《𝓥𝓸𝓾𝓼 𝓼𝓮𝓻𝓮𝔃 𝓫𝓲𝓮𝓷𝓽𝓸̂𝓽 𝓭𝓮𝓼 𝓷𝓸̂𝓽𝓻𝓮𝓼, 𝓶𝓸𝓷𝓼𝓲𝓮𝓾𝓻 𝓦𝓱𝓲𝓽𝓮𝓵𝓮𝔂. 𝓑𝓲𝓮𝓷𝓿𝓮𝓷𝓾𝓮 𝓪𝓾 𝓬𝓵𝓾𝓫 𝓭𝓮𝓼 𝓪𝓼𝓼𝓪𝓼𝓼𝓲𝓷𝓼 ~ 𝓜𝓲𝓵𝓿𝓮𝓻𝓽𝓸𝓷》

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— Dépêche, Yukie, on va louper le début ! s'exclama Yüna en tirant son amie par la manche.

Lorsqu'elles arrivèrent au gymnase, toutes l'équipe de Fukurodani était déjà réunie autour d'un ordinateur posé rapidement sur la table du coach.

— Nous voilà enfin arrivés à la grande finale du tournois inter-lycée, fit le commentateur à travers le poste. C'est désormais la dernière ligne droite pour les équipes de Karasuno et Kamomedai.

— Si je ne me trompe pas, elles s'étaient déjà affrontées lors du tournois de Printemps, renchérit son collègue.

— On arrive pas trop tard, j'espère, s'enquit Yüna.

— Oh, Yün', Shirofuku, vous êtes piles à l'heure ! les rassura Komi.

— Qu'est-ce que tu fais là ? grommela Oseki lorsque sa grande sœur prit place à côté de lui.

Le seconde voyait d'un mauvais œil la présence de Yüna au club. Déjà que l'avoir sur le dos à la maison était exaspérant, alors devoir la supporter aussi durant les entraînements l'énervait un peu.

— Tout à fait, mais c'était en quart de finale. Cette année, Kamomedai a réussi à éliminer le favori, Itachiyama.

— Ce match promet d'être épique. Hâte de voir si les corbeaux nous réservent quelques chose d'aussi exceptionnel qu'hier !

— C'est dingue, qui aurait parié sur Karasuno y’a encore un an ! s'exclama Komi.

— C'est pas faux, renchérit Onaga.

— Ils n'ont jamais été mauvais, intervint Akaashi. Ils manquaient simplement d'entraînement. Il faudra faire attention à eux, en mars. 

— Surtout à leur petite crevette, rigola Anahori.

— À qui ? demanda Oseki.

— Au numéro sept, le central Shôyo Hinata, s'écria alors Totoya. Il était numéro dix, l'année dernière, me dit pas que t'en a jamais entendu parler ?!

— Oh, lui ? C'est le fameux disciple de Bokuto-sempai, mon rival ! s'émerveilla alors le nouveau pointu de Fukurodani.

— Allez, coup d'envoi avec un service de Hakuba Gao.

— Pas mal, en plein sur le passeur. Kamomedai commence fort.

— Argh, c'est pas possible, grogna Totoya. Ils ont voulu bloquer Kageyama.

— Il en faut plus pour les déstabiliser, intervint Akaashi.

— Attaque synchronisée des corbeaux et... Block de Kamomedai qui marque le premier point ! 

— Ça commence mal... soupira Oseki, dépité.

Mais au même moment, une exclamation que Fukurodani connaissait bien résonna dans tous le gymnase.

— Hey, hey, hey ! 

Bokuto fit son apparition.

— Oh, champion !

— Eh, on s'attendait pas à te voir ! 

Devant la joie de ses anciens coéquipiers, Koutarou bomba le torse, fier de provoquer de telles réactions.

Il s'avança ensuite vers eux pour profiter également du match.

— Tu me laisse une place ? fit-il à son meilleur ami.

Keiji le regarda alors de ses yeux blasés avant de soupirer :

— Qu'est-ce que tu fais là ? demanda-t-il en se décalant. T'étais pas censé avoir un match ?

— Si, mais ça c'est terminé plus tôt, répondit l'argenté, l'air enjoué.

Il jeta ensuite un l'œil à l'écran.

— Aïe, ça se présente mal pour mes petits corbeaux...

