chapitre 9

Mon pansement sur les lèvres, c'est ce qui le frustrait le plus. J'imagine que son cœur doit se serrer en pensant que la fille qu'il désirait avait soigner un autre que lui. Un autre qui ne méritait même pas de se faire aider.

Car oui, je regrette et j'aimerai que cela cesse. Que Taehyung soit enfin reconnu aux yeux de Shin Ah même si elle ne le voit pas. Pourtant ça saute aux yeux, pourquoi je suis le seul à le voir?

Je n'ose pas affronter son regard car je sais à quoi m'attendre: Un Taehyung jaloux, blessé dans son estime. Il voulait cette revenche. Gifler par la fille qu'il aime devant le mec qu'il déteste le plus, si ça n'est pas la pire des humiliations, je ne serai quoi répondre.

Tout ce que je pense à cet instant bien sur que je le gardais en moi, et je me devais de concerver cette carapace en face de lui, je devais le provoquer pour lui dire que je ne suis pas à sa merci.

-Laisse moi, j'y suis pour rien, ne jette pas la faute sur moi.

Il me relève le menton d'un doigt pour que je le regarde en face, ses yeux s'attardent sur mes joues en feu. Il sourit, fier de me trouver dans cet état:

-Sinon, tu m'expliques tes rougeurs?

Imbécile, imbécile, imbécile.

Il sait comment me prendre au piège, il sait que ce genre de remarque me secoue au plus haut point.

Je le repousse d'un coup sec, c'est ce genre de phrase qui me donnait un peu de force, oui car j'ai honte de me trouver comme ça et il fallait qu'il enfonce le couteau dans la plaie.

-Règle tes comptes après, il y a des toilettes à nettoyer.

Je n'ose pas une fois le regarder dans les yeux, je sais qu'il me sourit en me voyant bouger vers le seau et la serpillère.

Il m'a finalement laché et je commence à "nettoyer" les toilettes. Au début je ne faisais pas attention à lui le temps que je reprenne mes esprits.

Mais quelques minutes après je remarque que j'étais le seul à nettoyer pendant qu'il était appuyé contre le mur à me regarder faire.

Son comportement m'agaçait tellement que je ne peux pas rester dans le silence:

-Bouge ton cul non?

Il pouffe de rire en me regardant d'un air hautain:

-J'ai pas à nettoyer, je te rappelle qu'on en est là à cause de toi, fait la bonne et peut être je te pardonnerai

J'aurai du l'étrangler dans cette salle ! Ce connard sérieux ! Je serre la machoire, jetant ma serpillère au sol, un bruit sec se fait entendre sur le carrelage.

J'ai horreur de ce genre de comportement. Et je le fais remarqué à la minute qui suit:

-Il y a un moment où j'ai regretté mon geste de ce matin, lui dis-je en le pointant du doigt, mais vu que t'es casse couille, je retire ce que je pense, tu resteras un looser toute ta vie, craché-je en riant nerveusement, tu méritais tellement cette claque finalement

Il me tapait tellement sur les nerfs que je me contre fiche de ce q'il pourrait se produire, me faire passer pour son clébard c'était la goutte de trop. Je prends ma serpillere et la lui tend pour qu'il se mette vite au travail, il analysait mes expressions, a vrai dire j'étais aussi bipolaire que lui et ça doit le perturber

-Aide moi ou je ne fiche rien aussi, si il le faut je dormirai ici.

Je le défi du regard, attendant qu'il vienne. Il fronce les sourcils avant de croiser les bras sur son torse:

-Et si je te dis que je ne nettoierai pas tu me réponds quoi?

Je gonfle mes joues et soupire. Il était aussi tenace que moi. Mais je ne renonce pas aussi facilement alors je me pose sur le sol, en tailleur et je le fixe longuement:

-Je te réponds que je ne bougerai pas.

Il lève les yeux en l'air et me sourit ironiquement avant de s'approcher de moi dans la même position.

Cette fois ci je ne me laisse pas faillir et je reste de marbre. Malgré quelques spasmes et cette façon que j'ai de le reluquer je reste tout de même impassible. En tous cas plus que tout à l'heure.

Il s'assied en face de moi toujours en tailleur avant de se pencher sur mon visage. Je louche automatiquement sur ses lèvres et je me retiens de ne pas rougir:

-Je crois bien que tu n'as pas le choix gamin, sinon tu subis un traitement spécial pour m'occuper.

Je ne voulais pas savoir de quoi il parlait alors je me recule légèrement en m'appuyant sur mes deux mains:

-Dégage.

