Encore dix minutes et je suis libre ! Vive le weekend !

J'avais réussi, malgré moi ou plutôt mon cœur à ignorer Marcus. Mais il ne me restait plus que quelques minutes à tenir. Tu peux le faire, Avaa.

Sally: "C'est pour toi."

Elle me tendit un petit mot. Je le pris, le déplia puis le lus.

« On peut parler, petit cœur ?

- Marcus »

Comment lui dire non ? Bordel, pourquoi je l'aime, aussi ?

« D'accord. Je te laisse cinq minutes, à la fin du cours.

- Avaa »

Moi: "Donne ça à Martinus, s'il te plaît. C'est pour son frère."

Elle frappa délicatement le dos à son bien-aimé puis lui tendit le petit papier rouge.

Je croisa le regard de Marcus. Il me murmura un petit « merci » et j'hocha simplement la tête. À chaque fois que je le regardais, j'avais encore l'impression d'avoir ses lèvres sur mon cou. C'était indescriptible.

La cloche sonna, enfin. Je me dépêcha de ranger les affaires puis de quitter la classe, me dirigeant vers mon casier.

Sally: "Tu veux venir à cette fête ? Allez dis oui !!"

Moi: "Je vais réfléchir. Je n'aime pas beaucoup les fêtes."

Sally: "Mais c'est la fête de l'année."

Moi: "Je n'y suis jamais allée. "

Elle soupira.

Sally: "Je dois y aller. Tu m'envoies un message pour me prévenir, d'accord ?"

Moi: "D'accord."

Elle m'embrassa la joue puis disparut parmi le tas d'élèves. Elle et moi sommes devenus comme deux meilleures amies en seulement quelques jours. Jamais je ne m'étais fait une amie aussi vite.

J'ouvris mon casier puis y rangea mes cahiers. Lorsque je le ferma, une tête blonde apparut.

Marcus: "Tu veux bien m'écouter, s'il te plaît ?"

Moi: "Tu as cinq minutes."

Marcus: "Tu es pressée, dis donc."

Moi: "Tu perds du temps."

Il se gratta nerveusement la nuque, évitant mon regard.

Marcus: "Je... Je voulais m'excuser pour hier. Et pour l'autre soir."

Il se décida à croiser les iris.

Moi: "Excuses acceptées mais tu n'as pas intérêt à recommencer."

Marcus: "Promis. Même si d'après moi, ton corps en avait drôlement envie."

Je piquai un fard. Un sourire prit, alors place sur son visage angélique.

Moi: "Je n'en avais pas envie."

Marcus: "Pas toi, ton corps."

Il se pencha vers mon oreille puis de sa voix la plus sexy, il me dit :

Marcus: "Tu aurais dû voir la manière dans tu faisais basculer ta tête en arrière. C'était terriblement sexy. Avoue que tu as aimé, Avaa."

Ses lèvres déposèrent un rapide baiser sur mon cou. Je n'osais plus croiser ses yeux.

Marcus: "Oh, non..."

Je relèva la tête vers lui, l'interrogeant du regard.

Marcus: "La pipelette arrive."

En effet, Sophia débarqua en moins de deux à mes côtés, me bousculant au passage. Marcus me rattrapa par le bras, gronda de mécontentement, fusilla la brune du regard puis m'approcha de lui.

Marcus: "Refais ça et c'est moi qui te pousse."

Sophia: "Contre le mur ? Vas-y, j'en meurs d'envie, bébé."

Marcus: "Tu préfères la droite ou la gauche ?"

Elle fronça les sourcils.

Sophia: "La gauche, pourquoi ?"

Marcus: "Ça tombe bien, je suis gaucher."

Il s'approcha dangereusement d'elle, le poing prêt à la frapper en plein visage.

Moi: "Non ! Marcus, regarde-moi."

Il baissa son regard vers moi.

Moi: "Ne fais pas ça, s'il te plaît."

Marcus: "Tu as de la chance qu'elle soit là, sinon tu serais morte."

Sophia haussa les épaules, s'en foutant des menaces du blondinet.

Sophia: "Je voulais savoir si tu vas à la fête de demain."

Marcus: "Logique, pourquoi ?"

Sophia: "On y va ensemble, alors."

Elle se retourna prête à partir.

Moi: "Il y va déjà avec quelqu'un."

Mon regard rencontra le sien et je murmura.

Moi: "Si tu veux bien..."

La brune se retourna, me fusillant du regard. Avant d'éclater de rire.

Sophia: "Toi ? Laisse-moi rire. Le fantôme compte aller avec le garçon populaire à la fête de l'année ? C'est une blague, j'éspére."

Marcus: "Tu vois une quelconque trace d'hilarité sur nos visages ? Non. Et oui, le fantôme compte aller avec le garçon populaire à la fête de l'année."

