❛ 𝐂𝐇𝐀𝐏𝐓𝐄𝐑 𝟑𝟓 ❜

            ❝ Where is the beauty in this dirty world ?
In front of your eyes but you don't know yet

⚜️

Tout le monde croit qu'une pute c'est seulement une existence féminine qui a des rapports sexuels afin d'avoir en échange une paie. Et ce mot est utilisé continuellement dans la vie de chaque femme, que ce soit sur les réseaux, dehors, chez elle, au travail, derrière un écran, pendant une dispute. Que ce soit pour sa tenue ou parce qu'elle a osé recaler un type qui n'assumait pas de s'être pris un râteau. Il n'a rien à faire dans le quotidien d'une demoiselle et pourtant, une partie des hommes l'utilise souvent pour tout et rien. Mais quelle blague, certaines femmes aussi ne sont pas des plus saintes à l'exprimer à tout va.

      Ce mot devient alors une insulte, un remède pour l'humain de détendre ses nerfs parce que cela le satisfait. Inconsciemment ou non, il croit avoir plus de dignité et d'innocence que la concernée injuriée.

Une fois que la gente féminine ose sortir du cadre de la pudeur que la société impose, elle est considérée comme une putain. Parce qu'elle ne se contente pas de rester à sa place, elle a l'audace de parler, d'avoir une relation qui la satisfait, d'être différente, de donner son avis, d'exprimer ses volontés et d'être plus intelligente que le sexe opposé.

      Et ça, le mâle a dû mal à l'accepter, mais n'allons pas généraliser, que ceux qui ont un gros égo et une trop haute opinion de leur personne. Éduqué à croire que la femme est une fonction reproductrice de sa progéniture et un outil ménager. Comme cela avait toujours été considérée avant le vingt-et-unième siècle et parfois actuellement.

Et donc, les courtisanes ne sont que l'instrument satisfaisant le fantasme d'un être possédant une verge. Elles sont considérées comme une exploitation d'un monde déshonoré, là où on peut projeter la débauche que l'humain tente à tout prix de dissimuler à son entourage modeste. Les péripatéticiennes existent pour les personnes voulant leur exposer l'utopie lascive de leur esprit, car ils ont trop honte de les divulguer aux proches, soit par peur du jugement et d'être mal vus, soit parce que leurs partenaires ne sont pas capable de les satisfaire. Elles doivent alors accomplir les formes les plus saugrenues qui résident dans leur imagination.

      Devenir une prostituée revient à perdre son amour-propre. Et il y a tellement de différents contextes pour chacune des femmes qui ont eu comme métier vendre leur corps pour de l'argent. Certaines ont été victimes d'un trafic humain, trop bernées par le mensonge parce qu'elles vivaient dans la pauvreté. D'autres plus naïves se sont retrouvées abusées, quelques-unes ont choisi ce destin de leur propre gré sans même comprendre l'ampleur que prendrait ce choix. Et un petit nombre de femmes a pris l'initiative d'entrer dans la prostitution afin de se remplir les poches.

      Mais est-ce que le fait d'être une catin autorise l'Homme à la traiter comme une serpillère ? À la voir comme un déchet parce qu'elle a perdu toute trace de décence ? Mais qu'est-ce que la décence ? Un nom féminin qui là aussi a été attribué à la femme sans son consentement. Parce que de base, elle devait être la représentation concrète de la chasteté, du point de vue de la société.

     Cette femme doit réaliser les plus profonds désirs des inconnus aux divers aspects physiques pouvant être même répugnants, dont le mental est si ébréché par la perversité, ayant des fétiches étranges, les forçant à saisir les vices infâmes qui les amenène à jouir.

      Est-ce que cela signifie qu'elle ne doit pas être respectée ? Parce qu'elle n'a rien d'humain ? Parce qu'elle est là car on la paie et donc qu'elle fait partie d'une autre race ? Parce qu'elle a l'aptitude de faire ce que les autres ne feront jamais ? Donc elle ne mérite aucune humilité ? Quel droit a-t-on de juger sa décision et ce pourquoi elle a été amenée à une telle fonction ?

      On croit tous que c'est facile d'être une pute, car la seule chose qu'elle fait est de branler le client, de se faire pénétrer ou de le stimuler de son orifice buccal. Alors que la prostitution apporte énormément de dégâts psychiques, des séquelles troublant toute une identification de soi. On voit juste une seule image : c'est sale et déshonorant avec des femmelettes écervelées. Une chose qu'une femme se respectant ne fera jamais et pourtant, n'importe quelle personne ayant une estime de soi aurait pu être dans une telle position, où elle devra étouffer son orgueil par un instinct de survie plus fort que sa fierté.

