𝟱ᵉᵐᵉ 𝗽𝗮𝘀𝘀𝗲

《 𝓥𝓸𝓾𝓼 𝓶𝓮 𝓽𝓻𝓸𝓾𝓫𝓵𝓮𝔃.
— 𝓔𝓽 𝓬'𝓮𝓼𝓽 𝓫𝓲𝓮𝓷 ?
— 𝓐̀ 𝓵'𝓲𝓷𝓽𝓮́𝓻𝓲𝓮𝓾𝓻,
𝓬'𝓮𝓼𝓽 𝓾𝓷 𝓹𝓮𝓾 𝓹𝓵𝓾𝓼 𝓺𝓾𝓮 𝓵𝓪 𝓿𝓲𝓮...
— 𝓤𝓷 𝓭𝓮́𝓼𝓮́𝓺𝓾𝓲𝓵𝓲𝓫𝓻𝓮 ?
— 𝓝𝓸𝓷, 𝓾𝓷𝓮 𝓰𝓾𝓮𝓻𝓻𝓮.
— 𝓔𝓽 𝓺𝓾𝓲 𝓵'𝓮𝓶𝓹𝓸𝓻𝓽𝓮 ?
— 𝓛𝓮 𝓭𝓮́𝓼𝓲𝓻, 𝓹𝓮𝓾𝓽-𝓮̂𝓽𝓻𝓮.
~ 𝓬𝓱𝓪𝓻𝓭𝓸𝓷𝓹𝓪𝓻𝓶𝓮》

-◌-

Je veux mourrir, pensa Kenma en attrapant la gourde que lui tendit son coach.

Le troisième set venait de se terminer entre Nekoma et Fukurodani, et c'était une victoire presque écrasante pour les chats.

— On y retourne, la voix du vieux Nekomata résonna en même temps qu'il frappait dans ses mains.

Kozume grogna de frustration. Le passeur aurait bien aimé se reposer quelques minutes de plus. 

Avant de rejoindre le terrain, les joueurs de Nekoma se regroupèrent autour de leur capitaine. Kenma fronça le nez, préférant ignorer l'attention qu'on lui portait. Décidément, ce rôle ne lui allait pas du tout. Et le blond était en train de maudire son ami d'enfance quand Tora le sorti de ses pensées.

— Kenma, fit-t-il.

À contre cœur, le passeur se tourna vers ses coéquipiers. Tous le regardaient avec intensité, attendant patiemment qu'un discours enflammé vienne galvaniser leur force.

Kozume se racla la gorge. Lors des sets précédents, il avait bricolé quelques phrases sorties d'il ne savait où, et il arrivait désormais à court d'idées. 

Quelle idée de jouer autant de temps, d'un côté, ragea-t-il mentalement avant d'enfin prendre la parole.

— Euh...

Cependant, il sentait les yeux perçants de ses camarades sur lui, et cela ne fit qu'accentuer son trouble.

— Euh... 

Son cerveau tournait à vive allure, mais rien ne lui venait en tête.

— Sors la phrase de Kuro'o, si tu sais pas quoi dire, lui chuchota discrètement Fukunaga.

Kenma le dévisagea en grimaçant. C'était hors de question, il ne dirait pas un truc aussi ringard qui le placerait, en plus de ça, davantage au centre de l'attention.

— Kenma ? intervint Lev.

Mais face à la pression que lui mettait les regards avides de ses coéquipiers, et leur impatience qui commençait à se faire sentir, il n'eut pas d'autre choix que de suivre le conseil de Shouhei.

Il se racla la gorge, mal à l'aise.

— Euh... Nous... Nous somme comme le sang, commença-t-il à marmonner entre ses dents.

— Plus fort, on t'entend pas ! s'exclama Tora en lui claquant une tape dans le dos.

