𝟎𝟐 |𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞♛





ℂℍ𝔸ℙ𝕀𝕋ℝ𝔼 𝟚
𝑨𝒓𝒂𝒈𝒐𝒏 𝑪𝒂𝒓𝒕𝒆𝒓






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   ARAGON FOULAIT le béton d'une vitesse rythmé, laissant son esprit vagabondé sur le quartier déserts de cette mâtiné. Elle avait toujours vécu ici, entre les murs tagués, les gangs, le mélange d'odeur et de population...

Mais à partir du moment où ses géniteurs n'avaient plus emprise sur elle, tout avait changé.

Ragon était en quête perpétuelle de liberté depuis qu'elle avait compris qu'en restant ancré dans le passé, coincée dans ses habitudes, elle allait finir comme sa mère. Et ça, c'était son pire cauchemar.

C'est ainsi qu'elle balaya ses anciennes habitudes pour en crée de nouvelles.

Tout en gardant un oeil sur son bracelet épais autour de son bras, la jolie brune contourna l'angle d'une rue avant d'accéléré précipitamment tout droit, la musique pulsant dans ses oreilles.

Une silhouette se visualisa devant elle. Stella vêtue d'une robe de chambre, la jaugea rapidement tandis que sa nièce, la respiration à peine haché, détacha son bracelet sport pour la lui remettre. Cette dernière ne se fit pas prier et pris directement la gourde que lui offrit sa tante.

Aragon pencha sa tête en arrière, les yeux fermés, rassasié par la liqueur fraiche humidifiant sa gorge sèche. Tout cela, sous les sourcils haussés de sa tante après avoir lu les petits chiffres électroniques.

— Voyez-vous ça. Cinq secondes de plus qu'hier matin.

— Mince, j'ai pas pu m'empêcher d'admirer la vue, ironisa Ragon en passant une main sur son front, chassant les perles de sueurs. Tu savais qu'il venait d'ouvrir un nouveau resto au centre ville ? Remarque, avec La Cabaña il y a de la concurrence.

— Au lieu de percevoir ce qui a autour de toi, tu devrais te concentrer sur ce qui y a devant. C'est l'un de tes plus grands défaut miss lunaire.

Le regard dur d'Estella fit roulés ceux de sa nièce tandis que cette dernière pensait qu'elle devrait se décoincé le cul de temps en temps, sans l'insinué à voix haute.

— Okay c'est bon, remballe tes fusilles, souffla la mécanicienne. J'étais perdu dans mes pensées, je ferai mieux la prochaine fois.

— Bien, refais-moi le même parcours en évitant d'égaré ton esprit sur les autres restos cette fois-ci mmh ?

La jeune Carter fronça les sourcils sous ceux haussait de sa tante : Ce foutait-elle de sa gueule ? Résignée, elle rendit la gourde à la femme avant de se repositionner, les traits fronçaient par le picotement de ses rétines.

— T'étonne pas si on te préviens que j'ai pris deux tables de mes camarades pour pioncer toute une journée.

— Si tu fais ça, je te rajouterai une course chaque soir. Et ce serait pas plus mal.

L'étudiante ricana, tout en étirant ses muscles sous la lueur inquisitrice de Stella.

— Aragon ?

— Quoi encore ? soupira t-elle.

— Regarde-moi.

Dos à elle prête à repartir de plus belle, l'adolescente se tourna vers la capitaine de police, un sourcil arqué.

— Pas de distraction.

La plus jeune la dévisagea quelques instant, troublée par son ton froid avant d'hoché mollement la tête, sans même réfléchir.

— Ouais, souffla t-elle. Pas de distraction.

Augmentant le son de son smartphone, Ragon trotta plus rapidement que son corps ne l'aurait voulut, avec un léger poids invisible sur ses épaules.

On dirait bien que les mensonges étaient de famille.


꧁*。゚𝐏𝐑É𝐒𝐄𝐍𝐓 *。゚꧂


— Mon petit doigt m'a dit que tu es l'une parmi les quatre boursiers la moins intégrée, je me trompe ?

Les paroles de l'inspectrice ne semblait pas le moins du monde infecté Aragon Carter. Au contraire, la jeune femme s'étira tel un chat, ses perles se perdant sur l'obscurité de la pièce. Le calme froid ne semblait pas la déranger, mais seulement lui raviver cette drôle sensation peu chaleureuse.

— C'est ma dégaine funeste qui vous pousse à dire cela ou peut être mon air songeur ?

— Tu n'es pas plus émotive que mes dossiers sur ma table, mais si c'est pour me détourner du sujet tu t'enfonce.

— J'ai pas grand chose à perdre, hormis mes vêtements super stylés, ironisa-t-elle.