      Dire qu'on préfère se suicider est facile, et c'est une action possible pour ceux qui ont le courage de mettre fin à leur propre vie, mais cela ne reste que des mots. Des mots qui changent en fonction de la situation à laquelle on se confrontera, à cause d'une condition qui foutra notre vie en l'air. On se surestime tellement, d'être capable de résister aux tortures que le destin nous abreuverait dans le pire des cas. Nous ne pouvons être vraiment conscients de l'ampleur d'un tel sacrifice qu'en étant dans la peau de la personne.

      La plupart penserait que ceux qui baisent sont bien payés et prennent aussi une jouissance, qu'il n'y a pas quoi en faire tout un drame. Certes, il y en a qui octroient de se faire défoncer de différentes manières tant que l'argent peut les sauver de la famine, donc elles peuvent en prendre de même plaisir. Une partie s'oblige à consentir car elle n'a pas le choix, finissant par ressentir la douleur et pleurer chaque nuit, en regrettant d'avoir contribué à une telle activité.

      Et il y a celles qui n'éprouvent même plus de sensations, parce qu'elles essaient d'échapper psychologiquement à la scène pendant cette séance luxurieuse, canalisant leur concentration sur quelque chose qui les empêcherait de vomir, prenant même des stupéfiants pour engourdir leur raisonnement.

      Il existait beaucoup de clubs divergeants avec des règles à respecter et sans, en ayant un souteneur les dirigeant. Une petite quantité se vendait sur les trottoirs, d'autres le faisaient sans avoir de maquereau sur le dos, étant leur propre chef. Et majoritairement, il existait des établissements avec des proxénètes. La maison close d'Irene faisait partie de la catégorie la plus respectée de Gangnam. Aucun homme n'avait la vaillance d'enfreindre les lois qu'elle avait instaurées, car soit il était privé de goûter au meilleur des services, soit elle exposait des dossiers sur ces individus venant faire balayer leur queue.

Les clients qui venaient le plus souvent avaient les poches remplies, ils pouvaient être des hommes de famille, des célibataires beaux comme laids, de diverses formes physiques et de différentes personnalité, ayant des postes minables comme des plus prestigieux, n'étant personne comme quelqu'un d'important et reconnu. Ils avaient beaucoup à perdre, et l'humain était connu pour faire des erreurs, car la tentation de commettre une action répréhensible était beaucoup trop séduisante. Et donc, leur secret n'en devenait plus un pour la gérante du Red Velvet.

Irene, Irene ? Irene ! essaya une jeune demoiselle de la faire sortir de ses pensées.
Qu'est-ce qu'il y a Joy ? elle leva ses yeux vers la concernée.

La panthère était assise sur son siège du cabaret, fixant langoureusement le vide comme si elle allait recevoir une nouvelle de sa part, alors qu'il ne s'agissait que des souvenirs qui la submergeaient à nouveau, des souvenirs désagréables, chaque fois qu'elle se permettait de se détendre. Elle était souvent épuisée de devoir songer aux conséquences de ses responsabilités, ou de rentrer dans un conflit à cause de l'arrogance humaine.

      ㅡ Tu me voulais quelque chose ?
      ㅡ Des fois, j'aimerais vraiment savoir ce qu'il se passe dans ta tête.
      ㅡ Absolument rien que tu saurais gérer

      Dit-elle en écrivant dans son carnet, observant les filles s'agiter sur la scène.

      ㅡ Vous vous croyez dans un défilé de mode ? Pourquoi je vous paie ? Pour vous voir vous pavaner comme des sacs à marque sans valeur si ce n'est pas pour frimer ? Bougez vos belles fesses, elles ne vous servent pas juste à chier droit, vous savez ? Agitez-les, je veux que vous puissiez m'exciter plus que ça. Bon sang, mais il faut tout leur apprendre ou quoi, s'agaça-t-elle.
Aujourd'hui, tu ne t'es pas levée du bon pied toi.
Cette expression est insupportable. J'ai voulu ne pas être de bonne humeur, c'est mon choix, il ne revient pas à mes pieds. Mais quel con a inventé cette phrase.

