I THINK ABOUT YOU CONSTANTLY.

    ASSISE autour de cette grande table, Margaret regardait tour à tour chaque personne, sans une once d'hésitation. Son regard émeraude passait du couple d'historien à Armin qui l'avait prévenu ainsi que Jean et le docteur Jaeger.

– Y a-t-il d'autres historiens sur place, docteur Jaeger ? Demanda doucement Margaret tandis que Levi, à ses côtés, l'observait. Le concerné sembla réfléchir un moment avant d'hocher la tête.

– Il y a une seconde équipe, celle de Jean. Vous avez été avec Nanaba et Mike mais Jean a été mis avec Reiner ainsi que Bertholdt. La rousse eût un léger sourire mauvais. Certes, ça ne faisait pas longtemps qu'elle était arrivée sur place mais sérieusement, qu'est-ce qui était passé par la tête du docteur pour oublier cette information essentielle ? Elle était en devoir de savoir qui étaient les historiens et bien que ces deux-là soient affectés à Jean, elle devait néanmoins les connaître. Après tout, c'était Jean lui-même qui lui avait dit de se méfier de toutes les personnes sur ce travail.

– Vous êtes donc en train de me dire qu'il existe deux historiens que je n'ai pas encore rencontré ? Vous savez que pour une biologiste, c'est important de connaître chaque personne avec qui je vais travailler ? Questionna-t-elle avant de soupirer un instant. Caporal Levi ? La rousse tourna son regard jade vers lui et celui-ci le rendit.

– Margaret ? Répondit-il face à cette interpellation qui l'avait sorti de ses diverses hypothèses sur de possibles traîtres.

– Je sais que votre équipe est incomplète puisque Gunther et Erd devront accompagner mes deux historiens. Néanmoins, pouvez-vous tout de même mener une enquête concernant le noyer ? Je sais que vous détestez cela mais je vous accompagnerai durant celle-ci. J'ai besoin d'avoir un maximum d'informations. De toute manière, même si vous veniez à refuser, je sais à qui m'adresser pour avoir ce que je veux. Souffla-t-elle dans un petit rire en faisant lever les yeux du noiraud au ciel. Bien-sûr qu'elle savait à qui s'adresser quand Hange se trouvait être sa meilleure amie.

– Que vous me le demandiez ou non, j'aurai tout de même mener une enquête à ce sujet. En tant que force de l'ordre, ici le chef de cette mission, j'aimerai que cette conversation reste uniquement entre nous. Si j'entends ne serait-ce qu'une fuite à ce sujet, je retrouverai facilement la personne et croyez-moi, je ferai en sorte que des conséquences se répercutent sur sa vie. Est-ce bien clair ? Le Caporal n'eût même pas besoin d'appuyer sur sa voix que toutes les personnes présentes hochèrent vigoureusement la tête. Il fallait dire que le docteur Grisha Jaeger, ami avec Erwin Smith commandant de Levi, avait effectué pas mal de recherches sur cet homme. Et, il n'avait pas une seule fois hésité à en faire part à toute l'équipe présente qui savait très bien à quoi s'en tenir si quelque chose venait à fuiter.

– Et que va-t'il se passer maintenant que vos recherches sont détruites ? Demanda timidement Armin ayant peur de l'aura du plus âgé. Margaret eût un petit sourire avant d'hausser les épaules.

– J'imagine que nous avons l'essentiel. Fit-elle simplement avant de se lever et de partir de cette réunion tout bonnement étouffante. Elle détestait être autant entourée encore plus lorsque ces deux fichus historiens pour qui elle éprouvait une haine sans fin se trouvaient dans la même pièce. Levi ne se fit pas prier et suivit immédiatement la biologiste dans le but d'avoir une discussion avec celle-ci. Le sourire qu'elle avait affiché lors de la question du blond n'avait pas échappé au noiraud. Même s'il savait que ce n'était pas elle la traite dans cette histoire, il avait compris qu'elle cachait quelque chose. Le noiraud ne connaissait pas si bien la rousse que cela mais grâce à Hange, il savait qu'elle n'aurait jamais agi comme ça si elle ne savait pas quelque chose derrière. Il haïssait l'admettre mais elle était intelligente, très intelligente. Chaque chose qu'elle faisait durant cette affaire semblait calculée, comme si elle savait exactement comment agir pour que les gens se confient à elle.

