𝐄𝐏𝐈𝐋𝐎𝐆𝐔𝐄
— S A N S M A N I E R E S —
TEL UN VENT DE PRINTEMPS, la joie est apparue.
Debout devant la double-porte, habillée d’une élégante robe blanche mettant en valeur chaque centimètre de ma personne, je me sens briller. Devant moi, deux colonnes de rangées s’étalent, peuplées d’élèves, proches, professeurs et même journalistes. Nous avions d’abord pensé à une cérémonie privée mais la perspective de pouvoir crier notre amour au monde après avoir été contraints de s’exiler pour le vivre était trop alléchante.
Au bout de l’allée que je m’apprête à traverser, une arcade se trouve. Fleurie, elle s’harmonise avec la vaste salle aux murs de bois et la délicate lumière la baignant. Sieg s’y tient, habillé d’un impeccable costume brun.
Ses yeux s’écarquillent en me voyant. Un sourire étire mes lèvres. Une douce mélodie s’élève.
Là, les yeux de l’assistance se tournent vers moi. Mais je ne m’en préoccupe pas. Mon regard est irrémédiablement attiré par Sieg, sa silhouette, les larmes embuant ses yeux, la beauté de l’amour qu’il me porte dans sa simple façon de se tenir devant moi.
Mon chemin jusqu’à l’autel semble être à la fois immédiat et infini. Car j’aime me perdre dans cet instant. Mais je brûle d’impatience de le rejoindre.
Seule dans cette allée. Sans personne pour me guider jusqu’à lui.
Car il a été mon seul phare dans la tempête de ma vie.
M’arrêtant à sa hauteur, j’observe son sourire ému et rit légèrement, les yeux embués de larmes. C’est différent de la première fois. Aujourd’hui, nous nous sommes investis dans cette journée car c’est dans cette même ville que nous avons toujours voulu vivre.
L’officier de cérémonie, un homme aux larges épaules et yeux ambrés, nous offre un sourire réjoui.
— Si nous sommes réunis aujourd’hui, c’est pour célébrer l’amour, la tendresse et la profondeur qui unit deux êtres à jamais. Dans la joie comme dans la tristesse, dans la santé comme dans la maladie, dans chaque étape de la vie.
Mes yeux se posent sur ceux du blond qui m’offre un sourire. Je ne parviens pas à arrêter de le regarder. Il est si beau et solennel que, même si cette cérémonie vise à m’unir à lui pour toujours, je crains presque qu’il s’échappe.
Alors je le fixe passionnément.
— Monsieur Sieg Jäger, acceptez-vous de prendre une seconde fois (T/P) Jäger ici présente pour épouse ? demande-t-il.
Ses mains saisissent les miennes.
— Je le veux.
— Madame (T/P) Jäger, voulez-vous prendre Sieg Jäger ici présent pour époux ?
Mon estomac se serre et une bouffée d’air frais m’envahit. J’aimerai fondre en larmes maintenant car je saurais qu’il me prendrait aussitôt dans ses bras. Je n’ai pas honte de mes sentiments, à ses côtés.
Je ne me sens plus obligée de travestir la vérité pour survivre dans ce monde si rude.
— Oui. Je le veux.
Il me sourit tendrement.
— Vous pouvez embrasser la mariée.
Ses mains se referment sur mes joues, m’approchant de son visage et, avec une infinie délicatesse, ses lèvres trouvent les miennes. Je ferme les yeux, sentant sa barbe gratter mon visage et son parfum m’envahir. Jamais je n’ai été aussi comblée.
Ici, maintenant.
Un avenir assuré, vivant dans une maison que j’apprécie, aux côtés d’un homme qui est sans nul doute la personne la plus importante de ma vie… Je me sens enfin stable. Je réalise que la vie vaut la peine d’être vécue.
Des applaudissements retentissent autour de nous et, me tournant, divers convives se lèvent, jetant des confettis en l’air ainsi que des fleurs. J’éclate de rire à cette vision tandis que le bras de Sieg s’enroule autour de mon épaule.
Me blottissant contre son torse, je murmure tandis qu’il embrasse le sommet de mon crâne :
— Je t’aime, tu sais ?
Saisissant mon menton entre ses doigts pour relever ma tête, il sourit légèrement. Ses yeux sont embués de larmes.
— Je t’aime aussi, mon cœur.
Mon organe vital rate un battement. Bien qu’il s’agisse de notre mariage, la pureté de cette déclaration me prend de court. Il semble le deviner car, comme pour la sceller, ses lèvres se posent sur les miennes.
Aussitôt, une voix attire notre attention :
— Je me suis douté que ce jour arriverait le jour où j’ai posé les pieds dans ce club de striptease.
— Je ne savais pas que Sieg t’avait invité, Farlan, je souligne en haussant un sourcil.
Le châtain éclate de rire.