     Maugréa-t-elle en se levant pour monter sur l'estrade.

      ㅡ Écoutez-moi mes biches, voilà comment il faut faire, elle commença à faire une démonstration. On bouge nos hanches de droite à gauche, démarche lente et modérée, regard de garce. Allez, on refait.

Irene se mit à leur montrer comment faire en marchant avec une démarche assurée, suivie par ses danseuses. Elle aperçut alors quelqu'un descendre des marches pour s'installer à une table, elle reconnut l'invité et un sourire s'esquissa sur ses lèvres. Elle finit de leur expliquer quelques petits détails sur la chorégraphie avant de rejoindre la terre ferme et de se rapprocher de l'individu qui l'attendait sagement. Pendant qu'elle parcourait ce trajet vers lui, celle-ci prit une bouteille d'alcool et plaça deux verres sur la table.

      ㅡ Dis-moi Park Jimin, ces derniers temps on n'arrête pas de se croiser, alors qu'avant tu faisais mine d'ignorer mon existence, déclara-t-elle en leur versant la boisson.
      ㅡ Les circonstances m'amènent à cette rencontre, alors c'est pas spécialement un choix qui me réjouit.
      ㅡ Qu'en est-il de Dieu ? Va t-il adhérer à ta présence dans ce lieu de perversion ? elle s'assit en prenant son verre.
      ㅡ Arrête de me charrier.
      ㅡ J'arrêterai lorsque tu finiras dans mon lit, et pas autrement, dit-elle en avalant sa tequila.

      Jimin leva ses yeux au ciel en soupirant.

      ㅡ Maintenant, dis-moi ce que tu fais là.
      ㅡ Tu te souviens de m'avoir dit que Taehyung pourrait être non un pion à sacrifier, mais le roi ?
      ㅡ Hum, j'ai vraiment dit ça ? elle feignit l'ignorance. Je ne m'en souviens pas.
      ㅡ Comment pouvais-tu connaître son rôle dans cette histoire ? Ne me dis pas que tu étais au courant de la vérité dès le début ?
      ㅡ Tu sais Jimin, parfois, il y a des choses qui devraient rester enterrées.

      Ce dernier la fixa, peu sûr que sa réponse lui soit favorable puis qu'elle ne l'a pas vraiment nié.

      ㅡ Namjoon va t'en faire mordre les doigts pour lui avoir caché une information que tu connaissais mais que tu as préféré omettre.
      ㅡ Non, il ne le fera pas. Parce que tu ne diras rien.
      ㅡ Pourquoi t'en es aussi certaine ?
      ㅡ Je ne serais pas en face de toi si tu avais ouvert ta belle bouche. Tu avais plusieurs opportunités pour le lui dire mais je suis toujours là, sans aucune séquelle, resplendissante comme toujours, sourit-elle malicieusement, buvant un autre coup. Et la seule raison qui t'a fait garder le silence, c'est que tu n'as pas envie que quelque chose m'arrive, n'est-ce pas ?

      Le coréen la regarda un instant, se demandant comment il a pu lui succomber dans le passé. Elle avait vraiment quelque chose de spécial.

Comment tu as su pour Taehyung ?
Je ne savais pas vraiment, répondit-elle en finissant son verre pour s'en verser un nouveau. Tu sais que j'ai une sorte de don, non ? Celui qui me permet de voir l'avenir d'une personne seulement en le regardant dans les yeux.
Tu imagines simplement l'avenir qu'il pourrait avoir en fonction de ce qui lui arrive actuellement. C'est juste des suppositions, une intuition qui te permet de voir plus loin par rapport à ses capacités.
Mais c'est une aptitude qui n'est pas offerte à tout le monde, et ayant cette compétence de déduire les caractéristiques d'une personne, j'ai de cette manière supposé pour Taehyung. Tout comme je l'avais fait pour Lys et pour toi il y a des années. Je sens quand quelqu'un est fait pour quelque chose de grandiose.

      Jimin était intelligent, et il savait qu'elle mentait, du moins elle cachait juste la part de vérité.

Donc, tu n'as pas l'intention de me donner les bonnes réponses.
Que vas-tu faire ? Me torturer, Dr.Park ? S'il te plait, fais-toi une de mes filles et laisse-moi vous observer. J'aimerais te voir à l'action.
Je ne sais pas pourquoi je perds mon temps avec toi.

     Il soupira en se levant.

