🆇︎🆇︎🆅︎. 𝐽𝑢𝑛𝑔𝑘𝑜𝑜𝑘 𝑙𝑒 𝑐𝑜𝑛𝑐𝑒𝑟𝑡

Assurez-vous d'avoir lu le chapitre précédent avant celui-ci c'est un double update

•♤•

Le froid hivernal mord ma peau alors que je cours, le souffle court, à travers les rues de Séoul. Je n'ai même pas pris le temps de mettre un pull, mais la douleur du froid est insignifiante comparée à l'urgence qui m'emporte. Demain, c'est le concert, et je me sens étouffé par la pression, par les attentes de mes parents, par l'ombre de mon frère qui rôde toujours autour de moi. Je dois voir Taehyung. Je dois trouver un moyen de me libérer de ce poids.

En courant, je regrette de ne pas connaître son adresse, mais je me rappelle du parc près de l'étang. C'est là que nous avons passé tant de moments ensemble, riant, partageant nos rêves. Je m'y dirige, le cœur battant, espérant qu'il soit encore là. Chaque pas est un mélange d'angoisse et d'espoir.

Quand j'arrive enfin, je le vois. Taehyung est assis sur un banc, face à l'eau gelée. Le paysage est magnifique, mais je n'arrive pas à apprécier la vue. Mon attention est entièrement captée par lui. Ses cheveux bruns tombent doucement sur son front, et il semble perdu dans ses pensées, son regard fixé sur l'étang. Mon cœur s'emballe à la vue de sa silhouette, chaque battement résonnant comme un tambour dans ma poitrine.

Je m'approche, hésitant. Les mots se bousculent dans ma tête, mais je ne sais pas par où commencer. Quand il lève les yeux vers moi, je sens un frisson parcourir mon dos. Ses sourcils se froncent, et il se lève brusquement, comme s'il voulait s'en aller.

« Taehyung, attends ! » Je me mets à courir vers lui, la panique me poussant à agir.

Il s'arrête, mais ne me regarde pas. « Qu'est-ce que tu veux, Jungkook ? » Sa voix est froide, mais j'entends une blessure sous-jacente.

« Je... je voulais te voir, » dis-je, essoufflé. « Je suis désolé de ne pas t'avoir contacté. C'est juste... les répétitions, la pression... »

« Toujours des excuses, » murmure-t-il, le regard toujours détourné. « Tu avais promis de rester en contact. Tu savais que j'attendais de tes nouvelles. »

Chaque mot l'atteint comme une flèche, et je sens mon cœur se briser un peu plus. « Je sais, je sais... mais c'est compliqué ! » Je fais un pas en avant, mais il recule légèrement. « Je ne voulais pas t'abandonner, Taehyung. Je... »

Il me coupe, une lueur de frustration dans ses yeux. « Abandonner ? À part ma famille, tu es le seul contact que j'ai sur mon portable. J'ai attendu de tes nouvelles depuis le 23 décembre. Mais rien, silence radio. Je suis venu à l'étang tous les jours mais je ne te voyais nulle part. Tu fais toujours ça, tu me laisse t'approcher et m'habituer à ta présence puis tu disparaît plusieurs semaines avant de réapparaître comme une fleur.» Ses mots sont comme des poignards, et je sens la douleur de sa déception.

Il semble si fatigué... Depuis combien de temps n'a-t-il pas dormi ? A-t-il pleuré ?

« Je n'ai pas voulu ! » Je me rapproche encore, ma voix tremblante. « Je suis désolé. Je ne voulais pas te blesser. » Je prends une profonde inspiration, cherchant le courage de faire ce que je ressens. « Je... je tiens à toi. »

Taehyung reste silencieux, ses yeux s'ancrant dans les miens. Je vois la lutte intérieure qui se joue sur son visage, et je ne peux plus supporter cette distance. Je me jette dans ses bras, le serrant contre moi avec une force désespérée.

« Je suis là, maintenant, » murmurai-je, sentant son corps se tendre au début, puis se relâcher lentement dans mon étreinte. « Je ne te laisserai pas. Je te promets. »

Il finit par m'enlacer à son tour, et je peux sentir sa chaleur, la douceur de son contact. C'est comme si le monde autour de nous s'effondrait, ne laissant que ce moment de connexion, ce besoin désespéré d'être ensemble.

