－𝕾𝖔𝖒𝖇𝖗𝖊 𝕱𝖑𝖆𝖒𝖒𝖊－
ＣＵＰＥＥＬＩＮＧ

ℂℍ𝔸ℙ𝕀𝕋ℝ𝔼 𝟙𝟝
𝐶𝑜𝑛𝑓𝑟𝑜𝑛𝑡𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑝𝑜𝑙𝑦𝑔𝑎𝑚𝑒 

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LA NUIT VENAIT DE TOMBER alors que l'air commençait à se rafraîchir. Debout près de Samuel, Omar le sourire au lèvres vit les phares d'une moto familière face à eux.

— Mais qui voilà ! fit sarcastiquement Shanaa.

Ragon enleva son casque et salua d'un geste de la tête les deux garçons avant de se diriger à pieds vers eux.

Les mains dans les poches, Ragon fit une moue suspicieuse sous les regards rieurs de Samuel et Omar.

— Quoi ? Je sais que je vous ai manquer mais pas la peine de me regarder comme ça.

— La vie de princesse ne te convient pas on dirait, lança Omar en voyant Ragon s'assoir près de Samuel.

À l'entente de cette phrase, la brune leva la tête, un sourcil arqué.

— C'est pas trop le luxe là-bas mais ça pue moins qu'ici, ça c'est claire, railla t-elle.

— Je t'emmerde.

— C'est réciproque, cariño, sourit-elle.

Omar leva les yeux au ciel avant de ce confronter au regard sévère de Samuel.

— Me regarde pas comme ça.

— Te regarder comme quoi ?

— Comme si j'allais passer la peine de mort.

Ragon jeta un coup d'œil aux deux garçons avant de remarquer leur soudaine animosité.

— Oula, il se passe quoi ?

— C'était bien ta soirée ? demanda Samuel en fixant Omar.

Les sourcils de Ragon se froncèrent.

— Beaucoup plus chiante que la tienne, répondit platement le musulman. C'est sûre.

— Omar arrête je sais.

Ce dernier essaya du mieux qu'il pouvait de cacher sa nervosité. Comprenant rapidement que Samuel savait la vérité.

— Y'a pas que moi, Guzmán aussi. Pourquoi tu me l'as pas dit avant ? reprit le jeune Garcia.

Omar appuya son regard sur Ragon qui se redressa légèrement en haussant des sourcils.

— Me regarde pas comme ça, j'ai rien balancer.

— Attends, tu le savait ?

Elle haussa des épaules tandis qu'Omar poursuivit :

— Je le fait seulement pour la maille. C'est rien.

Ragon ouvrit soudainement ses yeux en grand comprenant rapidement que Samuel ne faisait pas allusion à son homosexualité. Heureusement qu'elle n'avait rien dit de douteux, sinon elle serait dans une sacré merde.

— Il te paye ?

— Bah ouais, bien sûre. Tu veux que je le fasse gratos ? Nouvelle ONG, dealer sans frontière, dit-il lassé en mimant un geste de la main.

— Mais de quoi tu parles ? demanda Samuel, complètement hébété.

Alors qu'Omar allait répondre, la poche de Ragon vibra. Celle-ci jeta un rapide coup d'œil aux deux garçons avant de se lever et s'éloigner d'eux. Elle extirpa son téléphone et décrocha lorsque l'écran affichait le surnom de son meilleur ami.

— Pour une fois que tu m'appelle au bon moment, lança Ragon le téléphone à l'oreille.

— Tant mieux parce que j'ai une petite info qui risque pas de passer entre tes filets, kamikaze.

Le ton amusé de Tyco fit accroître la curiosité de la brune, soudainement intéressée.

— Vas-y, je t'écoute.

— L'autre jour, à la fête d'anniversaire, tu te rappelle que t'avais installer le prototype qui permet de voir à travers les caméras d'intérieur de la petite bourge qui fêtait son anniversaire ?

— Ouais et je regrette un peu cette idée perverse qui m'est venu, marmonna Ragon.

Pourquoi avait-elle fait cela ? Bonne question, parce qu'elle même ne le savait toujours pas.

— Tu vas rapidement effacer ce que tu viens de dire parce que j'ai découvert un truc.

