❛ 𝐂𝐇𝐀𝐏𝐓𝐄𝐑 𝟐𝟎 ❜
❝ Being fooled doesn't
mean it's the end ❞
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SONG 👆🏻
JUNG HOSEOK
Le driving était cette substance psychotrope dont les toxicomanes ne pouvaient se passer, mais pour un conducteur, elle était l'élément principal qui faisait chahuter les hormones. Les ennemis et les flics croulaient sous mes pieds face à mon dynamisme et ma forte volonté de gagner. Je camouflais mieux qu'un caméléon sa peau, mes voitures que je traitais comme des êtres vivants. La défaite n'était pas gravée dans mon vocabulaire, j'étais un grand joueur imbattable dans pleins de domaines illicites. Je folâtrais avec les sentiments des autres, ayant perdu croyance en l'humanité. Le libertinage me définissait, je ne connaissais aucune règle ni personne pour faire demeurer mon esprit en paix. Driver dans l'excès, je connaissais mon métier.
Les roues du véhicule dérapèrent fortement sur la route, contournant une avenue pour semer l'ennemi. Au volant siégeait le meilleur des conducteurs, c'est-à-dire moi, qui faisais gronder mon moteur, augmentant ma rapidité, roulant entre des obstacles, évitant des accidents. Je tirai sur le levier de vitesse, considérant mes arrières par le rétroviseur et le miroir de gauche. Ces italiens étaient coriaces, comment avaient-ils su où me retrouver, moi qui devais gérer les transports de véhicules avec diverses plantes, avec lesquelles je confectionnais la drogue et la nicotine que je cachais dans les sièges ?
Car en plus d'être un bon chauffeur, j'avais un talent pour la science, dans le domaine de la physique-chimie et la biologie, j'étais un génie. J'avais tout largué pour devenir celui que j'étais maintenant, ma renaissance avait eu lieu quand Nam s'était porté garant pour me sortir d'une emmerde. C'était depuis ce jour que j'étais devenu Phoenix, l'un de ses six Péchés. Jungkook devait être mon partenaire pour cette affaire, cependant, étant flic il ne pouvait pas quitter son siège du département fédéral à cause du tohu-bohu qui s'y produisait.
En garant la caisse entre deux autres voitures pendant que mes poursuivants traçaient la route, je sortis de ce dernier et marchai dans une allée étroite ; je contournai des bâtiments, courus jusqu'à une maison quand soudain, des voix me crièrent de m'arrêter. Je levai alors mes paumes en l'air, me figeant nettement dans une impasse. On me dit de me tourner et j'obtempérai. Deux gars se rapprochèrent de moi ; d'un coup, je soulevai de mon pied un déchet en métal du sol, que je balançai dans la figure du premier type avant d'attraper le poignet du second pour le baisser, le tordre et lui arracher son flingue.
Je tirai dans la cuisse du premier puis dans le bras du deuxième. Je déchargeai les munitions et balançai l'arme dans le vide avant de me mettre à courir. Étant donné que je portais des gants, ils n'allaient pas pouvoir avoir mes empreintes. Merci à Taehyung pour sa technique de récupérer le pistolet de l'adversaire en faisant diversion.
Pendant une bonne course pour semer mes ennemis, après avoir parcouru les trams en cachant mon visage d'une casquette, je me rendis dans un hôtel en appelant au passage un de mes alliés.
ㅡ J'espère que la cargaison est prête pour mettre les voiles ? il regarda sa montre. Je prends le premier vol.
Je rentrai discrètement dans l'hôtel comme un employé après m'être changé. J'évitai la majorité des caméras pour me rendre jusqu'à une chambre avec un chariot que j'avais pris dans la cuisine. En montant depuis un ascenseur, je toquai contre une porte, un homme m'ouvrit l'accès pour que je puisse pénétrer. Quand il referma ce dernier, je lâchai le meuble en me mettant à retirer mes vêtements, et l'individu, qui était un des hommes de l'Empire, en fit de même. Nous échangeâmes nos habits afin de pouvoir prendre nos rôles initiaux.