      ㅡ Si tu es au courant que Taehyung est le propriétaire du Golden Impérial, c'est que tu sais bien plus de choses que tu n'as envie de l'admettre. Namjoon le saura un jour, peut-être pas de ma bouche mais il l'apprendra, et là, je ne pense pas être capable de te protéger.
Je n'ai jamais eu besoin de la protection d'un homme. Je me suis toujours sortie des mauvaises impasses, et Namjoon n'est pas le premier à m'y avoir fait entrer. Celui qui a besoin de protection en ce moment, c'est bien lui, ainsi que Dionysus. Si Taehyung a l'intention de dévoiler publiquement son identité concernant le clan d'Or, la guerre sera déclarée et tous les chefs des clans de chaque pays commenceront la chasse. Et notamment nos ennemis qui attendent qu'on leur lance l'os, dit-elle en avalant une gorgée de sa boisson, se mordant les deux côtés des joues.
Les flics.

      Ils échangèrent un regard, silencieux.

Oui, le sang coulera dans les deux camps. J'ignore ce que Dionysus a l'intention de faire, mais vous feriez mieux de vous préparer tous, on n'est pas à l'abri en ce moment. Les fédéraux deviennent de plus en plus malins et nerveux. Ils répudient nos agissements de violence, mais ils utilisent des méthodes bien pires, cachées des yeux du gouvernement afin de traquer chaque membre des clans. Ils finiront par trouver la brèche des réseaux, ce n'est qu'une question de temps.
Merci de ton avertissement.

      Lâcha-t-il avec ironie avant de se retourner pour monter les marches.

Quel joli cul, je l'aurais bien fouetté, murmura-t-elle en se mordant la lèvre.
J'ai tout entendu.
Tant mieux, c'était le but.

Elle fit tourner son doigt sur la surface de son verre en le voyant disparaître. Le soupir expira de ses lèvres, et elle vit Joy s'asseoir en face d'elle.

Tu prends vraiment des risques en dévoilant des choses aussi importantes.
Tu crois que je suis stupide ? sourit-elle. Je sais ce que je fais. Occupe-toi plutôt des danseuses, ordonna-t-elle.
      ㅡ Irene ! cria une fille qui venait d'arriver en courant. Y-Y'a un client qui est en train d'agresser Yerim, on a essayé de le raisonner mais il s'est enfermé dans la chambre et je l'entends crier.
      ㅡ Putain, c'est qui encore ce chtarbé que j'l'encule.

Irene cogna son verre contre la table en se rendant vers l'aile des chambres de fornication. Elle parcoura avec d'autres filles les couloirs pour rejoindre la pièce en question. Une fois arrivée, la jeune femme voulut rentrer, mais la porte était fermée à clé. Les gardes du corps venaient de les rejoindre, et tentèrent d'avoir un accès. La propriétaire de l'établissement entendait des lamentations de douleur étouffées, elle écarta tout le monde, et d'un coup de pied, elle cogna vers la poignée, une fois, deux fois. Au troisième coup, elle réussit à casser l'outil d'ouverture, écartant à grand élan le battant.

La jeune femme aperçut alors le client en train de donner des coups de ceinture à la fille de joie, qui était ligotée pour satisfaire ses besoins fétichistes. Des traces de violence témoignaient une agression, elle avait du sang et un hématome au niveau de la bouche, des empreintes au cou et des griffures sur les jambes. La victime avait les larmes qui coulaient et hurlait à la vue de sa maîtresse ; Irene crispa ses dents en sentant la colère parcourir ses membres. L'homme, essoufflé, semblait indigné par leur présence, parce qu'ils s'étaient introduits pendant sa séance d'intimité qu'il avait payée. Il leur dit de sortir, car son heure n'était pas finie.

      La coréenne se dirigea d'un pas ferme pour se rapprocher de lui, elle lui donna un fort coup de pied derrière la rotule pour l'agenouiller, attrapant sa mâchoire, creusant ses doigts dans ses joues pour mettre en avant ses lèvres. Elle tint avec son autre main un taser qu'on lui avait remis pour le pointer sur son cou alors que le client était sous le choc. Les autres se dépêchèrent de libérer Yerim de ces bondages.