— T'as visionner un porno de ses parents ? demanda t-elle sarcastiquement.

— Tu chauffes, ricana Tyco. Tu sais quoi ? Je vais pas te le dire mais tu vas plutôt le voir.

Les sourcils froncés, Ragon raccrocha avant de se tourner dos à Samuel et Omar, qui semblait se disputer abruptement. Lorsqu'elle entendit le tintement de la notification, la brune cliqua sur le message tandis qu'une vidéo pas très net venait d'être envoyer.

Les sourcils froncés, elle vit deux silhouettes familières s'enlacer et d'embrasser jusqu'à qu'ils passent à une étape beaucoup plus intime. Ragon écarquilla les yeux lorsqu'elle reconnu enfin la crinière rousse de la petite amie de Samuel et la personne à ses côtés qui semblait être son frère.

— Bordel de merde, murmura t-elle sous le choque.

La bouche entrouverte, elle tourna timidement la tête vers Samuel et Omar, dont ce dernier commencer à se diriger vers son vélo, le visage agacé.

C'était pas le moment, pensa t-elle.

Et elle savait que son sixième sens ne se trompait jamais : Marina avait sérieusement un truc qui clochait.

Et la polygamie a été une option pour elle.

𖥸

Le lendemain, Las Encinas
11h23, Madrid.

— Hello, darling.

La tête dans son casier, Ragon surprise pivota son corps face à une silhouette élégante, légèrement plus petite qu'elle. La brune ferma son casier en gardant son air blasé sous le visage enjoué de Lucrecia Montesinos.

— Tu sais, le principe quand tu as une personne face à toi c'est de la saluer en retour. Ça s'appelle la-

— T'es qui ? coupa Ragon sans pincette.

Les bras croisés, Lucrecia arqua un sourcil en s'humectant ses lèvres, outrée par le ton direct de la brune. À son tour, elle laissa tomber son masque de gentille fille pour dévoiler son air habituel condescendant, étirant un faible sourire cynique à Carter.

Toute les mêmes, ricana t-elle dans sa tête.

— Lucrecia Montesinos, la meilleure élève de cette école, se présenta t-elle d'une lueur fière.

— Et qu'est-ce que la meilleure élève voudrait à la pauvre petite nouvelle ? ironisa Ragon en croisant à son tour les bras.

— Bonne question, répondit Lu en ignorant le sarcasme de la brune.

Elle s'avança près d'elle avant de s'adosser à un des casiers, sous la curiosité de Ragon.

— J'ai voulu vérifier si t'étais de la même race que les nouveaux de ma classe.

— Alors verdict ?

— Mmh... T'as l'air chiante mais étrangement moins conne que certains d'ici.

Ragon apporta sa main à son cœur, mimant un air émue.

— WoW, tu sais pas à qu'elle point ça me touche venant d'une... D'une quoi d'ailleurs ?

— D'une personne intellectuellement et financièrement supérieur à toi, lâcha t-elle sèchement.

— Arrête j'ai mal au coeur, j'ai presque envie de pleurer là, fit Ragon d'un air stoïque.

Lucrecia roula des yeux tout en enroulant une mèche de cheveux autour de son doigt manucuré. Elle pencha sa tête sur le côté en regardant derrière le dos de Ragon et fut surprise de voir son copain, Guzmán, se diriger vers elles, d'une démarche furieuse.

— Oula, je sens la merde arriver.

— De qu-

Ragon ne finit pas sa phrase qu'elle se retrouva plaquer contre le casier, une main pressant fortement sa clavicule.

— Toi ! rugit Guzmán.

Elle remonta son regard vers le visage du blondinet-roux, elle ne savait pas exactement d'écrire sa couleur de cheveux mais à ce moment exact, tout ce qu'elle voulait c'était lui défigurer la face pour avoir oser la toucher.

Malgré la colère qui bouillonnait en elle, un sourire narquois étirer ses lèvres sous les yeux curieux des élèves et leur messes-basses.

— Tiens, ta mâchoire a l'air d'avoir guérie.

『À ꜱᴜɪᴠʀᴇ』

『À ꜱᴜɪᴠʀᴇ』

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