Chapitre 10
Jamais de ma vie je n'avais ressentis ça. Avoir Le sentiment d'être aimée. Et le fait d'embrasser une personne. Jamais je n'avais pensé le faire un jour. Je n'étais toujours dit que je ne serai jamais heureuse mais je le suis, à ce moment. Au moment où ses lèvres se meuvent contre les miennes.
Je me détacha de Lui, à bout de souffle. Il posa son front contre le mien.
Moi: "On... Ne devrait pas faire ça."
Marcus: "Pourquoi ?"
Sans prendre la peine le répondre, je me leva du lit puis quitta ma chambre. Une fois enfermée dans la salle de bain, je me laissa glisser contre la porte.
Il ne sait rien de moi mais il m'embrasse.
Il toqua à la porte.
Marcus: "Avaa ? Je suis désolé si j'ai fait quelque chose qu'il ne fallait pas."
Je le sentis s'adosser à la porte.
Moi: "Ce n'est pas ça le problème. Tu ne peux pas m'embrasser. On ne sera pas en couple."
Marcus: "Tu sais, j'ai embrassé un tas de filles et je ne me suis pas mis en couple avec elles."
À ce moment, je ressentis la même douleur que ma mère avait ressentit quand elle avait reçu cette balle en pleine poitrine. J'avais l'impression de voir du sang couler partout.
Moi: "Tu ferais mieux de rentrer."
Marcus: "Avaa... Je suis désolé."
Moi: "Maintenant."
Marcus: "Pourquoi ? C'est quoi le problème ?"
Je me leva et ouvris la porte rageusement.
Moi: "Tu veux savoir quel est le problème ? Du jour au lendemain, tu viens me parler sans raison alors que tu sais que personne ne vient vers moi. Tu passes tes journées à me coller, tu m'embrasse et tu ose de me dire en face que t'as embrasé un tas de filles sans te mettre en couple ! Tu sais ce que ce simple baiser représentait pour moi ? Non, tu le savais pas ! Je ne t'ai jamais dit « je t'aime » et tu ne me l'as jamais dit en retour, alors tu n'avais pas à m'embrasser !"
Marcus: "Tu n'avais qu'à me repousser !"
Il quitta mon champ de vision et deux minutes après, je t'entendis la porte d'entrée claquer. Et j'éclata en sanglots.
Le téléphone de la maison sonna et, avec la plus grande des flemmes, je décrocha.
Durant la conversation téléphonique avec mon père, je constata qu'il avait oublié son sweat.
Dix minutes après, j'étais devant chez lui, prête à le lui rendre. Je frappa et une l'employée m'ouvrit. Je monta à l'étage.
Devant sa porte, j'entendis une autre voix. Une voix plus aiguë. Celle de Sophia. La porte était légèrement ouverte et la scène face à moi me brisa le cœur.
Les larmes coulèrent sans même que je m'en rende compte. Il m'avait embrassé et il embrassait une autre fille. Alors je n'étais qu'un jouait dans tout ça ? Je ne représentais rien à ces yeux ? J'aurais dû m'en douter.
Je redescendis en bas.
Moi: "Vous pourrez donnez à Marcus, s'il vous plaît. Et ne lui dîtes pas que je suis passée."
La femme hocha tristement la tête puis m'ouvrit la porte.
Je pleurais mais je n'en avais rien à faire. J'étais mal. Très mal. Je n'aurais pas dû Lui dire tout ça.
Moi: "Ça fait mal. Tellement mal."
Je me dirigea vers le seul endroit où je pouvais avoir ma mère auprès de moi : le cimetière.
C'était une habitude de venir ici. Même si depuis petite, j'avais peur de ce genre d'endroit, je voulais être à ses côtés.
Je m'installa à côté de sa tombe.
Moi: "Ça fait mal d'aimer. C'est beau l'amour quand tu es aimé en retour."
Culpabilisant de Lui avoir balancé ces mots au visage, je pris mon téléphone puis Lui envoya un message.
