𝟮𝟮ᵉᵐᵉ 𝗽𝗮𝘀𝘀𝗲
《𝓥𝓪𝓲𝓷𝓮 𝓬𝓮𝓹𝓮𝓷𝓭𝓪𝓷𝓽 𝓵𝓪 𝓺𝓾𝓮𝓻𝓮𝓵𝓵𝓮 𝓽𝓸𝓲 𝓮𝓽 𝓶𝓸𝓲 𝓷𝓸𝓾𝓼 𝓪𝓿𝓸𝓷𝓼 𝓲𝓶𝓹𝓻𝓲𝓶𝓮́ 𝓷𝓸𝓼 𝓹𝓪𝓼 𝓭𝓪𝓷𝓼 𝓵𝓪 𝓶𝓮̂𝓶𝓮 𝓹𝓸𝓾𝓼𝓼𝓲𝓮̀𝓻𝓮 𝓻𝓸𝓾𝓰𝓮 ~𝓐𝓷𝓸𝓷𝔂𝓶𝓮 》
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— Je viens de regarder nos résultats, tout le monde est passé, bravo.
Akaashi félicita ses coéquipiers pour leurs résultats qui permettaient ainsi d'être au grand complet pour les pré-sélections. Les joueurs se mirent alors à s'exciter joyeusement et à frapper dans leurs mains.
— Jushui ! une voix le rappela à l'ordre.
Le garçon se raidit en écoutant sa sœur l'appeler par son prénom en entier et non par son diminutif.
— Si j'étais toi, je ne fanfaronnerais pas, reprit-elle. Il n'y a pas de quoi être fière d'être passé pile avec la moyenne. Tu as intérêt à travailler plus sérieusement !
Le seconde se mit à rougir face au sermon qu'il écopait en public.
— Oh, ça va, t'es pas ma mère, rétorqua-t-il en levant les yeux au ciel. Je suis passé, c'est le principal.
— En parlant de maman, je vais te couvrir pour cette fois, mais aux prochains examens, tu as intérêt à travaill-
— Oï, les Osekis, vous réglerez vos comptes plus tard, s'il vous plaît, la voix intransigeante d'Akaashi rappela à la fratrie qu'ils n'étaient pas seuls. Mais ta sœur à raison, continua le brun en se tournant vers son cadet, la prochaine fois, ça ne passera pas. Tu as des lacunes qu'il va falloir combler sérieusement.
Le jeune pointu, honteux, se contenta de hochet la tête en regardant le sol.
— En tout cas, le coach prit la parole, j'ai vraiment cru qu'on allait devoir laisser tomber le tournois de Printemps ; mais je suis content qu'on parte tous ensemble dans une semaine !
Pendant que les joueurs sautaient une nouvelle fois de joie, l'entraîneur se tourna vers l'aînée des Osekis :
— Au fait, Yüna, nous pouvons compter sur ton aide ?
La châtain acquiesça d'un signe de tête.
— Parfait dans ce cas ! s'exclama l'homme avant se s'éloigner pour avertir Yukie qu'elle ne serait pas seule.
Akaashi s'approcha à sont tour.
— Merci pour ton aide, fit-il.
Mais à ce moment, Yüna explosa de rire. Le brun arqua un sourcil, ne comprenant pas ce qu'il avait pu dire de si amusant pour provoquer son hilarité.
— J'ai dit quelque chose ?
— Non, pas spécialement, répondit-elle en reprenant son sérieux. C'est simplement que depuis notre discussion, tu es légèrement trop poli.
Keiji fronça les sourcils, ne voyant pas où elle voulait en venir. Alors Yüna s'expliqua :
— De base, tu te contentes de remercier les gens comme il le faut, sans te perdre dans des centaines de politesse.
Face aux yeux écarquillés du brun, elle continua :
— Mais depuis que je t'ai engueulé, je ne compte plus le nombre de fois que tu me remercies pour mon aide quand je viens au club. Je pense que tu culpabilises et tu as raison. Ton comportement a vraiment été grossier, mais arrête de me remercier à tout bout de champs.
Elle s'arrêta un court instant avant de reprendre.
— Et ne fait pas non plus cette tête, ça a été dur mais je crois que je commence à te cerner Akaashi Keiji !
La jeune fille le pointa de son index d'un air supérieur.
— Yün', tu peux venir un instant ? s'écria Yukie à l'autre bout du gymnase.
— J'arrive ! s'exclama la châtain avant de recentrer son attention sur le garçon devant elle. Tu n'es pas aussi mystérieux que tu le laisses penser, elle ponctua sa phrase par un clin d'œil puis tourna les talons.