Il s'approche quand même dangereusement alors je recule encore, jusqu'à ce que mon dos touche le mur. Signe que la pièce n'était pas assez grande pour que je puisse m'enfuir.

-Eloigne toi de moi pervers !

Sa main se pose finalement sur ma joue et je ferme les yeux, aish ce regard vicieux, il me fait peur.

-Tu vas m'écouter et astiquer cet endroit ou je serai obligé de jouer les méchants petite couille

Je le repousse d'une claque sur sa main:

-J'ai dis lache moi putain ! Je suis pas ton clébard.

-Non, tu es ma bonne.

Voilà que je perds encore mes moyens et voila que je suis pris au piège, dans les deux cas ma fierté en prenait un bon coup.

-Alors, tu vas astiquer chéri?

Ses doigts se figent sur le pansement, il le décolle légèrement et je grimace de douleur. Enlever un pansement dans cette lenteur me faisait atrocement mal:

-Bouge pas ou je te le fais payer

-Dans tout les cas je paye connard.

Le bruit semblable à celui d'un scotch arraché se fait entendre, je couine de douleur. Il m'avait retirer le pansement.

-Répète ce que tu viens de dire.

Il se prenait pour le roi des tartiflettes ou quoi? Je ne suis pas son soumis ni son esclave. Alors oui je le traite de connard car il le mérite. Et ça semblait trop violent pour son pauvre cœur sensible.

Je profite de son temps de reflexion pour me relever et changer de coin. Il lui fallait quelques secondes pour retrouver ses reflexes louches: il prend d'une main ma jambe pour me bloquer et se relève à son tour.

On allait de nouveau se battre, sa main ferme me prend la machoire pour me propulser au sol. Il se jette directement sur moi et me bloque les bras.

Heureusement que je penche le dos légèrement vers l'avant sinon c'est ma tête qui en subit les dégâts sur le carrelage. Il cale son postérieur sur mon bassin et je gémis.

-Tu n'attends que ça petite salope

Connard. Salope. Le contraste était bel et bien là, ses provocations sont toujours plus violentes et plus dures à supporter que les miennes

Je voulais lui en foutre une mais il me neutralisait au sol. Je n'ai que mes yeux pour lui jeter le plus haineux des regards, qu'il me rendait d'ailleurs par un sourire espiègle.

-Tu vas le dire à Shin Ah hm?

J'aimerai seulement lui cracher à la figure mais ma bonne raison me retenait de le faire. Il se penche sur moi et je ferme les yeux par reflexe en gardant mon calme:

-Tu vas partir pleurer et voir ta Noona n'est ce pas?

-C'est ce que tu attends? Tu veux me faire du mal pour que j'aille la voir pour que tu souffres à ton tour? Arrête ton petit jeu Taehyung, c'est complétement débile.

-On ne me donne pas de conseil, je ne me laisse pas manipuler par un gamin de ton genre.

-Que veux tu réellement de moI?

-Ne fais pas l'ignorant tu le sais.

On se fixe pendant de longue seconde, il finit par me donner sa réponse:

-Je veux que tu dégages d'ici, trouve toi une autre agence.

Je pouffe de rire, non mais il est pas sérieux, il croit que je vais l'écouter en plus?

-Attend tu rigoles? faut arreter la drogue Tae

Il se mord en plus de ça la lèvre inférieure. Déjà abimé par mes coups, il venait d'ouvrir la plaie. Du sang s'écoulait de sa bouche.

Taehyung m'agrippe le col pour me soulever, je ferme les yeux croyant qu'il allait me mettre son poing à la gueule. Je pense que je ne supporterai pas le coup avec les blessures déjà présente.

Il renonce finalement, ayant un peu pitié pour sa victime et adopte une toute autre stratégie: Il m'embrasse. Non pas un baiser d'amour et de passion mais plutôt un baiser sauvage dans le seul but de me bousiller les lèvres. Je gémis de douleur, il m'avait mordu la lippe inférieur pour faire également couler le sang.

J'agrippe son t-shirt de deux poignets de main et je le prends dans son propre jeu: Mon muscle rose entre dans sa cavité buccale et je mêle nos langues, le gout de métal se répendait entre nos deux lèvres scellés.

Ayant totalement perdu les pédales je finis par me décrocher et nettoyer d'un revers de manche ma propre bouche.

Taehyung était sous le choque, il ne s'attendait pas à ça de ma part. Moi non plus d'ailleurs.