Le blond au cheveux décolorés le foudroya du regard. À contre cœur, il haussa le ton de sa voix :

— On est comme le sang, soupira-t-il. Alors déplaçons nous avec fluidité et faisons circuler l'oxygène, afin que le cerveau puisse fonctionner à plein régime...

À peine avait-il terminé sa phrase que ses camarades se mirent à crier pour montrer leur détermination.

Kozume leur lança un regard dédaigneux.

Je les comprendrai jamais...

Puis tous rejoignirent leurs postes, et le match reprit son court.

— Kenma ! s'exclama Lev pour demander la passe.

Face à eux, la dernière rotation avait fait de Fukurodani une équipe offensive. Haiba paraissait donc la meilleure option. 

Sans hésitation, le passeur envoya le ballon au numéro trois qui, grâce à sa taille, se joua facilement du bloc adverse.

— Ouais ! s'écria le russo-japonais en claquant dans les mains de Shibayama.

Mais au même moment, des applaudissements se firent entendre.

— Bien joué ! 

Tous se retournèrent vers la porte du gymnase pour apercevoir l'ancien capitaine de Nekoma.

— Kuro'o ?! s'exclamèrent les plus anciens du club.

Le brun traversa rapidement le terrain pour rejoindre son ancien entraîneur. 

— Tiens, t'es là, toi aussi ? s'étonna-t-il en remarquant l'ancien as de Fukurodani.

 J'allais pas louper ce match ! s'écria ce dernier.

Kuro'o lâcha un rire goguenard.

— En position, cria Naoi pour ramener l'ordre sur le terrain.

— Ça fait bizarre de voir les anciens capitaines, fit Wataru.

— En fait, intervint Inuoka qui se retrouvait en face de lui, c'est un peu comme s'ils étaient encore dans l'équipe, mais constamment sur le banc de touche, rigola-t-il.

Sa réplique amusa quelques un de ses camarades, puis le match reprit.

— Je ne m'attendais pas à te revoir de si tôt, Tetsurou, fit Nekomata lorsque Kuro'o arriva à ses côtés. Ça fait plaisir.

Le brun sourit.

— Je suis simplement venu m'assurer que Kenma prenait son nouveau rôle très à cœur.

Le coach et l'entraîneur de Nekoma rigolèrent.

— Si on met de côté le fait qu'il a très probablement envie de te tuer, il ne s'en sort pas si mal, répondit Naoi.

Kuro'o rigola.

Mais de son côté, Kenma était très loin de partager son hilarité. La présence du brun le déstabilisait, et de le constater l'agaçait plus encore.

À ce moment, leur dernier baiser lui revint en mémoire. 

Il secoua alors précipitamment la tête pour reprendre ses esprits.

— Ça va, Kenma ?! s'inquiéta Tora en le dévisageant.

— Hein ? Euh... Oui, t'inquiète, j'ai simplement eu un frisson.

— Un frisson ? Moi je crève de chaud... soupira Haiba.

Le passeur ne prêta pas attention à sa réplique et tenta de se concentrer sur le ballon qui se trouvait entre les mains de l’adversaire.

Après leur premier baiser, les deux amis d'enfance étaient retournés chez eux puis s'étaient salués comme si de rien n'était. Le lendemain, Kuro'o était venu chez Kozume comme il avait l'habitude de le faire chaque week-end. Ils avaient gamer pendant quelques temps, avant que le plus grand ne force le blond à sortir s'aérer. Cette fois, ils s'étaient lancés quelques balles et Kenma put remarquer que Tetsurou avait encore gagné en détente. Ils n'avaient pas reparlé de ce qui s'était passé la veille, les deux amants étant bien trop craintifs à l'idée d'aborder le sujet. 

Puis en fin de journée, Kuro'o dut retourner dans son nouveau chez lui. Le blond l'avait accompagné pendant qu'il faisait ses affaires, et tout d'eux avaient pris le tramway pour rejoindre la gare. Ce n'est qu'au moment de de se dire au revoir qu'une discussion devint inévitable. Durant quelques secondes et fuyant chacun le regard de l'autre, les deux garçons avaient lâché plusieurs "euh...", ne sachant comment aborder le sujet. 