De son côté, le capitaine de Fukurodani n'avait pas pipé mots, tant il avait été pris au dépourvu. Il lui fallut quelques secondes après le départ de sa cadette pour reprendre ses esprits.
Il fit claquer sa langue dans un rictus amusé.
Effectivement, il s'était trompé. Elle ne ressemblait en rien à la lycéenne ordinaire qu'il avait cru décrypter en début d'année.
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— Argh, on est encore tombé fasse à ces petits vicieux !
Les pré-selections avaient débuté. La douceur de l'automne accompagnait la valse des ballons dans le plus grand gymnase de Tokyo ; et alors que toutes les équipes se donnaient à fond, Fukurodani commençait la compétition face à celle qui lui avait fermé la porte du tournois inter-lycée.
— Ces saletés de serpents, grommela Yüna entre ses dents.
— Je ne te connaissais pas si énergique...
Suzumeda, l'ancienne manageuse de Fukurodani, se posa près de la chatain, accompagnée de Bokuto.
En apercevant ses aînés, Oseki se sentit rougir de s'être emportée autant.
Kaori échappa un rire amusé.
— Ne t'en fais pas, moi aussi je ne peux me les voir.
— Ils sont insupportables, intervint à son tour Koutarou. Je n'aimais pas les affronter, ils sont imprévisibles et sont de vrais fochetons !
— C'est surtout que tu tombais souvent dans le panneau, la voix claire de son amie le stoppa dans son élan.
— Suzumeda ! s'offusqua Bokuto en pleurnichant. J'ai assez de-
— Magnifique action de Sobara, s'exclama soudain le commentateur.
— Ah, mais il semblerait que le capitaine de Nohebi a fait une faute, expliqua son collègue. Challenge demandé par Fukurodani... Il est accordé.
— Vont-ils obtenir gain de cause ? Si ce n'est pas le cas, les serpents passeront en tête.
— Les arbitres semblent vraiment indécis, le numéro sept de Nohebi à empêchait de voir correctement l'action... Ueno Sobara semble s'excuser...
Les mains de Yüna étaient furieusement crispées sur la rambarde qui entourées les gradins.
— Encore cette satané modestie du diable, ragea-t-elle.
— Le point est finalement accordé à Nohebi ! informa l'un des commentateurs.
— Quoi ?! Mais c'est une blague ?! Il avait clairement son pied sur la ligne !
Les spectateurs contre Nohebi, assez nombreux tant l'équipe savait se faire détester, se mirent à huer la décision. Tous avaient conscience de l'odieuse manipulation dont usaient les serpents.
— Allez Jushui, Totoya, Akaashi, s'égosilla la jeune femme, reprenez leur le point !
En écoutant toute la force que la jeune fille mettait à les encourager, les joueurs se retournèrent vers elle.
— Yüna est vraiment en forme, aujourd'hui, s'exclama Komi. Je crois qu'elle nous a jamais encouragé aussi fort !
—C'est parce qu'elle hait Nohebi depuis l'inter-lycée, expliqua Jushui. Elle me poussait presque à m'entraîner à la place de travailler mes cours pour être sur qu'on les batte aujourd'hui...
— Elle t'a pourtant bien engueulé face à tes résultats moyens, le taquina Totoya en posant une main sur son épaule.
Le seconde le fusilla du regard, agacé qu'on lui rappelle son "échec" scolaire.
— J'ai dit presque, grommela-t-il.
Akaashi, qui avait écouté ses coéquipiers en silence, se tourna vers les gradins. Yüna était appuyée contre la rambarde, entourées de Bokuto et Suzumeda, les mains servant de porte-voix autour de sa bouche et le buste si en avant qu'elle donnait l'impression de pouvoir basculer dans le vide à tout moment.
Pour sûr, la jeune femme était déchaînée.
Cette vision amusait le brun qui échappa un petit rire tout en secouant sa tête.
Mais son geste, aussi discret soit-il, ne passa pas inaperçu auprès de son meilleur ami qui écarquilla les yeux.
Koutarou était sûr de ne pas avoir rêvé.
Il pencha la tête sur le côté, en proie à plusieurs interrogations, avant de dévisager sa cadette.
Cette dernière arqua un sourcil face au comportement étrange de l'argenté.
— Pourquoi tu me regardes comme ça ? demanda-t-elle, un brin sur la défensive. C'est flippant...
Le garçon la regarda encore quelques instants en silence avant de répondre :
— Vous vous êtes réconciliés, nan ?
Yüna écarquilla les yeux.
— Hein ? De... De quoi tu parles ? bégaya-t-elle, prise au dépourvu.
— Ces dernier temps, Akaashi n'était pas dans son état normal, expliqua l'ancien pointu de Fukurodani. Comme si quelque chose lui prenait la tête, l'énervait. Mais aujourd'hui, il semble beaucoup plus détendu.