Ce gars, c'était mon alibi, il se faisait passer pour moi durant tout ce temps, pendant que je menais mon petit business de droite à gauche ; lui, il se pavanait devant les caméras en profitant de mon séjour en Italie à Venise, car j'avais reçu un certain congé. Le serveur avec son chariot s'en alla, je pris ma valise déjà prête et descendis jusqu'au hall. Je rendis ma carte, remerciant le personnel en couvrant ma bouche d'un masque médical et les saluant de la main. Je sortis de l'établissement avec mes bagages et rentrai dans un taxi.
Quand je fus arrivé à l'aéroport, je passai le scanner comme tout autre passager, mais subitement, j'aperçus plusieurs policiers courir dans ma direction ; mon pouls se mit à cogner contre ma chair, j'étais sûr d'avoir fait attention, j'étais un professionnel pour couvrir mes traces, le meilleur parmi d'autres scientifiques moins doués que moi. Et pourtant, j'étais humain, et les erreurs, j'en faisais de même. L'émeute qui venait comme une vague vers ma position passa à côté de moi à la poursuite d'une personne qui courait vers la sortie, et je fus alors rassuré.
La vérification étant clean, je pris mon bagage et suivis les autres civils jusqu'à l'avion. Nous montâmes tous à l'intérieur, puis nous nous assîmes à nos places après avoir rangé nos valises. Près du hublot, je contemplai comment l'on s'éloignait du sol. En tournant ma tête sur la gauche, une belle femme tapotait sur son écran de téléphone, les ongles vernis de rouge avec un motif noir en forme de plume dessus. Je trouvais ça joli, mais son visage était bien plus séduisant.
Et quand elle posa ses sublimes pupilles sombres sur moi, semant le chaos dans mes fantasmes, que ses lèvres me gratifièrent d'un rictus des plus bénis, je sus que notre conversation irait bien plus loin que je ne l'avais imaginé. Dans la cabine, à découvrir l'intensité d'un rapprochement physique et des effets produits qui accompagnaient deux substances en train de satisfaire un besoin naturel.
Et comme si de rien n'était, sans se connaître et sans échanger de nom, nous reprîmes place sur nos sièges. Je mis un masque de sommeil sur les yeux pour calmer ma conscience jusqu'à ma destination. Je pensais pouvoir tranquillement voyager, le problème était que je venais de sentir quelque chose s'aplatir contre mes côtes. C'était dur, le bout semblait être pointu, cela fit redresser mon buste, j'étais curieux, ça m'intriguait donc je soulevai le tissu d'un seul œil. Je baissai mon regard vers la zone ciblée et aperçus une lame, camouflée dans un rouge à lèvres.
Je pointai mes prunelles vers son visage et elle me montra d'un signe de tête d'observer autour de moi. Je compris alors qu'elle n'était pas seule, qu'elle avait des renforts, plusieurs têtes au terrible passé qui devait me donner la chair de poule. Et de ce que j'aurais pu comprendre, lorsque l'avion atterrirait, mon sort allait être le dernier. Et le pire dans cette histoire, est que j'avais été utilisé à une fin sexuelle dont je n'avais pas été contre pour assouvir sa propre soif, toutefois ce qui était encore plus mauvais dans une telle situation, j'étais impatient de connaître la fin qui m'attendait.
Je plaquai mon otage contre la table en tenant sa nuque fortement, je passai ma main sur ma ceinture pour la défaire, ayant une intention précise, lorsque je reçus un coup de pied dans le tibia qui me repoussa, je le frottai vigoureusement, je ne voulais pas la laisser m'échapper et encore moins sans m'être vengé. Elle réussit à monter sur la table et à m'envoyer un coup de pied, que j'attrapai des deux mains, la faisant tomber sur le dos, à la surface du meuble, elle grimaça et d'un coup sec, je ramenai ses cuisses à mon bassin. Subitement, je venais de recevoir un coup de paume dans la face en me renvoyant vers l'arrière, je tins mon nez, exclamant une injure qui lui fut adressée.
