PDV Kyoya

17:41|

Je me sentais mieux qu'avant.

Mes trois amis étaient sortis en boîte pour s'amuser, vu que vendredi c'est congé.

Moi, j'avais pas la tête à ça, alors je restai seul.

Cette journée aura été chiante du début jusqu'à la fin.

Surtout au début...

Voir Nile discuter avec ce mec m'a juste... tellement touché. Et pas dans le bon sens.

Lorsque le rouquin me parlait de lui... je n'imaginais pas contre qui je m'affrontais.

Il était plus grand, plus beau, plus sympa, plus intelligent... plus tout.

Je n'avais aucune chance avec... mon petit-ami, justement.

Je soupirai, le cœur lourd.

De toute façon, je ne mérite l'amour de personne.

Je m'estime déjà chanceux d'avoir des amis.

C'était même miraculeux.

Putain... Arrête de te rabattre sur toi-même, imbécile!

Sauf que, soudainement, je me fis sortir de mes pensées par la sonnerie de ma porte.

Je me levai, intrigué.

L'un de mes colocs attendait quelqu'un?

Lorsque j'ouvris la porte, je fus choqué de ce que je voyais.

Nile avait la tête baissée, les lèvres pincées et semblait énormement chagriné.

Mais le pire c'était la suite. Il s'était jeté dans mes bras et avait explosé en sanglots.

Je n'aimais pas le voir comme ça...

Je pensais pourtant qu'un après-midi avec ''l'amour de sa vie'' le rendrait heureux!

Je ne voulais que ça.

Oui...

Je voulais juste qu'il soit heureux...

N'empêche... j'étais incroyablement confus, mais je le serrai quand même désespérement contre moi, sans comprendre ce qui se passait...

J'essayais juste de le calmer avec une longue étreinte, mais je savais bien que ça ne servirait pas la grand chose.

Je commençai même à paniquer...

Je m'inquiétais vraiment pour lui...

- Nile! Nile! Qu'est-ce qui se passe?!

Ses pleurs se firent plus forts et je ''l'invitai'' à rentrer.

Je fermai la porte et le guidai vers le canapé.

Je le forçai à s'asseoir.

Je le repris dans mes bras et baisotai le haut de sa tête, tentant du mieux que je pouvais de le calmer...

- Ç-Ça n'a servi à rien! I-Il... Il m'aimera jamais! H-Hideaki... Hideaki est amoureux de quelqu'un d'autre et je ne peux rien y changer!, admit-il en se repinçant les lèvres.

Mon cœur se serra.

- Je suis désolé de ne pas t'avoir été utile...

Il secoua sa tête en attrapant mon haut.

- ... Non... c'est moi qui m'excuse... pour tout... absolument tout, en particulier pour t'avoir si longtemps harcelé avec mes demandes. J-Je suis... profondément désolé...

Il fit une pause et... j'appréhendais la suite...

- Désolé d'être passé à l'improviste... j-j'avais... j'avais juste besoin de te voir... pour t'informer de la situation..., dit-il en baissant ses yeux, Tu n'entenderas plus parler de moi, je te le promets. Même si ça n'a pas fonctionné, tu me diras lundi ce que tu veux en échange de tes conseils... Je vais y aller... Merci pour tout... et encore pardon de t'avoir mené la vie dure..., finit-il en se levant.

Il se mit à rire nerveusement.

- T'avais bien raison de me détester. On ne peut pas apprécier quelqu'un d'aussi pourri que moi..., pouffa-t-il tristement en se dirigeant vers la porte.

Non!

Ça ne devrait pas se terminer comme ça!

Ça ne pouvait pas se finir comme ça!

Je ne réfléchis même pas et me levai précipitamment. J'attrapai automatiquement le poignet de et la taille de Nile pour rapprocher ce dernier de moi.

Le petit roux me rendait complètement fou, dans tous les sens du terme!

Et ses problèmes de cœur... je les comprenais...

- N-Non! Pars pas! Je... Je veux pas... que tu partes...!, avouai-je en desserrant ma prise sur son poignet, alors qu'il se tournait vers moi.

- Huh?, souffla-t-il, abasourdi.

- Je ne te hais plus du tout, Nile. Reste...

Le bicolore écarquilla ses yeux.

- T-Tu... Tu as fini par m'apprécier?

J'hochai positivement ma tête.

Je t'apprécie bien plus que je ne le devrais, si tu savais...

- Nile... est-ce que... tu es toujours attiré physiquement par moi?

- H-Hein?

- Je veux dire... est-ce que je fais toujours partie des gens que tu trouves désirables?

Il détourna sa tête et il se mordilla nerveusement les lèvres.

- Honnêtement... oui... d-désolé si ça te gêne... mais c'est la vérité... d-de toute façon, j-je ne t'en parlerais plus, je te l'ai prom...!

- Couchons ensemble.

Ses globes oculaires eurent l'air de vouloir sortir de leurs orbites.

- HEIN?! T-TU...?! T-T'es sérieux?!

- Oui je le suis.

Il plissa ses yeux et recula un peu.

- U-Une seconde... tu fais ça juste parce que je te fais pitié... J-Je veux pas profiter de la situation...

- Non. C'est parce que je... je voulais te changer les idées...

Le rouquin rigola en essuyant ses larmes.

- Tu aurais pu proposer autre activité, non?

- Oui... mais j'en ai envie cette fois.

- T-Tu... Tu es sûr?

- Je ne te mens pas...

Il souffla.

- Bon sang...

- Nile, j'ai juste besoin de ton accord...

- J'y crois pas..., murmura-t-il.

- Pourtant c'est vrai.

Le roux me sourit tendrement à travers les sanglots.

Il s'approcha de moi et saisit mes mains.

- Je vais te l'avouer. Tu es vraiment devenu quelqu'un d'important pour moi... et... je suis soulagé que tu veuilles continuer à me côtoyer... Merci d'être là.

Sa phrase m'arracha un sourire à moi aussi...

- C'est rien... Tu as vraiment fini par compter énormément pour moi aussi, Nile. Tu comptes... vraiment... plus que tout, maintenant.

Il se mit à rire nerveusement tout en effaçant les nouvelles larmes coulant sur ses joues.

- Je ne sais même plus si c'est des larmes de déception ou de bonheur... j'ai l'impression d'être dans un autre univers quand je suis avec toi... et je le pense vraiment.

Sa déclaration me fit chaud au cœur et mon cœur s'élargit.

- Tu es adorable..., murmurai-je sans m'en rendre compte.

En ayant vu que j'ai lâché ça de manière involontaire, le rouquin se remit à rigoler tout doucement.

- Alors...

- Hm...

- T'as vraiment envie de moi?, redemandait-t-il, horriblement sceptique, chose qui me faisait assez rire...

- Bien sûr que oui. Tu veux que je te le prouve?

Le bicolore hocha timidement sa tête.

Mes mains se glissèrent sur son visage, plus précisément ses joues.

- Qu'est-ce que tu aimes le plus lors du sexe?

Il m'offrit un sourire tendre... que je n'avais jamais reçu avant.

- J'aime qu'on m'embrasse...

Il marqua une petite pause.

- En fait... j'aime surtout... quand tu m'embrasses. Tes lèvres ont toujours été les plus douces et tes baisers ont toujours été les meilleurs pour moi. Et ça, je l'ai su avant même d'avoir eu besoin de t'embrasser., admit-il sincèrement.

Et c'est là que j'eus l'impression que mon cœur allait exploser de bonheur...

- Tu me rends dingue...

Je t'aimais tellement...