• « Moi: Salut, je tenais à m'excuser pour ma réaction de tout à l'heure. Et je voulais savoir si tu voulais toujours aller au bal avec moi ? Si jamais tu change d'avis, dis-le moi, s'il te plaît. Histoire que je ne me fasse pas de faux espoirs. »
Une fois le message envoyé, je raconta à ma mère tout ce qui s'était passé ces derniers jours.
Parler avec elle, me faisais le plus grand bien. Même si je savais qu'elle ne me répondra pas.
Vers 10h00 du matin, mon téléphone vibra. Je le pris puis lus le message.
• « Marcus: Écoute... Je comprends ta réaction. Ça représentait beaucoup pour toi et je n'aurais pas dû faire ça. Je suis désolé. Et pour le bal, je vais toujours avec ma seule et unique cavalière : toi. Rien ne change, d'accord ? On reste amis comme avant et voilà quoi. Sinon, j'ai rien à faire, tu veux sortir ? »
C'est si facile pour Lui de tout oublier. En revanche pour moi c'est plus compliqué. Il est le garçon que j'aime depuis plus de huit ans, j'attendais ça depuis une éternité. C'était un rêve de l'embrasser. Mais je savais depuis le début qu'il ne ressentirait rien pour moi. Où du moins, pas comme moi. Je m'étais juste imaginé qu'un jour, il me voie différemment mais je m'étais trompée sur toute la lignée. Pour Lui, ce n'est que de l'amitié mais pour moi, c'est bien plus. Depuis le début, je savais les conséquences de notre amitié mais aveuglée par Lui, je me suis laissée tomber dans ses filets. C'est facile pour Lui de sortir avec n'importe quelle fille. Elles sont toutes à ses pieds mais moi ? Jamais aucun garçon ne voudrait de moi. Je ne suis pas comme ces filles, magnifiques, corps de rêve, bien habillées... Je suis... Moi. Je suis Avaa Clairs, le fantôme errant qui hante et hante les couloirs de l'école. Je l'ai toujours été et je le resterai.
Je ne cesse de me demande quelle erreur j'avais commis pour vivre ça. J'ai cherché la moindre perfection chez moi mais je n'ai trouvé qu'imperfections. Ma famille ne cessait de me dire que je valais la peine, que je suis magnifique... Mais les autres ne l'ont jamais pensé. Je pars du principe que la famille dit toujours ça. Mais les gens de dehors, dissent toujours le contraire.
• « Marcus: Tu ne réponds pas ? »
Non, je ne réponds pas. Et j'en suis désolée mais j'ai besoin d'être seule. De réfléchir à tout ça.
• « Marcus: Avaa ? Je sais que tu vois mes messages alors réponds, s'il te plaît. »
Je suis désolée, Marcus. Tu mérites mieux comme amie.
• « Marcus: Avaa, je te jure que je vais te chercher si tu ne réponds pas tout de suite ! »
J'étegnis mon téléphone, salua ma mère puis repris ma marche. Trofors est magnifique. C'est là que j'ai vécu quatorze ans de ma minable existence. C'est aussi là que j'ai partagé mes meilleurs moments avec ma famille et... Lui.
Essaye de l'oublier, Avaa. Tu sais que jamais tu ne l'auras. C'est perdu d'avance.
Je traversa la route, prête à rentrer chez moi. Mais un groupe de garçons me barra la route.
Carl: "Salut, princesse. Tu te souviens de moi ? Le mec que tu as frappé à la fête."
Je me répondis pas.
Carl: "Tu as perdu ta langue ? Tu veux que je t'aide ? Je me ferai un plaisir de finir ce que j'avais commencé à la fête et eux, se feront un plaisir d'assister à la scène."
Je déglutis discrètement. Je dois partir, maintenant ! Je passa à côté de lui mais un autre garçon me bloqua la route.
Carl: "Tu ne partiras pas d'ici, tant que je n'aurai pas finir."
??: "Allez, vas-y !"
??: "Fait-la gémir !"
??: "Allez, Carl !"
Carl: "Je compte faire plein de choses avec son petit corps fragile."
Il s'approcha de moi et je recula mais un garçon juste derrière me poussa ver lui. Carl m'attrapa par le bras puis me plaqua contre le mur.
??: "Lâche-la !"
La prise de Carl sur mes poignets se desserra.
