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Deux jours. Ça fait exactement deux jours qu'il m'ignore. Et ça fait toujours autant mal. Le voir avec ces deux filles et surtout le voir embrasser Sophia, ça me blesse énormément. Il semble tellement heureux avec elle. Et je commence sérieusement à me demander s'il n'avait pas fait exprès d'être ami avec moi. Après tout c'est que tous font.

Sally: "Avaa ? Oublie-le !"

Je détournai le regard pour le reporter sur mon amie qui venait de me tirer par le bras. Nous avançâmes jusqu'à la sortie puis quittâmes le bâtiment. La recrée était l'un des moments les plus douloureux pour moi, car c'est là qu'il sortait accompagné de ses nouvelles amies. Et je ne pouvais détacher mon regard de Lui.

Malgré son ignorance pour moi, je sentais son regard sur moi de temps en temps. Mais c'était très rare. Aussi rare que voir un sourire sur mon visage. J'étais redevenue la petite Avaa, la fille triste... Le fantôme errant. La fille brisée par son passé, perdue dans le présent et incapable de s'imaginer heureuse dans le futur.

Cette amitié avec Lui m'avais fait changer. J'étais plus souriante, heureuse... Mais tout a une fin. Je continue de l'aimer, malgré ce qu'il m'a dit. J'ai cette impression d'être utilisé par n'importe qui. La seule personne en qui j'avais une confiance aveugle m'a déçu et " trompé ".

??: "Avaa ?"

Je me tournai vers cette voix masculine qui me disait vaguement quelque chose. Carl.

Carl: "Je peux te parler, une minute, s'il te plaît ?"

Je fronçai les sourcils, reculant d'un pas.

Carl: "Je ne te ferais rien, promis."

J'avais envie de le croire mais j'en étais incapable. Surtout après ce qu'il c'était passé.

Moi: ''Je ne crois pas que ce soit -"

Il m'interromprit.

Carl: "Pardon. Je tenais à m'excuser pour tout ce que je t'ai dit ou fait."

J'écarquillai les yeux sous la surprise. Carl s'excuse ? C'est impossible ! Jamais il ne ferait ça. Je dois sûrement avoir les oreilles bouchées, je ne vois pas d'autres explications !

Moi: "Tu..."

Carl: "Oui, je m'excuse parce que j'ai merdé. Et j'en suis désolé."

J'ouvris puis refermai ma bouche. Choquée serait le meilleur adjectif pour me décrire en ce moment même. Je devais avoir la bouche grande ouverte, car Carl laissa échapper un petit rire. Il est comme même mignon... Malgré son arrogance.

Moi: "Tu... Je... Euh... Enfin, je... Tu es... Pardonné ?"

Carl: "Merci, Avaa."

??: "Maintenant, c'est à ton tour de protéger la gamine..."

Martinus serra les poings à la vue de son frère jumeau et Carl croisa les bras sur son torse. Sally, quant à elle, essayait d'empêcher Martinus de lui sauter dessus, en lui caressant le dos et en lui faisant un câlin. Sans que je ne mis attende, Carl passa un bras devant moi et me tira derrière son dos. Je fus émue de ce geste, personne n'avait jamais fait ça pour moi.

Marcus: "C'est vraiment trop stupide. Jamais je n'avais cru que tu tomberais dans les filets de cette... Sa... Avaa, Carl."

Les bras croisés sur son torse, Marcus semblait mal à l'aise d'avoir failli me traiter de « salope ». C'est d'ailleurs la première fois que je le voyais comme ça, si mal à l'aise face à moi. Son regard croisa le mien et un terrible frison me parcourut l'échine. Même éloigner de moi, il me fait un tel effet.

Moi: "Est-ce que... Est-ce que tout ça n'était qu'un... Pari ?"

Tout les regards étaient maintenant rivés sur moi. Je bousculai légèrement Carl et m'approchai de Lui. Les yeux dans les yeux, j'attendais sa réponse. J'espérai qu'il ressente cette " connexion " qui nous reliait.

Marcus: "Quoi ?"

Les bras croisés, les sourcils froncés et le regard soudainement plus sombre que d'habitude, il me toisa en silence, attendant une réponse de ma part.

Moi: "Est-ce qu'être ami avec moi, n'était qu'un simple jeu pour toi ou..."

Sa mâchoire se contracta et il me lança un regard noir. Il fit un nouveau pas vers moi, sa proximité me gênai énormément.

Marcus: "Ou ?"