Akaashi haussa un sourcil, dubitatif.

— Depuis quand tu les paternes ? 

— Depuis que je me suis occupé de former leurs deux centraux ! expliqua l'étudiant.

Le brun leva les yeux au ciel devant la lubie de son ami.

Le match de la finale valait bien son nom. Les deux équipes se livraient un combat digne des plus grandes épopées ; et le ballons valsaient d'un côté à un autre sans ne jamais toucher le sol.

— S'ils commencent sur ce rythme dès le premier set, je ne donne pas cher de leur peau au dernier ! s'exclama l'un des commentateurs.

Son collègue rigola.

— Vous n'avez pas tord, Thierry... dit-il. Tout le monde sait que les longs échangent sont un véritable supplice pour les volleyeurs.

— Vous imaginez s'ils gagnent ? s'exclama Komi.

— Rêve pas trop, répondit Anahori avec un rire sarcastique. Ils se sont bien améliorés, mais pas au point de battre l'élite.

— Pourquoi ? demanda subitement Yüna en fronçant les sourcils.

Tous regardaient le match et supportaient Karasuno qu'ils avaient l'air de connaître, pour autant, la jeune femme avait l'impression qu'aucun d'entre eux ne croyait à la victoire. 

Les membres du club la dévisagèrent, surpris par sa spontanéité.

— Parce que Kamomedai, c'est l'équipe parmi les équipes avec Itachiyama, expliqua Anahori.

Quelques un de ses camarades acquiescèrent pour appuyer ses propos.

— Même pour nous qui faisons parties du top dix des meilleurs équipes du Japon, ce serait compliqué, intervint alors Keiji, les yeux toujours rivés sur l'écran.

— Ne soit pas si pessimiste, Akaaashi ! s'écria alors Bokuto en claquant l'épaule de son meilleur ami.

Ce dernier grogna avant de le foudroyer du regard.

— Je ne suis pas pessimiste, j'énonce simplement les faits.

— Énoncer les faits, énoncer les faits, je vous trouve quand même vachement culottés pour des gars qu'ont même pas été sélectionnés, lâcha soudainement l'ainée des Oseki.

Sa réplique jeta un froid glacial sur tous le gymnase, et les joueurs baissèrent la tête face à cette réprimande.

— Yün' n'a pas tort, osa intervenir Yukie. Vous n'êtes pas franchement le bon exemple...

— Ouille, vous êtes quand même dures, les filles, grimaça Bokuto, peiné pour ses amis mais quand même bien heureux de ne pas être concerné par la réprimande pour une fois. Ne leur en voulez pas, c'est qu'ils ont été déstabilisés par la perte de leur champion.

Sa réplique eut le don de raviver ses camarades, notamment les plus vieux qui lui lancèrent plusieurs regards noirs.

— Je ne vois pas ce qu'il pourrait y avoir de déstabilisant dans la perte de tes sauts d'humeur et de tes idées absurdes, intervint Keiji.

Le brun était de nature franche, mais malheureusement, il oubliait souvent de plonger la flèche de la vérité dans un peu de miel avant de la tirer.

— Je dirais plutôt que ça nous fait des vacances, railla Komi.

L'argenté ainsi bousculé se replia sur lui même.

— Ah, je crois que vous nous l'avez vexé, là, intervint Onaga.

— Laissez-le, fit le nouveau capitaine. Moins vous lui prêterez d'attention, plus vite sa crise passera.

— T'es horrible, Akaaaashi ! pleurnicha alors Bokuto, offusqué par autant d'indifférence.

— C'est Akaashi, soupira le brun sans grande conviction.

Après un an et demi, il avait fini par se résigner ; jamais il n'arriverait à lui faire prononcer son nom correctement.

— Premier set remporté par Kamomedai, vingt-neuf à vingt-sept, résuma le commentateur.

— J'ai senti Karasuno s'éveiller un peu vers la fin, pas vous ? renchérit son collègue. Cette courte qu'ils nous ont sorti , tout l'heure, j'ai vraiment interprété ça comme un avertissement pour la suite.

— Vous avez raison, j'ai eu la même impression. Comme si les corbeaux mettaient en garde leurs adversaires et prévenez le public « nous avons perdu ce set, mais pas encore le match ; alors regardez nous bien ! » .

— Haha, oui, quelque chose comme ça...