L'aînée des Oseki laissa retomber sa mâchoire bouche bée face à tant de perspicacité ; surtout émanant du garçon.
— Merci, termina-t-il. Je sais qu'il était malheureux de se prendre la tête comme ça. Ça ne lui ressemblait pas.
— Ah... B... Bah... Euh... De... De rien ?
— Balle cadeau pour Fukurodani, la voix du présentateur mit fin à leur conversation, pour le plus grand plaisir de Yüna qui sentait une gêne s'installer. Réception impeccable du libero, passe au capitaine...
— Attaque synchronisée, à qui le numéro un va-t-il envoyer le ballon ? renchérit son collègue.
Akaashi analysa rapidement la situation. À sa gauche se trouvait Totoya, à droite Oseki et au fond du terrain, Shibuya.
Face au score délicat dans lequel ils se trouvaient, la logique voulait qu'il face la passe au pointu qui était normalement le joueur du dernier recours, celui capable d'affronter n'importe quel block et de redonner l'espoir à ses coéquipiers. Mais face à un mur de plus de deux mètres composé de trois adversaires, Jushui n'avait aucune chance.
Keiji avait déjà réalisé une seconde main dans l'action précédente, Shibuya était encore trop loin du filet pour espérer toucher le ballon, il ne lui restait plus qu'une seule solution : envoyer le ballon à Totoya.
Tout du moins, c'est ce que devait se dire Nohebi.
La foule hurla lorsque la balle frappa lourdement le terrain des serpent.
— C'est incroyable ! s'extasièrent les commentaires. Le capitaine de Fukurodani n'a décidément pas froid aux yeux. Nous sortir une seconde main deux fois de suite, et gagnantes en plus ! Formidable ! Les joueurs de Nohebi doivent être verts de rage et, honnêtement, je les comprends !
Bokuto explosa en un rire franc. Il reconnaissait bien là le fin stratège qu'était son successeur.
— Wow, s'émerveilla Yüna qui en avait le souffle coupé.
— Bien fait pour eux, intervint Suzumeda en jetant des regards dédaigneux vers les joueurs habillés en jaune et vert . Ils n'ont que ce qu'ils méritent.
— Enfin bon, le match n'est pas gagné pour autant ! s'écria Bokuto. Jushui a encore des choses à apprendre...
Un sourire presque nostalgique naquit sur les lèvres de l'argenté lorsqu'il repensa à ses premiers pas en tant que pointu.
— Akaashi aurait dû lui faire la passe à ce moment là, c'est ça ? demanda Yüna en regardant son frère avec tendresse.
Bokuto fut étonné de voir qu'une non pratiquante puisse comprendre aussi rapidement où il voulait en venir.
— L'année n'est pas terminée, reprit la jeune femme, une flamme ardente enflammant ses yeux. Je suis sûr que d'ici le tournois de Printemps, il sera fin prêt à faire honneur à son poste de pointu !
Koutarou rigola. On aurait dit que la jeune femme parlait pour elle même.
— Et bien, espérons le, intervint Suzumeda, souriant à son tour. Car sans pointu, je suis pas sûr qu'on puisse aller bien loin !
Comme pour les pré-sélections de l'inter-lycée, le match face à Nohebi fut rude. Les serpents, maîtres dans la ruse et la manipulation, influençaient souvent l'arbitre principal qui avait perdu toute impartialité. Mais Fukurodani n'était pas venu pour repartir tout de suite. Les hiboux s'étaient entraînés sans relâche. Akaashi avait même réussi à récupérer un film des précédents affrontements de Nohebi, au cas où ils se retrouveraient une nouvelle fois face à eux. Ainsi, le brun avait indiqué certaines stratégies ou failles qu'il avait pu déceler chez leur adversaire.
Puis au bout de trois sets épuisants, Fukurodani finit par remporter son match.
Tous les joueurs sur le terrain, peu importe l'équipe, étaient épuisés par cette rencontre.
— J'y crois pas, soupira Jushui, allongé par terre, le sourire au lèvres. On vient enfin de gagner notre premier match officiel...
— Relève toi, s'écria Komi en rigolant. La compète est pas fini, et je suis au regret de te dire que ce qui nous attend sera bien plus difficile !
Après avoir remercié leur public et salué leurs adversaires, Fukurodani rejoignit les vestiaires.
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Bonsoir, mes petit.e.s volleyeur.e.s transi de froid !
Comment allez-vous ?
Je ne sais pas si je l'ai déjà dit, mais il y aura 30 chapitres :)
Hâte d'avoir vos retours sur cette histoire,
Prenez soin de vous d'ici la semaine prochaine 💕
Crunch~
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