      ㅡ Je rêve, ou tu as osé agresser une de mes courtisanes ?
      ㅡ Elle est payée pour satisfaire mes volontés ! eut-il l'audace de répondre.
      ㅡ I-Il voulait me sodomiser, avoua Yerim, j'ai dit que ce n'était pas dans ma sphère mais il n'a rien voulu entendre et il a commencé à me...
      ㅡ Dans ta sphère ? se mit-il à ricaner. Yah, t'es dans un club de putains, tu t'es crue dans une entreprise commerciale, ou quoi ?! T'es là pour faire c'que je d-

      Irene l'électrocuta, il trembla quelques secondes, chacun de ses muscles furent contracté, avant qu'il ne tombe au sol.

      ㅡ J'aime pas trop parler, je préfère agir.
      ㅡ J-Je... suis... votre client ! Comment osez-vous vous en prendre à moi !
      ㅡ Écoute-moi bien, petite raclure venue tout droit du centre d'enfouissement des déchets.

     Elle se baissait vers lui en chopant ses testicules à travers son caleçon, alors qu'il se raidit.

      ㅡ Je t'ai bien fait comprendre que si tu voulais enculer une de mes filles, il y en avait qui étaient d'accord pour que tu puisses fourrer ta p'tite queue molle qui fait la taille d'un orteil. Faudrait arrêter que la merde que t'es se prenne pour une personne. Des types comme toi j'en ai vu plein, et tu sais ce que je leur ai fait ? J'ai écarté le trou de leur fion pour leur fourrer ma plus grosse matraque, les ligotant jambes et bras en arrière pendant une heure, afin qu'ils fassent un peu de gymnastique. Qu'ils sentent cette impuissance de ne pas pouvoir faire quoi que ce soit, dit-elle en écrasant ses couilles, ce qui lui fit lâcher un gémissement. J'suis en train de me dire, est-ce que j'te les brise ?

       Il souffrait alors qu'elle s'amusait.

Irene, s'approcha Joy.
J'ai une meilleure idée, et si je faisais sauter ses bourses ?

     Elle regarda les autres.

      ㅡ Comme ça, on va un peu se marrer et on aurait une autre anecdote à raconter à des clients qui ne sont pas foutus de comprendre une règle. Ce choix revient à Yerim, t'en penses quoi ? Je lui fais sa fête à cette création de l'ironie ?
Vous n'avez pas-

      Allait-il dire, mais Irene mit sa paume contre sa bouche sans quitter la demoiselle du regard.

Si tu veux, on lui fait sucer un pénis ? Y'a plein de prétendants qui seront ravis.
Hmmm ! essaya-t-il de dire.

      Mais elle visait son entrejambe avec son taser.

Tu as porté atteinte à un être humain, le châtiment te sera rendu. Yerim, crache le morceau avant que je m'y mette sérieusement.
Non c'est bon. Il est préférable que tu ne fasses pas ces choses. Combien même j'aimerais que tu le punisses, je n'ai pas envie que tu sois mêlée à ça ni qu'on s'abaisse à son niveau.
      ㅡ Putain, souffla-t-elle, regarde-la.

      Elle la pointait en considérant le type.

      ㅡ Elle vient d'être clémente avec toi après ce que tu lui as fait. Et tu t'es permis de la traiter comme un objet que tu respectes plus qu'un être humain !

       Elle lui donna un coup de poing dans les couilles, il se plia de douleur en hurlant, sa voix percuta les murs tellement l'agonie était insupportable.

      La leader se redressa en le regardant de haut alors qu'il tourna dans les deux sens au sol. 

      ㅡ Bon, je vais appeler les flics, ils vont l'emmener dans une cellule et je les paierai pour qu'ils lui refassent le portrait jusqu'à ce que son trou-du-cul se mette à chier sa propre race. Ensuite, on s'assurera qu'un p'tit dealer du coin lui administre de la drogue et qu'après il tombe d'un pont accidentellement.
      ㅡ Non, je vous en prie !

      Geignit-il en se redressant à genoux.

      ㅡ Ou sinon, il y a une autre option, dit-elle en se cambrant, les mains sur les cuisses. T'as de la famille et des amis, un travail et des collègues, aussi. Ça serait dommage que ta réputation soit ternie par tes petites occupations. Je me ferai le plaisir de partager cet aspect de ta vie.
Ça revient à mourir !
Il ne fallait pas t'attaquer à ma propriété.

      Elle tira ses cheveux pour l'obliger à la regarder dans les yeux.