Carl: "Toujours en train de défendre ta protégée. Dis-moi, qu'est-ce qu'elle a de spécial ? À part son putain de corps, je ne vois rien d'autre."
Marcus lâcha un petit rire.
Marcus: "Tu sais ce qu'elle a de spécial ? Son cœur ! Elle a un putain de cœur ! Pas comme toi, connard !"
J'étais bouche bée. Je lâcha un faible gémissement de douleur quand les mains de Carl serrèrent encore plus fort mes poignets.
Marcus: "Lâche-la, Carl !"
Carl: "Sinon quoi ?"
Marcus: "Ta sœur était chez moi. Et tu sais qu'est-ce que j'ai fait ?"
Carl: "Quoi ?"
Le blondinet s'approcha dangereusement.
Marcus: "J'ai touché son corps de pute. Putain, je l'aurais bien sauter mais j'avais trop peur de lui briser les reins."
Je me sens un peu de trop. Leur conversation deviennent de plus en plus bizarre. Surtout que depuis le début, je suis le centre de tout ça.
Carl: "Ne l'approche plus jamais !"
Marcus: "Fait pareil avec elle et je ne fais rien à ta sœur !"
Libérant mes poignets, il me jeta violemment au sol. Je me rattrapa de justesse avec mes mains.
Carl: "Tu as de la chance, princesse. Ton prince charmant est toujours derrière ton petit cul. Dans tout les sens du thème."
Le groupe et lui quittèrent notre champ de vision. Marcus se précipita vers moi mais je refusa son aide.
Marcus: "Pourquoi tu n'as pas répondu ?"
Moi: "Je n'ai pas à me justifier."
Marcus: "Mais tu vas le faire."
Moi: "Tu n'es pas mon père, Marcus."
Il croisa ses bras sur son torse, me lançant un regard noir. S'il croit me faire peur !
Moi: "Merci. Bonne journée."
Sa main attrapa mon bras et, une fois de plus, je me retrouva collé à Lui.
Marcus: "Je ne répéterai pas. Pourquoi n'as-tu pas répondu à mes messages ?"
Moi: "Et je vais te le dire pour la deuxième fois, je n'ai pas à me justifier, Marcus."
Suite à ces paroles, je me détacha brusquement de son emprise sur mon bras puis repris mon chemin. Mais je me retrouva dos collé contre le mur en moins de deux.
Moi: "Tu as mis trois secondes à réagir. Félicitations, tu as battu le record."
Marcus: "Je ne rigole pas, Avaa."
Moi: "Ça tombe bien, moi non plus."
Au moment où j'allais partir, il posa sa main contre le mur, m'empêchant de partir. Je me tourna de l'autre côté mais il fit de même. Je pris alors la décision de passer sous son bras.
J'étais libre mais pas pour très longtemps car je me retrouvai à nouveau contre le mur. Une de ses mains étaient vers ma tête et l'autre vers ma hanche. Parfait !
Moi: "Non mais vous avez quoi à tous me mettre contre le mur ? Ça fait mal, bordel ! Au moins, arrêtez de me pousser ! Et allez-y délicatement ! Je ne suis pas une poupée !"
Il rigola. Contente de savoir que j'ai de l'humour ! Son visage s'approcha du mien, ainsi que son corps.
Marcus: "La seule chose que je vais faire de délicat, est de te poser pour la dernière fois la même question."
Moi: "Et pour la troisième fois, je te dirai que je n'ai pas à me justifier."
Marcus: "Alors tu ne partiras pas."
Un petit rire s'échappa de mes lèvres.
Moi: "Je lève le genoux et tu n'as plus de moyen de reproduction."
Il me bloqua les jambes. Parfait ! Pourquoi j'ai ouvert ma bouche, déjà ? Ah, oui ! Pour dire de la merde !
Moi: "Je ne plaisante pas, Marcus."
Marcus: "Moi, non plus."
Je croisa mes bras sur ma poitrine puis observa le paysage.
Moi: "Tu veux passer la nuit ici, alors on va passer la nuit ici."
Marcus: "Sale caractère, la petite."
Moi: "Toujours aussi con, le géant."