Elle réussit à m'agenouiller en me donnant un coup dans le mollet et son bras m'étouffa la gorge, elle força dessus tandis que j'essayais de me libérer ; je chopai sa tête en soulevant mon visage vers elle, j'écrasai mes pouces contre ses yeux, et la coréenne lâcha prise en tombant au sol.
Je ne perdis pas de temps pour la pousser par les épaules en la cognant par terre, je l'étranglai brusquement, l'asiatique accrocha ses jambes à ma taille, elle agrippa mes poignets en essayant de les enlever, de ses pieds elle me repoussa la hanche, mon talon dérapa en arrière, la blanchâtre attrapa cette occasion pour me bloquer la gorge et le buste de ses jambes, coinçant entre les cuisses mon bras tandis que j'étouffais et que je tapais contre son tendon.
Miss-maline me lâcha, et en un instant j'attrapai ses chevilles, la traînant en-dessous de moi. Elle se mit à se débattre, évitant de me laisser choper ses mains, je les collai au-dessus de sa tête en m'asseyant à califourchon. Je déboutonnai son pantalon, elle bougea dans tous les sens son corps.
Et en une fraction de seconde, Blondie su retirer son bras pour me foutre un poing dans ma gueule, m'arrachant un rugissement et me reversant sur le côté. Elle allait m'assener un coup entre les jambes, mais je captura son pied que je rapprochai de moi, elle tomba à nouveau et m'éjecta soudainement, elle rampa jusqu'au canapé, je me jetai à son dos et enfermai toute possibilité de bouger, scellant ses avant-bras dans la colonne vertébrale ; penchée sur le sofa.
ㅡ Tu te rends ? Il n'y a plus de moyen pour me résister, dis-je alors qu'elle était silencieuse. Rends-toi, t'en souffriras moins.
ㅡ Je refuse d'abandonner !
Je sentis son corps brûler à mon contact, sa respiration haletante brouillait mes idées, la tenir là, piégé entre mes mains, suscitait un désordre dans mon esprit. La goutte de sueur qui perlait le long de sa nuque, elle faisait appel à mes plus sombres tentations. Je la sentis se cambrer sous moi, repoussant mon torse de ses épaules, mon souffle effleura son oreille tandis qu'elle respira plus fortement, le visage se tournant vers ma direction.
ㅡ Laisse-toi faire, je serai doux.
Je murmure dans le creux de son oreille, alors qu'elle devient de plus en plus fiévreuse.
ㅡ Même pas en enfer, elle grogna.
Mes lèvres s'étirèrent face à son obstination ; j'ai dû mal à me retenir alors que j'entends ses cellules pulser contre les miennes.
ㅡ Bonne réponse, je lâchai ses mains en décalant. Dans le cas contraire, t'aurais qu'à te jeter d'un train.
ㅡ Tu sais vraiment être subtil. J'aurais presque cru que tu voulais m'agresser réellement, souffla-t-elle.
ㅡ Je suis un bon acteur, quoique, l'idée m'a traversé.
Elle arque un sourcil, presque offusquée de ma franchise. Je ne peux pas mentir sachant que son corps a tous les facteurs qui provoque un homme.
ㅡ Essaie de jouer une personnalité enjouée alors, pour voir à quel point tu es doué, elle fut sarcastique.
ㅡ J'ai pas dit que j'étais ton bouffon à réaliser tes caprices, je soulevai son menton de l'index. Raiponce.
ㅡ Je suis Ly-
ㅡ Vous avez fini de gémir ?
Jimin descendit des escaliers en nous apercevant.
ㅡ C'est à mon tour de m'amuser, il sembla plaisanter en nous rejoignant.
ㅡ J'ai pourtant dit que je n'avais pas besoin de votre thérapie.
ㅡ Je ne me souviens pas que tes envies étaient des priorités ici, il rangea sa main dans sa poche, nous observant. Sinon, j'vous propose quelque chose de plus intéressant.
ㅡ De plus intéressant ? haussa-t-elle les sourcils.
Je fis échapper un léger sourire narquois en retroussant mes manches correctement alors qu'elle me regarda, ne comprenant pas ce qu'il insinua.
ㅡ V-Vous voulez me torturer ? elle parut inquiète.