— Tu sais que tes propos seront pris en compte dans le rapport ? soupira l'inspectrice.

— Je n'ai rien a caché.

— Très bien, alors que faisais-tu ce soir là ?

La tête incliné sur le côté, l'étudiante fit une moue hésitante sous les yeux inquisiteur de son interlocutrice. De l'autre côté de la pièce, la capitaine de police se racla la gorge fortement, menaçant silencieusement sa nièce qui leva exagérément les yeux au ciel sans lui prêter attention.

— Si vous voulez tout savoir j'avais autre chose à faire que commettre un meurtre. Mais apparemment dans ma famille c'est une tradition d'enchainer les conneries.

— Ragon ! Arrête de jouer la conne ou je t'enfermerai moi même !  grogna Stella avant d'ajouter férocement :

— Ça serait pas plus mal d'ailleurs !

Malgré les paroles blessantes de sa tante, la jeune Carter ne détourna pas un instant la tête et continua de fixer d'un oeil las la dame tendue, prête à tout pour découvrir le déroulement de ce carnage.

Malheureusement pour elle, les rumeurs avilissant circulaient et son passé la rattrapé. Des vagues glacials déferlaient son corps et l'air épais comprimé ses poumons. Son visage était stoïque, comme si ce qui venait de se passer n'était qu'une vulgaire passade.

Du moins c'est ce qu'elle montrait de l'extérieur...

— T'es pas ma mère Stella, retourne auprès de ton fils, l'apostropha-t-elle. C'est pas moi qui a besoin d'une babysitter ici.

Parce qu'à l'intérieur, il n'y avait qu'un désordre incontestable et magnifiquement chaotique.


🦋♥●•٠·˙˜"*°•.










Madrid, Las Encinas.
Mardi 14 février 2018







Une sucette cerise dans la bouche, Ragon ferma brusquement son casier, ce qui fit sursauter Samuel, interrompant sa petite révision adossé près du mur. Placide, la jeune femme arqua un sourcil, l'air moqueur plombant ses traits tirés par la nonchalance.

— Les soirées films d'horreur doivent être barbante avec toi.

Samuel leva les yeux au ciel, fermant son livre d'un coup sec.

— Ha-ha, très drôle. En attendant, c'est pas moi qui risque d'avoir de mauvaise notes. Enfin... Ces jours-ci, si j'arrive à tenir.

Rangeant une pile de pochette dans sa besace, Ragon poursuivit :

— Je te rassures moi non plus. D'ailleurs, tu serais surprit du niveau de ma classe. Je suis peut être entrée à l'école un peu plus tard, mais tout ce qu'on a fait depuis qu'on est arrivée ici est plus simple que ce que je croyais.

— Je pensais que Las Encinas était une école de prodiges.

— Excellente hyperbole monsieur Garcia, mais n'exagérons rien. Je soupçonne même qu'ils aient élu des classes par niveau.

Haussant les sourcils, les lèvres de Garcia s'ourlai d'un sourire ironique tandis que sa camarade s'adossa à son tour contre son propre casier.

— Et tu te penses plus supérieur des autres ?

Le coin des lèvres de Ragon se releva, alors que ses yeux fixaient derrière le dos du brun.

— Hum, niveau intellectuel ou en général ?

Intrigué, Samuel tourna discrètement sa tête, suivant le regard de Ragon. Il poussa un petit soupir, presque agacé lorsqu'il aperçut un petit groupe d'étudiants les épiait à quelques mètres, chuchotant à leur encontre, tout en ayant des regards peu chaleureux à leurs égards.

D'une humeur taquine, Ragon fixa un des garçons du groupe dans le noir de ses pupilles, obtenant toute l'attention sur elle. Ses doigts s'enroulaient autour de bâton de sa sucrerie puis elle l'enfonça sur le font de sa joue droite, exécutant des vas et viens, mimant un geste obscène.

C'était fou comme une simple petite scène pouvait à ce point perturbé des personnes. C'est ce qu'Aragon pensait tout en se délectant des yeux merlans frits de ces bourges.

Une lueur moqueuse brilla dans les pupilles de la jeune Carter qui, croqua d'un geste abrupt le bonbon, l'arrachant de son bâton, sous les yeux perturbés de ces parasites.

— Wow, c'était quoi ça ?

Envoyant un clin d'œil dans leur direction, Ragon se tourna finalement vers Samuel qui n'avait pas quitter des yeux la scène.

— Je leur ai donné une bonne raison de nous contempler.

— T'aurai pu faire profile bas, marmonna Samuel. Maintenant ils vont être plus collant que d'habitude.

Ragon fronça les sourcils puis s'humecta ses lèvres, indigné par les paroles du brun.

