→ 𝐏𝐚𝐧𝐬𝐦𝐢𝐨𝐧𝐞 𝐧°𝟐 - I ᴋɪssᴇᴅ ᴀ ɢɪʀʟ

Demande d'AlizeaDvg (j'espère que cet OS te plaira ! :))
Edit du jour de la correction de ce texte : il commence à dater et n'est pas fameux, comme nombre des one-shots le précédant, en plus de dépeindre une relation amoureuse franchement pas idéale. Je vous invite à avancer de plusieurs chapitres si vous souhaitez lire des OS plus qualitatifs !

→ Le FanArt appartient à upthehillart sur DeviantArt.

→ Le titre fait référence à la célèbre chanson de Katy Perry. N'hésitez pas à aller l'écouter ;)


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⸺ ...anger... Mademoiselle Granger ? Mademoiselle ?

Ladite mademoiselle Granger releva brusquement la tête.

⸺ Hein ? Euh... oui, désolée, monsieur. Oui ?

La salle de classe semblait retenir son souffle, comme si la scène se déroulant devant leurs yeux était un spectacle inédit.

Ça l'était, dans un sens. C'était la première fois qu'Hermione Granger n'écoutait pas un cours.

Ce qui ne pouvait signifier qu'une seule chose : elle était fortement préoccupée.

⸺ Si vous êtes fatiguée, il faut dormir. La salle du cours de sortilèges n'est, en revanche, pas le lieu pour. Je vous prierai donc d'écouter, ou bien de retourner à votre dortoir.

Hermione bredouilla quelques excuses machinales, mais elle n'était certainement pas disposée à écouter un cours. Quelques élèves ricanèrent, mais elle ne leur prêta pas attention.

⸺ Désolée, professeur. J'avais l'esprit ailleurs.

⸺ J'espère qu'il reviendra bientôt, dans ce cas.

La remarque puérile du professeur agacé fut accueillie par ce qu'on peut appeler l'hilarité générale. C'en était pathétique. Mais Hermione posa ses coudes sur son bureau afin de faire semblant de s'intéresser au cours de révisions barbantes imposé par Flitwick, alors qu'elle replongeait dans sa réflexion intérieure.

Comme d'habitude, elle pensait à elle.

Elle ne quittait pas ses pensées une seule seconde, depuis ce jour.

Depuis le jour où...

Hermione avait embrassé une fille.

Enfin, non.

Hermione avait embrassé cette fille.

Pansy Parkinson.

Bien sûr, tout ceci avait été très rapide mais...

Elle savait que c'était mal. Pas d'embrasser une fille, Hermione avait compris depuis longtemps qu'elle était autant attirée par les filles que par les garçons, et qu'il n'y avait rien de mal à ça. Mais embrasser Pansy Parkinson... non, décidément, c'était n'importe quoi.

À ce moment-là, elle venait de se faire larguer par son meilleur ami, qui, fidèle à lui-même, lui avait expliqué de manière maladroite mais touchante qu'il était tombé amoureux d'un certain métis, à Serpentard, meilleur ami de Drago Malefoy. Elle ne s'y attendait pas du tout, mais Hermione comprenait : on ne peut rien faire contre l'amour. Elle ne pouvait pas lui en vouloir pour quelque chose qu'il n'avait même pas pu choisir. C'est comme ça, l'amour. On ne choisit pas de qui on tombe amoureux. Ils étaient restés amis, et s'entendaient très bien. Finalement, la brune avait très bien encaissé la nouvelle, et, mis à part le côté physique, leur relation est restée inchangée. Il ne semblait que rien ne s'était passé, qu'ils étaient amis depuis toujours. Ce qui était très certainement le cas.

Elle fut rappelée à l'ordre une seconde fois par le professeur, qui, déjà agacé, lui fit la morale devant les autres élèves. Mais elle ne l'écouta pas, pas plus que la première fois. Comme le disait si justement Dumbledore, être si jeune et connaître tous les maux qu'amour inflige... Elle haïssait l'amour. Pourquoi ce sentiment existait-il, d'ailleurs ? L'amour, c'est comme une tornade. On ne choisit pas, on ne peut pas lutter, et, dans la majorité des cas, ça se stoppe d'un coup en dévastant la vie et en la changeant profondément.