Finalement, ce fut Kuro'o qui fit le premier ; mais pas pour prendre la parole. Il était à l'université désormais, et son comportement était, tout au plus, celui d'un collégien. Prit d'un courage nouveau, il avait alors encerclé le visage du petit blond pour l'embrasser de la manière la plus naturelle possible. Après ça, il avait attrapé son sac de voyage et était monté à bord du train.

Durant les semaines qui suivirent, tous deux avaient continué de s'envoyer des messages sur le même rythme que les précédents. Quelques un pour prendre des nouvelles, beaucoup plus concernant des recommandations, non, plutôt des remontrances, que pouvait faire Kuro'o à Kenma. Le blond s'était d'ailleurs légèrement énervé en apprenant que sa mère renseignait secrètement le brun sur son temps passé aux entrainements et celui sur ses jeux vidéos.

— Kozume, ici ! s'exclama Doi Fuchizaki.

Le nouvel allier de Nekoma s'élança et frappa le ballon de toute ses forces. Malheureusement, le block adversaire était désormais formé d'Akaashi, Onaga et Shibuya, les trois plus grands de Fukurodani.

— Belle def' ! s'écrièrent les joueurs adversaires quand le ballon retomba sur le terrain des chats.

— Pardon... pesta Fuchizaki.

— T'inquiète, t'as fait ce que t'as pu, le consola Tora.

— On reprend le point, cria mollement Kenma avant de se mettre en position.

Malheureusement, la détermination de Nekoma ne suffit pas ; et alors que les chats avaient au départ l'avantage, la rencontre se conclut en parfait match nul.

 Arg, j'suis deg', ragea Tora en sortant des vestiaires.

— Trois set gagnant chacun, c'est pas si dégueu, répondit Kenma.

— J'aurais préféré qu'on en gagne plus ! s'exclama Lev.

Soudain, un rire sarcastique que tous ne connaissaient que trop bien, retentit.

— Pour ça, il faudra t'entraîner d'avantage.

Après avoir salué ses anciens adversaires et échangé quelques mots avec cet excité de Bokuto, Kuro'o les avait attendu devant le portail de leur lycée.

— Kuro'o, fit Tora, t'as du temps ? On va manger un truc ? 

— Ça marche, répondit le brun. 

— Ça vous dit, des glaces ? intervint Inuoka. 

— C'est pas un peu tôt, pour ça ? répondit Shibayama, peu convaincu par l'idée du central. On est même pas en ju-

— Moi, ça me va, le coupa Lev en agitant ses long bras. Ce match m'a donné chaud !

Tetsurou lâcha un rire moqueur.

— C'est plutôt vos fesses, qui ont eu chaud, dit-il. Vous êtes pas passé loin de vous ramasser face à Fukurodani.

— Arrête de prendre ce ton satisfait, intervint Kenma, les yeux déjà rivés sur son téléphone. On peut vraiment se demander de quel côté tu es...

Le brun rigola de nouveau.

Après avoir choisi le parfum de leurs glaces, les volleyeurs s'installèrent devant le Kobini.

— Au fait, s'exclama soudainement Inuoka. On t'a pas présenté au nouveaux, Kuro'o ! continua-t-il en se tournant vers les secondes.

Cette année, l'équipe de Nekoma avait gagné trois joueurs en plus. Un allier plutôt discret en dehors du terrain qui jouait déjà comme titulaire : Doi Fuchizaki. Un central qui jalousait autant qu'il admirait la taille de ses aînés : Koide Shigemasa. Et enfin, un passeur dont le flegme et le calme de son capitaine avait le don de l'agacer : Nishida Joben. Kenma jouait avec une telle désinvolture que cela pouvait rapidement énerver ses homologues, surtout qu'il semblait réussir ses coups à chaque fois avec la moindre des motivations.