« Je pensais que tu ne reviendrais jamais, » dit-il finalement, sa voix douce, mais teintée de douleur. « J'avais l'impression que tu m'avais oublié. »

Je le serre un peu plus fort, mes pensées se bousculant. « Je ne t'oublierai jamais. Tu es important pour moi, Taehyung. »

Après un moment, je relâche mon étreinte, me reculant légèrement pour le regarder. Ses yeux brillent d'une lueur d'espoir mêlée à la tristesse, et je sais que je dois lui dire pourquoi je suis là. Je plonge ma main dans ma poche et en sors deux billets.

« J'ai un concert le 5 janvier, » dis-je, la voix tremblante d'émotion. « Après-demain. Je t'en supplie, viens me voir. »

Il regarde les billets, ses yeux s'élargissant de surprise. « Un concert ? Tu... tu m'invite vraiment ?»

Je hoche la tête, ma nervosité grandissant. « Oui. C'est une grande chance pour moi. » Je marque une pause, mes yeux se plantant dans les siens. « Je veux que tu sois là. Ça ne sera pas pareil sans toi. »

Taehyung semble hésiter, son regard passant des billets à moi. « Je... je ne sais pas, Jungkook. »


« S'il te plaît, » je dis, ma voix presque un murmure. « J'ai besoin de toi. Je veux que tu sois là pour moi. »

Il prend une profonde inspiration, et je peux sentir la tension dans l'air. « D'accord, je viendrai, » finit-il par dire, et un sourire s'étire sur mon visage.

Mon cœur s'emballe à cette promesse, une lumière chaleureuse illuminant mes pensées sombres. Je sais que, peu importe la pression qui m'attend, le simple fait de savoir qu'il sera là pour moi me donnera la force de surmonter tout cela.

Je prends sa main dans la mienne, une douce chaleur parcourant ma peau. « Merci, Taehyung. Ça compte beaucoup pour moi. »

Il me regarde, et dans ses yeux, je vois non seulement la compréhension, mais aussi cette étincelle de quelque chose de plus. Une connexion qui va au-delà des mots, quelque chose qui réchauffe mon cœur dans ce froid glacial. Dans ce moment, je réalise à quel point j'ai besoin de lui dans ma vie, non seulement comme un ami, mais comme une partie essentielle de moi-même.

°

Le jour du concert est enfin arrivé, mais je n'aurais jamais imaginé que je me sentirais aussi mal. Le froid que j'ai attrapé en courant à l'étang sans pull me rattrape. La fièvre monte en moi, brûlante et implacable, comme un feu dans ma poitrine. Je frisonne, même dans mon costume noir impeccable, tandis que ma mère insiste pour que je ne rate pas cette occasion.

« Je jouais même malade, » me dit-elle, son regard déterminé. « Tu dois aller sur scène, Jungkook. C'est une chance unique. »

Je la regarde, incapable de répondre. Au fond de moi, je sais que je ne veux pas annuler. Je veux jouer, et non pas pour ma mère, mais pour Taehyung. L'idée de le voir dans le public, de jouer pour lui, me donne la force de surmonter cette douleur. Après tout, ce n'est pas la première fois que je me produis dans cet état. Je me souviens des autres concerts où j'ai lutté contre la fièvre, luttant pour garder mon esprit clair, mais aujourd'hui, la fatigue m'accable.

Dans les coulisses de la salle de concert, je me tiens là, mon violon à la main, entouré par le murmure de l'orchestre. Les membres se préparent, chacun concentré sur sa propre performance. Je me sens à la fois à ma place et étrangement déconnecté. Mes mains tremblent légèrement, et je me force à respirer profondément.

« Hey, ça va ? » me demande Luna, une fille de l'orchestre qui joue aussi du violon. Elle est l'une des rares à être souvent gentille avec moi, et sa présence me réconforte un peu.

Je lui sourit, un sourire qui ne touche pas mes yeux. « Oui, ça va, » dis-je, bien que je sache que ce n'est pas vrai.

Elle fronce les sourcils, comme si elle pouvait lire à travers mon masque. « Tes yeux... Je me suis toujours demandé, tu mets des lentilles, ou est-ce qu'ils sont réellement bleus ? »

Je prends une profonde inspiration, essayant de chasser la toux qui menace de surgir. « Non, je les ai vraiment bleus, » je réponds en lui adressant un sourire. « Je les tiens de mon grand-père maternel, qui était européen. »

Elle semble fascinée, et je me rends compte que ce petit échange me fait du bien, même si c'est juste pour un moment. Je me concentre sur sa voix, sur ses questions légères, essayant de rester présent. Mais le brouillard de la fièvre m'entoure, rendant chaque son un peu flou, chaque pensée un peu plus difficile à saisir.