Mon cœur était prêt à exploser dans ma poitrine. Je récupérerai mon sac près du banc et contournai mes amis. Seulement, il m'attrapa pars le bras et plongea son regard dans le mien. Sans me laisser le temps de parler, il me tira par le bras, sous les cris de Carl, Sally et Martinus. Arrivés dans la cour arrière de l'école, il m'arracha mon sac des mains et le balança plus loin. Avant de me plaquer contre le mur. Les mains de part et d'autre de ma tête et son souffle s'abattant sur mon visage, me gênaient énormément.

Marcus: "Tu penses vraiment que je t'aurais... Utilisé ? Dis-moi, Avaa. Qu'est-ce que tu penses ?"

Sa voix monta d'un cran et je tournai la tête à gauche, pour éviter de le regarder en face.

Marcus: "Avaa, regarde-moi."

Voyant que je me réagissais pas, il attrapa mon menton et m'obligea à tourner la tête vers Lui.

Marcus: "Avaa..."

Moi: "Pourquoi ? Pourquoi tu m'as parlé comme ça, l'autre jour ? Ça fait mal, bordel !"

Marcus: "Petit cœur..."

Je secouai la tête de droite à gauche, pour lui faire comprendre que je ne voulais pas l'écouter. Il ouvrit la bouche et ce qui en sortit me fit frissonner.

Marcus: "Mon intention n'était pas de te faire souffrir. Martinus m'a raconté ta réaction, au cimetière. Je suis désolé, Avaa. J'avais peur... Peur de mes sentiments pour toi, peur de ce que je serais capable de faire pour te garder près de moi... Tu m'effraie autant que tu m'attire. Tu as quelque chose qu'aucune autre fille n'a. Je..."

Moi: "Tu ?"

Ses yeux fixèrent les miens avec intensité. Ses lèvres entrouvertes s'approchèrent des miennes, son corps se colla au mien. J'étais prise au piège entre Lui et le mur.

Je posai mes mains sur son torse pour le repousser mais il ne broncha pas. Je ne voulais pas que ça recommence. Je devais l'oublier pour éviter de souffrir encore mais je ne voulais pas le faire.

Moi: "Tu ne peux pas m'embrasser et me jeter à nouveau. Tu... Décides-toi, Marcus."

Il s'arrêta net, à quelques millimètres de ma bouche. Mon sérieux semblait le perturber. J'avais l'impression de faire une erreur mais c'était sûrement plus préférable.

Moi: "Qu'est-ce qui me prouve que tu ne vas pas recommencer après ? Et puis, tu es en couple avec Sophia. M'embrasser, serait de la tromperie envers la fille qui craque pour toi."

Marcus: "C'est toi que je suis en train de tromper, pas elle. C'est toi qui craque pour moi, Sophia n'a jamais eu de vrai sentiments pour moi."

Je me sentis rougir jusqu'à la racine des cheveux. Il sait toujours comment retourner la situation en sa faveur !

Moi: "Je ne craque pas pour toi, Marcus."

Marcus: "Alors prouve-le moi, petit cœur. Tu serais capable d'embrasser un autre gars, à part moi ? Tu serais capable d'aimer quelqu'un d'autre que moi ? "

Moi: "Ou-Oui."

Marcus: "Je sais que tu ne le feras pas. Tu es bien trop timide et coincée pour le faire."

Je baissai la tête vers mes pieds. Il a raison. Je ne serais pas capable de faire cela. C'est Lui et Lui seul sur j'aime, personne d'autre.

La sonnerie retentit et je tentai de le repousser.

Moi: "Nous avons cours, Marcus."

Marcus: "Je te laisse une semaine pour me prouver que tu ne craque pas pour moi."

Moi: "Sinon quoi ?"

Marcus: "Tu me devras un rendez-vous."

Il m'adressa un clin d'œil, me tendit mon sac et s'éloigna de moi.

Marcus: "Je vais finir pas gagner, petit cœur. Je suis celui qui a volé ton cœur et je compte bien le garder."

Puis il disparut, me laissant totalement perdue dans mes pensées. Comment vais-je lui prouver cela ? Sally arriva en courant vers moi et me fit signe de la suivre. Mon prochain cours était l'anglais et j'espérai réussir à trouver une solution à ce " problème " qui n'en était pas un.

