Chapitre 19
Cela faisait depuis un moment que j'étais assise sur le bord du lit et que Carl m'observait. Je dois avouer qu'il était plutôt mignon et intimidant mais à ce moment, il m'effrayait plus que tout. Les images de la soirée où il avait essayé quelque chose avec moi, me revenait en tête. Qu'allait-il faire ? Tenterait-il quelque chose avec moi ? Les pires des scénarios défilaient dans ma tête et j'essayai de refouler ma peur.
Carl: "Pourquoi Lui ? Qu'a-t-il de plus que moi ?"
Je relèvai les yeux vers lui, gardant mes cheveux devant ceux-ci. Je ne voulais en aucun cas qu'il voit les quelques larmes qui avaient coulées sur mes pauvres joues.
Moi: "Qui ?"
La réponse était évidente. Marcus...
Carl: "Marcus."
J'haussai les épaules, n'ayant pas envie de répondre. Au fond, j'avais envie de lui répondre, de lui dire la vérité, mais je n'avais pas envie de le blesser. Malgré qu'il m'ait “ kidnappée ”, je n'avais pas envie de le rendre triste ou de le mettre en colère.
Carl: "Réponds Avaa ! Il ne t'a jamais remarqué, n'a jamais fait attention à toi et... Tu finis pas tomber dans ses bras. C'est fou à quel point certaines personnes peuvent être aveugles."
Moi: "Toi, non plus, tu n'as jamais fait attention à moi et depuis... La soirée, j'ai l'impression que tu veux quelque chose de moi."
Comme s'il s'en voulait encore de cet épisode, il baissa la tête, avant de la relever.
Carl: "Je... Me suis rendu compte de mon erreur et j'ai cherché à changer pour toi, Avaa. Je suis tombé amoureux de toi."
Suite à ses paroles, il se leva et s'approcha de moi. Il se plaça à genoux devant moi et je reculai sur le lit, ne m'attendant pas à ce rapprochement soudain. Son visage s'assombrit soudainement et il se leva d'un geste brusque.
Moi: "Ca-carl... J-je suis désolée mai-mais je n'ai pas l-les même sen-sentiments que toi."
Son regard, d'habitude si éblouissant, était devenu noir et effrayant.
Carl: "Tout ça pour un garçon qui va te faire souffrir par la suite. Je connais bien ton copain et je sais quel genre de personne il est. Mais sache que si je n'ai pas le droit de t'avoir, personne ne t'auras !"
Il tira sur mes chevilles, me rapprochant de lui et se jeta sur moi. Ses lèvres essayèrent de trouver les miennes mais je détournai le visage, alors il descendit vers mon cou. Mes mains bloquées, je ne pouvais rien faire, à part le supplier ou crier, chose qui ne servirait à rien.
Moi: "C-ca-carl..."
Soudainement, un énorme fracas résonna, jusqu'à ce qu'un homme entre dans la pièce, suivi d'un policier. L'homme en costard prit Carl par le col et le policier arriva vers moi, pour m'aider à me relever. Mes poignets me brûlaient et ma gorge s'était nouée en voyant l'homme hurler sur le garçon. Mais il était allé trop loin. C'était la deuxième fois qu'il me faisait ça. La première fois, j'avais eu l'occasion que Marcus soit là, mais là, si ces deux hommes ne seraient pas arrivés, je ne veux même pas imaginer ce qu'il aurait pu faire de moi.
Le policier m'aida à me relever, en me demandant s'il j'allais bien et si Carl n'avait pas profiter de ma “ faiblesse ”. Je tremblais de la tête aux pieds, tellement que j'eus une légère difficulté à descendre les escaliers. L'homme me tenait par le bras droit, me soutenant et m'aidant à descendre. Devant la porte d'entrée, plusieurs sirènes résonnaient et plusieurs voix s'élevaient. Il suffit que je pose un pied sur le seuil de la porte qu'une chevelure blonde se jeta sur moi, pour me serrer fort dans ses bras. Je me figeai, avant de le serrer aussi fort que ma force me le permettait, mes bras entourant sa taille.
Moi: "Marcus..."
J'éloignai mon visage du sien, pour observer les dégâts qu'avait causé Carl. Oh mon Dieu ! Sa lèvre était légèrement ouverte, sa pompette était griffée, sa mâchoire était parcourue de bleu... Je posai une main sur sa joue, une soudaine inquiétude prenant le contrôle de mon corps.
Moi: "Marcus..."
Il ferma les yeux, sous les caresses que lui procuraient mes doigts.
Marcus: "Ce n'est rien, je vais bien, Avaa."