La rousse comprit rapidement que le noiraud l'avait suivi à l'entente de ses pas juste derrière elle. Elle ne pouvait pas s'arrêter maintenant mais elle devait elle-aussi lui parler. Dans cette affaire, il serait son complice parce qu'elle savait pertinemment que ce n'était pas son ennemi et que ce serait peut-être son seul allié avec Hange dans tout ce merdier. Si elle ne lui confiait pas ses informations, elle savait qu'il pourrait commencer à la suspecter et elle ne voulait en rien cette situation. Sa démarche s'accéléra tout comme celle du Caporal et lorsqu'ils arrivèrent à un endroit isolé de toutes personnes et de tous regards, la rousse s'arrêta. Margaret se tourna afin de faire face au plus vieux et lui fit un petit rictus. Elle lui tendit son téléphone et celui-ci le questionna du regard.

– Prenez le, ce n'est pas un téléphone qui va vous tuer. Fit-elle dans un petit rire en levant les yeux au ciel. Levi souffla un instant avant de répliquer.

– Peut-être mais c'est votre téléphone. Y'a vos bactéries dessus et je ne suis pas totalement fan. Faut dire qu'on sait jamais où vous, les biologistes, mettez vos mains. Elles trainent partout vos merdes. A tout moment, vous voulez me refiler une merde justement. Margaret soupira avant de reprendre son téléphone et de faire deux, trois choses dessus. Elle atterrit sur une photo de racine et elle la montra à son homologue. Celui-ci ne se fit aucunement prier pour lui prendre l'appareil des mains - voire même de l'arracher - avant de l'examiner. Ce sont des photos des racines avant que les brûlures ne soient enlevés ? Demanda-t-il surpris. Margaret acquiesça avant de poser son regard sur le paysage.

– Pour être honnête, les gens ont tendance à croire que les biologistes ne servent à rien. Encore plus dans ce genre d'affaires mais c'est tout le contraire. La nature nous aide à retrouver le type d'environnement et nous avons tendance à mémoriser énormément de choses, encore plus de simples détails. Nous prenons des photos de tout parce qu'on ne sait jamais. Une pluie ou une catastrophe naturelle peuvent ruiner des mois de travail alors nous avons besoin d'absolument chaque détail. Si je n'avais pas pris de photos de ces brûlures, j'aurais été sacrément emmerdée, je ne vais pas vous mentir. Les biologistes sont sous-estimés mais nous sommes vraiment intelligents. Expliqua-t-elle tandis qu'il acquiesce, semblant comprendre son importance dans une telle équipe.

– Pourquoi ne pas l'avoir montré avant alors ? Vous laissez tout le monde dans la panique... A moins que ce ne soit votre plan ? Fit-il dans un rictus comprenant enfin où elle voulait en venir.

– Vous avez compris ce que j'essaie de faire, hein ?

– Nous allier. Répondit-il sans hésitation. La naturaliste souria avant d'hausser les épaules.

– Pour être honnête avec vous, vous êtes mon seul allié sur le terrain. Je ne peux faire confiance à personne et certaines personnes savent très bien que les biologistes peuvent avoir des informations compromettantes à force de fouiller partout. Si je n'ai pas montré ces photos durant la réunion, c'est en partie pour ma sécurité, j'avoue. Mais aussi parce que si on me prenait mes preuves, je serais vraiment emmerdée. Je sais très bien que je peux vous faire confiance et vous savez aussi que vous le pouvez sinon vous ne m'aurez jamais suivie jusqu'ici. Si je suis dans la merde, je compte sur vous pour protéger toutes les preuves que j'ai. Quitte à les faire disparaître avec moi. Enfin, c'est seulement s'il venait à m'arriver une grosse merde. Mais je compte sur vous pour me protéger un minimum. Fit-elle d'un clin d'oeil.

– Vous savez que vous serez en danger sur ce sentier. Au moins, vous êtes un minimum raisonnable, c'est déjà ça. Moi qui vous pensez vraiment comme une branle-couille, mon avis changera peut-être. Enfin, là n'est pas la question. Vous pensez sérieusement qu'il y a un traite dans cette réunion ? Parce que mon avis penche plus sur les histoires qui accompagnent le Kirschtein. Supposa le policier avant de rendre le téléphone à sa biologiste.

– Ca me parait trop simple que ce soient eux. J'aimerais que vous installiez du matériel de surveillance par-ci par-là. Cela pourrait nous être utile si une nouvelle destruction de preuve venait à arriver.

– Hm, ça me parait assez bien. Je les installerai moi-même. Que cette conversation reste entre nous, Margaret. Je vous fais autant confiance que vous me faites confiance. Ne me faites pas douter de ce que je suis en train de faire.

– Cette dernière phrase pourrait être dite dans un autre contexte.

Le noiraud leva comme à son habitude les yeux au ciel. Bon sang ce qu'elle l'énervait mais il commençait doucement à L'APPRÉCIER.

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