Le cameraman zooma ensuite sur Karasuno, pile lorsque Hinata sembla se chamailler gentiment avec Kageyama.

— Ils sont vraiment comme chien et chat, ces deux là, rigola Onaga.

— Mais vous la connaissez si bien que ça, cette équipe ? demanda innocemment Yüna. Elle ne fait pourtant pas du tout partie de notre région, si je ne me trompe pas...

— Chaque été, Nekoma organise une semaine d'entraînement dans ses locaux avec les autres équipes du coin, lui expliqua alors Shirofuku. Et l'année dernière, ils avaient aussi invités Karasuno. Leurs entraîneurs se connaissent, apparement.

— La fameuse guerre des poubelles ! s'écria soudainement Totoya en écarquillant les yeux d'émerveillement. L'année dernière, les corbeaux l'ont remporté pour la première fois ; et c'était en plein match officiel, en plus ! 

— La quoi ? demanda Yüna.

— La guerre des poubelles, répéta son petit frère sur un ton presque agacé, comme si les questions de sa sœur paraissaient grotesques à ses yeux, alors qu'en réalité, il ne connaissait même pas le fameux petit géant avant que le match ne commence.

Cette dernière le dévisagea d'ailleurs en arquant un sourcil, près à le remettre à sa place, mais la voix de Komi l'arrêta :

— Parait que leurs entraîneurs respectifs sont rivaux depuis le lycée. Leurs équipes se sont donc affrontées de nombreuses fois, et à force on a surnommé ça « la guerre des poubelles », expliqua le libéro.

— Mais il est pas un peu jeune, celui de Karasuno, pour avoir été au lycée avec le vieux Nekomata ? s'étonna Anahori.

— Il me semble que leur coach actuel est le petit fils de l'ancien entraîneur, intervint Akaashi.

— Nekoma est dans le top 8, nan ? demanda Yüna. Ça veut dire que Karasuno est quand même une assez bonne équipe !

Certains volleyeurs acquiescèrent timidement, restant malgré tout peu convaincus d'une possible victoire de la part des corbeaux.

— Les gars ont raison, fit Yukie. Karasuno est forte, mais s'ils gagnent aujourd'hui, ce serait vraiment un miracle...

— Argh, j'ai faim, par contre ! s'écria soudain Bokuto.

Habitué aux frasques de son ami, Akaashi commença à fouiller dans son sac mais quelqu'un le supplanta.

— Tiens, fit alors Yüna en tendant à l'argenté un paquet de gâteaux.

— Oh, des cookies ! se réjouit son aîné en se dépêchant d'en attraper un et de mordre dedans. Ils sont trop bon !

— Oua, fais voir ?! s'exclamèrent Yuckie et Totoya en se ruant sur le paquet.

— T'as raison, c'est une tuerie ! s'écria Anahori.

— Arrêtez de tout lui manger, les gars, intervint Onaga en rigolant.

— T'inquiète, j'en ai plein, expliqua alors la jeune femme en sortant deux autres gros sachets remplis de gâteaux.

Keiji écarquilla les yeux. Que faisait-elle avec ça dans son sac ? Son comportement donnait l'impression d'avoir prédit les futurs agissements de ses camarades, et le brun sentit une légère amertume piquer son ego.

《Aujourd'hui, Bokuto va débouler sans prévenir pour regarder le match. Il aura faim et va déclencher une fringale générale. Apporter des gâteaux pour tout le monde.》

Voilà ce qu'il avait écrit dans on journal spécialement dédié aux possibles agissements de son meilleur ami. Mais visiblement, quelqu'un avait réussi l'exploit de prédire la même chose.

— Mais qu'est-ce que tu fais avec tout ça dans ton sac ?! demanda Oseki à sa grand sœur.

— T'as toujours faim quand on regarde des matchs à la maison, alors je me suis dit que ce serait pareil aujourd'hui. Donc autant en préparer pour tout le monde, expliqua Yüna. Puis je me suis doutée que Bokuto viendrait. Et avec Yukie et Totoya dans les parages, mieux vaut prévoir de grosses proportions.

En écoutant les réflexions de la jeune femme qui ressemblaient étrangement aux siennes, Keiji fut déstabilisé. C'était bien la première fois qu'il rencontrait quelqu'un doté des mêmes capacités de d'éducation que lui ; ce qui était à la fois surprenant, mais en même temps un peu agaçant. Cependant, le brun n'assumait pas vraiment cette pointe de jalousie et préféra nier son existence.