Marcus: "Répète voir, qu'on rigole."
Moi: "Tu es sourd ?"
En moins de deux, j'étais sur son épaule, à lui frapper le dos.
Moi: "Lâche-moi où je crie !"
Marcus: "Tu es déjà en train de crier."
Moi: "Marcus Gunnarsen !"
Marcus: "Ton autorité ne marche plus sur moi."
**
Ses mais sur mes bras étaient la seule chose qui m'empêchais de tomber dans l'eau.
J'avais peur, très peur. Je ne voulais pas qu'il me lâche. Il ne pouvait pas.
Marcus: "Réponds et je ne te laisse pas tomber."
Moi: "Marcus... Ne fais pas ça, s'il te plaît."
Ma voix tremblait. J'avais froid et peur.
Marcus: "Alors réponds."
Moi: "Marcus... S'il te plaît. J'ai... J'ai peur de... L'eau."
J'avais parlé trop tard, il m'avait déjà lâchée.
Deux secondes après, je respirais enfin. Il était venu me chercher.
Moi: "Mais tu es complètement malade !"
Je l'éloigna de moi et il me rattrapa de justesse lorsque je failli couler.
Une fois sur terre, je commença à le frapper.
Marcus: "Regarde ton t-shirt."
Il rigola. Pourquoi avais-je mis un t-shirt blanc avec un soutien-gorge rouge ?
Moi: "Arrête de regarder, ça ne se fait pas !"
Son rire redoubla. Je souffla, attrapa ma veste puis traversa son jardin.
Marcus: "Attends !"
Moi: "Fous-moi la paix, Gunnarsen."
J'ouvris la porte d'entrée pour tomber sur ma tante.
Moi: "Jessy ?"
Jessica: "Avaa ? Mais qu'est-ce... Ne me dites pas que vous..."
Moi: "Quoi ? Non ! Jamais ! Mon Dieu !"
Le blondinet murmura à mon oreille :
Marcus: "T'aurais bien aimé, petit cœur."
Je le repoussa.
Moi: "Ce con m'a jeté dans la piscine."
Jessica: "Mais tu as peur de l'eau..."
Moi: "Et il l'a comme même fait."
Jessica: "Demande à Emma de prêter des vêtements. Tu es maigre, ça devrait aller."
Marcus: "Vous restez ?"
Elle hocha la tête.
Moi: "Je m'en fous, je rentre !"
Jessica: "C'est moi qui décide et tu vas immédiatement rentrer dans cette maison avant de tomber malade. Je suis sûre que tu n'as pas envie de partir une fois de plus à l'hôpital."
Je déglutis puis me décida à rentrer sans le moindre mot.
Marcus: "Je vais aller demander à Emma."
J'acquiesça puis me tourna vers Jessica.
Moi: "Pourquoi es-tu là ?"
Jessica: "J'avais besoin de parler avec Anne. Alors tu vas sagement m'attendre, d'accord ?"
Moi: "Je veux rentrer."
Jessica: "Tu ne décide pas, Avaa. Je suis responsable de toi."
Moi: "Peut-être mais tu n'es pas ma mère. Donc si je veux rentrer, je le fais."
J'enfila ma veste et mes chaussures puis bouscula ma tante pour pouvoir sortir.
Jessica: "On aurait une petite discussion."
Moi: "Pourquoi ? Parce que pour une fois, je n'obéis pas à tes règles ? On n'aura pas cette discussion."
Je quitta la maison. Je ne sais pas ce qu'il m'arrive aujourd'hui mais je me rends compte que la petite fille bien éduquée en a mare d'obéir à tout ce que les autres lui disent.
Une fois dans mon lit, j'essayais d'oublier Marcus mais c'était mission impossible.
J'avais l'impression d'avoir encore ses lèvres sur mon cou. C'était comme s'il m'avait marqué.
Mes paupières se fermèrent et je sombrai dans le monde des rêves.
❦ ❦ ❦
J'espère que ce chapitre vous aura plu.
💜
( Je sais que je suis chiante avec mes questions mais j'aimerai bien avoir votre avis. )
Qu'est-ce que vous pensez des personnages ?
💜
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