Ce soir-là, Hermione fit quelque chose qu'elle n'aurait jamais pensé faire : violer le règlement. De toute façon, Harry et Ron avaient décidé de ne pas reprendre leur scolarité après la bataille de Poudlard, ils ne seraient donc pas là pour se moquer gentiment d'elle. Le couvre-feu passé, elle se glissa hors de sa salle commune, sous les jérémiades de la grosse Dame, et s'appliqua à ne pas se faire remarquer quand elle se mit à se balader dans le château. Mais, plus l'heure passait, plus elle avançait, plus Hermione sentait son estomac se nouer. C'est alors qu'elle remarqua qu'elle se trouvait devant la porte ouvrant sur les escaliers menant aux cachots. Dans les cachots se trouvaient les dortoirs des Serpentard. Parmi les Serpentard se trouvait...

Hermione réprima ses pensées et opéra un demi-tour. Mais, au bout de quelques pas, elle se figea. Un bruit de chute venait de s'élever d'un couloir voisin. Si c'était un professeur, elle était bonne pour de nombreuses heures de retenue. C'est donc pour cela qu'elle décida de jeter un sort de Camouflage autour de son enveloppe corporelle. Elle retint sa respiration en entendant le sorcier s'approcher. Un Lumos Maxima ! ayant visiblement été par le propriétaire de la baguette qui diffusait une lumière aveuglante dans le couloir, Hermione ne put pas voir le visage du – elle en était presque sûre – professeur. Puis la lumière diminua. Et Hermione eut un petit cri à peine perceptible.

C'était Drago Malefoy.

Il regarda derrière lui, cherchant visiblement quelque chose. Que faisait-il donc là ?

⸺ Viens, murmura-t-il d'une voix étonnamment douce.

Qui se trouvait avec lui ?

Et, comme par hasard, une Pansy hagarde sortit de l'obscurité. Elle semblait fatiguée, mais ses cheveux étaient – comme toujours – brillants et parfaitement coiffés. Elle était affublée d'un sweat-shirt trop grand pour elle et d'un legging noir qui moulait étroitement ses formes. Hermione serrait les dents. Elle était... jalouse. Parce qu'elle aurait tellement aimé être à la place du blond lorsqu'il prit la main de son amie.

⸺ Viens, Pans'. La Salle sur Demande n'est plus très loin.

La belle Serpentard baissa la tête. La Salle sur Demande ?

⸺ Merci de m'aider, Drago.

Le jeune Malefoy commença à avancer, Pansy à sa suite. Que faisaient-ils ? Hermione, s'efforçant d'être discrète, les suivit.

⸺ Oh, c'est normal, tu sais. Tu es mon amie. Je veux vraiment que tu sois heureuse. Et je t'aiderai à le devenir, même si je dois violer tous les articles du règlement de cette foutue école en sortant de nuit avec toi pour me rendre au septième étage y chercher un Philtre d'Amour pour toi.

⸺ Tous les amis ne feraient pas ça, assura la brune avec un sourire.

⸺ Les véritables amis le feraient. Je suis ton ami. Je t'aide. C'est tout.

⸺ Merci, bredouilla Pansy, touchée par le geste. Comment faut-il faire pour ouvrir cette salle ?

Hermione remarqua qu'ils venaient de s'arrêter devant le mur à l'apparence trompeuse où se trouvait l'ouverture de la Salle sur Demande. Elle se rendit compte que son cœur palpitait trop vite, autant de crainte d'être découverte par les deux Serpentard que de rage de savoir que Pansy était amoureuse de quelqu'un et souhaiter lui administrer un Philtre d'Amour. Elle releva la tête au moment où la belle Parkinson appliquait le protocole que Drago lui avait expliqué quelques secondes plus tôt. Aussitôt, les portes s'ouvrirent, dévoilant un minuscule placard où se trouvait un Philtre en parfait état. La Serpentard s'en empara sous l'œil furieux d'Hermione, puis eut un sourire. Qui s'effaça lorsqu'un bruit de grognements retentit à l'angle du couloir. Hermione, Pansy et Drago sursautèrent et se retournèrent en même temps : c'était la voix de Rusard, le concierge. Sa fichue Miss Teigne devait être passée pendant un moment où on ne l'avait pas vue. La belle brune murmura rapidement un Nox ! en se rapprochant de son ami. Hermione fit baisser l'intensité de son éclairage. Personne ne la voyait, à part si on regardait attentivement, mais, elle, put tout voir de la scène. Dès que Rusard apparut, accompagné de sa lampe, elle murmura :

⸺ Petrificus Totalus.

Le pauvre homme eut juste le temps de comprendre ce qui lui arrivait pour battre des paupières et pousser un cri guttural vite étouffé une dernière fois avant que la totalité de son corps ne soit comme changé en pierre.