En réalité, le brun souhaitait plutôt profiter de cette année pour apprendre du talent de son capitaine qu'il admirait, mais ça, jamais il ne l'admettrait à voix haute.

— C'est vrai, ça ! s'écrièrent à leur tour Shibayama et Lev.

— Les gars, s'exclama de nouveau Inuoka. Voici Kuro'o Tetsurou…

— Notre ancien capitaine ! continuèrent avec lui, Lev et Shibayama.

Ils agitèrent ainsi leurs mains vers le brun qui gonfla le torse et s'auréola d'une aura ténébreuse ; tout en s'armant de son plus féroce regard.

Kenma frissonna d'horreur en regardant la scène qui se jouait devant lui. Pour rien au monde, le blond aurait souhaité se retrouver à la place de l'ancien central. Il remarqua d'ailleurs que ce dernier, lui, ne semblait pas le moins du monde intimidé par les actions de leurs cadets, et décida de mettre fin à cette mascarade.

— Kuro'o, fit-il de sa voix la plus indifférente. Arrête de vouloir les intimider, ils font presque ta taille…

Tetsurou sursauta en écoutant son ami d'enfance mettre fin aussi froidement à son moment de gloire. Il le foudroya du regard, mais cela ne fit ni chaud ni froid au petit blond qui, concentré sur son jeu, ne le remarqua même pas.

— Vous savez, depuis le temps, on l'avait compris... répondit Fuchizaki en se grattant timidement la joue.

 C'est vrai que ça paraissait assez évident, renchérit Shigemasa.

 Moi, je l'avais reconnu, intervint Joben.

Effectivement, si le jeune passeur avait choisi Nekoma, ce n'était pas sans raison. Il n'avait pas loupé la complicité qui liait Kenma et Tetsurou. Leur fausse courte qu'ils aimaient glisser aux moments les plus inattendus l'avait laissé sans voix. Lui aussi espérait pouvoir tisser une telle complicité avec ses coéquipiers. Sans parler des secondes mains du passeur qui faisaient sûrement parties des plus vicieuses de tous le championnat, avec peut-être celles d'Atsumu Miya.

Devant le ton presque prétentieux de Nishida, Kuro'o lâcha un rictus amusé.

Kenma va l'adorer, celui-là, ironisa-t-il intérieurement.

Tout en mangeant leur glaces, les volleyeurs continuèrent d'échanger sur ce même rythme joviale et moqueur à la fois. Cette ambiance animée avait manqué au brun, bien plus qu'il ne l'aurait imaginé. Être à l'université, était plutôt sympa. Il avait grandi et pouvait désormais presque agir comme un adulte. Ils avaient rencontré quelques personnes, revoyait régulièrement Yaku et Kai dont les écoles étaient proches de la siennes, mais il n'avait pas encore totalement prit ses marques.

     Ce n'est que lorsque le soleil commença à s'abaisser qu’ils décidèrent de rentrer chez eux. Comme pour la dernière fois, Kuro'o obligea Kenma à marcher, et le blond se mit alors à songer sérieusement à apprendre la danse de la pluie pour la prochaine fois que le brun viendrait le voir.

Ils marchèrent une centaine de mètres en silence, comme ils l'avaient toujours fait, puis une fois hors de la vision de leurs camarades, Kuro'o attrapa la main de Kenma. Attendre d'être seuls pour agir ainsi n'était pas la trace d'une quelconque volonté de garder leur couple secret ; à vrai dire, le brun n'en avait pas grand chose à faire si leurs amis étaient au courant et encore moins des regards gênés des passants face à si peu de pudeur. Mais il connaissait Kenma mieux que lui même. Et il savait plus que quiconque à quel point le petit blond était intimidé par le regard des gens. C'était d'ailleurs en parti pour cela que l'ex capitaine de Nekoma l'avait désigné comme son successeur.