**

Réfléchissant à une idée pour lui prouver le contraire de ce qu'il pensait, je ne pris pas conscience que la prof d'anglais parlait. Ce ne fut que lorsqu'elle hurla sur quelques élèves, me faisant sursauter par la même occasion, que je repris mes esprits. Je croisai accidentellement le regard chocolat de Marcus. Celui-ci m'observait amusé par le fait que je sursaute à chaque fois que je suis perdue dans mes pensées. Je détournai le regard de sa personne, le reportant sur le stylo que je triturai depuis déjà un moment.

Mme. Suza: "Aujourd'hui, nous accueillons un nouvel élève. Je vous prierai d'être sympathique envers lui et de l'aider à s'intégrer parmi nous."

Sophia et son amie glossèrent bruyamment. Mme. Suza leur lança un regard noir, histoire qu'elle arrête leurs petits bruits bizarres. Je relèvai la tête de mon cahier, au même moment où la porte s'ouvrit.

Le silence régna dans toute la salle. Plus personne ne parlait, principalement les filles qui cessèrent de parler entre elles à l'arrivée du nouveau. Même la prof arrêta de distribuer les devoirs que nous lui avions rendus.

Ses cheveux noirs tombant sur son visage laissaient entrevoir de magnifiques yeux noirs bridés, une peau parfaite et des lèvre rouges. Son t-shirt noir laissa entrevoir une peau claire et hâlée, ainsi qu'une musculature de rêve. Son tatouage au cou fut la première chose qui attira mon attention. Il portait une chaîne autour du cou et une petite boucle d'oreille.

Notre prof d'anglais s'approcha timidement de lui. Elle lui fit signe de refermer la porte et de la rejoindre devant le tableau.

Mme. Suza: "Présente-toi."

Sa voix était devenue plus calme et légèrement différente de d'habitude. Cherchait-elle à l'impressionner ? Elle prit place derrière son bureau et le garçon releva la tête vers nous. Son regard croisa d'abord le mien, avant qu'il n'observe chaque élève de cette classe. Pourquoi c'est toujours moi qu'on regarde en premier ?

??: "Salut, je m'appelle Kim Taemin. Mon prénom est Taemin et mon nom de famille, Kim. J'ai seize ans et je viens de Corée du Sud."

Toutes les filles semblaient en admiration devant cet être. Elles avaient toutes la tête plongées dans leurs mains et les coudes posés sur la table. Même la prof si était mit. À part moi, bien évidemment. Je ne prêtai pas attention aux garçons. J'apperçus Marcus me regarder du coin de l'œil.

Mme. Suza: " Bien ! Prends place à quelque part."

Aussitôt, son regard noir se dirigea vers la place libre à mes côtés. Je déglutis et baissai la tête. Pourquoi veulent-ils tous venir vers moi ? Le regard de Marcus croisa le mien, avant qu'il ne le pose sur le nouveau qui prenait place à mes côtés. Je tentai de me cacher derrière le rideau noir que formait mes cheveux.

Taemin: "Salut."

Je sursautai à nouveau et tournai la tête vers le nouveau. Son regard était aussi hypnotisants que celui de Marcus. À tel point que je perdis la parole. Lorsque je repris mes esprits, je m'empressai de lui répondre.

Moi: "Sa-salut."

Taemin: "Toi, c'est ?"

Moi: "Avaa Clairs."

Taemin: "C'est mignon comme prénom..."

Les joues rouges, je tentai de me cacher derrière ma chevelure noire. Et de ne pas croiser le regard noir de Marcus, ni celui du nouveau, d'ailleurs.

Taemin: "C'est ton mec ?"

Je relèvai brusquement la tête vers lui. Ma nuque ! Je réprimai un « aïe » et l'interrograi du regard.

Moi: "Qu-quoi ? Qui ?"

Il pointa discrètement Marcus du doigt, sans me quitter des yeux. Le blondinet devait certainement avoir entendu la question, car il me regardait également, attendant certainement un « oui » ou un « bientôt ».

J'aurais aimé mais... Enfaite, il n'y a pas de mais ! Je dois l'oublier et passer à autre chose ! Allez Avaa, tu peux le faire. Ce n'est pas si compliqué... Si ?

Moi: "Enfaite... C'est un peu compliqué, si tu veux savoir."

Je baissai légèrement les yeux vers ma table. Marcus qui observait le tableau, les poings serrés et la mâchoire contractée, attrapa la feuille que lui tendait Mme. Suza. Sa colère semblait perturber la prof qui secoua la tête et continua sa distribution.

Moi: "On est trop différent pour être..."

Taemin: "Ensemble ?"