ㅡ Vois ça comme tu veux, mais la plupart de mes clientes restent satisfaites.
ㅡ Satisfaites ? Vous me proposez de coucher avec vous ? elle s'ahurit.
Je ne dis rien, rangeant simplement dans ma poche arrière mon portefeuille.
ㅡ Tu sais ce qu'est le BDSM ? demanda Jimin.
Elle ne répondit pas à la question, on présume qu'elle savait, nos regards avec mon acolyte se croisèrent, un rictus s'afficha sur nos badigoinces.
ㅡ Une thérapie alors, une thérapie.
Elle se leva rapidement en allant dans le couloir.
ㅡ C'est dommage, tu rates quelque chose de plaisant.
Il lui lança alors qu'elle se précipitait à s'échapper.
ㅡ C'était plus facile que je ne le pensais, il était amusé. Tu vas quelque part ?
ㅡ Nam m'a dit d'aller à l'aéroport avec Jungkook, d'après Seokjin, c'est le dernier endroit où Hoseok a été aperçu furtivement et qu'il nous avait appelé.
ㅡ Qu'en est-il de la cargaison ?
ㅡ Yoongi est allé vérifier, je mis ma veste.
ㅡ Nam doit être sur les nerfs en ce moment, expira Jimin. Je dois à chaque fois essayer de le raisonner et le calmer par ta faute. Avec les dégâts que tu as ajouté en supplément. Ji-Young et Junmyeon, deux chefs de clans veulent ta tête, t'en a pas marre ? Je t'avais pourtant dit d'essayer de contrôler ce côté meurtrier en toi.
Je ne réfléchis pas spécialement à ce qu'il dit, car je m'en foutais royalement.
ㅡ J'y peux rien si c'est eux qui me cherchent.
ㅡ Tu as de la chance que Hadès a accepté une trêve temporaire, sois prêt à ce qu'il prenne sa revanche. Quant à G-Dragon, ce n'est qu'une question de temps avant qu'il nous renvoie la donne.
ㅡ Si tu savais comment j'm'en branle.
Je montai les marches, étant dos à lui.
ㅡ Je n'ai rien à perdre de toutes manières.
ㅡ Demain... c'est la date de la disparition de ta sœur, vint-il de m'arrêter.
ㅡ Et ? je ne me retournai pas.
ㅡ Tu t'es fait à l'idée qu'elle est morte ?
ㅡ Arrête de m'ennuyer avec des questions débiles, je m'en allai.
Plus tard.
Jungkook souriait joyeusement en tenant les cheveux d'un type qui était agenouillé. Il les tirait en arrière pour l'obliger à le regarder dans les yeux, à lui faire ressentir la trouille de sa vie. Pointant ensuite le bout de son flingue contre sa mâchoire qu'il fit glisser le long de son cou jusqu'à sa poitrine, puis entre les jambes, il lui fit humer la chair de poule. En relâchant brusquement sa tête en avant, il se redressa pour balayer son regard autour de nous en ricanant avant de pointer l'arme vers le type, qui sursauta par la peur.
ㅡ Tu crois que je m'amuse ? Oui, j'suis un player mais ça ne signifie pas que j'aime pour autant qu'on me prenne pour un con. Tu sais, on dit souvent que je suis un ange par rapport à mes semblables mais crois-moi, j'suis bien le pire, il pencha la tête sur le côté en exposant la folie.
L'homme ne lui répondit pas, avec le soupir, il rechargea correctement son arme en tirant sur la culasse. J'étais assis sur une table dans une industrie de matériaux de construction, en train de checker mon téléphone, attendant qu'il en finisse, ayant éteint les caméras qui pourraient être présentes. Jungkook bossait peut-être chez les flics comme notre agent infiltré, mais il faisait partie des types consommaient l'adrénaline, rusant les fédéraux par sa capacité à s'adapter aux situations, les mener en bateau en y prenant de l'extase.
