Chapitre 5

Je me tourna puis me retourna. J'approcha mes mains de son visage afin de l'approcher de moi. Je frôla ses lèvres sans pour autant l'embrasser.

Ma tête retomba sur le cousin lorsqu'il s'écarta de moi. Je tourna ma tête sur le côté, les cheveux retombant sur mon visage.

Ses mains écartèrent mes mèches de cheveux et ses lèvres de posèrent sur mon cou. Je bascula la tête en arrière puis laissa mon corps retomber sur le matelas lorsqu'il se détacha de moi.

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( Pour vous donner une idée du rêve d'Avaa. )

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J'ouvris les yeux et mon premier réflexe fut de poser mes mains sur mon cou. Quelque chose me brûlait mais je ne savais pas quoi. Je me redressa, fouillant la pièce du regard.

Je remarquai que la porte de mon balcon était légèrement entrouverte. Je m'approcha silencieusement, ayant peur de retrouver quelqu'un là-bas.

Je posa ma main sur la poignée, prête à ouvrir la porte. Celle de ma chambre s'ouvrit et je sursauta puis porta ma main à ma poitrine lorsque je constata que ce n'était que ma tante.

Jessica: "J'ai cru entendre du bruit... Désolée, je ne voulais pas te faire peur. Tu n'es pas censée être au lit, toi ?"

Moi: "Je pourrais en dire autant pour toi."

Elle me tira la langue.

Jessica: "Je dois aller plus tôt au travail, aujourd'hui. Tu ne m'as toujours pas dis pourquoi tu es debout..."

Moi: "La porte du balcon était ouverte."

Jessica: "D'accord."

Je m'approcha d'elle puis embrassa sa joue avant qu'elle ne parte. Une fois seule dans la chambre, je m'empressa de fermer cette porte. Durant un court instant, je crus voir une ombre à l'autre bout de la rue.

Est-ce que quelqu'un se serait introduit chez moi ? Je dois sûrement rêver. Pourtant, j'avais toujours là sensation de ses lèvres sur mon cou.

Moi: "Tu deviens folle, Avaa Clairs..."

Je retourna me coucher, le regard sur la porte et ma main sur mon cou.

**

J'essayais de me concentrer sur le cours mais le rêve que j'avais fait ne me sortais pas de la tête. Mon regard croisa le sien et je détourna aussitôt ma tête.

Sally: "Tu as-"

La prof se retourna au même moment, la fusillant du regard.

Mme. Andrew: "Un problème, mademoiselle Hawkins ?"

Sally: "Non, pas le moindre."

Mme. Andrew: "Parfait, alors taisez-vous."

Ma camarade détourna le regard de la prof, le reportant sur une silhouette qui m'était plutôt familière, vu qu'elle ressemblait à celle de Marcus.

En parlant de celui-là, depuis ce matin, il n'arrête pas de me regarder. Surtout mon cou. Pour je ne sais quelle raison. Qu'est-ce qu'il peut être bizarre, parfois !

Mme. Andrew: "Rangez vos affaires et quittez cette classe au plus vite !"

Je ne me fis pas prier, me dépêchant pour ne pas être en retard à mon cours de musique.

Sally: "Je te rejoins à midi."

Moi: "Ok."

Un garçon surgit à mes côtés et je sursauta.

Martinus: "Mon frère et toi, vous avez bien étudié, dis donc."

Il désigna mon cou du menton. Il m'adressa un clin d'œil malicieux avant de partir rejoindre un groupe de garçons.

Voulant à tout prix savoir ce que tout le monde avait aujourd'hui, je me dirigea vers les toilettes des filles. Ce ne fut que lorsque mon regard croisa la tâche violacée présente sur la peau de mon cou que je compris. C'était un suçon... Ou un bleu. Mais j'aurais vraiment dû me frapper fort pour avoir une tâche comme celle-ci. Était-ce possible que je n'ai pas rêve ?

Je quitta les toilettes puis pénètra dans la salle de musique. Il n'y avait seulement que trois élèves encore présents. Notre prof, Madame Andrew, nous avait laissé quitter la salle, cinq minutes avant la sonnerie. Elle nous détestait de tout son cœur.

Je me dirigea vers ma place. Marcus était déjà là, les bras derrière la nuque, observant mes moindres faits et gestes.

