𝟭𝟰ᵉᵐᵉ 𝗽𝗮𝘀𝘀𝗲
《𝓘𝓷 𝓽𝓱 𝓯𝓲𝓻𝓼𝓽 𝓱𝓸𝓾𝓻𝓼 𝓸𝓯 𝓽𝓱𝓮 𝓷𝓲𝓰𝓱𝓽 𝔀𝓮 𝓪𝓻𝓮 𝓪𝓵𝓵 𝓼𝓮𝓷𝓽𝓲𝓶𝓮𝓷𝓽𝓪𝓵,
𝓼𝓮𝓷𝓽𝓲𝓶𝓮𝓷𝓽𝓪𝓵 𝓪𝓷𝓭 𝓿𝓮𝓻𝔂 𝓯𝓻𝓪𝓰𝓲𝓵𝓮 ~ 𝓐𝓷𝓸𝓷𝔂𝓶𝓮》
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Le tournois inter-lycée qui engorgeait d'excitation les premiers matchs de centaines de lycéens avait enfin commencé.
Partout aux quatre coins du gymnase, divisé en trois petit terrains, s'affrontaient les équipes qui avaient survécu aux premières éliminations. Après une victoire haut la main face à Tsubakihara, Nekoma devait désormais faire face à Inarizaki et les terribles frères Miya.
— Ils mènent, mais de peu... constata Yaku en arrivant.
Il s'appuya contre la rambarde en bas des gradins près d'Akane et Alisa, les meneuses des supporters de Nekoma.
— Ya... Yaku ?! s'exclama la plus jeune qui ne l'avait pas vu arriver.
— Tiens, tu es tout seul, aujourd'hui ? s'étonna l'autre.
— Oui, Kai et Kuro'o avaient des examens... expliqua alors l'ancien libéro.
— Oh, dommage que ça tombe pile sur notre match, répondit Akane en faisant la moue.
J'en connais un qui doit être déçu... rigola intérieurement Alisa en fixant le passeur aux cheveux décolorés qui se demenait sur le terrain.
— À qui le dis-tu ! souffla énergiquement Morisuke en se rapprochant d'Akane lors de son mouvement d'exclamation.
Cette dernière sursauta de nouveau et retint rapidement sa respiration. Ses joues s'empourprèrent de doux reflets rosées qui attirèrent l'attention de la grande russe.
Par contre, il y en a bien une qui n'a pas l'air le moins du monde affectée par l'abscence des deux autres, pensa-t-elle en lâchant un petit rire discret.
Mais Yaku semblait bien trop absorbé par le match de ses cadets pour s'apercevoir du trouble qui s'était emparé de la collégienne.
Alisa surprit Akane prendre une légère inspiration pour retrouver son calme et se reposer tranquillement contre la rambarde.
— On a du mal à rester devant, expliqua-t-elle. Je pense que lorsque ce sera au numéro sept d'Inarizaki de servir, on sera vraiment en mauvaise posture...
Yaku lâcha un rire sans joie.
— Alors ces frères Miya sont vraiment si terribles que ça... J'aurais bien aimé les rencontrer une fois l'année dernière, histoire de me mesurer à leurs balles.
Tu les aurais sûrement toutes rattrapés, cria une voix dans le cerveau de la petite Yamamoto.
Quand elle s'en rendit compte, ses joues redevinrent de nouveau cramoisies.
Je peux pas lui dire ça, ça serait trop suspect ! s'affola-t-elle mentalement. Akane, à quoi tu penses ?!
Mais au même moment, une action ratée des jumeaux infernaux permit à Nekoma de gagner un point de plus, et la jeune fille se rua sur son mégaphone pour encourager son équipe.
Cependant, une voix du côté des supporters adverses arriva à percer leurs cris, tant elle était à la fois stridente et menaçante.
— Bordel, Atsumu, qu'est-ce que tu glandes ?! s'écria une jeune fille brune qui portait une béquille. Espèce de débile, je te jure que si tu tentes encore un de tes coups foireux à la dernière seconde, je t'étripe !
— Tiens, Tsum, Miruko a pu se libérer, finalement ? s'étonna Osamu en apercevant la jeune femme dans les gradins.
Un frisson parcourut le corps de son jumeau avant qu'il ne réponde :
— Visiblement...
Comprenant que l'action imprévue de son frangin n'avait pas pris en compte la présence de Miruko, il eut un profond sentiment d'empathie pour ce dernier.
— Bonne chance... lui souffla-t-il sur un ton fataliste.
Et ce fut bien de ça dont manquèrent les joueurs d'Inarizaki qui, même si leur passeur s'était exempté de toute action farfelue, n'avaient pas réussi à prendre l'avantage.
C'est donc épuisés mais ravis que Nekoma rejoignit son hôtel où ses membres d'équipe n'avaient plus qu'une seule idée en tête, celle de prendre un bon bain chaud et de se détendre dans la salle commune.