C'était une personne qui pouvait trouver n'importe qui et ça avec plaisir et acharnement. Un vrai traqueur qu'il ne fallait pas sous-estimer simplement parce qu'il était fêtard lorsqu'il en avait l'occasion. Nous étions plutôt proches lorsque cela concernait l'Empire, cependant, comme deux rivaux qui avaient différentes vues sur nos actes, nous pouvions tout autant nous détester. Seulement, cela ne nous empêchait pas de rester solidaires entre collègues.
ㅡ Je crois que tu as deux petites filles, non ? Comment elles s'appellent ? Laisse-moi deviner... Soya et Joo-Ri, la première a trois ans et la seconde cinq, dit Jungkook. Elles vont à la maternelle, qui se trouve à quelques pattées de votre maison. D'ailleurs, Soya a une belle maîtresse, comment ne pas succomber à ses courbes séduisantes ? Tu n'as jamais pensé à te la faire ?
ㅡ J-Je ne vois pas de quoi est-ce que vous parlez !
ㅡ Dis-moi, depuis combien de temps tu trompes ta femme ? demanda-t-il.
ㅡ La maîtresse de Soya n'a rien à voir avec moi ! Arrêtez de dire n'importe quoi... J-J'aime ma femme, mais je vous en prie ne faites pas de mal à mes filles !
Le cadet se mit à s'agacer face à son obstination, il se retenait tant bien que mal de le défigurer.
ㅡ Oh, arrête de mentir, si nous savons tout de ta famille, on sait aussi quelle relation tu entretiens ducon.
Je me levai pour m'abaisser à sa hauteur en tirant sur le tissu de mon pantalon, les coudes sur les cuisses, prenant sa mâchoire.
ㅡ Donc, si j'baise avec la prof, tu t'en tapes ? je demandai. Ou avec ta femme ? Laquelle tu voudrais que je bouche bien profondément ?
ㅡ J-Je-
ㅡ On t'a demandé une putain de chose à nous révéler, lança le traqueur. A quel clan appartiennent les types de l'aéroport que tu as laissés partir en douce ?
ㅡ Sinon, je choisirai au hasard qui de tes deux nanas enculer pendant que tu me verras faire.
Je souris en attrapant sa nuque que je serrai en plaquant mon front contre le sien, l'obligeant à me fixer dans les yeux alors qu'il les baissait.
ㅡ Choisis des deux, qui vas-tu sacrifier ?
ㅡ P-Pitié...
ㅡ Aish...
ㅡ Si tu nous dis où tu as ramené le gars qui était avec ces fils de pute, ce fou épargnera ta famille. Mais si tu décides de nous tendre un piège, il détruira ce que tu as construit et la gonzesse que tu niques derrière le dos de ton épouse. Et tes deux petites filles seront sûrement privées de l'éducation de leur papa chéri.
ㅡ D'accord, je vais tout vous dire !
ㅡ Bon choix, je lui tapotai la nuque, le relâchant en arrière pour me redresser.
Lorsque nous eûmes les informations nécessaires, Jungkook et moi lui fîmes bien comprendre qu'il devait la fermer et il ne nous reverrait plus jamais s'il tenait à son existence. Un peu d'argent devait pour de bon le faire taire et s'il osait la ramener, un shot et tout serait simulé comme un suicide ou un conflit avec des p'tits racailles du coin. Nous nous dirigeâmes jusqu'à la voiture dans laquelle nous rentrâmes en claquant les portes ; je contactai Yoongi pour avoir des nouvelles de la cargaison. Il ne répondit pas aux appels, nous allions alors retrouver la planque des enflures qui devaient tenir Hoseok en otage.
ㅡ Commençons par le début, je proposai en croisant ma jambe. Qui es-tu, Moon Lys ? Et bien sûr, n'essaie pas de me mentir, car nous avons déjà mené une vérification de ton passé, je veux simplement l'entendre de ta propre bouche. Je suis intransigeant sur beaucoup de points et j'aimerais éviter de te contraindre à quoi que ce soit. Je te conseille donc de cesser ton entêtement pour qu'on puisse avancer. Réponds à toutes mes questions et quelles qu'elles soient, je veux la vérité. Dans le cas où tu essaierais de me cacher un élément, je le saurai et là, je ne pourrai t'être d'une grande aide.
