PDV Kyoya

22:51|

Après à peu près cinq heures, la soirée se finit.

Nous descendîmes du toit et nous dirigeâmes vers la sortie du restaurant.

Une fois dehors, nous nous mîmes à flâner dans la ville...

L'ambiance pour une fois était calme...

C'était étrange...

- Hey..., ma voix était plus rauque que d'habitude et j'avais l'impression de chuchoter en parlant.

- Hm?, émit-il.

- Comment t'as trouvé la soirée?

Un sourire se déposa sur ses lèvres et il se tourna vers moi.

- Elle était cool., murmura-t-il en détournant son regard du mien.

J'haussai mes sourcils alors qu'il continuait à me regarder tendrement, les yeux plissés et les lèvres légèrement étirées sur les côtés.

C'était surprenant...

- Elle était comment pour toi?, demanda-t-il.

Je me grattai la nuque.

- Pas aussi horrible que ce que j'imaginais.

Il rit doucement.

- Tu serais prêt à le refaire?

...

- Hum... ouais... ouais pourquoi pas...

Qu'est-ce que je raconte, moi...

- Ça me fait plaisir., admit-il en continuant à marcher.

Mon cœur se serra un peu étrangement... Ce côté qu'avait Nile avait l'air si... nouveau? Si... étrange.

On demeura silencieux pour quelques secondes, avant qu'une brise froide vienne nous interrompre.

Mes mains étaient censées être glacées, heureusement que je portais des gants...

Je jetai un coup d'œil à celles de mon petit-ami et vis qu'il n'en avait pas...

Je fis donc quelque chose que je ne pensais jamais faire...

J'enlevai un de mes gants, me tournai vers lui et l'arrêtai.

- Qu'est-ce qu'il y a?

Je pris sa main droite et y glissai mon gant droit dessus.

Puis, je lui tendis ma main gauche, toujours sans rien dire...

Je ne savais même pas pourquoi je faisais ça.

- Tu veux que je te prenne la main?, questionna-t-il surpris.

- D'après toi?

Il glissa donc timidement sa main dans la mienne et entrelaça nos doigts, faisant rater un battement à mon organe vital.

- T'as toujours froid, ici?, lui demandai-je en parlant de ses paumes.

- Non...

Il marqua une pause.

- Merci..., murmura-t-il avec un doux sourire...

Arrête d'être aussi mignon...

Putain, pourquoi tu l'es autant?!

- Je te raccompagne chez toi., déclarai-je.

- Ça ira... C'est assez loin d'ici...

- Pas grave. J'y vais quand même.

- Vraiment, pas la peine de te donner du mal pour rien. T'as déjà du me supporter pendant une soirée!, s'exclama-t-il en riant.

- Bah... il se fait un peu tard... C'est pas prudent de se balader à une heure pareille.

- Mais il n'est que vingt-trois heure...!

- Chut, ça reste assez tard.

Il passa sa main dans ses cheveux.

Il paraissait... gêné.

- Mais toi... tu vas rentrer comment?, me demanda-t-il... timidement?

- Huh? Écoute, si jamais je me faisais agresser... disons que j'ai le gabarit pour me défendre... enfin... je peux me débrouiller. Toi, en revanche, t'as un joli corps, mais t'es pas musclé et tu es assez fin... alors si jamais il t'arrivait un truc, t'aurais peu de chance de t'en sortir indemne.

- ... Depuis quand tu t'inquiètes pour moi?, dit-il sérieusement.

C'est étonnant... je m'attendais à ce qu'il dise une phrase pareille de manière amusée...

- Eh, je suis pas un bâtard fini..., répondis-je en serrant sa main.

- Je le sais..., souffla-t-il en souriant, Le bâtard, c'est moi!

- Hum... pas exactement...

- Hmf!

Il me guida vers le chemin qui menait jusqu'à chez lui...

- Dis, Kyoya... y a vraiment personne que t'aimes bien à l'Univ'?

- Je t'ai déjà répondu... Tu t'attends à ce que je te nomme ou quoi?, lui demandai-je en riant.

- Hein?! Non! C'est juste que... t'as l'air d'être du genre romantique, alors... je me demandais...

- Eh bien, non. Sinon... toi, pourquoi tu kiffes à ce point Hideaki?

Il se mit à se gratter la nuque.

- Il est gentil avec moi... c'est juste... quelqu'un de cool en général...

- T'es sûr que t'es amoureux de lui?

- Huh? Pourquoi cette question? J'en ai pas l'air?

- Pas vraiment...

- Eh bien... si... si, je suis amoureux de lui. Enfin... je suis... un peu perdu... mais je sais que je veux qu'il soit près de moi.

- Hm.

- ...

- Tu sais quoi?, commençai-je.

- Hm?

- Juste... essaie de passer du temps avec lui... c'est un peu comme ça que tu t'attaches à quelqu'un, non?

- Pas faux...

- Invite le au ciné, à jouer à des jeux, à aller à des Cafés... Effleure lui la main avec tes doigts... 'fin... essaie d'avoir des petits moments ambiguës sans que ça soit trop exagéré. Genre... l'embrasse pas et lui saute pas dessus sans prevenir quoi! ET SURTOUT, SUUURTOUT! Tu lui demandes PAS de coucher avec toi comme tu le fais avec moi!

- Pfft!, pouffa-t-il, Je suis censé comprendre que tu ne sortirais jamais avec moi?, finit-il en riant.

- T'es fatiguant des fois..., soupirai-je, Et puis, techniquement, on sort déjà ensemble.

- Maieuuuh!, se plaignit-il faussement.

- C'est pas comme si tu prévoyais de sortir avec moi de toute façon! Tu veux juste qu'on se rentre dedans pendant une soirée!

Puis, il explosa de rire.

- ''QU'ON SE RENTRE DEDANS''! HAHAHAHA!

Je clignai des yeux plusieurs fois... surpris.

- T'as un humour très simple quand même!, remarquai-je en riant doucement.

Il se calma enfin et me répondit.

- Ton vocabulaire est juste hilarant des fois!

- Hmf! Si tu le dis!
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23:22|

Quelques minutes plus tard, on arriva enfin chez Nile...

- C'est ici.

La maison du petit roux était simple vue de dehors...

Les murs étaient blancs, le toit peint en rouge, quelques fenêtre ici et là et un tout petit jardin.

C'est assez mignon comme endroit. Ça a l'air petit et comfortable comme habitation.

Le rouquin s'avança vers l'entrée et, alors que je m'attendais à ce qu'il ouvre sa porte, il se tourna vers moi. Il retira le gant et me le rendit.

- Merci...

Il avait l'air de vouloir dire quelque chose, mais... bizarrement il n'osait pas?

- Kyoya?, m'appela-t-il en me faisant face.

- Hm?

- Avant de partir... tu... tu pourrais...

Une seconde... c'est moi où... il était gêné de me demander un truc?

- Je pourrais quoi?, répétai-je.

- T-Tu peux m'embrasser?

Mes yeux s'écarquillèrent.

Pas à cause de sa question, mais de ma réponse.

- S-Si tu veux...

Mes mains saisirent doucement ses joues et j'approchai mon visage du sien pour laisser mes lèvres s'échouer sur les siennes.

Le baiser était de courte durée, mais je sentis quand même mon estomac se tordre lors de celui-ci étrangement...

Et puis, comme la première fois, il fallait avouer que... les lippes de mon cadet étaient juste... ugh... addictives dans un sens...

Une fois nos croissants de chair séparés, je vis qu'un sourire radieux illuminait le visage de Nile.

- Merci...