Une minute passa. Pansy et Drago étaient tous les deux immobiles, retenant leur respiration. Hermione soupira, mais la baguette de la Serpentard finit par se rallumer. Ils restèrent muets de stupéfaction devant le corps inanimé du concierge qui fusillait le plafond du regard, faute de ne pas voir d'élèves. Pansy resta hébétée, mais les pièces du puzzle ne mirent pas longtemps à s'emboîter dans l'esprit de son acolyte.

⸺ Qui est là ? murmura-t-il, furieux, agressif, tâchant de ne pas faire trop de bruit.

Il s'était campé sur ses deux pieds, baguette levée, sur le qui-vive. Ses yeux transperçaient l'espace à la recherche de l'intrus, et Hermione se sentit aussitôt vulnérable. Les sorts de Confusion, aussi forte soit leur puissance, n'étaient jamais parfaits...

⸺ Montrez-vous, ordonna-t-il, prenant de l'assurance alors que son amie venait seulement de comprendre ce qu'il s'était passé. Qui êtes-vous ? Ami ? Ennemi ? Que nous voulez-vous ?

Hermione n'osait même plus respirer, mais le bruit que faisaient ses battements de cœur effectuaient finiraient bientôt par la trahir... Il fallait impérativement qu'elle se calme. Drago ne lâcherait-il donc jamais l'affaire ? Pourtant, au bout de nombreuses minutes, il se releva et s'éloigna prudemment, traînant une Pansy ankylosée de frayeur et d'anxiété.

Après s'être bien assurée de leur départ, elle brisa sa protection et s'accorda quelques minutes pour reprendre ses esprits. Elle essayait d'ignorer l'avalanche de questions intervenant par rafales dans son esprit, sans beaucoup de succès.

Elle décida donc de retourner à son dortoir, sans écouter les réprimandes de la grosse Dame. De qui Pansy était-elle amoureuse ?

Le lendemain matin, alors qu'elle mangeait sans trop d'appétit son petit-déjeuner en échangeant des banalités avec Ginny Weasley, la rousse plissa les yeux.

⸺ Qu'y a-t-il, Gin' ?

Mais une voix narquoise la tira de sa torpeur.

⸺ Malefoy, ce n'est clairement pas le moment pour venir m'asticoter.

Elle rêvait de lui faire du chantage afin de savoir ce qu'il manigançait avec Pansy la nuit précédente, mais la présence de Ginerva rendait cette tâche impossible.

⸺ Et c'est justement ça qui rend la chose si amusante. Quoi ? Tu ne l'a toujours pas compris ?

⸺ Je vois que la Guerre ne t'a en aucun cas fait perdre ton arrogance et ta fierté insupportable.

À en juger par la grimace qui tordit le visage du blond, Hermione put deviner qu'elle venait de toucher un point sensible.

⸺ Hé ! Qu'est-ce que tu fais, sale harpie ? s'écria une voix vive.

Elle se retourna : Ginny tenait le poignet d'une Pansy hébétée. Hermione ne l'avait pas vu sortir de son champ de vision. À quoi jouait-elle ?

⸺ Elle a essayé de verser quelque chose dans ton verre. Sérieusement ? Venir nous provoquer est déjà assez pénible en soi, mais essayer d'empoisonner ma meilleure amie ? C'est inadmissible ! Vous vous rendez compte de ce que vous faites ?

Ginny était proche de l'hystérie. Drago semblait embêtée. Puis le regard d'Hermione dériva sur la main de Pansy.

Au travers de ses doigts, on pouvait y discerner un cœur. Comme sur les Philtres d'Amour.

Les rouages se mirent à tourner dans l'esprit de la Gryffondor. Cette pseudo-provocation, ce n'était qu'un détournement d'attention. Pansy... elle ?

Elle se leva brusquement. Le brusque mouvement de recul de la Serpentard trahissait sa crainte d'être insultée ou giflée, et elle sursauta quand Hermione releva son menton délicatement.

⸺ Tu n'as pas besoin de Philtre d'Amour pour que je t'aime, Pansy.

Elle ponctua sa phrase par un baiser.

Après le petit rire que Drago lâcha et les yeux pleins de questions de Ginny, il était clair que tous les sifflements et les applaudissements signifiaient que toute l'école les avait vues.

Mais Hermione s'en fichait.

Elle, elle ne voyait plus que Pansy, ses yeux brillants d'euphorie et son sourire sincère.


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Je crois bien que c'est déjà la fin de ce one-shot ! N'hésitez pas à me faire des retours : ce texte vous a-t-il plu ? Y a-t-il des choses à améliorer ? Ce que vous avez apprécié ?

Je vous souhaite une excellente journée/soirée ! ♡

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