Je cachais mon cou à l'aide de mes cheveux mais c'était tâche impossible. Il les écarta puis traça le contour de la tâche.

Marcus: "La soirée à dû être longue pour toi."

Moi: "J'ai dû me faire mal."

Marcus: "Ou peut-être que..."

Le blond âgée de deux ans de plus que moi chuchota à mon oreille.

Marcus: "Quelqu'un t'aurais fait ça."

Son air fier me faisais penser qu'il s'agissait de lui.

M. Anthony: "Bonjour, bonjour. Aujourd'hui nous allons chanter tous ensemble."

Il distribua un livre par table.

M. Anthony: "Page 66."

J'ouvris le bouquin à la page demandé, sous le regard attentif de mon camarade. Il s'approcha de moi et je l'interrogea du regard.

Marcus: "Je n'arrivais pas à voir. Pourquoi ? Tu t'imaginais autre chose, petit cœur ?"

Moi: "Quoi ? Non, bien sûr que non !"

Il rigola. À vrai dire, depuis qu'il a commencé à me parler, je pensais à beaucoup de chose. Principalement, à Lui.

La voix du prof me sortis de ma rêverie.

M. Anthony: "Bien, je chante une phrase et vous répétez."

Deux heures plus tard, j'étais assise à ma table, attendant Sally.

Sally: "Salut, la petite intello."

Moi: "Salut."

Deux garçons blonds prirent place à notre table. Je me tourna vers Sally.

Sally: "Désolée."

Elle pointa discrètement Martinus du doigt et je fis le lien. Elle flashait sur lui.

Marcus: "Bonjour, petit cœur."

Moi: "Salut."

Martinus me salua de la main et je fis de même. Il discutait avec Sally qui elle riait à chaqu'un de ses mots.

Marcus: "Un problème avec le petit couple ?"

Étant donné que mon amie et son amoureux étaient à l'autre bout de la table, ils ne risquaient pas de nous entendre.

Moi: "Je me disais juste qu'ils iraient bien ensemble."

Marcus: "Nous aussi."

Je piquai un fard. Je vais devenir folle avec ce garçon !

Moi: "Pour ça, il faut déjà que je veuille sortir avec toi et... Ce n'est pas le cas."

Marcus: "Tu as bugé après le « et »."

Je leva les yeux au ciel, exaspérée de ce garçon.

Moi: "Tu es insupportable."

Marcus: "À ce point, mon ange ?"

Moi: "Oui, à ce point."

Il éclata de rire, ce qui eut l'effet de me faire rire à mon tour.

Marcus: "Là, je suis sûre que tu as rigolé."

Moi: "Je ne sais pas, j'ai rigolé ?"

Marcus: "Oui et ton rire était magnifiquement beau."

Moi: "Merci."

Marcus: "Pas autant que le mien, bien sûr."

Je lui asséna une frappe amical sur l'épaule, le faisant rire.

Moi: "Quel gamin, celui-là."

Marcus: "Un gamin terriblement sexy."

Je roula des yeux. Ce garçon avait une énorme confiance en lui. Pas comme certaines personnes ! Je ne vise personne : moi.

Moi: "Personnellement, je ne te trouve pas attrayant."

En réalité, je le trouvais beau à mourir mais pour rien au monde, je ne lui avouerais.

Marcus: "Tu me blesse, Clairs."

Une main sur son cœur, il bascula sa tête en arrière, hilare.

Marcus: "Enfin bref, parlons de choses plus sérieuses. Tu sais que le bal est dans quatre jours ?"

Moi: "Oui, je sais."

Marcus: "Tu as déjà choisi ta tenue ?"

Moi: "Pas encore. Pourquoi ça t'intéresse ?"

Marcus: "Je veux m'assurer que tu prennes une robe."

Moi: "Pourquoi ? Les pantalons ne me vont pas ?"

Une lueure malicieuse traversa des pupilles.

Marcus: "Si tu savais, petit cœur."

Je déglutis.

Je prends de plus en plus confiance, c'est assez flatteur. Il a réveillé une part de moi que je ne connaissais pas.

Sophia, la fille la plus populaire de l'école débarqua soudainement aux côtés de Marcus.