Les minutes passent, et l'angoisse commence à me prendre à la gorge. Je sais que le concert est sur le point de commencer. Je regarde autour de moi, cherchant un repère, quelque chose qui me ramène à la réalité. Mais ce que je veux vraiment, c'est voir Taehyung. Je veux que ses yeux rencontrent les miens, que je puisse jouer pour lui et lui montrer à quel point il compte pour moi.

Quand les rideaux se lèvent enfin, une vague d'excitation et de peur m'envahit. Je me frotte les mains sur mes cuisses, essayant de chasser la sensation de froid qui me parcourt. Le public est là, une mer de visages flous, mais je cherche désespérément une silhouette en particulier.


Puis, au troisième rang, je le vois. Taehyung est là, assis à côté d'une femme que je suppose être sa mère. Mon cœur s'emballe, battant si vite que je crains qu'il ne s'arrête. Dans ce moment, rien d'autre n'existe. Le monde autour de moi s'évanouit, et il n'y a que lui, son sourire doux et son regard attentif.

La musique commence, et je sens une montée d'énergie, mélange d'adrénaline et de fièvre. Mes doigts se posent sur les cordes de mon violon, et je ferme les yeux un instant, me laissant porter par la mélodie. Je joue, me battant contre la toux qui me prend à la gorge, mais chaque note est une tentative de transmettre mes émotions, de faire passer ce que je ressens pour Taehyung.


Les premiers accords s'élèvent, et je me perds dans la musique. Chaque vibration résonne en moi, une connexion profonde avec mon instrument, mais aussi avec Taehyung. Je me souviens de nos moments au parc, de son rire, de sa douceur. Je joue pour lui, pour ce que nous avons partagé, même si je n'ai pas eu l'occasion de lui dire.

Le concert avance, et je suis conscient de la chaleur qui monte dans mon corps, de la fièvre qui me consume. Les notes deviennent plus intenses, et je m'efforce de rester concentré, de ne pas me laisser emporter par la douleur physique. Mais à chaque regard furtif vers Taehyung, je sens mon cœur s'emballer davantage. L'énergie entre nous est palpable, et je me demande s'il peut ressentir ce que je joue.

Quand la musique atteint son apogée, je me laisse emporter par l'émotion. Chaque note est une confession, un cri du cœur, et je joue avec tout ce que j'ai, tout en me battant contre la fatigue et la maladie. Je cherche Taehyung dans la foule, et je le trouve encore, son regard fixé sur moi, une lueur d'admiration et de compréhension dans ses yeux.

À cet instant, je réalise que peu importe la fièvre, peu importe la douleur, je ne peux pas abandonner. Je joue pour Taehyung, pour cette connexion que nous partageons, et cela me donne la force de continuer. La musique devient un pont entre nous, une façon de communiquer ce que les mots ne peuvent exprimer.

Je ne peux pas m'empêcher de chercher Taehyung, et quand nos regards se croisent, un sourire se dessine sur son visage. C'est comme si tout le monde autour de moi s'était évaporé, ne laissant que nous deux, enveloppés dans ce moment.

Le concert se termine sur une note éclatante, et les applaudissements résonnent dans la salle comme une vague de chaleur qui me submerge. Mon cœur bat la chamade alors que l'adrénaline continue de pulser dans mes veines. Malgré la fatigue et la fièvre, je me sens vivant, enfin libre. Je souris, le sentiment d'accomplissement me réchauffant, et lorsque les rideaux se ferment, je me précipite vers les coulisses, mon esprit focalisé sur une seule chose : Taehyung.

Je traverse le couloir, le bruit des applaudissements encore dans mes oreilles, et je débouche dans la salle où les invités sont rassemblés. Mon regard balaye la foule, cherchant désespérément sa silhouette. Puis, je le vois. Il est là, au milieu d'un groupe, son visage éclatant d'excitation et un peu de nervosité. Sans réfléchir, je cours vers lui.

Sans faire attention à sa mère qui se tient à proximité, je saute dans ses bras, le serrant fort contre moi. La sensation de son corps contre le mien est réconfortante, et je me sens enfin complet. « Taehyung ! » je murmure, le cœur battant à tout rompre, heureux qu'il ait pu venir.

Il semble surpris, mais il ne met pas longtemps à me rendre mon étreinte, ses bras m'enveloppant chaleureusement. Pendant un instant, le monde autour de nous disparaît, et je me sens comme si nous étions seuls dans notre bulle, loin des attentes et des pressions.