Elle serra les poings puis balançant rageusement ses cheveux en arrière, elle rejoingnit ses amies.

J'éclata de rire, ma tête contre son torse.

Marcus: "Je rêve ou tu viens de m'inviter à aller avec toi à cette fête ?"

Moi: "J'aurais pas dû faire ça..."

Marcus: "Au contraire ! Je veux y aller avec toi."

Moi: "Je n'es pas l'habitude de ce genre de fête..."

Marcus: "Je serai là, tu n'as pas à t'en faire, petit cœur."

Passant son bras au dessus de mes épaules, il nous fit quitter le bâtiment. Voyant qu'il n'entrait pas dans la voiture qui venait le chercher, je lui demanda :

Moi: "Tu ne rentre pas en voiture ?"

Marcus: "J'avais envie de faire le chemin avec toi."

Moi: "Ah..."

Son bras sur mes épaules ne me dérangeait pas pour autant. Je souris, comme une idiote.

Marcus: "J'ai un entraînement de foot et après, j'ai du temps libre... Tu veux bien sortir avec moi ?"

Moi: "Je ne sais pas... Il faut que je demande à ma tante."

Marcus: "Petite fille modèle."

Il pouffa.

Dix minutes plus tard, nous étions chez moi. Je pris le téléphone de la maison puis téléphona à Jessica.

Moi: "Allô ? Jessy, c'est moi."

Jessica: "Salut, ma belle. Tout va bien ?"

Moi: "Oui, oui. Je voulais te demander si... Si je pouvais sortir."

Jessica: "Avec Marcus, j'imagine ?"

Moi: "Oui."

Jessica: "D'accord. Tu fais attention à toi et tu rentres avant neuf heures."

Moi: "Merci."

Je reposa le téléphone à sa place puis me tourna vers le garçon.

Marcus: "Alors ?"

Moi: "Elle a dit oui."

Marcus: "Parfait ! Tu vas avoir l'honneur de me voir jouer."

Moi: "Je te vois déjà à l'école."

Marcus: "Donc, tu insinue que tu me regardes jouer à l'école ?"

J'ouvris puis referma la bouche avant de baisser la tête.

Marcus: "Je dois passer chez moi, pour me changer. Tu viens ?"

Moi: "Hein ? Ah euh, oui."

Il était déjà sur le seuil de la porte. Je me dépêcha de le rejoindre. Une fois la porte fermée à clé, nous nous mîmes en route vers chez lui.

**

Son regard croisa le mien et je rougis jusqu'à la racine des cheveux. Il était encore plus beau lorsqu'il jouait. Je deviens folle. Folle amoureuse, oui !

Certains visages me paraissaient familiers. Comme celui de Martinus et de deux autres garçons.

Marcus marqua un dernier but, faisant marquer son équipe. Tous se jetèrent sur lui mais son regard restait encré au mien. Je lui souris et il m'adressa un clin d'œil.

Comment lui résister ? C'est juste impossible ! Certes, il a ce petit côté Bad Boy mais il est sympa, cool, gentil, attentionné, protecteur, marrant et diaboliquement beau. Il a toutes les qualités qu'une fille peut rechercher chez un mec. Pour moi, il suffit qu'il soit gentil avec moi et qu'il ne passe pas à autre chose, deux secondes après et j'ai mon mec parfait. Et je sais qu'il est comme ça. Mais je sais aussi qu'il ne sortirait pas avec une fille comme moi.

Marcus: "Le dernier but était pour toi."

Moi: "Oh... Sérieusement ?"

Marcus: "Oui."

Il prit une gorgée de son eau.

Moi: "Tu joues plutôt pas mal."

Marcus: "Pas mal ? Tu veux dire parfaitement bien."

Moi: "Ouais... Je dois l'avouer."

Il sourit.

Marcus: "Tu veux en faire ?"

Moi: "Quoi ?"

Marcus: "Du foot."

Je rigola nerveusement. Moi ? Du foot ? Impossible !

Moi: "Non, ça va aller, merci."

Marcus: "Allez, petit cœur !"

Moi: "Non."

Il s'approcha de moi, sa moue la plus craquante affichée sur son visage. Il embrassa ma joue, mon front, mon nez... Sauf mes lèvres, bien évidemment.

Marcus: "Allez, s'il te plaît !"

Moi: "C'est bon, tu as gagné."

Je me cacha mon visage dans mes mains lorsqu'il cria de joie.

Moi: "Oh mon Dieu !"

Ses rires se mêlèrent aux miens.

Quinze minutes après, lorsque le terrain était complètement vide, Marcus se plaça face au goal afin de tirer quelques buts.

Marcus: "Viens."

Je me dirigea vers lui. Il se recula afin de me laisser l'espace pour que je puisse tirer mais avant ça, il posa ses mains sur ma taille, s'approchant de moi puis me chuchota à l'oreille.