Sophia: "Salut, bébé. Je voulais savoir si tu avais une cavalière pour le bal."

Marcus: "De un, tu ne m'appelles pas « bébé » et de deux, oui, j'ai déjà quelqu'un. Autre chose ?"

Sophia: "Et je peux savoir qui c'est ?"

Sa voix était montée dans les octaves, la rendant encore plus aiguë qu'elle ne l'était déjà. Ses yeux exprimaient de la colère.

Marcus: "Pourquoi ça t'intéresse ? Je suis pris, tu n'as pas encore compris ?"

Sophia: "Je peux savoir pourquoi tu me parle comme ça ?"

Marcus: "Tu me fais chier, alors dégage."

Bonjour, la politesse.

Sophia: "C'est à cause d'elle, n'est-ce pas ?"

Elle me pointa du doigt et je baissa la tête.

Marcus se pencha en avant, prenant mon menton entre ses doigts afin de me relever la tête. Il me chuchota.

Marcus: "Ne l'écoute pas, ça ne sert à rien, d'accord ?"

J'acquiesça, un faible sourire aux lèvres.

Marcus: "Qu'est-ce que tu n'as pas compris dans « dégage » ?"

Sophia: "Tu vois ? Tu es mal poli avec moi, à cause d'elle !"

Marcus soupira agacé. Il me fit signe de prendre mes affaires puis m'attrapa par la main, afin de nous libérer des griffes de Sophia. Il me tenait la main, je voulus la retirer mais sa poigne se reserra.

Marcus: "Désolé mais... Elle était en train de m'énerver."

Moi: "Je comprends."

Marcus: "Pourquoi as-tu baisé la tête quand elle t'a pointé du doigt ?"

J'haussai les épaules.

Moi: "Je ne fais pas le poids contre elle."

Marcus: "C'est vrai. Tu es beaucoup plus maigre qu'elle."

Je fronça les sourcils, pendant qu'il riait. Il a dit que j'étais maigre... Je dois le croire ou pas ?

Marcus: "Tu pense combien, enfaite ?"

Moi: "Trente-cinq."

Marcus: "Tu es maigre, dis donc. Sans vouloir te vexer."

Je secoua la tête.

Moi: "Je vais déposer mon sac dans la classe."

Marcus: "Je vais avec toi."

La classe était vide. Aucune trace d'élève ou même de prof dans le coin.

Je déposa, à ma place mon sac. Marcus fit de même sans pour autant libérer main. Lorsque je m'apprêtais à franchir le seuil de la porte, il passa un bras derrière mon dos et un autre sous mes genoux.

Marcus: "J'étais sûr que tu étais légère. Aussi légère que mon sac à dos."

??: "Faut savoir que son sac est vide."

Martinus, suivit par Sally virent nous rejoindre. Je devais être rouge de honte, vu le sourire qu'affichait le blond.

Moi: "Pose-moi, s'il te plaît."

Marcus: "Non."

Moi: "Comment ça « non » ?

Marcus: "J'ai pas envie."

Moi: "Marcus."

Marcus: "Avaa."

Il commença à marcher dans les couloirs, sous les regards curieux de tout les élèves et même des profs qui passaient dans le coin. Je cacha mon visage derrière mes mains.

Moi: "Pose-moi."

Marcus: "Je crains que tu devras rester dans mes bras encore un moment."

Le vent frais d'Avril s'infiltra sous ma veste et je frissonna, me blottissant contre le torse de Marcus.

Marcus: "Tu vois ce n'est pas si désagréable d'être dans mes bras."

Moi: "C'est surtout gênant."

Il pouffa avant de me poser à terre. Je soupira. Enfin, je n'en pouvais plus ! Je chercha un quelconque élève du regard mais personne, à part lui et moi. Nous étions dans la cour derrière l'école, là où nous n'avions pas le droit d'être.

Moi: "Nous n'avons pas le droit d'être ici."

Marcus: "Détends-toi. C'est bon, aucun prof ne nous a vu."

Moi: "Mais s'ils viennent ici ? Je ne veux pas être punie, moi !"

Marcus: "Calme-toi, Avaa. Personne ne viendra."

Je commença à faire les cent pas. Ça me stressais de désobéir aux règles. Surtout à celles de l'école.