Il essayait de me rassurer mais son sourire ne m'aidait pas vraiment. Je n'étais pas rassurée mais pas du tout. Le blondinet n'avait vraiment pas l'air bien.
Moi: "O-où est-ce qu'i-il t'a fait ma-mal ?"
Marcus: "Avaa..."
Moi: "Où ?"
Il soupira puis souleva lentement son t-shirt. Je rougis, à la vue de sa peau. Lorsque je descendis mon regard sur sa côte, je pus apercevoir un énorme bleu. Sûrement causé par Carl.
Moi: "M-mais-"
Il posa ses lèvres sur les miennes, ses mains entourant mes petites joues rouges.
Marcus: "Je t'assure que je vais bien, petit cœur."
Moi: "Tu viens d-de m-m'embrasser..."
Il pouffa, regardant par dessus ma tête, avant de redescendre son regard chocolat sur moi.
Marcus: "Je sais, petit cœur."
Je rougis et baissai la tête, mais il l'a releva. Ses mains caressèrent mes joues, son regard ancré dans le mien, puis il approcha lentement son visage du mien, avant qu'un policier ne vienne me demander si mon ou ma responsable légal était là. Je lui répondis que non et il disparut de notre champ de vision.
Une voiture se gara devant la maison, entre deux véhicules de la police et ma tante en sortit, une mine inquiète sur son visage.
Jessica: "AVAA !"
Marcus se détacha de moi, me laissant avancer vers Jessy. Elle accourut vers moi, à une vitesse folle. Ma tante se jeta sur moi pour me prendre dans ses bras. Je ne compris pas du tout ce qu'elle me racontait, car elle ne faisait que de murmurer des paroles sans le moindre sens.
**
Marcus: "Je t'avais dit que je n'avais pas besoin de venir à l'hôpital, Avaa."
Moi: "Peu importe. Tu es blessé et les personnes blessées... Viennent à l'hôpital."
Sauf que certaines n'arrivent pas à l'hôpital vivante, lorsqu'elles sont blessées en pleine rue par une balle sortie de nul part.
La porte s'ouvrit sur une infirmière en blouse blanche, elle termina d'écrire quelque chose sur son carnet, avant de relever les yeux vers nous.
??: "Laissez-moi deviner... Vous voulez savoir quelles précautions prendre avant de passer à l'acte, n'est-ce pas ? Ou peut-être que le demoiselle souhaite des pilules..."
Moi: "Q-quoi ? N-non, n-nous sommes l-là parc-parce qu'i-il e-est blessé."
Je crois que je n'ai jamais été autant gênée de ma vie. Marcus, Lui, ne semblait pas gêné. Il essayait de cacher son sourire, derrière sa main mais il n'était pas très discret.
??: "Humm... Je vois, je vais appeler le docteur."
L'infirmière quitta la pièce, nous laissant seuls. Le blondinet éclata de rire et je Lui frappai le bras.
Moi: "Il n'y a rien de drôle, Marcus."
Marcus: "Ne sois pas gênée, petit cœur."
Il attrapa ma taille, pour me rapprocher de Lui. De sa main, il retira les quelques mèches de mes cheveux qui couvraient mon cou. Puis, se penchant vers moi, il chuchota à mon oreille des mots qui me donnèrent des frissons.
Marcus: "Ne fait pas la petite fille coincée et innocente, parce que au fond, je sais que très bien que tu aurais aimé que je-"
Moi: "Marcus !"
Mon cri avait sûrement dû résonner dans tout l'hôpital.
Marcus: "Tu es juste... Trop mignonne, quand tu rougis."
Je tentai de me détacher de son emprise, mais il en décida autrement, en me tirant encore plus près. J'étais tellement proche, que j'étais sûre qu'il entendait les battements effrénés de mon cœur. Ses lèvres frôlèrent les miennes à plusieurs reprises, sans pour autant les capturer.
Marcus: "Il te reste trois jours, petit cœur... Je sais que tu essaies de trouver une manière de me prouver que tu pourrais embrasser un autre gars que moi, mais... Je ne veux pas que tu le fasses."
Il prit une mèche noire de mes cheveux qu'il enroula autour de son doigts.
Moi: "Alors pourquoi m'avoir donné ces cinq jours ?"
Marcus: "C'était une sorte de... Manière de m'amuser de ta timidité."
Moi: "En quoi ma timidité est amusante ?"
Il sembla comprendre que je n'étais pas d'accord avec ça. Mon froncement de sourcils et mon regard noir ne durent pas passer inaperçus à ses yeux.