ㅡ Qu'est-ce que vous voulez dire ?
Elle fronça les sourcils, en croisant les bras.
ㅡ Épargnons simplement d'utiliser la manière forte, je préfère être plus délicat avec les femmes, mais il suffit d'une erreur pour que mon indulgence s'estompe. Et je ne garantis pas que ça va te plaire.
ㅡ Vous me menacez de torture ?
ㅡ Je t'avertis des conséquences de ton insolence. Honnêtement Lys, tu me sembles être quelqu'un d'intelligent et j'aimerais que cette première impression de toi reste gravée si tu ne veux pas perdre ma complaisance à ton égard. Je hais le mensonge et quand je le découvre, la galanterie n'aura plus son amabilité dans notre conversation.
ㅡ J'ai saisi le message, avoua-t-elle.
ㅡ Parfait, j'esquissai un rictus. Maintenant parle-moi de toi et de ton passé.
Elle prit une pause, hésitante de m'informer personnellement des souvenirs de son existence.
ㅡ Quand j'étais encore nourrisson, à cause de certaines difficultés d'argent, nous avions emménagé à Ansan dans un petit quartier où mon père avait trouvé un travail. Ma mère galérait avec mon éducation parce que j'étais une perturbatrice dès mon plus jeune âge, toujours en train de pleurer pour avoir ce que je désirais. Je ne faisais que ce que moi je voulais faire. Quand on me disait d'appliquer une chose, je pouvais en exécuter une autre et le conflit débutait là entre nous.
ㅡ Quel genre de conflit ?
Je la vis se braquer, gardant le silence un instant, avant de finir par souffler.
ㅡ Je leur disais que je faisais ce que je voulais de ma vie et que si je devais payer les conséquences de mes actions, je le ferais dans le seul but de pouvoir réaliser mes ambitions, qu'elles soient insignifiantes ou pas. Je me fichais de ce qu'il pouvait arriver en réalité, je ne pensais pas aux répercussions tant que ce que je touchais me satisfaisait. Mon adolescence était compliquée, sauf qu'en prenant d'année en année plus de maturité, je devenais moins insoutenable. J'essayais d'être plus compréhensible toutefois, quand mon père commençait à rapporter plus d'argent que nécessaire, qu'il avait été même promu subitement malgré son expérience dans l'agence d'automobile, j'ai d'une certaine manière changé.
ㅡ Qu'est-ce qui a changé en toi ?
ㅡ Je suis devenue pire... elle regarda ses mains avec lesquelles elle joua.
De mon observation, elle réfléchit en ce moment même à la personne qu'elle était. Je crois qu'elle retourne dans ses souvenirs, au vu de ses yeux qui scintillent due à la nostalgie.
ㅡ J'avais constamment eu tout ce que je voulais, j'étais la princesse de mon père. Il voulait toujours mon bien, m'apportant différents cadeaux même s'il était souvent occupé à travailler.
ㅡ Qu'en est-il de ta mère ?
ㅡ On n'arrêtait pas de se disputer, elle essayait de me dire d'avoir pitié de mon père, d'arrêter de toujours en demander plus et de faire la tête lorsque j'étais privée de quelque chose. Et puis...
ㅡ Tu es donc devenue trop gâtée, tu ne te souciais plus de rien puisque l'argent comblait tes caprices et que tant que tu en recevais pour faire ce dont tes envies te poussaient à accepter la somme sans question, tu restais aimable avec tes parents.
ㅡ Non, c'est faux ! rétorqua-t-elle.
Je ne pense pas, mais elle n'en a pas encore pris conscience. À moi de lui ouvrir les yeux.
ㅡ Alors, tu ne voyais pas tes parents comme une banque qui te fournissaient le nécessaire pour exaucer ta volonté ? Que pour toi, ils n'étaient qu'un substitut t'apportant des bien-être pour ta commodité matérielle ? Tu les voyais que quand tu voulais assouvir tes besoins, t'étais sympa lorsque tu cherchais à recevoir des récompenses. Et tu te fichais de savoir comment ton père gagnait de l'argent, tant qu'il en ramenait et qu'il pouvait te nourrir. Tu l'aimais pour les cadeaux qu'il t'amenait-
ㅡ Ce n'est pas vrai ! J'aimais mon père et pas pour l'argent ! Arrêtez de dire des putains de conneries !