Moi: "Amis."

J'ouvris mon cahier et commençai à répondre aux questions sur la feuille que la prof nous avait donné avant l'arrivée de Taemin.

Le cours d'anglais se termina dans le calme. La sonnerie de fin de journée retentit dans les couloirs du bâtiment. Je récupérerai mes affaires, les rangeai dans mon sac et quittai la salle après avoir saluer la prof. Un groupe de filles crièrent haut et fort que le nouveau était une vrai bombe. Je ne prêtai pas plus attention que ça et continuai mon chemin.

Je pourrai enfin aller voir mon père ! Nous avions penser sortir ensemble pour rattraper le temps perdu. Ma tante aurait aimé se joindre à nous mais son travail lui prenait énormément de temps.

Après avoir déposé mes affaires dans mon casier, mon téléphone sonna. Je le pris et lus le message de mon père.

• « Papa : Je sors avec mon médecin, alors ne m'attend pas. Jessy est aussi sortie. Je t'aime, ma puce. ♥️ »

Je soupirai. Moi qui avait prévue de passer la soirée avec mon père... Qu'est-ce que je vais bien pouvoir faire ? Ma tante à certainement déjà fait le ménage et la lessive... J'aurais pu sortir avec Lui mais on ne se parle plus. Du moins, plus beaucoup.

Alors que je traversai les couloirs remplis d'élèves, deux filles attirèrent mon attention. L'une avait les cheveux noirs et l'autre rouge. Les deux me lancèrent des regards noirs et j'haussai les épaules. Elles roulèrent des yeux et je poursuivis mon chemin.

??: "Avaa !"

Merde ! Je n'ai pas envie de voir Carl, Marcus, ni Taemin ! Faisant la sourde oreille, je continuai mon chemin, espérant sortir avant qu'il n'arrive. Mais bien vite il me rattrapa, emprisonnant mon poignet dans sa main. Il me tira vers lui et je reculai brusquement. Garde tes distances !

Carl: "J'ai entendu dire que tu aimais le roller, je fais parti d'une école de roller. Tu veux t'inscrire ?"

Salut, à toi aussi ! Comment vas-tu ? Oh, moi aussi, je vais bien, merci de demander.

Moi: "Euh... Eh bien, je..."

À l'autre bout du couloir, j'apperçus Marcus et Taemin. Les deux jetèrent des regards dans ma direction et je les regardai à tout de rôle. Ils s'approchèrent de Carl et moi.

Taemin: "Pourquoi tu n'essayerai pas la danse ? C'est beaucoup plus marrant que le roller."

Marcus: "Elle préfère chanter et jouer du piano. Et je la connais mieux que vous, je sais ce qu'elle aime ou pas."

Carl leur lança un regard des plus noirs, m'effrayant par la même occasion. Il lâcha également mon bras et je respirai à nouveau. Marcus fusilla Carl du regard et fit un pas dans ma direction.

Je n'aurais pas pu me retrouver dans une situation plus gênante que celle-là. Face à trois garçons, je ne savais pas comment réagir et quoi répondre. Pire qu'un triangle amoureux ! Limite, il s'agit d'un carré amoureux. Sauf que aucun n'était amoureux de moi. Peut-être Lui mais c'était à prouver.

Moi: "É-écoutez, je ne vais venir avec personne, ok ? J'ai des choses à aller faire."

Marcus: "Quoi, par exemple ?"

Penser à toi, rêver de toi...

Moi: "Ça ne te regarde pas, Marcus !"

Au même moment où les trois filles populaires de l'école - Sophia et les deux nouvelles, Malu et Danielle - débarquèrent vers Marcus, celui-ci attrapa précipitamment mon bras et me tira hors du périmètre scolaire.

Il traversa la route et prit le chemin de chez moi, sans la moindre raison. J'espérai qu'il se rende compte que j'étais là et qu'il traversait mon jardin. Mais cela ne semblait pas le déranger. Une fois sur le seuil de la porte, il lâcha mon bras et pointa du doigt la serrure de la porte.

Moi: "Je suppose que je n'ai pas le choix..."

Marcus: "Effectivement. Tu peux fermer la porte, je passerai par ton balcon."

Moi: "C'est-"

Marcus: "Ouvert."

J'ouvris la porte et le laissai passer. Autant faire quelque chose de ma soirée. Et peut-être de ces deux prochains jours, étant donné que nous avons congés jusqu'à la fin de la semaine.

Moi: "Tu veux boire ou manger quelque chose ?"