— Si tu préfère baisser la tête tapissé dans l'ombre, c'est ton cas pas le mien.

— Donc c'est pour ça que t'es pas venu avec nous la dernière fois ? Tu te la jouer fantôme du lycée ?

Le visage de la mécanicienne se ferma lorsque son regard croisa celui de la petite rousse, dont le  sourire étiré se terni face au comportement de la brune. Ragon soupira tout en serrant le sangle de son sac.

— Ouais, si ça peut te faire plaisir, marmonna t-elle.

— Salut vous deux !

D'une démarche assurée, Marina s'arrêta près de Samuel, qui retrouva étrangement son sourire sous les yeux vicieux de son ancienne camarade.

— Hey, sourit d'un air béa le jeune garçon.

Sans faire attention au comportement du brun, Marina remarqua les cernes creusés de la jeune Carter qui ne semblait pas plus réactive que la dernière fois. Le regard dénué d'émotion de la mécanicienne fit légèrement frissonné la fille à la chevelure de feu qui se contenta de s'adresser à Samuel, d'un sourire un peu plus forcé :

— Dit... Est-ce que ça te dirais de venir à une soirée, chez moi demain soir ?

— Pourquoi est-ce que tu m'inviterai à ta fête ? demanda t-il d'un ton taquin.

— Parce que j'ai besoin de quelqu'un pour partager ma souffrance. Et en plus, je te dis pas la tête de mon frère quand il te pointera.

Samuel ria légèrement lorsqu'elle désigna du doigt, un groupe composé de plusieurs garçons près d'un coin isolé.

— C'est vrai.

Sans faire attention à ces derniers, Ragon — les yeux rivée sur son téléphone—se redressa du casier, tout en pestant à voix basse.

— Putain, elle est sérieuse, marmonna t-elle.

— Qu'est-ce qui se passe ? demanda curieusement le brun du groupe.

Remarquant le regard de Marina et Samuel sur sa personne, Ragon soupira, tout en rangeant son portable. Elle n'avait pas prévu de sécher dans ces circonstances, mais décidément son cousin avait décidé de lui mettre les battons dans les roues.

— C'est rien, menti t-elle tout en s'éloignant du duo. J'aime pas tenir la chandelle.

— Eh ! L'interpella Marina. Tu peux venir aussi ?! Après tout les nouveaux sont les principaux invités !

Sans se retourné, Ragon haussa les sourcils.

— Jouer les clowns, très peu pour moi Bloom ! répondit-elle, tout en poursuivant son chemin.

Les épaules crispés, Marina fit une remarque, d'un ton rempli de sarcasme :

— Elle est drôle ta pote Samuel.

— Ne fait pas attention à elle, soupira t-il. Cette fille inintelligible est loin d'être méchante, elle préfère juste resté dans sa bulle.

— On dirait Ander au féminin,  avec une légère touche plus sombre qui me fait quelque peu flipper.

Samuel fronça les sourcils, inquisiteur sous le regard rieur de Marina.

— C'est le mec qui étais avec ton frère près du pont ?

— Non, lui c'est Polo. La sangsue de la bande. Ander c'est le champion tennisman de notre école et accessoirement le fils de la directrice.

Samuel jeta un coup d'oeil derrière Marina qui avait prit l'ancienne place de la grande brune. Il ne savait pas exactement si il pouvait la qualifier d'amie. Elle était un livre fermé et son air mi-froid mi-moqueur laisser un brouillard envelopper les fils de ses neurones complètement perdu sur l'image qu'il percevait d'elle.

Alors une deuxième Ragon au masculin dans sa classe le fit tout drôle. Surtout lorsque ce garçon était lié indirectement à la mécanicienne.

— C'est rassurant tout ça, ironisa Samuel sous le brouhaha des étudiants.

Les regards moqueurs et les chuchotements de certains fit réagir Samuel et Marina vers une silhouette à la recherches de ses vêtements. Christian dénué de pudeur, marcha d'une manière assuré le long du corridor nu comme un verre.

— Surtout vous gênez pas ! Profitez de la vue de derrière, et de celle de devant aussi ! Voiiilà ! Tu kifferais avoir un cul pareil hein.






༄❃



Accompagné de son professeur, Marco Carter se redressa lorsqu'il vit de l'autre côté du portail la silhouette de sa cousine, marché d'un pas assuré dans sa direction. Il grimaça légèrement lorsqu'il comprit rapidement que sa mère n'allait pas se présenté.

Il n'avait jamais était proche de sa cousine au point où il était lui même renfermer dans ses occupations. Mais comment un garçon de onze ans pouvait comprendre la réalité obscure de la vie de sa propre cousine ? Il avait toujours pensait qu'elle en avait rien à faire de lui comme sa mère en avait rien à faire de sa nièce.