Les battements de mon coeut effrenés ont surement était la cause de cette poussée d'adrénaline. Mais j'ai aussitôt regretter car mes joues se sont empourprées comme toute les fois où mon corps touchait le sien.

Je voulais cacher cette misère alors sans réfléchir au conséquence, je continue de le provoquer:

-Maintenant que tu connais ma réponse, t'attends quoi? Frappe moi, peut être que tu réussiras à me sortir de l'agence car je crois bien qu'il n'y a pas d'autres solutions

Ses poings se serrent, il leva de nouveau l'un des deux, ma fin était proche. Il l'arrêta à quelques centimètres de mon visage voulant voir ma réaction, qu'il a eu: je n'avais pas cligné d'un œil. Mes yeux s'attardent sur la griffure causée par ma personne avant de s'attarder sur ses deux pupilles.

Son poings se desserre finalement, je laisse mes yeux sur cette main avant de les relever sur son visage.

Etrange. D'habitude il fonçait sans réflechir. Maintenant il était calme et semblait serein. Je ne comprenais son changement d'attitude, il avait toujours un tour dans son sac:

-Je vais te frapper à ma manière.

J'écarquille les yeux en comprenant ses dires, ses mains se plaquent sur mes pectoraux, je me retrouve bloquer au sol.

Son genoux se place sur mon entrejambe, il fait pression avec celui ci afin d'entendre un son de ma part.

Il ne tarde pas d'ailleurs à se faire entendre. Je m'agite lui demandant de cesser cela mais il ne m'écoute pas, sa main se plaque contre ma bouche tellement fort que mes deux mains ne suffisent plus pour la retirer.

Il profite que je me batte contre celle-ci pour glisser son autre main sur mon bas ventre. Il y fait des mouvements circulaires lent et je frémis malgré moi. Je le supplie du regard d'arrêter ses conneries mais semblait comme toute les fois content du résultat. Taehyung me relève le t-shirt et penche son visage sur mon ventre torturé par les sensations, il le penche jusqu'à toucher ma peau avec le bout de son nez. Je me tords dans tout les sens,couine, sensible à ces actions.

Il continue à titiller mon entrejambe de son genoux cherchant à me reveiller alors que je me retenais de ne pas réagir sous lui. Je contrôle mes esprits malsains aux mieux, étant maintenant un grand habitué à ses gestes de violeur.

Je résiste et lui le voyait bien, ses yeux se relèvent vers les miens, un échange de deux seconde suffit pour qu'il sorte sa langue et la pose sur ma peau désormais brulante.

Le bruit etouffé d'un gémissement reste enfoui entre mes lèvres, je lève le bassin et mes jambes trembles.

Il n'avait pas le droit de me faire ça ! C'est de la triche putain ! Une larme arrive à rouler sur ma joue pendant qu'il me torturait le ventre à l'aide de son muscle rose.

Je n'ai jamais éprouvé cette sensation auparavant, c'était chaud, plaisant pour n'importe quel type sensible. Entre les caresses sur ma virilité et sa langue baladeuse, mon pantalon devient de plus en plus serré, tellement que je n'attendais qu'à le retirer.

J'avais arrêter de me débattre, j'avais également arreter de fuir son regard. Mes yeux se figent sur ce corps qui se tenant juste au dessus de moi.

Taehyung n'était pas bourré, je n'avais pas touché son corps ni tenté de faire quoi que se soit de pervers pour lui rendre la monnaie de sa pièce. Et pourtant j'ai vu ce qu'il attendait de moi.

Je ne lui en voulais plus à cet instant, mon cœur se réchauffe même à cette vue. Ce n'était plus l'humiliation qu'il attendait. Taehyung avait réagit à mon corps.

Mon expression suffit pour qu'il arrête la partie, il se relève et à mon tour, je me relève tremblant comme un pantin, les yeux toujours rivés sur sa virilité dressé.

Je rougis et timidement mes yeux rencontrent les siens, je ne peux m'empêcher de sourire en me pinçant les lèvres. Il détourne d'ailleurs le regard:

-Ne fais pas d'allusion, c'est parce que tu couinais comme une nana, begayé-t-il.

Taehyung se dirige vers une des cabines pour s'y enfermer et se soulager.

Je n'arrive pas à croire, il pouvait rougir de honte lui aussi?

Je me sens d'ailleurs plus leger. Je remets en place mon t-shirt en essayant de retrouver mes esprits.

Ce moment gênant, cette fois-ci nous étions deux à le partager.

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N.D.A
Cette partie me parait courte mais elle fait 2300 mots xD

Bisou ♡

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