Je déposai ma veste sur le porte-manteau, retirai mes Vans et posai mon sac à côté de la porte. Quand je me retournai, deux bras emprisonnèrent ma taille et je me retrouvai sur l'épaule du blondinet. Je lui hurlai de me lâcher, en lui assenant des coups de poings dans le dos.

Légèrement irritée, je comptai les marches, lorsqu'il grimpa à l'étage. Je priai pour qu'il ne me laisse pas tomber. Et par miracle, je survécus jusqu'à arriver dans ma chambre. Sauvagement, j'atterris sur le lit, les yeux fermés. Lorsque je les rouvris, il était sur moi, les mains de chaque côtés de ma tête. Je déglutis, en voyant à quel point il était proche. Son regard descendit plus bas, vers mes lèvres que je mordillai sous la nervosité.

Marcus: "Alors, petit cœur... Que va-t-on faire de la soirée ?"

Moi: "Pour commencer, tu vas sagement rentrer chez toi... Et je vais faire à manger pour moi et pour le reste de ma famille."

Il pouffa, approchant son visage du mien.

Marcus: "Respire."

C'est à ce moment que je remarquai que je ne respirai plus. Détournant les yeux, je tentai de reprendre de l'air. Seulement, il ne m'aidait pas beaucoup. Ses lèvres se posèrent sur mon cou et je frissonnai. Prise au dépourvu, je tournai la tête vers Lui. Chose que je n'aurais peut-être pas du faire. Ses lèvres frôlèrent les miennes et je rougis.

Moi: "Je... Je crois que... Je ferai mieux d'aller..."

Marcus: "D'aller ?"

Moi: "D'aller... Boire de l'eau ! Avant de mourir assoiffée."

Je rigolai nerveusement à ma pauvre excuse. Il rigola et se releva. À toute vitesse, je quittai ma chambre et descendis à la cuisine. Je bus un verre d'eau cul sec. J'avais l'impression d'avoir passer des heures dans un four. J'ouvris la fenêtre pour laisser entrer l'air frais de l'après-midi. Je retirai mon sweat rose clair, me retrouvant habillée d'un crop-top  blanc avec des lacets.

Marcus: "Joli !"

Je me retournai aussitôt, tellement vite que je faillis tomber. Marcus avait également retiré son pull Adidas, se retrouvant avec un top ouvert sur les côtés, laissant entrevoir ses côtes. Je détournai le regard de son corps, les joues à nouveau rouges.

Moi: "Je... Je vais aller me changer."

En passant à côtés de lui, il me retient par le bras.

Marcus: "Essayerais-tu de m'ignorer, petit cœur ?"

Je me libérai de son emprise et montai à l'étage pour pouvoir changer de bas. Peut importe si mon style ne lui plaît pas, je suis chez moi et je fais ce que je veux. J'enfilai un training rose qui laissait voir mon ventre. Oh et puis tant pis s'il voit mon ventre, il est aussi plat que la porte de ma chambre !

Habillée et les cheveux rassemblés en un chignon mal ordonné, je rejoignis l'autre dans la cuisine. Me voyant arriver, un sourire en coin prit possession de ses lèvres et il posa son verre sur le comptoir pour m'observer.

Marcus: "J'aime beaucoup ton ventre, petit cœur."

Je roulai des yeux, dos à Lui. Je sortis une boîte de pâtes de l'armoire que je déballai pour retirer le sachet en plastique.

Moi: "Moi aussi, merci."

Enfaite, pas du tout mais bon. Dans un autre placard, je récupérai une casserole que je remplis d'eau et que je posai sur la plaque de cuisson. J'allumai le gaz et attendis quelques secondes que les petites flammes s'allument. Je versai ensuite les pâtes dedans puis sortis une poêle du même placard.

Marcus: "Laisse-moi t'aider à préparer à manger."

Moi: "J'éspére que tu aimes les pâtes et les poissons panés parce que c'est ce que je vais faire pour mon père et ma tante."

Il rigola et hocha la tête. Je lui souris et ouvris le frigo, avant d'ouvrir un des tiroirs du congélateur. J'en sortis une boîte de petits poissons panés que je tendis à Marcus. Il les prit et je sortis les assiettes, couverts et verres pour les déposer sur la table. Pendant que le blondinet, s'occupaient de la nourriture, je mis la table et refermai la fenêtre, la basculant vers le haut.

Moi: "Tu te débrouilles ou tu as besoin d'aide ?"