ㅡ Alors pourquoi tu es ici ? je demandai.
Je la vis remuer des lèvres, tentant de se justifier, de trouver quelqu'un ou quelque chose à blâmer.
ㅡ Parce qu'il a laissé ma mère et moi dans ses dettes ! Qu'il gagnait l'argent en faisant des blanchiments pour un salopard ! Tout ça c'est sa faute si j'en suis ici ! S'il n'avait pas pris cet argent, ma vie n'aurait pas autant dérapé !
ㅡ Et si tu avais su que cet argent venait des mauvaises graines ? Qu'est-ce que tu aurais fait ?
ㅡ Jamais je ne l'aurais accepté !
Elle monta sur ses gonds, je percevais ça comme un mécanisme de défense, afin de se voiler la vérité. Afin de ne pas souffrir de la véridicité dont l'évidence était.
ㅡ Non Lys, si tu avais vraiment voulu refuser cet argent, t'aurais demandé comment il en gagnait autant dès le départ. Tu es perspicace quand ça t'arrange. Tes soupçons t'auraient menée jusqu'à la vérité, mais tu as préféré étouffer ta conscience pour vivre dans le luxe. Et ne me dis pas que ce n'est pas le cas, car en ce moment, tu ne serais pas arrivée à là. Tu ne te serais pas laissée duper par ton meilleur ami qui t'a justement entraînée dans ses manigances.
Elle respire fortement, se mordant la lèvre, détournant le regard pour éviter mon regard, ainsi que mon jugement à son sujet.
ㅡ Pour payer tes dettes, tu as une nouvelle fois ignoré quelque chose qui aurait dû te mettre la puce à l'oreille. Ton subconscient a été simplement éteint car tu étais emportée à nouveau dans la gourmandise. Car cela t'emmenait vers l'oubli des problèmes, tu as préféré ne pas te soucier que ça se retournerait contre toi et quand tu as appris la vérité, il était trop tard.
ㅡ Vous n'en savez rien ! s'énerva-t-elle.
ㅡ Justement, c'est ce genre de réponses qui confirme que je le sais. Car pour ta défense, tu préfères dire que mes propos sont fallacieux plutôt que d'admettre que tu y es pour quelque chose.
Lys était presque haletante de rage, se taisant et crispant son poing, elle trembla de colère, je vis ses yeux briller par les larmes qu'elle retenait par fierté. Elle détourna la tête, essayant de se calmer, sachant que j'avais raison.
ㅡ Alors... vous voulez dire que tout ce qui m'est arrivé est entièrement ma faute ? Que j'ai mérité ce que j'ai semé ?
ㅡ Pas vraiment. Mais dans la vie, lorsque tu es confrontée à des circonstances, les fautifs peuvent être plusieurs. Ton père était responsable d'avoir choisi un chemin plus facile pour gagner son argent et vous mettre en danger par la suite. Ta mère n'a pas su te raisonner, t'apporter l'éducation nécessaire et dissuader ton père dans ses complots financiers. Toi parce que tu t'es laissée influencer par ton avidité en esquivant les retentissements possibles.
Elle me fixe lourdement, avalant tant bien que mal mes mots.
ㅡ Nous sommes tous responsables des mauvais choix que nous faisons, des choses que nous commettons. Toi, tu as aussi fait les tiens et tu es pour seule responsable car tes actes mènent vers un résultat selon le manichéisme qu'il prendra. Ce que j'essaie de te dire, c'est que tu es tout autant coupable que n'importe qui dans ce monde, que dans cette pièce même. Tu avais décidé de prendre les cadeaux offerts, de suivre ton ami, tu avais accepté d'être une dealeuse.
ㅡ Je n'avais pas le choix !
Je percevais sa forte volonté de croire que tout ça n'avait aucun sens, qu'elle était innocente. Elle voulait argumenter, se justifier, mais je l'en empêchai.
