Lumières, odeurs, et corps s'emmêlent

Dans cette pièce , à peine à l'aise

Ils s'enjaillent, s'entassent, s'entreposent

Ils font tout à leur aise

Dans cette pièce, à peine à l'aise

Les âmes se retrouvent pour danser

Les cœurs pour s'aimer

Les esprits au bord de la falaise

Se tiennent par la main sans broncher,

Se soutiennent dans cette fournaise.

La musique à fond dans les oreilles,

Les écouteurs vissés le plus fort possible

Les yeux baissés sur son portable,

Il y a un cœur qui refusait d'aimer.

Une âme qui refusait de danser, et un esprit qui ne voulait que sauter.

Alors il ne voulait pas se tenir au bord de la falaise avec les autres, se tenant tous par la main.

Il ne voulait que d'une main, avec qui sauter.

Sauter sans se soucier de la chute.

Sauter sans se soucier des autres mains qui n'ont pas osé.

Les écouteurs pas assez vissés,

Les conversations trop fortes

Les odeurs décuplées

Les attentions mortes

L'esprit se sent acculé,

Il ne peut que reculer

Il se met à l'écart, il recule du bord

Il revisse les écouteurs, capture les images.

Se détend, souffle un bon coup

Et saute. Il saute sans main pour l'accompagner.

Il saute dans l'espoir de trouver cette main à la chute, ainsi, il atteint son apogée.

La joie de ces moments est présente

La nostalgie de ceux-ci est passée

Dans cette pièce, à peine à l'aise, j'ai cessé de respirer.