      ㅡ On récolte ce que l'on sème.
      ㅡ J-Je vous paierai, mais ne faites pas ça. Je vous dédommagerai pour mes actes !
      ㅡ Si seulement les mauvais actes des gens pouvaient toujours être achetés avec de l'argent, il n'y aurait pas eu de personnes comme moi, celles qui préfèrent châtier que se baigner dans ton argent de crevard. Joy, j'te laisse te charger des formalités, assure-toi qu'il la ferme avec les preuves qu'il faut.
D'accord, elle se dirigea vers le type. T'as pas de bol aujourd'hui, mais je vais m'occuper correctement de toi.

      Sourit-elle en disant aux gardes du corps de l'emmener.

Qu'est-ce que vous comptez faire ?! Où est-ce que vous m'emmenez ?! il tourna la tête de droite à gauche en gigotant.

Irene prit le bras de Yerim pour l'emmener vers une autre pièce. Après l'avoir forcée à s'asseoir, elle amena une poche de glaçons et des pommades. En s'asseyant en face de cette dernière, elle se mit à coller des compresses froides sur sa peau, en repoussant ses cheveux.

T'as pas l'intention de lui faire la misère ? demanda Yerim.
Tu ne veux pas ?

      Irene demanda en étalant le baume.

Bien sûr que si, j'aurais voulu lui foutre des coups de pied jusqu'à ce qu'il ne puisse plus respirer. Mais après, on pourrait avoir des problèmes.
Justement, Joy va se charger de lui faire comprendre le nécessaire. Et chaque jour qu'il se réveillera, la seule pensée qu'il aura c'est de survivre. Il va devenir tellement paranoïaque du fait qu'il pourrait crever que ça pourrait même le tuer. Vivre constamment dans l'angoisse à surveiller ses arrières, de craindre qu'il perdra tout ce qu'il a, ce n'est plus une vie. Et je pense que c'est une meilleure punition que de le faire souffrir physiquement. De toutes façons, même si il parle, on a de quoi lui fermer le bec.

Elles restèrent silencieuses jusqu'à ce qu'Irene finisse de la soigner. En rangeant le tout, elle s'arrêta un instant, puis sortit une paire de ciseaux, qu'elle se mit à admirer.

Tu sais pourquoi j'ai pris ta défense ?
Parce que tu n'aimes pas ce genre de connards.
Non, parce que je tiens à toi comme à toutes les filles de cette maison.

      Elle déclara en levant ses yeux, caressant doucement sa cuisse.

      ㅡ Et j'aime que les choses soient équitables. Mais, bien que je ne supporte pas des types dans son genre, elle glissa les ciseaux sur sa peau. Je n'aime pas non plus les petites salopes d'espionnes qui bossent sur deux fronts.

      Elle enfonça doucement le bout de son outil en la faisant grimacer.

Aie... je ne vois pas-
Non, tu t'enfonces.

      La panthère noire souffla en attrapant sa mâchoire brusquement et l'approchant d'elle.

      ㅡ Je sais que c'est toi qui as dit à Namjoon ce qu'a fait Lys à son homme. Tu es son petit toutou qui lui fait les rapports de mes faits et ceux des autres en cas de besoin. J'ai attendu le bon moment, je voulais te le faire payer, mais visiblement ce n'est plus la peine puisque cet enculé s'en est chargé, elle glissa la lame sur ses lèvres. Je suis dégoûtée qu'il l'ait fait avant moi, je t'aurais torturées au lit de plaisir avant que ça ne devienne une pure souffrance.

      La dominatrice crispa son poing alors que Yerim paniqua subitement.

I-Irene, je n'avais... je n'avais pas le choix.
Qu'est-ce qu'il t'a proposé en retour ? Du fric ? De la liberté ? Une bonne situation dans la société ? Ou l'honneur de le baiser quand il te le demande ? Ne me mens surtout pas, si tu penses que je ne suis pas capable de te buter, tu te trompes.
Je lui dois ça, avoua-t-elle en baissant les yeux.
      ㅡ Développe.
      ㅡ Il m'a sauvé la vie d'une famille tordue qui m'utilisait comme... comme esclave pour tout et n'importe quoi. Il m'a promis qu'il s'occuperait des études de ma petite soeur si je lui rendais un seul service.
      ㅡ Que je te prenne sous mon aile, me faisant croire que je t'ai choisie au hasard pour que je n'aie aucun doute sur toi. Comme ça, il me surveille à travers toi.
      ㅡ Je suis désolée Irene, mais ce que j'ai vécu là-bas, c'était un enfer,

      Elle en eut les larmes aux yeux.

