Demande de LELE154.

→ Bien qu'estampillé « Gimione », ce one-shot ne traite pas forcément d'un sentiment amoureux reliant Hermione à Ginny... je vous laisse libre d'interpréter ce texte comme vous le souhaitez.

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Ce soir-là, l'air était lourd et la chaleur étouffante du mois de juillet semblait avoir pour but d'étouffer les personnes ayant survécu à la Guerre. Hermione était assise au bord de la fenêtre de sa chambre, ses jambes nues se balançant dans le vide, cherchant un courant d'air rafraîchissant malheureusement inexistant. Un grognement s'éleva de derrière elle, et Hermione tourna vivement la tête. Ginny venait de se retourner dans son lit en lançant ses draps à ses pieds. Un sourire se dessina sur le faciès de la brune et son regard bifurqua vers le ciel illuminé. Les étoiles le faisaient briller. Chacune était le centre d'un système rappelant non sans conteste notre propre système solaire. Et encore. Toutes celles que l'on voyait ne faisaient partie que de la voie lactée, il existait tant d'autres galaxies ! L'espace était quelque chose qui fascinait Hermione. Évidemment que, quelque-part dans l'immensité de l'univers, existait une autre forme de vie. Nous ne sommes qu'une poussière à l'échelle de ce monde, se répétait-elle inlassablement.

La jeune Granger soupira et secoua la tête comme pour tenter de chasser ces horribles souvenirs de la Guerre qu'elle avait vécue. Ils venaient la hanter nuit et jour, ne lui laissant jamais une seule foutue seconde de répit, ça en devenait insupportable. Et une seule personne parvenait à calmer Hermione. C'était sa meilleure amie, la jeune Ginerva Molly Weasley. Ou Ginny, pour les intimes. Enfin, Ginny pour tout le monde à vrai dire, si on excluait les personnes pénibles ou snobs. Sa meilleure amie, Ginny.

En première année, Hermione n'avait, à vrai dire pas eu d'amitiés féminines. Il lui arrivait parfois d'adresser la parole à Hannah, une Poufsouffle sympathique mais beaucoup trop timide, ou encore à Lavande, une charmante Black assez anxieuse de manière générale, n'en déplaise au fait que le Choixpeau l'ait envoyée à Gryffondor. Son amitié se résumait à Ron et – étonnamment – le Survivant, comme on l'appelait, Harry Potter. Le début de leur relation avait été très tumultueux, très compliqué. Mais les trois sorciers avaient fini par mettre de côté leurs egos respectifs afin de se lier d'amitié, ce qui avait été particulièrement difficile pour la belle Hermione. Mais cette première année à Poudlard les avait fait grandir, bien qu'Hermione ait ressenti le besoin d'être également entourée de filles, car il y a des choses, malgré toute sa bonne volonté, qu'elle ne parvenait pas à confier à Ronald et Harry. Ils étaient tous deux adorables, bien sûr, mais la jeune Granger restait, en dépit de sa magie, une adolescente. Et, comme tous les adolescents, elle grandissait, changeait, et avait besoin d'en parler à quelqu'un. Et, certaines choses restent entre filles, comme certaines autres choses restent entre garçons – si l'on se base sur le modèle occidental de la binarité des genres.

Comme elle fut heureuse lorsque, l'année suivante, Ron lui présenta brièvement sa sœur – non sans une pointe d'agacement de la voir débarquer dans son école ! Elles avaient, certes, un an d'écart, mais l'amitié n'a pas d'âge. C'est à peine si les deux sorcières s'en rendaient compte ! Elles devinrent rapidement inséparables. L'une apprenait de l'autre, et l'autre apprenait de l'une. C'était une amitié forte, saine, superbe, et Hermione admirait Ginny. Cette flamboyante rousse était très désavantagée par la société des sorciers en dépit de son statut de sang, niveau de vie et nom de famille, mais elle ne se laissait jamais, au grand jamais, marcher sur les pieds. Il lui arrivait même de se lancer dans des joutes verbales poétiques ou agressives, avec un élève importun, dont elle sortait gagnante à presque tous les coups. Et, lorsque ce n'était pas le cas, elle souriait et prenait le tout avec légèreté et humour. Ginny, on l'adorait ou bien on la détestait. Et Hermione était fière d'être son amie. Enfin, heureuse serait un mot plus juste.

Ginny était également très proche d'une Serdaigle appelée Luna. Tout chez elle était opposé à Hermione, et cette dernière avait beaucoup de mal avec elle. Tout le temps dans la lune, en train de dire des sottises et de débiter nombre de fantasmes enfantins sur des créatures imaginaires, habillée d'une étrange de façon... sois un peu réaliste, merde ! avait parfois envie de lui crier Hermione, qui s'amusait à la surnommer « Loufoca » avec d'autres. Mais, en cinquième année, elle s'était rendu compte qu'elle était peut-être un peu dure avec elle. Certes, Luna était bien loin d'être terre-à-terre comme elle, mais elle avait une vision du monde complètement différente de la brune, ce qui lui permettait de saisir pleinement des concepts lui échappant parfois. Hermione avait dû faire un gros effort pour sympathiser avec Luna et accepter qu'elles avaient mutuellement beaucoup de choses à s'apprendre, mais elle avait réussi. Comme quoi, elle avait été bête de la juger sur une première impression, un premier regard. Sentant les ultimes batailles de la Guerre approcher, elle s'était promis qu'elle ne ferait plus jamais cette erreur. De plus, cela pouvait lui être utile : comment savoir qui était allié, ennemi ? Une multitude de personnes dans ses connaissances avaient tellement de facettes différentes qu'elle ne savait plus où donner la tête : Drago Malefoy ? Horace Slughorn ? Tout se confondait et se distinguait, c'était à en devenir chèvre.

Heureusement, Ginny était là pour la supporter, la rassurer, lui tenir la main, la réconforter. L'année de recherche des Horcruxes avait été très éprouvant pour la belle brune, car la personne qui l'aidait à supporter son quotidien ne faisait désormais plus partie de son entourage. Mais à force de serrer les dents et de surmonter épreuves sur épreuves – avec parfois un craquage de nerfs – elle avait réussi à s'en sortir.

Et cette nuit-là, lorsque la belle rousse se réveilla et vint enlacer Hermione, les deux jeunes filles comprirent qu'elles étaient bien plus indispensables l'une pour l'autre que ce qu'elles n'avaient jamais pu penser.

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Voili voilou, on dirait bien que c'est la fin de ce court one-shot ! Waow, un texte sans dialogues. J'adore en écrire ! Il est vrai que j'adore tous ces flash-backs et ces moments de descriptions qui font appel à mon imagination... c'est génial ! J'ai beaucoup plus de mal à écrire les scènes constituées uniquement de dialogues... donc j'ai clairement adoré écrire ce texte. En une soirée (le 15/06/2021), je suis plutôt contente ! x)
Bref, trêve de blabla ! Votre avis sur cet OS ? Des retours ? Des conseils ? Des questions ? Je suis tout ouïe ! :)
Passez une excellente journée/soirée ! ♡