Lorsque le brun lui prit la main, Kenma se crispa légèrement. Il n'avait pas l'habitude de ce genre de choses et dut prendre une profonde, mais discrète, inspiration pour ne pas laisser paraître son trouble. Le garçon mordait d'ailleurs si fortement sa langue qu'il sentit bientôt un léger goût de fer se déposer sur ses pupilles.

Afin d'alléger l'atmosphère que la gêne provoquée par ces gestes nouveaux avaient alourdi ; Kozume décida de prendre la parole. De sa voix la plus tranquille et indifférente, il fit :

— Tu ne m'avais pas dit que tu redescendais ce week-end.

Kenma gardait volontairement ses yeux rivés sur son écran de téléphone, faisant semblant d'être incroyablement concentré sur sa partie de Zombies Tsunami.

— C'était une surprise, expliqua Kuro'o. Et aussi parce que je n'étais pas sûr de pouvoir le faire.

D'extérieur, le brun paraissait parfaitement calme et serein. Mais la réalité était tout autre. Il était moins timide que son copain, c'est vrai, mais cela n'enlevait rien au fait que pour lui aussi, cette situation était nouvelle.

— Au final, tu vas rentrer une fois par mois, à peu près.

Tetsurou réfléchit.

— Au début, oui, répondit-il. Mais je pense qu'à partir de septembre, je ne rentrerai pas avant un petit moment. On attaquera nos examens.

Kenma acquiesça d'un signe de tête, les yeux toujours rivés sur son écran. Si le blond était aussi concentré pour ne pas faire dévier son regard sur son interlocuteur, c'est tout simplement qu'en croisant les pupilles marrons du brun, il craignait de ne plus pouvoir maîtriser son trouble et devenir rapidement aussi rouge que le maillot de son équipe.

— Au fait, tu as attaqué le volley dans ta nouvelle équipe, maintenant. Ça se passe bien ? 

Un sourire illumina le visage du central et de petites étoiles se mirent à crépiter dans ses prunelles.

— Ouais, s'exclama-t-il. Ça m'avait manqué ! Les gens sont plutôt cool, je craignais de tomber sur des têtes brûlées, mais dans l'ensemble, y a une bonne ambiance. J'ai même revu des anciens d'Itachiyama.

— Pour quelqu'un qui aime pas la nouveauté, je trouve ça étonnant que tu n'aies pas hésité à t'inscrire.

Kenma se souvint de lorsqu'ils étaient petits et que le brun avait refusé pendant des semaines de rejoindre le club junior de la ville sous prétexte qu'il détestait l'idée de devoir jouer dans une nouvelle équipe. Au final, le blond avait accepté de l’accompagner, persuadé qu'ainsi le noiraud finirait par le laisser tranquille et qu'il pourrait retourner à son petit train-train quotidien entre ses jeux vidéos. 

Mais c'était mal connaître Kuro'o. Même après avoir fait la connaissance des autres garçons du quartier, son voisin avait continuer à s'incruster dans son quotidien, l'obligeant au passage à lui envoyer quelques fois la balle ou bien à visionner des matchs lorsque le temps était orageux. À force, Kenma avait fini par se prendre au jeu et à s'inscrire au club de la ville, se passionnant un peu plus à chaque entraînement pour le rôle de passeur qui donnait l'impression d'être, à ses yeux, comme le personnage principale d'un RPG devant sauver son pays grâce à ses passes stratégiques qui foudroyaient ainsi l'ennemi.

Kuro'o eu un rictus amusé.

— Que veux-tu, y a que les imbéciles qui changent pas d'avis, dit-il. Le coach m'a d'ailleurs dit que tu avais utilisé ma phrase pour encourager l'équipe, tout à l'heure, continua-t-il sur un ton sarcastique. Pas si hasbeen que ça, finalement.

À ce moment, Kenma eut une violente envie de terrasser Naoi à coup de Triforce. Il plissa les yeux et lança un regard hautain en direction de son copain.