Ragon arriva d'un pas lourd vers le quarantenaire qui tenait d'une main l'épaule d'un Marco au regard coupable. L'ainée Carter fixa la main du professeur un peu trop longuement avant que ce dernier enleva rapidement tout contact avec le petit garçon, l'air gêné.

— Bonjour, vous devez être la grande soeur je présume ?

— Sa cousine, corrigea t-elle avec nonchalance.

Marco lui fit les gros yeux face au comportement quelque peut sec de la jeune femme qui se contenta de toiser son professeur d'un oeil méfiant. Ce dernier se racla la gorge avant de reprendre contenance, durcissant les traits de son visage.

— Votre...cousin, a était exclus du cour suite à une dispute violente envers trois de ses élèves mademoiselle. Et pour un premier jour d'une transition entre la primaire et le collège je m'attendais à mieux, s'exclama t-il en fusillant du regard le concerné.

Les mains dans les poches, le petit garçon détourna le regard rapidement sous les yeux de sa cousine.

— Et quel est la raison de cette violente dispute, monsieur ? adjura Ragon d'un brin sarcastique.

— Il me semble que je vous l'ai préciser.

Le ton sec de l'adulte fit tiqué l'ainée Carter qui se contenta de relever légèrement la tête, le regard sombre.

— Pour un professeur de littérature l'argumentation n'est pas votre fort.

— Je vous demande pardon ?! s'offusqua t-il en plissant les yeux.

Sans quitter du regard l'enseignant, Ragon dégaina les clés de sa moto et les tendis à Marco.

— Laisse nous deux secondes chéri.

Hésitant, le petit brun épia ses deux ainés d'un air intimidé.

— T'es sûr ? demanda t-il doucement.

Ragon tourna lentement sa tête vers son cousin, lui ordonnant silencieusement de s'éloigner, ce qu'il fit après plusieurs secondes.

— Les marques qu'il a sur une partie de sa mâchoire et les petites coupures sur les avants bras cachés sous ses longues manches, affirma t-elle d'un ton monotone. Vous allez me dire qu'il n'y a pas d'explication à cela ?

Prit de cours, l'enseignant réajusta ses lunettes laissant son regard condescendant inspecter la jeune femme.

— Les enfants de cet âge jouent beaucoup mais nous partons complètement sur un hors sujet ! s'écria t-il agacé. Marco est turbulent envers ses camarades et représente donc un danger dans cet établissement. C'est pour cela qui sera exclu pendant quelque jours, histoire qu'il réfléchisse à ces actes.

— Et les autres, ils ont eu la même sanction j'imagine ?

Ragon dévisagea le regard de son interlocuteur qui se renfrogna et comprit rapidement.

— Illettré et dépourvu de dignité, ricana t-elle. J'aurai tout vu.

— Je vous conseille de parlé correctement à vos ainé, jeune fille, cracha t-il.

— Et moi je vous conseille de revoir vos priorité vieil homme. Parce que les parents de ces soit-disant victimes ne sont pas les seuls à avoir des contactes.

Au loin, Marco, assit sur la banquette en cuire commença tout doucement à stresser sur les événements futur. Il avait peur de la réaction de sa mère ainsi que les répercussions qui entrainera sa cousine avec lui. Car après tout, quand Marco merdait, Ragon payait.

Le petit garçon descendit rapidement de la moto en remarquant Ragon arrivé dans sa direction, les nerfs à vif et les poings serrés. Tout en silence, la jeune femme ouvrit brusquement le coffre de son véhicule et trifouilla avant de sortir un casque et de le donner à son cousin.

— Monte et attaches-toi bien à moi.

— Qu'est-ce qu'il c'est passé ? demanda timidement le garçon.

Ragon souffla fortement sachant exactement ce qu'il aller se passer et s'installa brusquement sur sa bécane.

— C'est pas le moment, tu le découvrira à la maison.







『À ꜱᴜɪᴠʀᴇ』

『À ꜱᴜɪᴠʀᴇ』








ℂℍ𝔸ℙ𝕀𝕋ℝ𝔼 𝟚
ᶠᴵᴺᴀʀᴀɢᴏɴ ᴄᴀʀᴛᴇʀᶠᴵᴺ



-𝕾𝖔𝖒𝖇𝖗𝖊 𝕱𝖑𝖆𝖒𝖒𝖊-
CUPEELING

Ça fait lonnnnnngtemps, je date quand même.
Et oui la flemme ne pas tout prit et je reviens avec un nouveau chapitre pas aussi palpitant que je l'espérait.

J'espère que ce chapitre vous a plus et on se reverra à la prochaine !

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