Marcus: "J'ai l'habitude d'imaginer la balle entrer dans le but et après, je tire et elle atteint sa cible. Et quand je suis seul, je ferme les yeux et je la vois atteindre le but."

Moi: "Et ça marche ?"

J'essayais de paraître indifférente à son contact mais il commença à caresser ma taille. J'étais réduite à une immobilité totale.

Marcus: "Toujours. Alors, ferme les yeux."

Je fis ce qu'il me dit. Il se rapprocha encore plus de moi.

Marcus: "Imagine la balle entrer dans le but."

Son souffle sur mon cou me fis frémir.

Marcus: "Et maintenant, tu tires."

Il s'éloigna de moi, retirant ses mains de ma taille. J'ouvris les yeux puis sans réfléchir, je chuta la balle. Elle atterrit directement dans le but.

Marcus: "Joli."

Moi: "Je sais faire ça, moi ?"

Marcus: "À ce qui paraît."

Je lui sauta dans les bras, fière de moi. Et lorsque je pris connaissance de mon geste, je me détacha de Lui. Je n'osai plus croiser son regard, gênée de la situation.

Moi: "Désolée..."

Marcus: "Ce n'est rien. Une partie ? Toi contre moi ?"

Je pouffa.

Moi: 'Tu sais que c'est impossible."

Marcus: "Je te laisserai gagner."

Il rigola lorsque je lui frappa l'épaule.

Marcus: "C'est parti !"

Après une heure, je me laissa tomber sur l'herbe, fatiguée.

Moi: "Je crois que je n'ai jamais fait autant de sport en une heure."

Marcus pouffa puis prit place à mes côtés.  Après quelques secondes, il se coucha à mes côtés, m'observant dans les moindres détails.

Moi: "Quand j'étais petite, je sortais souvent avec ma mère pour voir les étoiles. C'était une des nombreuses choses que nous aimions faire ensemble. Mais... Depuis qu'elle est... Partie, je n'ose plus sortir pour faire ça. C'est comme si j'avais peur de... D'être confrontée à la réalité. Pour moi, elle n'est jamais vraiment morte mais... La réalité est totalement différente."

Je ne sais pas pourquoi je lui raconte tout ça. J'ai l'impression que je peux lui faire confiance. Parler de ma mère me libère d'un immense poid.

Moi: "Je me rappelle encore de ce jour. Le jour où elle est partie. J'étais à ses côtés quand elle s'est écroulée par terre, une balle en pleine poitrine."

Et depuis, je ne fais que des cauchemars.

Moi: "J'avais -"

Alors que j'allais terminer mon " histoire ", une personne débarqua sur le terrain.

Sophia: "Marcus ! Je dois te parler et maintenant !"

Elle semblait furieuse. Son regard restait accroché à quelque chose. Suivant la trajectoire, je constata que la main du blondinet et la mienne étaient entremêlées. Je la retira aussitôt puis me relèva avant dépoussiérer mes vêtements.

Moi: "Merci pour la soirée et... Ne dis à personne ce que je t'ai dit, s'il te plaît."

Marcus: "Non, t'inquiète."

Moi: "Je vais y aller."

Il se relèva aussitôt.

Marcus: "Attends! Je te raccompagne."

Moi: "Pas la peine, merci. Elle veut te parler et ça semble important. On se voit demain."

Il embrassa le sommet de mon front puis chuchota. Ses yeux restaient encrés aux miens.

Marcus: "Merci... D'avoir accepté de passer le soirée avec moi. Ça m'a fait énormément plaisir. Même si c'était plutôt marrant de te voir perdre."

Je lui tira la langue puis croisa mes bras sur ma poitrine.

Moi: "Ne te moques pas ! Je ne suis pas comme toi, experte en... Ça. Je suis moi, d'accord ? Alors chut ! Compris ?"

Il éclata de rire.

Marcus: "Oui, madame."

Moi: "C'est mademoiselle, je ne suis pas encore mariée."

Il pouffa, continuant de me fixer intensément.

Sophia qui attendait à l'autre bout du terrain, nous rejoingnit.

Sophia: "Vous avez fini ? Je dois rentrer pour me faire une nouvelle manucure. Alors si le fantôme pouvait dégager, ce serait bien."

Moi: "Et si la pute pouvait se taire, aussi."

Marcus se retenait de rire. Moi, j'étais plutôt fière de lui avoir répondue.

Moi: "Le fantôme s'en va."

Marcus: "Malheureusement..."

Derrière le dos de Sophia, je pouffa. Je sentais son regard sur moi. Je me retourna pour marcher à reculons, rigolant des gestes qu'il faisait.

Sophia releva la tête vers Lui et il arrêta de bouger, ce qui me dit encore plus rire.

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J'espère que ce chapitre vous aura plu.

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