— T'as vu Akaaaashi ? s'exclama alors Koutarou. Elle est vraiment comme toi !

— T'avais prévu à manger, toi aussi ? demanda Shirofuku, la bouche saliveuse.

Le passeur hésita quelques instants.

— Non, finit-il par mentir.

Il ne savait pas pourquoi, quelque chose en lui préférait taire qu'il avait pourtant bel et bien tout prévu, mais qu'une autre personne l'avait devancé.

— Wow, lâcha Komi, ça veut dire que Yüna est encore plus forte que toi ?!

Le brun haussa les épaules.

— Ce n'est pas une compétition, dit-il en se renfrognant.

L'avantage qu'il avait d'être quelqu'un qui n'était pas expressif, c'est que ses changements d'humeur passaient souvent inaperçus.

— Excusez-moi mais, de quoi vous parlez ? s'enquit innocemment l'ainée des Oseki.

— Akaashi a un super pouvoir, expliqua alors Yukie.

— Il peut prédire toutes les conneries de Bokuto, continua Anahori. Ça nous a sauvé la mise plus d'une fois, parce que dieu sait que c'est pas une mince affaire !

— Enfin, sauf pour toi, visiblement, termina Komi.

Yüna écarquilla les yeux. Elle dévisagea ensuite Koutarou puis Keiji, avant de poser son regard sur son petit frère.

— Prédire les agissements de Bokuto ? souffla-t-elle. C'est si compliqué que ça ?

Elle se tourna vers l’argenté.

— Je suis désolée, mais tu me fais penser à mon frangin, alors je trouve ça assez simple de lire en toi…

En tant normal, l'ancien as de Fukurodani se serait senti terriblement offensé par cette remarque, mais la lycéenne venait de le comparer à l'un de ses cadets, et son tempérament jovial prit le dessus.

— T'as écouté ça, Jushui ?! s'écria-t-il en bombant le torse. Toi aussi, tu seras un jour un grand champion.

— Oua, s'émerveilla le seconde. C'est vrai ?!

— Puisque ta sœur le dis !

— Et c'est reparti... soupira Akaashi.

— Elle a jamais dis ça... murmurèrent les autres membres du club.

— Nous arrivons au dénouement du match, intervint alors le commentateur, attirant ainsi l'attention des adolescents.

— Malheureusement, je crains que vous n'avez raison, renchérit son collègue. Balle de match pour Kamomedai, et il me semble impossible que Karasuno puisse rattraper son retard…

— Hoshiumi se lance et.... Et c'est un ace qui couronne officiellement Kamomedai de champion du tournois inter-lycée !

Des élans de protestations fusèrent dans le gymnase de Fukurodani.

— Ah, qu'est-ce qu'on avait dit... se désola Komi.

— Ce doit être une énorme déception pour les corbeaux... reprit le journaliste sportif. Ils nous auront malgré tout fourni une performance incroyable.

— Oui, j'ai hâte de les retrouver au tournois de Printemps.

— Ils ont raison, intervint Akaashi. Une fois les pré-sélections passées, ce sera d'eux que nous devront le plus nous méfier.

— Il a l'air presque impossible à contrer, ce numéro sept... lâcha Shibuya.

— Tant fait pas, en tant que pointu je rattraperai tous les points qu'il nous piquera ! s'exclama alors Oseki.

— C'est ça que j'aime entendre ! l'encouragea Bokuto.

— Il ne faut pas croire que Hinata et le seul atout de Karasuno, fit Anahori. Ces satanés corbeaux sont en évolution perpétuelle. Fin bon, vous comprendrez durant le stage d’été...

— Oh, ils y seront encore ?! s'écria Totoya.

— Oua, j'ai hâte de l'affronter ! renchérit Jushui.

C'est vrai qu'il ressemble beaucoup à Bokuto, pensa Akaashi face à l'excitation de son cadet. C'en est presque flippant…

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Non, vous ne rêvez pas, je poste à l'heure !!!

Étant le 31.12.21 je vous souhaite de passer un très bon réveillon de fin d'année :)

Surtout, prenez soin de vous et de vos proches,

Gros bisous,

~Crunch ❣