Marcus: "C'est mignon à regarder."

Moi: "Y a rien de mignon à être stressé."

Marcus: "Je trouve qu'avec toi, ça le fait."

Moi: "Je ne peux pas rester ici."

Je voulais retourner vers la cour principale mais il me barra la route. J'essayais de le pousser mais il broncha pas. Faut savoir que j'ai encore moins de force qu'une mouche.

Marcus: "Avaa regarde-moi."

Je plongea mon regard dans le sien. Pourquoi est-ce que son regard devait être aussi hypnotisant ? J'étais paralysée sur place.

Marcus: "Personne ne vient ici. Et même si un prof passait par là, je m'arrangerai pour qu'il ne te punisse pas, d'accord ?"

J'hocha la tête, convaincue.

Moi: "J'éspére que tu as raison."

M'installant par terre, contre le mur, j'observai le bâtiment qui nous servait d'école.

Marcus: "Tu stresses pour un rien et c'est moi le gamin."

Moi: "Est-ce que ça t'es déjà arrivé d'avoir de terribles envies de meurtres ?"

Marcus: "Euh... Oui, avec Sophia."

Moi: "Eh bah moi, c'est avec toi."

Un sourire qui ne présageait rien de bon prit place sur son visage d'ange.

Marcus: "Es-tu sûre que je ne te donne que t'es envie de meurtre ?"

Son visage se pencha sur le mien, nos nez se touchèrent et son souffle s'abattit sur mes lèvres. Je frissonna.

Marcus: "Je suis sûr que tu as une terrible envie de m'embrasser, n'est-ce pas ?"

Mon regard ne se détachait plus de ses lèvres.

Moi: "Oui..."

J'écarquilla les yeux, la main sur ma bouche. J'ai dit ça ? Non ? Si ? Bordel, qu'est-ce qui m'a pris ?

Moi: "Oui ! Enfin, non ! J'ai... Pas de terrible envie de... T'embrasser."

Il rigola, un sourire victorieux sur son visage puis se décolla de moi. L'air pénétra enfin dans mes poumons.

Moi: "Et enlève-moi ça !"

Marcus: "Quoi ? Le pull ?"

Moi: "Non, le sourire, idiot !"

Qu'est-ce que ce garçon avait dans la tête ?

Marcus: "Tu as dit oui."

Moi: "Mais j'ai dit non, juste après. Alors ça ne compte pas."

Marcus: "Si."

Moi: "Non.

Marcus: "Si."

Moi: "Non.

Ce petit jeu dura plus d'une minute.

Moi: "Si."

Marcus: "Tu as dit oui !!"

Je soupira d'agacement, les bras croisés sur ma poitrine.

Moi: "Tu m'énerve."

Marcus: "À ce point ?"

Sans demander la permission, sa tête se posa sur mes cuisses.

Marcus: "Ça ne te dérange pas si je reste comme ça ?"

Oui et non.

Moi: "Non..."

Marcus: "Cool parce que de toute façon, je ne comptais pas me lever."

Il ferma les yeux et j'hésita à passer ma main dans ses cheveux. C'était une habitude, à chaque fois que mon père ou ma tante faisaient ça, je leur caressais les cheveux.

Marcus: "Vas-y."

Je sursauta puis constata qu'il avait ouvert les yeux.

Moi: "Hein ?"

Marcus: "Vas-y. À part si tu veux rester avec ta main devant mon visage."

Il n'a pas tort. Ma main resta devant ses yeux avant de caresser ses beaux cheveux blonds. Il ferma les yeux, profitant sûrement de mon geste.

Marcus: "Ça fait du bien..."

Je souris comme une idiote.

Marcus: "Tu as l'air d'une idiote avec ce sourire mais t'es belle alors je ne vais rien dire."

Moi: "Tu... Tu me trouve... Belle ?"

Il rouvrit ses yeux, le visage sérieux.

Marcus: "Magnifique et terriblement belle."

Je piquai un fard. Il venait de me le dire en face. À moi.

Marcus: "Tu es mignonne quand tu rougis, petit cœur."

Il referma les yeux, je continua à lui caresser les cheveux, le sourire aux lèvres.

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J'espère que ce chapitre vous aura plu.

💜 

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