Soudainement, la porte s'ouvrit, laissant entrer la femme médecin. La même qui s'était occupé de mon géniteur, lors de sa venue à l'hôpital.
Carla: "Avaa ? Je suis contente de te revoir. Comment va ton père ?"
Moi: "Bonjour. Il va bien, du moins, je l'imagine."
Elle embrassa ma joue, puis salua Marcus.
Carla: "Qu'est-ce qui vous amène ?"
Marcus: "Un camarade m'a frappé et j'ai quelques bleus sur le corps. Bien que je persiste à dire que je vais bien et que je n'ai pas mal, cette jeune fille m'a obligé à venir ici."
Marcus était amusé de cette situation, pendant que moi, je pris place sur la chaise, les bras croisés. Carla pouffa de rire, puis s'approcha de Marcus, en Lui demandant où il avait les bleus.
Marcus: "Sur les côtes et le visage."
Carla: "Seulement ?"
Le blondinette hocha la tête, ne me quittant pas du regard. Puis vint le moment où la femme demanda à mon très cher ami de retirer son t-shirt. Il n'hésita pas à me lancer des regards malicieux et amusés. Détourne les yeux, Avaa !
Je me raclai la gorge, gênée. Deuxième moment gênant de la soirée. Espérant que le reste de la journée, ne soit pas aussi... Perturbant que ce rendez-vous à l'hôpital.
Après plusieurs minutes, nous pûmes quitter ce lieu que je détestais tant. Le léger vent me fis frisonner et j'observai le ciel. Il faisait presque noir, la lune était déjà bien visible dans le ciel.
Marcus: "Le temps correspond exactement à mon humeur."
Je tournai la tête vers Lui.
Marcus: "J'éspére que ce connard de Carl n'essaye plus de t'approcher ou je risque de l'égorger sur place."
Son ton état devenu froid et je voyais bien qu'il était énervé contre lui.
Marcus: "Qu'est-ce qu'il t'a fait chez lui ? Est-ce qu'il... A essayé quelque chose avec toi ?"
Il s'arrêta de marcher, tenant mon bras dans sa main devenue froide. Ses yeux scrutèrent les miens avec tant d'intensité que je me perdis dans son regard.
Moi: "Rien."
Marcus: "Ne me mens pas, Avaa."
Moi: "Pourquoi te mentirais-je ?"
Marcus: "Peut-être parce que tu n'aimes pas dénoncer les gens, même s'ils ont commis la pire des erreurs."
Je déglutis. Si je Lui racontait qu'il avait essayé de “ profiter ” de moi, Marcus irait sûrement le retrouver chez lui pour lui casser la gueule. Hors, je voulais absolument éviter d'autres problèmes.
Marcus: "Il a fait la même chose qu'à la soirée, c'est ça ?"
Sa poigne sur mon bras se resserra et son regard s'assombrit. Pendant un moment, je crus voir le regard de Carl mais voyant sûrement que je frissonnai, légèrement apeurée, il relâcha mon bras.
Sans me laisser la peine de répondre, il partit. Je l'appela plusieurs fois, mais il ne m'écoutait pas. Alors je courus jusqu'à Lui puis attrapa son bras.
Moi: "Marcus... Qu'est-ce qui se passe ? Pourquoi est-ce que tu es comme ça ?"
Marcus: "Avaa, dis-moi ce qu'il t'a fait."
Il était en colère, inquiet... Je décernai toutes sortes d'émotions sur son visage d'ange.
Moi: "Il... A juste essayer de profiter de moi mais ce n'est pas parti plus loin, je te l'assure."
Le blondinet commença à s'énerver, en murmurant des mots incompréhensibles. Alors pour le calmer, je me jetai sur ses lèvres. Ce n'était, certes, pas dans mes habitudes et encore moins, la meilleure idée que j'aie pus avoir dans ma vie mais ça me permis de le calmer, une bonne fois pour toutes.
Il se figea, puis attrapa mes hanches pour me rapprocher de Lui. Sur la pointe des pieds, j'entourai son cou de mes petits bras, approfondissant le baiser. Je me surprendrai toujours moi-même...
Marcus: "J'aime quand tu fais ça, petit cœur."
Moi: "Tais-toi, je suis déjà assez gênée comme ça."
Il rigola, avant de s'emparer à nouveau de mes lèvres. Son baiser était plus sauvage, mais toujours aussi doux.
Marcus: "Tes lèvres sont une des deux choses auxquelles je ne pourrai jamais m'en passer."
Moi: "Quelle est la deuxième ?"
Marcus: "Toi."
❦❦❦
J'espère que ce chapitre vous aura plu.
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