      ㅡ Je n'avais pas l'intention de te trahir !
      ㅡ Bon sang, soupira-t-elle. Fait chier, elle se leva en balançant le ciseaux sur la table. Dégage, lâcha-t-elle. J'veux pas te voir.

       Yerim se mordit les lèvres qui tremblaient, elle se hissa de la chaise en se dépêchant de quitter la pièce. La panthère noire essayait de calmer ses nerfs, alors elle retrouva son bar pour se servir d'un verre d'alcool. Trop de choses s'étaient produites en si peu de temps. Elle n'était pas satisfaite de la réponse de sa courtisane. Et si elle lui montrait ne serait-ce qu'une infime compassion ou tendresse, cette dernière se servirait de cette chance. Peut-être que son histoire était vraie, mais elle préférait y songer méticuleusement en gardant la méfiance.

      ㅡ Et bah, notre Irene qui est énervée, c'est rare que j'en sois témoin.

      Yoongi lança en venant d'arriver les mains dans les poches avec son acolyte, Jungkook.

Tiens tiens, voir trois péchés le même jour, c'est bien ma veine aujourd'hui, elle avala le liquide. Quel vent vous amène ?
Un bon vent, se moqua Joker.
J'ai peur de te décevoir mon chou, mais rien de bon ne vient quand t'es là, répondit-elle au cadet. Qu'est-ce que vous me voulez ?
Comme j'ai pu le comprendre, toi et Namjoon, visiblement même Taehyung, vous savez qui est vraiment Lys, déclara le tatoueur.
      ㅡ Et on voulait en savoir plus, ajouta le traqueur.
      ㅡ Pour quoi faire ?

      Irene demanda en attrapant une bouteille.

      ㅡ Pour enfin connaître la vérité et comprendre pourquoi Namjoon tenait à ce point à ce qu'elle soit toujours surveillée et protégée. Tu sais que je suis quelqu'un de curieux et quand je m'y mets, je lâche pas l'affaire, dit Jungkook.
      ㅡ Justement, pour la peine, je ne vais rien te dire, tu peux me traquer autant que tu veux, lui sourit-elle.
      ㅡ Allez, s't'euplait Irene, fit une moue Yoongi. T'en sais bien plus que tu l'admets. Donne-nous au moins un petit bout à grignoter pour rassasier cet appétit.
      ㅡ Non.

      Elle alla partir.

      ㅡ Et si on passait un accord ? proposa le flic. Tu nous dis qui est vraiment cette nana, et on te rend la donne.
      ㅡ Je ne négocie pas avec les péchés, rétorqua-t-elle, se tournant vers eux.

Les deux jeunes hommes se regardèrent.

      ㅡ T'es dure en affaires, soupira Yoongi. Si tu veux, je serai ton homme à tout faire pour une semaine. Sinon, Jungkook pourrait se prostituer pour toi, t'auras plein de clientes.
      ㅡ J'ai jamais été d'accord pour vendre mon corps, s'offusqua le flic.
      ㅡ Tu connais quelqu'un qui l'a été peut-être ? rétorqua le cendré.

     Jungkook croisa les bras.

      ㅡ Comparé à toi, j'ai d'autres obligations, et la prostitution ne fait pas partie de mon domaine mais toi, ça t'irait comme un gant. T'as une tenue de soubrette ? Je t'imagine déjà dedans, ricana le cadet. 
      ㅡ De soubrette non, mais j'en ai une pour toi, les bandes en cuir de soumis qu'utilisent les dominants, tu prends la position de levrette et tu te laisses trainer. Un rôle de chien parfait pour toi.
      ㅡ Vous avez fini ?

     Souffla Irene en se tenant la hanche.

      ㅡ Ça ne sert à rien de m'agacer, je ne dirai rien que je le veuille ou non, ce n'est plus à moi de partager l'info. Si vous l'ignorez, c'est peut-être mieux ainsi. Sérieusement, arrêtez de chercher, vous le saurez en temps voulu. Maintenant disparaissez, j'ai assez vu vos tronches comme ça, dit-elle en partant.
Bon, soupira Yoongi.
Il va falloir jouer à ma manière, dit Jungkook.

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Je dois avouer que j'ai beaucoup aimé parler du sujet de prostitution et d'Irene en particulier. J'aime bien parler des thèmes qui sont très peu évoqués, pouvant même surprendre.

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