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— La commande 18 est prête !
— J'arrive ! Sans attendre, Haru attrapa les assiettes que Katsuo avait poser avant de se diriger en dehors de la cuisine. Le rythme dense témoignait de l'heure de pointe alors que chaque employé donnait de son meilleur pour être les plus rapides et efficaces.
Les jours passaient, et Haru maitrisait de mieux en mieux son post et réussissait assez bien les taches qui lui étaient confier. Ayant prouver sa valeur, son patron l'avait laisser rester en service et non à la plonge comme ce qu'il avait initialement prévu. De plus, les clients habituer ne comptait que les prouesses de l'adolescente auprès de lui ce qui le convainquit d'autant plus dans son choix.
— Et voilà pour vous, je vous souhaite un bon repas ! Souria-t-elle au couple de personne âgé. Elle se dirigea ensuite vers la table d'en face.
— Avez-vous finis votre repas ?
— Oui, ce fut exquis. Mes salutations au chef cuisiner ! S'exclama le père de famille tandis que sa femme fouillait maladroitement dans son sac d'une main, et berçant son bambin de l'autre. Elle sortit sa carte bancaire pour régler tandis que l'adolescente lui tandis la machine. Une fois le payement effectuer, ils s'échangèrent de brèves salutations avant de prendre, des routes différentes.
— Haru, notre service est bientôt fini, l'informa le footballeur alors qu'elle revenait avec les assiettes vides des clients précédemment encaisser. Ne voulant pas perdre la cadence dans laquelle elle se trouvait, elle lui cria simplement au loin qu'elle débarrassait encore une table et qu'elle arrivait.
Elle se dépêcha pour ne pas faire attendre son camarade et retourna en vitesse, chercher les dernières vaisselles vides.
— Avez-vous passez un bon repas ? Demanda-t-elle poliment au trio de femme devant-elles. Celles-ci répondirent par l'affirmative alors que Haru les informas que son collègue allait les prendre en charges pour le règlement.
La vaissellerie en main, la brune alla pour retourner auprès de l'arrière-boutique quand son chemin fut barré par une grande carrure qui marchait à toute vitesse. Et puis tout se passa très vite ; elle s'heurta contre la carrure qui ce trouvait être un jeune adulte, les assiettes s'écrasèrent et se brisèrent à même le sol, les fonds de verre, renverser sur la chemise de l'inconnu tandis que celui-ci criait diverse injure à son égard.
— Je vous pris de m'excuser, je vais rattraper cela tout de suite ! S'exclama-t-elle maladroitement tout en s'inclinant à mainte reprise. L'homme continua à crier tandis qu'elle allait se baisser pour ramasser les morceaux de verres au sol, l'inconnu empoigna fermement son avant-bras.
— Tu te fous de moi ?! Tu penses que de simple excuse va rattraper ce que t'a fait à ma chemise ? Elle était neuve ! S'emporta-t-il d'une voix venimeuse.
Mais Haru ne l'entendait plus.
Elle ne percevait plus les bruits alentours, ni même leurs actions. Au contraire, elle sentait son pouls s'accélérer, l'impression que son cœur allait quitter sa poitrine d'un instant à un autre, des bouffés de chaleur tandis que de fine gouttelettes de sueur apparaissaient discrètement sur son front sans parler de son impression que le sol allait se dérobé sous ses pieds d'un instant à un autre alors qu'elle peinait déjà à tenir son propre poids sur ses jambes. Sa respiration se fit lourde, elle observait sans voir la scène devant elle, ce sentant comme spectatrice du désastre qu'elle avait produit. La seule action qu'elle réussit à faire fut de placer ses mains autours de sa nuque, comme si ce simple geste lui permettrait de respirer normalement.
Elle avait peur.
Elle était paniquée ne sachant pas quoi faire.
Des visions de ses angoisses qu'elle avait vécu au sein du domicile familiale lui revient en mémoire, passant tel un film devant sa rétine, oubliant complètement la réalité.
" Je ne recommencerai pas, je suis désolée... "
Cette phrase tournait en boucle. Elle était gravée en elle : sur sa peau, dans ses yeux, sur ses lèvres.
Son cauchemar prit fin lorsque soudainement, une voix rauque interrompit leurs altercations.
