? Je me contentai de suivre l'hôtesse vers la première classe. Les sièges étaient plutôt grands et nous étions par deux au lieu de trois dans des rangs serrés.
J'étais toujours du côté couloir dans la rangée centrale, mais je pouvais fermer une sorte de porte entre le couloir et mon siège, et mon voisin de siège ferma la sorte de petit espace entre lui et moi afin de ne pas nous déranger.
Je pus m'installer, et c'était tellement luxueux que je n'avais pas oublié de remercier Dieu pour cet anonyme.
— J'ai hâte de rencontrer tes parents, entendis-je alors que le petit espace entre moi et mon voisin de siège s'ouvrit.
— Kirishima-san ! m'écriai-je.
— Veillons à garder cela fermé pour les quinze prochaines heures. Ton père ne m'a pas encore donné sa bénédiction, mais je suis content que nous partagions les mêmes sentiments. Excuse-moi de ne pas t'avoir répondu, je voulais garder la surprise.
J'étais tellement ému que j'allais presque en pleurer.
— Qu'ai-je fait de si bien dans ma vie pour te mériter ? me demandais-je alors à voix haute.
— Tu m'as aidé à trouver la bonne voie.
Il ferma alors cet espace, me laissant pleurer d'émotions. Quand nous reviendrions au Japon, nous serions mari et femme, ça relevait d'un conte de fées. C'était tellement magnifique.
J'aimais tellement cet homme, je fus si heureuse qu'il fût musulman et qu'il puisse désormais faire de moi son épouse.
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12 025 mots
Qamis: Une longue robe religieuse que porte les hommes pour prier.
Mektoub: Cela renvoie à la destinée de Dieu, ou à la volonté. Ça se traduit par "c'est écrit" comme un livre que Dieu aurait écrit pour raconter notre vie entière.
HEYYYY, RE
J'espère donc que cette longue histoire vous as plu, je vous avoue que mama_rm m'a aidé à écrire d'une nouvelle manière, notamment en accordant bien mes temps 🙄, ce qui fait que ma plume est différente de d'habitude, je ne m'y ferait jamais.
J'espère alors (pour ceux qui me connaissent) que ce nouveau "format" vous as plu !
Comment s'est passé votre rentrée d'ailleurs ?
Cool ? Ça passe ? Dites-moi tout !
Quant à moi, je vous laisse sur ça !
Je reviendrais bientôt avec un chapitre de Ayana Bakugo et I'll fight till the end version
corrigé
!
Bon week-end, bonne semaine
Take care of y'all !
All my love,
Linafa !
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