ㅡ Nous avons toujours le choix. Nous prenons seulement celui qui nous contente le plus. Tu avais pris l'initiative d'entrer dans une pièce, d'être témoin d'un crime plutôt que de partir, tu as amadoué Irene pour essayer de t'échapper plutôt que d'essayer de t'y consentir, tu as tué l'un des nôtres pour sauver ta chef alors que tu aurais simplement pu fuir. Tu avais choisi de prendre le verre que Taehyung avait manipulé au lieu de t'abstenir. Tu as choisi d'aller contre lui alors qu'il refusait de t'enseigner ta défense. De lui tirer dessus au lieu de lui rendre l'arme. De voler la clé de Ji-Yong au lieu d'attendre qu'il soit vraiment hors de portée pour t'épargner une blessure. Tu as choisi tout ça toi-même, même si ça aurait pu être involontaire.
La coréenne était désemparée, je la vis réfléchir à tout ce dont nous étions en train de parler. La tension qui contractait ses épaules vint de s'apaiser.
ㅡ Et les gens qui meurent, c'est aussi leur choix ?
ㅡ C'est le cycle de la vie.
ㅡ Et les maladies ? Les gens qui ont le cancer, c'est eux qui sont la cause ?!
Lys cherche quand même un dernier espoir de retirer sa part de responsabilité de cette histoire, en changeant le sujet sur un thème différent.
ㅡ Le cancer est causé par un élément d'un ensemble complexe de nombreux agents qui augmentent ce dernier dont l'apparition est développée par des facteurs de risques comme la vieillesse, l'alcoolisme, le fait de fumer, ne pas se protéger du soleil, être porteur de certains changements génétiques, faire de l'embonpoint ou être obèse, ne pas avoir une alimentation saine, être en contact avec des substances chimiques nocives à la maison ou au travail, être atteint de certains types d'infections, ne pas faire suffisamment d'activité physique. En général, plus souvent et plus longtemps tu es en contact avec un facteur de risques, plus le risque d'être atteint d'un cancer est élevé. Le cancer apparaît habituellement à la suite d'une exposition à de nombreux facteurs de risques au fil du temps. Est-ce que j'ai répondu à ta question ?
Elle expira sarcastiquement, bouche bée par mes connaissances.
ㅡ Vous avez les réponses à tout n'est-ce pas ? Toujours là à savoir tout sur tout.
ㅡ C'est mon métier d'une certaine façon.
ㅡ J'ai envie d'aller dans la chambre.
ㅡ Ça doit faire longtemps que tu n'as pas eu de nouvelles de la part de ta mère.
Elle sembla surprise. Sa bouche s'ouvrit, mais elle ne me dit rien. J'analysai son comportement, elle toucha l'ongle de son index avec son pouce, plusieurs secondes s'écoulèrent.
ㅡ Taehyung t'avait dit qu'il te laisserait l'appeler, mais il n'a pas tenu à sa promesse. Ce gars n'en fait toujours qu'à sa tête.
ㅡ Ouais, j'avais remarqué... Est-ce je peux y aller maintenant ?
ㅡ Oui, tu peux y aller, je la vis se lever en quittant la pièce et fermant la porte.
Je pris mon portable, composant le numéro de Namjoon, qui répondit quelques secondes plus tard. Le fait qu'elle parlait encore à Taehyung m'avait donné des soupçons, je me disais que peut-être elle avait été en contact avec cette dernière, puisqu'elle était beaucoup plus calme qu'auparavant. De sa réaction, j'en étais certain.
ㅡ Taehyung a finalement cédé, je ne sais pas comment elle a fait pour le persuader. Mais elle semble savoir ce qu'elle fait. À ta place, je me méfierais de cette fille, je fis craquer mon cou. Je pourrais m'occuper d'elle, tu n'as qu'à me le dire. Super, donc Lys est à moi, je raccrochai.
J'avais hâte de tourmenter un peu les choses.
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D'ailleurs la manière d'écrire par point de vue est mieux ou vous préférez comme avant ?
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