— Inutile de jouer la comédie, (T/P). Je sais que tu m’adores.
Je secoue la tête vivement, niant l’évidence. Sans ce policier, nous ne saurions même pas ici. Et je serais pour ma part en prison pour deux motifs différents dont un où je suis innocente.
— Félicitations, lance Olympe, juste derrière lui.
A son bras se tient un blond aux longs cheveux noués en chignon et qui laissent voir une gorge tatouée. Mes sourcils se froncent.
— Edward, se présente-t-il en nous tendant la main.
Mes yeux s’écarquillent et je m’empresse de la serrer. Mon mari m’imite. Cet homme travaille au laboratoire de la police et, en de brefs termes, lui et les deux autres nous ont permis de vivre libres.
Ils s’éclipsent, laissant place à trois autres silhouettes sur lesquelles je m’empresse de me jeter, les étreignant dans un sourire.
— (T/P), on va commencer à croire que t’as épousé la mauvais Jäger, lance mon époux.
Je me recule, regardant Mikasa, Armin et Eren qui ne semblent pas très sobres mais très heureux.
— Nous sommes profondément ravis pour vous, lance Mikasa.
— Vraiment, j’avais hâte de voir ce jour venir, ajoute Eren.
— Je suis impatient d’inviter monsieur et madame Jäger à diner chez nous bientôt, termine Armin.
Je souris en entendant mon nouveau nom de famille.
— Merci à vous d’être venu, je suis ravi de voir ma famille ici, chuchote Sieg.
Mon cœur se serre en entendant ce ton ému. Il lui faudra du temps pour que la plaie infligée par Grisha cicatrise. Mais je veillerai personnellement à ce qu’elle le fasse.
Les trois amis s’en vont, laissant place à un homme et une femme qui viennent visiblement de se rencontrer et sont venus voir deux personnes différentes.
Ymir m’offre un sourire avant de se blottir dans mes bras, des larmes d’émotion dévalant ses traits et Livai fait une accolade franche avec le blond.
— Tu ne peux pas savoir comme je suis heureuse de te voir enfin accéder au bonheur quand tu as joué un rôle si grand dans le mien, murmure-t-elle. Tu m’as tellement manquée, (T/P). Et je te suis tellement reconnaissante pour tout ce que tu as fait pour moi.
Enfouissant mon visage dans le creux de son épaule, j’acquiesce, la gorge trop serrée pour parler. Nous finissons par nous séparer l’une de l’autre et son regard se porte sur Sieg.
— Quant à toi, merci d’avoir pris le relais quand les choses n’allaient plus. D’aussi loin que remonte ma rencontre avec toi, tu as toujours formé une équipe solide avec (T/P). Et cette équipe a tant changé ma vie que je ne peux qu’être sûre qu’elle a un avenir certain et heureux.
Elle prend Sieg dans ses bras. Il semble surpris mais finit par lui rendre la pareille. Livai, quant à lui, vient se placer devant moi. Et, aussi mystérieux peut-il être en temps normal, je devine bien vite à son air gêné qu’il a quelque chose sur la conscience.
Fuyant mon regard, il s’éclaircit la gorge :
— J’avais tort.
— J’ai pas bien entendu ? je demande.
— Vas te faire foutre, je me répèterai pas.
J’éclate de rire et, étonnement, il me rejoint. Puis, plus sérieusement, il ajoute :
— Tu fais largement le poids face à elle car tu es réellement ce que Sieg veut ainsi que ce dont il a besoin. C’est assez rare que, pour un homme, ces deux choses soient les mêmes et je suppose que cela démontre que tu es faite pour lui.
La main de mon époux se glisse dans la mienne.
— Toutes mes félicitations.
Il s’éclipse et d’autres le remplacent puis d’autres encore. La cérémonie ainsi que la fête se déroule dans la bonne humeur et l’alégresse. Je ne cesse de me blottir contre Sieg toute la soirée, transie d’amour et il me rend la pareille.
Lorsque la fête touche à sa fin, une limousine nous attend. Ensemble, nous nous engouffrons dedans en s’esclaffant bruyamment.
Le véhicule démarre tandis que j’observe la plaque noire me séparant du conducteur. Nous avons beaucoup d’intimité, ici. Sieg semble songer la même chose car, m’offrant un sourire vil, il enroule ses bras puissants autour de mon corps et me blottie contre son torse.
Je soupire contre ses lèvres.
— Ce que je t’aime, mon amour, je chuchote dans un sourire.
Son front se pose contre le mien.
— Je t’aimerai chaque jour de notre vie ensemble.
Et, à nouveau, ses lèvres trouvent les miennes. Dans un baiser qui sera suivi de nombreux autres.
merci énormément d'avoir
suivi cette aventure, j'espère
qu'elle vous aura plu ❤️
on se retrouve la semaine
prochaine pour la sortie
du jeu de cartes
merci beaucoup
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