Seul Kenma, fidèle à son insociabilité, s'exclipsa rapidement dans le dortoir afin de se coucher ou, plus exactement, de gamer sans être dérangé par un Lev curieux et un Inuoka un peu trop enthousiaste. Cependant, alors que le petit blond était confortablement emmitouflé dans ses couvertures et happé par son combat contre Ganondorf, un bruit particulièrement agaçant vint rompre sa concentration.
On aurait dit que quelqu'un s'amusait à envoyer des cailloux congre sa fenêtre, et cela l'énerva rapidement. Qui osait le perturber pendant une quête finale ?
Je suis sûr que c'est un coup de Tora, ragea-t-il mentalement.
Il se leva en balançant d'une manière abrupte ses couvertures, puis se rua vers le balcon pour ouvrir la fenêtre sans une once de délicatesse. Son geste brusque était bien la preuve de son agacement. Mais alors qu'il pensait tomber nez à nez avec son ami rasé, il fut surpris d'apercevoir Kuro'o, juste en dessous du balcon qui entourait le dortoir.
— Tetsuro ? lacha-t-il les yeux écarquillés avant de se rapeller rapidement que le brun avait osé l'interrompre.
Son regard se voilà alors d'un voile noir et son copain fronça les sourcils.
— Ah, vu ta tête j'arrive en plein combat, non ?
— Tu l'as fait exprès ?
Kuro'o lâcha un rire narquois.
— Comment j'aurais pu savoir ?
— Déjà, qu'est-ce que tu fous ici ? Je t'ai jamais dis où était notre hôtel.
— Le vieux a pris le même pendant trois ans parce que la gérante lui payait des coups à boir gratos, j'aurais trouvé ça étonnant qui change subitement d'endroit, expliqua le brun sur un ton narquois. Bon, sinon tu descends, ou tu comptes encore ruminer sur ta partie interrompue ? Pas que rejouer la scène de Roméo et Juliette ne m'amuse pas, mais je commence à avoir mal au cou.
Kenma renforça son regard noir.
— Tu mériterais que je te plante ici, rétorqua-t-il d'une voix amer.
Kuro'o rigola.
— Aller, arrête de bouder et viens.
Le petit blond lâcha un lond soupir avant de dégner rejoindre son petit ami.
Il fit bien en sorte de ne croiser personne, se doutant que le brun avait autant envie que lui d'un peu de tranquillité ; d'autant plus que leurs amis n'étaient toujours pas au courant de leur relation. Du moins, c'est ce qu'ils croyaient.
— Alors, qu'est-ce que tu fais là ? fit Kenma en arrivant à sa hauteur.
— Bonjour, déjà, rétorqua Kuro'o avant d'embrasser le petit blond qui fronça le nez.
Ils s'assirent ensuite tous les deux sur le petit banc devant l'auberge.
— Yaku m'a dit que vous aviez gagné, reprit le brun en entourant les épaules de son copain. Alors, ils sont comment les frères Miya ?
Kozume soupira.
— Épuisants, souffla-t-il, procurant ainsi l'hilarité de son copain.
— Et leur courte ?
— Puissante, mais elle ne vaut pas celle de Karasuno. Puis Atsumu n'a pas le génie de Tobio, même s'il a du potentiel ; tandis qu'Osamu ne leurre aucune de ses actions. Alors même si leurs coups fourrés sont toujours assez surprenants, il suffit d'y avoir affaire une fois pour le contrer la deuxième.
— Hm...
Kuro'o écoutait attentivement son petit ami. Il regrettait de ne pas avoir pu assister au match, car l'équipe d'Inarizaki avait visiblement forcé les méninges du passeur à travailler plus que d'ordinaire ; rare situation qui, jusqu'à présent, ne s'était produite qu'en présence de Karasuno. Yaku lui avait rapporté que le match avait été particulièrement tendu et que si Nekoma avait gagné, ce n'était pas haut la main. Néanmoins, cela restait apparement une belle rencontre avec des actions assez spectaculaires, du suspens, et beaucoup de rebondissements. En bref, le genre d'échange particulièrement grisant pour le public, mais qui plongeait les joueurs, après coup, dans une profonde fatigue.
— Je ne vais pas rester longtemps, il faut que tu te reposes, fit Kuro'o.
— J'ai encore du temps, répondit Kenma du tac au tac en se calant davantage contre son copain. Il est même pas vingt-et-une heure.
— Tiens ? s'exclama le brun en haussant un sourcil. T'avais pas un combat sur le feu ? continua-t-il d'un ton taquin.
— La ferme.
Tetsurou rigola.
Mais ignorant l'hilarité de l'étudiant, Kenma demanda :
— Comment ça s'est passé, de ton côté ?
Le brun haussa les épaules.
— Pas trop mal, c'était qu'un contrôle continu, dit-il. Les exams de fin de semestre seront en septembre. C'est surtout eux, qu'il ne faudra pas que je rate.
— Et tu le sens comment ?
— J'ai encore un peu de mal avec la socio, le prof m'endort, mais à part ça, je m'en sors pas si mal.
Ils restèrent un instant silencieux. La "sociologie" cette matière qui était parfaitement inconnue au petit blond lui rappelait à quel point tous deux évoluaient désormais dans deux mondes distincts. Kenma n'avait pourtant jamais ressenti cette différence quand le brun était rentré au collège ou bien au lycée ; mais cette fois, il avait la sensation d'être terriblement éloigné du garçon.