— Elle c'est excuser pour cet incident, je pense que vous n'avez pas à aller plus loin, à moins que vous aimeriez faire un petit détour au commissariat pour avoir levé la main sur une mineur, déclara Kioshi d'une voix calme pourtant on y pouvait ressentir tout son dédain pour l'homme face à lui. Il tenait doucement les épaules de sa camarade tandis que celle-ci semblait doucement se calmer. Le concerné, mécontent, était prêt à répliquer mais il se fit devancer par une féminine.
— Messieurs vous êtes sacrément culotté alors que c'est vous qui ne faisiez pas attention lors de sa marche ! Le blâma la précédente cliente à qui Haru avait pris la vaisselle.
Un certain brouhaha s'installa dans le restaurant, tous étant du côté de la jeune serveuse. Mais celui-ci se calma assez rapidement par l'entrée du gérant du magasin que les autres employés avaient appelé en urgence.
— Comme a dit la jolie demoiselle ici présente, vous auriez du faire attention à où vous marchez surtout si des gens circulent avec des objets, alors ma serveuse aurait dû rester vigilante mais si un homme ne sachant faire attention à ce qui l'entoure et qui en plus de cela rejette la faute sans ce remettre une seule fois en question, je pense qu'il y'a un problème, vous ne pensez pas ? Alors je m'en excuse mais vous avez intérêt à vite foutre le camp d'ici, et maintenant.
Ce sentant d'un coup humilier, son interlocuteur serra les poings en signe de mécontentement en déversant dans sa barbe diverse insulte aux personnels de l'établissement avant de furieusement faire demi-tour et quitter les lieux.
Durant le temps dans cette courte altercation Kioshi prit soin d'emmener Haru hors de la salle, la ramenant dans les vestiaires.
— Je m'excuse profondément pour ce désagrément. S'exprima le patron envers les clients présent. Puisez-vous, continuer à apprécier votre repas, je vous souhaite un bon appétit, finit-il en s'éclipsant.
Du coté des deux lycéens, l'une avait repris pleinement possession d'elle-même tandis que l'autre la surveillait d'un œil inquiet
— Eh Haru, calme-toi, ça arrive et c'est pas la mort, tout le monde est passer par là à ses débuts. J'ai renversé du champagne sur une cliente, Aaron avait casser une multitude de vaisselle et Katsuo... bon, lui ça serait trop long à énumérer mais ta compris l'idée ! La rassura comme il le pouvait, le blond vénitien en voyant le regard coupable de sa camarade.
— Il a raison personne ne t'en veut Haru c'est pas grave l'important c'est que tu retiennes cette journée comme une expérience vécu. Prends sa comme une force comme ça si cela se reproduit dans le futur tu sauras comment réagir. Dit Eiji qui venait de faire son apparition dans l'embrassure de la porte alors qu'il voyait la brune s'apprêter à s'excuser.
— Je te raccompagne chez toi, Conclue Kioshi.
༺♡༻
C'est avec une certaine appréhension qu'elle poussa la porte d'entrée de chez elle. En effet, depuis l'altercation avec son géniteur, elle ne l'avait pas revue car après le week-end passer chez Rina, quand elle fut rentrée celui-ci ne fut pas présent durant plusieurs jours. Habituer à faire de grosse opération et à dormir à son lieu de travail quand celui-ci était importante, cela ne l'avait pas inquiété plus que ça. Cependant, il ne partait jamais plus de trois jours, elle était donc persuadée que celui-ci devait être présent, et la voiture rougeâtre à sa droite confirma sa pensée.
Lorsqu'elle ouvrit la porte sa première vision fut les couleurs cendrées du couloir familial avant que cette vision fût rapidement remplacée par la silhouette de son paternel.
— Haru ! S'exclama-t-il avant d'approcher à grand pas de son enfant et de le prendre vivement dans ses bras.
— Je suis désolé pour ce week-end ça n'arriveras plus, ok ?
menteur
Il resserra son étreinte pourtant celui-ci ne communiquait aucune parcelle de gentillesse ou de regret. C'était une étreinte vide de sens ne servant qu'à feindre l'amour familial et le regret qu'il pourra posséder. Au début, elle le croyait, mais ces excuses ont été répéter des dizaines et dizaines de fois, qu'elle restait juste là, à attendre avec impatience de pouvoir aller dans sa chambre.
Si on voyait le bon côté, généralement lorsqu'il faisait ce semblant d'excuse, elle savait qu'elle serait tranquille un bon moment, donc une partie d'elle se réjouissait de ce moment.
— Ce n'est pas grave, papa.
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