Marcus: "Je sais cuisiner, ne t'en fait pas, petit cœur."

Moi: "J'éspére pour toi. Je vais aller mettre les habilles dans la machine à laver."

Il me sourit et je fis de même, en quittant la cuisine. Dans la petite pièce près de la cave, je me mis à réfléchir, en mettant le linge sale dans la machine. Enfaite, Marcus ferait un bon mari. Mais qu'est-ce que je dis ! Reprends tes esprits, Avaa !

Marcus: "AVAA !"

Moi: "OUI ?"

Marcus: "J'AI FINIS !"

Déjà ? J'ai dû passer énormément temps ici, alors. Je terminai donc ce que je faisais et retrouvai Marcus assis sur le canapé du salon. J'allumai la télévision et Lui tendis la télécommande.

Moi: "Je te laisse choisir."

Marcus: "Que tu es aimable, Clairs."

Sans même que je ne mis attende, il me jeta du canapé et j'atterris parterre, pendant qu'il se couchait sur le dos. Je lâchai un « aïe ! » et Lui lançai un retard noir. Il éclata de rire et comme vengeance, je m'assis sur son torse. Je ne semblais pas lui faire mal, pourtant, j'étais plutôt lourde. Son rire redoubla et je me couchai sur Lui. J'essayai de l'écraser mais il ne semblait pas avoir mal. Il entoura ma taille de ses bras et embrassai le haut de ma tête.

Concentré sur son match de foot, Marcus caressa avec la plus grande des délicatesses ma hanche, comme si je risquais de me briser. Un livre à la main, je lisais tranquillement, malgré les cris de Marcus, lorsqu'il n'était pas d'accord avec la situation. Les garçons et le foot !

Il y a seulement quelques minutes, j'essayais de l'ignorer pour essayer de l'oublier et maintenant, je me retrouve couchée sur Lui, à lire un livre. Je ne comprendrai jamais mes actes ! Enfaite, je crois juste que je n'ai pas envie de le quitter ou de l'oublier...

Moi: "Tu devrais aller manger."

Marcus: "Quand tu iras, j'irai."

Moi: "Je n'ai pas faim, alors vas manger."

Marcus: "Si je mange, tu manges."

Je soufflai d'agacement et repris ma lecture. Au moment où je terminai un chapitre de plus, Marcus râla contre l'arbitre du jeu.

Moi: "Tu sais qu'il ne peut pas t'entendre. Mais moi, oui. Alors tu vas sagement la fermer. Merci !"

Marcus: "Cette fille, je vous jure."

Je frappai mon poing sur sa cuisse et il sursauta. Je tentai de me lever mais il m'en empêcha.

Moi: "Vas manger !"

Marcus: "Viens avec moi, petit cœur."

Moi: "Si tu me lâches, peut-être que je pourrais aller dans la cuisine et... Manger."

Il me libéra et je me levai de son torse. Attrapant un cousin, je le lui balançai en pleine figure. Il le reposa à sa place et me suivis jusqu'à la cuisine. Je pris place sur une chaise et servis Marcus, avant de me servir moi. Direction la salle de bain, après le repas !

Marcus: "Comment est-ce que... Ta mère est morte ?"

Je me stoppai net, suite à cette question qui me pris au dépourvu. Les images de la mort de ma mère me revinrent à l'esprit et je sentis les larmes menacer de couler. Marcus semblait l'avoir remarqué, car il prit ma main dans la sienne.

Marcus: "Désolé, ce ne sont pas mes affaires."

Moi: "Une attaque, si on peut appeler ça comme ça. Elle... Elle s'est pris une... Une balle en pleine poi-poitrine. J'avais dix ans."

Les larmes coulèrent d'elles-mêmes. Le blondinet se leva et me prit dans ses bras. Je pleurai devant Lui mais parler de sa mort m'avait fait du bien. Il était le seul qui ne me jugeait pas, le seul en qui j'avais une confiance aveugle.

Marcus: "Je suis là, Avaa. Ça va aller."

Moi: "Elle ne manque, Marcus."

Marcus: "Je sais, petit cœur."

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J'espère que ce chapitre vous aura plu.

Je sais que ça fait un moment que je n'ai pas publié de chapitre et j'en suis désolée. J'avais quelques problèmes personnels à régler et j'avais également ma cérémonie de remise des certificats de fin d'année, ainsi que mon anniversaire. Je vais faire de mon mieux pour publier durant ces vacances d'été.

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