Parfois, il arrivait à Kuro'o de lui raconter sa journée à la faculté, les sorties qu'il faisait parfois dans les bars avec ses nouveaux amis, les soirées étudiantes, les préoccupations incompréhensibles pour le petit blond du nombre de crédits qu'il faudrait à l'ancien capitaine de Nekoma pour valider son année ainsi que le comptage particulier des points que semblait lui rapporter chaque note, spécifique au système universitaire. Kozume était en décalage avec tout ça, lui qui n'avait encore que les préoccupations fades d'un lycéen d'avoir des notes acceptables et ne pas laisser ses devoirs s'accumuler un peu trop sur son bureau. Ses amis restaient les mêmes et, à part la boulangerie du coin de la rue où il s'arrêtait parfois avec ses coéquipiers après leurs entraînements, il ne faisait rien de particulièrement palpitant.
En temps normal, Kenma n'aurait jamais été perturbé par un mode de vie si différent du sien. Cependant, la force des choses lui avait donné l'habitude de partager presque tout son emploi du temps avec Tetsurou ; et ce changement brutal semblait le miner plus qu'il ne l'aurais admis.
— Et toi, alors ? demanda Kuro'o. Les profs t'emmerdent toujours autant pour savoir ce que tu veux faire ?
— Yep... soupira le petit blond. Et je sais toujours pas.
— T'as une bonne capacité d'analyse, la psycho, ça te tenterait pas ?
Kenma arqua un sourcil en devisageant son copain d'un air peu convaincu.
— Flemme d'écouter la vie des gens...
Son copain lâcha un rire sarcastique.
— T'as raison, vaut mieux t'eviter un métier trop sociable. Hm... Un truc en informatique, du genre développeur de jeux vidéos ? Avec ta chaîne YouTube, t'as déjà une certaine expérience.
— Mouais... C'est pas vraiment vu comment un métier, ça...
— Nos profs nous disent qu'internet c'est l'avenir et qu'en tant que futur manager, on devra vite apprendre à s'en servir à son avantage.
— D'ailleurs, t'es parti dans une école de commerce, mais tu veux faire quoi ? demanda Kenma. Parce que j'ai jamais compris ce que tu foutais là-bas, même si ton côté vicieux est un point fort.
— Mon côté vicieux ?! Ça veut dire quoi, ça ? s'offusqua l'étudiant.
— Fais pas genre, tu serais capable de vendre du sable dans le desert.
Kuro'o éclata alors un rire franc, obligé de reconnaître que Kozume n'avait pas totalement tord.
— C'est pas faux, dit-il. Fais gaffe que je ne t'attaque pas dans le futur.
— Aucun risque, rétorqua le bond. Je te connais. Mais si Shoyo devient une star du volley, je devrais peut-être le prévenir...
— Bokuto aussi est super naïf.
— Bof, répondit Kenma en haussant les épaules. Lui je m'en fiche un peu.
— T'es horrible de sortir ça comme ça, tu sais ?
— Mon manque de tact n'est pas une nouveauté...
— Et j'ai l'impression que c'est de pire en pire... Je plain les pauvres secondes qui t'ont comme capitaine. Je devrais peut-être aller m'excuser auprès d'eux, lacha Kuro'o en faisant mine de se lever.
Mais Kenma le retint.
— Honnêtement, je ne sais pas qui est le plus à plaindre entre eux et moi.
— Hm ? Ce Joben est toujours aussi gracieux ? s'enquit alors le brun, un air amusé étirant ses lèvres.
Le jeune passeur donnait vraiment du fil à retordre au nouveau capitaine.
— Je crois que c'est de pire en pire... Et pourtant, c'est pas faute de prendre sur moi pour être pédagogue.
Il ponctua sa phrase en baillant.
— Tu devrais aller dormir, lui dit alors Kuro'o. Demain, je pense pouvoir me libérer pour vos matchs. Du moins, une partie.
— Ça marche, fit le petit blond en se redressant. À demain, dans ce cas.
Il embrassa son copain d'un geste mou qui trahaissait son immense fatigue.
— À demain, p'tite tête.
᳂᳂᳂
Hello !
Alors je suis sincèrement désolée pour ce retard et je n'ai absolument aucune excuse 😭😭😭
Enfin, si, disons que mes partiels m'ont fait perdre la notion du temps et que je me croyais jeudi au lieu de vendredi et vendredi au lieu de samedi. Le comble ? C'est ma correctrice qui, elle même ayant confondu les jours, c'est rappelait ce soir qu'on avait oublié le chapitre !!! 🤪
Encore désolée, j'espère que ce chapitre vous aura plu et pourra me faire pardonner 😔
Petit fun fact : le personnage de Miruko avec les frères Miya n'est autre qu'un OC que j'ai piqué à la talentueuse -reyjina- (au passage allé lire sa fanfic "seconde main")
Je vous embrasse,
Prenez soin de vous 💕
~Crunch
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