— Ne vas pas t'imaginer n'importe quoi, j'avais simplement plus d'idées en stock.

En voyant la mine renfrognée du petit blond, Tetsurou lâcha un rire goguenard.

— Au fait, dit-il en reprenant son calme.

Sa voix s'était soudainement faite plus douce et son ton taquin avait disparu. Sa main libre frottant énergiquement l'arrière de son crâne, il semblait même mal à l'aise.

Kenma arqua un sourcil devant cette vision peu habituelle.

— On a un match amical contre l'université de Kakuyo la semaine pro', ça te dit de venir ? proposa-t-il. Yaku et Kai m'ont dit qu'ils essaieraient de passer, eux aussi.

— C'est quand, exactement ? Les sélections du tournoi inter-lycée vont bientôt commencer et Nekomata va sûrement augmenter le nombre de nos entraînements...

Kozume bailla subitement, comme si rien que d'imaginer ces futures heures supplémentaires l'épuisaient déjà.

— Samedi aprèm, aux alentours de quatorze heure, répondit Tetsurou.

Le blond réfléchit un instant.

— Je pense que je pourrai avoir un train aux alentours de midi.

— Tu n'auras qu'à manger pendant le trajet.

— Hm... acquiesça mollement le blond.

Kuro'o fronça les sourcils.

Il faut dire qu'il n'était pas un très gros mangeur, et ça, le brun était bien placé pour le savoir.

— Sache que ce que je viens te dire est plus une obligation qu'une simple suggestion.

Il renforça alors son regard noir qui mit instantanément son copain mal à l'aise.

 Ça va, j'ai compris, je demanderai à ma mère de me faire un bento, abdiqua-t-il.

Kuro'o rigola.

— D'ailleurs, ça fait un bail que j'ai pas vu tes parents, dit-il. Il faudrait que je passe les saluer, un de ces quatres.

Kenma haussa les épaules. 

— Comme tu veux, répondit-il. J'ai croisé tes grands-parents hier, moi.

— Ils t'ont tenu la jambe pendant combien de temps ?

— Quinze minutes, soupira le blond, épuisé rien qu'en repensant à ce quart d'heure qui lui avait semblé interminable.

Tetsurou haussa un sourcil.

— Seulement ?

Comme toute personne âgée qui se respecte, ses grands-parents adoraient faire de longs monologues pour ne pas dire grand chose.

 Ton père m'a sauvé la mise en arrivant, expliqua le blond.

— Je suis étonné que tu n'ai pas réussi à les éviter, railla Kuro'o sur un ton amusé. T'y arrive plutôt bien, en général…

Un lourd soupir traversa les lèvres de Kozume.

— Erreur stratégique, lâcha-t-il. J'ai oublié qu'on était jeudi et que c'était le jour où ils taillaient votre haie. Quand je m'en suis rappelé, il était déjà trop tard...

Lorsqu'il avait aperçu les grand parents du brun, Kenma avait presque eu l'impression d'écouter la musique de pokemon se lancer. Ce son désagréable qui indiquait qu'un dresseur vous attaquait en duel ou bien que vous veniez de rencontrer un pokemon sauvage dans les fougères et que l'option fuite n'était pas proposée. 

— Vraiment, je comprends pas ce qu'ils ont à les couper toute les semaines, continua-t-il. Ça pousse pas aussi vite, des thuyas !

Kuro'o haussa les épaules.

— Va savoir, souffla-t-il, j'ai jamais compris non plus…

᳂᳂᳂

Holla~

(Oui je publie tard ce soir, mais il est 22h27 alors je suis pas encore en retard nxndndl 🤓)

Ce chapitre vous a plu ?

J'espère que vous aimez toujours autant cette histoire,

Les dessins et descriptions des OC que je vous ai promis arrivent bientôt 🤗

D'ici là,

Prenez soin vous 💕

Crunch~

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