PDV Nile

Quand le soir tomba, je fus bien obligé de rentrer dans la cabine de Kyoya. J'avais un peu mieux fait la connaissance du reste des membres de son équipage, j'avais rencontré Yu et Madoka.

Je leur fis un signe d'aurevoir avant d'aller voir Kyoya. J'hésitai à toquer à la porte pour voir s'il est réveillé. Enfin, c'est ce que je fis. Je n'obtins pas de réponse alors j'en déduis qu'il dormait. Pas étonnant, c'est presque minuit...

J'ouvris la porte et vis que j'avais raison, il dormait à poings fermés. Je ne sais pas si je dois le réveiller. J'y suis allé assez fort en lui disant clairement ce que je pensais. J'ai vraiment été stupide sur ce coup! Mais j'avais en même temps raison. Qu'il se mette un peu à ma place pour une fois! Je soupirai sachant que mes ''excuses'' seront vraiment pourries...

J'étais toujours devant la porte, regardant toujours Kyoya dormir. D'ailleurs, je le trouvais toujours aussi adorable.

Hmm?

Raagh... Il était physiquement irrésistible...

TAIS-TOI!!!!!

Je m'approchais assez tremblant de Kyoya et me mis sur le bord de son lit. Je commençai par avancer ma main vers son épaule pour le réveiller en le secouant légèrement.

Il se réveilla étant un peu sonné et me vit. Nous avions, inconsciemment, établi un contact visuel... Contact que j'adorais. J'arrivais, facilement, à me perdre dans ses magnifiques yeux.

Quand je repris mes esprits, j'essayai d'engager la conversation avec lui mais n'y arrivais pas! C'est comme si j'avais quelque chose qui m'en empêchait... Comme si... J'avais un nœud dans la gorge.

C'est alors que, pris par un élan, je plaquai mes lèvres sur les siennes. Oui c'est bien ce que j'ai fait. JE l'ai embrassé. Mais pas longtemps! Juste... Cinq secondes! À moins que ça soit six...? Mais est-ce que j'en voulais de ce baiser?! Je ne crois pas!

Quand je décollai mes lèvres des siennes, il me regardait avec une mine très surprise. Il attendait des expliquations.

- Je... Je ne veux pas que tu me fasses la tête pour ça... Alors si tu veux..., dis-je en commençant à être mal à l'aise, Tu peux continuer à m'embrasser quand tu veux.

Kyoya était toujours sous le ''choc'' de mon geste complètement inattendu. C'est juste quand il eut repris ses esprits, qu'il se réapprocha de moi. Étant sûr qu'il allait recommencer, je fermai mes yeux.

C'est alors que, bizarrement, je sentis ses lèvres se poser sur mon front pendant un court instant ainsi qu'une de ses mains dans mes cheveux. Huh...?

- Ce n'est pas ce que tu veux.
- Huh...? Je le sais mais...
- Il n'y a pas de ''mais'', avait-il dit en posant son index sur mes lèvres, Je... Je ne veux plus te forcer comme ça.
- Mais... Je... Je ne t'ai pas blessé? J'y suis allé beaucoup trop fort quand je te l'ai expliqué! Et j'en suis vraiment désolé! Je n'ai pas pesé mes mots alors...!
- Chht... Ne t'en fais pas pour si peu.

M'avait-il dit en essayant de me rassurer et en caressant ma joue, chose qui a la fâcheuse tendance de me faire rougir. Heureusement, il ne fit que me sourire mélancoliquement sans mentionner, verbalement, mon rougissement.

- Tu vois? J'avais bien raison, t'as vraiment du charme, petit. Tu croyais que je te faisais la tête pour cette histoire n'est-ce pas? Et tu as quand même voulu te ''sacrifier'' pour ne pas me perdre... C'est ça, non?

C... Comment a-t-il deviné?!

- Mais je ne suis pas trop du genre à profiter de ça. Même pas du tout. Alors maintenant que j'ai compris que ça t'embêtait autant que je t'embrasse, alors j'arrête de le faire. C'est vrai que se faire embrasser par un inconnu n'est pas très voulu et je n'aurais jamais dû faire un truc pareil.
- C... Comment tu arrives à si bien comprendre ce que je ressens?! C... C'en est presque effrayant...
- Haha! Tu sais, je ne suis pas une machine à dicter des ordres ou autre chose, j'ai aussi une cervelle et contrairement à certaines personnes sur cette Terre, je sais m'en servir!
- Je comprends ça..., répondis-je en lâchant un petit rire.
- Alors, on repart de tout à zéro?
- ... D'accord..., répondis-je peu hésitant.

Il tendit sa main, main, que je saisis. On se les serra pour juste trois secondes. Après ça, il ébouriffa mes cheveux avant de me dire :

- Bonne nuit, Nile.
- ... À toi aussi, Kyoya.