Je me dégage finalement, réalisant que je dois faire preuve de politesse. Je m'incline légèrement face à sa mère, qui nous observe avec un sourire doux. « Bonsoir, je suis Jeon Jungkook, l'ami de Taehyung. Merci d'être venu aujourd'hui. »

La mère de Taehyung sourit, et je reconnais dans son expression quelque chose de familier, le même sourire chaleureux que celui de Taehyung. « Ravie de faire ta connaissance, Jungkook. Je suis contente de voir que Taehyung a pu se faire un ami. Il faudrait que tu passes à la maison un de ces jours. »

Un frisson de joie me parcourt à cette idée. Passer du temps avec Taehyung, loin de tout ce stress, loin de mes parents... Ce serait un rêve. Je tourne mon regard vers Taehyung, qui est rouge comme une tomate, mais ne cesse de me fixer. Ses yeux brillent d'une lueur que je ne peux pas déchiffrer, et je me sens rougir à mon tour, le cœur battant encore plus vite.

Mais notre moment est interrompu. Mes parents apparaissent dans le champ de vision, sourires forcés sur le visage, et je sais déjà ce qui m'attend. « Jungkook, viens ici, » appelle ma mère, et je sens un frisson de déception me traverser.

Je me tourne vers Taehyung, mes yeux implorants. « Je... je dois y aller. »

« D'accord, » répond-il, sa voix douce, mais je peux sentir la tristesse sous-jacente. Je lui fais un signe de tête, et je me dirige vers mes parents, le cœur lourd.

Dès que je les rejoins, ils commencent à me présenter à des personnalités influentes dans le monde de la musique. Un homme en particulier se penche vers moi, un sourire commercial sur le visage. « Je suis un agent de talents, » dit-il. « Je dirais que tu as exactement l'âge parfait, et un visage parfait pour devenir une idole de la K-pop. Peut-être que tu devrais envisager de postuler chez nous. »

Je souris, bien que chaque mot me semble lointain, comme si je parlais à travers un brouillard. « Merci, je vais y réfléchir, » dis-je, mais au fond, je sais que je ne suis pas sûr de vouloir cela. Mon esprit est encore concentré sur Taehyung et sur ce que nous venons de partager.

Ma mère s'adresse à moi, son ton sérieux. « Une connaissance à moi a accepté de te prendre pour un essai dans un orchestre officiel du pays. Cela pourrait être une excellente opportunité pour toi, Jungkook. »

Les mots flottent dans l'air, mais je peine à les saisir. La fièvre me monte à la tête, et tout semble flou, comme si je me tenais derrière un écran de verre. Je veux répondre, mais ma voix semble s'évanouir. Ma mère continue de parler, mais je ne comprends pas tout. Je n'entends que des bribes, des mots qui se mêlent dans ma tête.

« ... grande opportunité... impressionné par ton talent... »

Je hoche la tête, tentant de paraître attentif, mais mon esprit est ailleurs, flou et embrumé par la fatigue. Je pense à Taehyung, à ce moment dans les coulisses, à la chaleur de son étreinte. C'est comme si chaque battement de mon cœur me rappelait à quel point il est important pour moi, à quel point je veux le garder près de moi.

Tout à coup, je sens le besoin de m'éloigner de tout cela. Les lumières, les visages, même les paroles de ma mère deviennent trop écrasants. Je me tourne pour chercher Taehyung, mais il est occupé à parler avec sa mère. Une vague de tristesse m'envahit. Je veux lui dire que tout cela est trop pour moi, que je ne peux pas supporter cette pression.

Je prends une profonde inspiration, essayant de me concentrer sur quelque chose de positif. Je pense à la musique, à la mélodie qui m'a porté sur scène, à la façon dont elle me fait me sentir vivant. Peut-être que c'est cela, le véritable épanouissement. Pas seulement le succès ou les attentes, mais la connexion que je ressens quand je joue, quand je suis en phase avec mes émotions.

Alors que je me tiens là, la fièvre me rongeant, je me fais la promesse de ne pas laisser cette pression me consumer. Je ne veux pas être juste un prodige aux yeux de mes parents ou des autres. Je veux être Jungkook, celui qui joue pour le plaisir, pour les gens qui comptent vraiment.

Mais alors que ma vision devient de plus en plus floue et que le bruit autour de moi s'estompe, je sens le sol se dérober sous mes pieds. Une vague de chaleur m'envahit, suivie d'un vertige insupportable. Je tente de me concentrer, de rester debout, mais mes jambes fléchissent, et je réalise avec horreur que je ne peux plus me tenir.

Tout devient noir.

Je n'entends plus rien, et dans ce vide, je tombe, perdant conscience, alors que le monde s'efface lentement autour de moi.


°•♡•°
J'espère que vous avez aimé ces chapitres sur Jungkook.
Qu'en avez-vous pensé ?

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top