chapitre 39 ◌ sacrifice
De retour sur les toits pour une meilleure visibilité, Ophelia faisait pleuvoir les balles sur les soldats Mahr. À ses côtés, Iris tentait tant bien que mal de faire de même malgré ses compétences limitées pour le maniement d'armes, mais elle se réjouissait de faire équipe avec une tireuse d'élite comme la Hawk.
Plus loin, le combat entre les Titans continuait. Eren avançait avec l'objectif de rejoindre Sieg, qui le protégeait d'un lancer de roches dès que le Cuirassé et le Mâchoire s'approchaient un peu trop. Attentive, Ophelia ne tarda pas à remarquer les quatre amis d'Eren postés sur un toit voisin et bien armés tandis que, sur le haut du mur, Floch menait les pro-Jaeger au combat contre le Charrette et son unité blindée.
- Bon sang, comment tu peux enchaîner les tirs aussi vite ? se plaignit Iris. Le recul va finir par me déboîter l'épaule.
Secouant distraitement la tête pour chasser une mèche de cheveux qui lui barrait la vue, la jeune femme esquissa un sourire.
- J'ai appris à manier un fusil à l'âge où on t'apprenait encore à lire, ironisa-t-elle.
La légèreté de leur échange fut brutalement interrompue par une nouvelle salve de débris qui s'abattit sur le Titan Mâchoire. Déconcentrée, Ophelia le vit s'effondrer et rester immobile, le corps bien amoché. Iris se retint de questionner sa nervosité. Elle n'était pas assez insensible pour ne pas comprendre que son acolyte n'était pas réellement l'ennemie des guerriers. Elle avait grandi avec eux et, aujourd'hui, ce fait compliquait seulement un peu plus sa situation.
- Hawk ? l'interpela Iris quand le conflit sembla s'apaiser.
Le regard de la concernée suivit la direction qu'elle lui désigna et Ophelia sentit ses membres se figer. Sur le haut du mur de Shiganshina, le Titan Charrette n'était plus qu'une carcasse fumante autour de laquelle les pro-Jaeger rôdaient. Voir celle qui avait été sa camarade dans cet état lui provoqua un pincement au cœur, avant qu'elle ne retrouve son sérieux et sa perspicacité. Comment avaient-ils pu abattre ce Titan pourtant si robuste ainsi que l'intégralité des soldats qu'il transportait ?
- C'est un piège, devina Ophelia.
- De quoi tu parles ?
- Pieck, répondit-elle. Elle fait la morte.
Et cela ne loupa pas. Bouche bée, Iris fut plus épatée par la capacité de déduction de sa coéquipière qu'autre chose lorsqu'un nouveau Charrette apparut et que les balles atteignirent à nouveau les troupes de Paradis. De là où elles étaient, elles ne furent que spectatrices de la chute du Titan Bestial lorsqu'un tir l'atteignit entre l'épaule et la nuque. Sieg frappa lourdement le sol après avoir dégringolé du mur de cinquante mètres sous le regard impuissant de son demi-frère et de Yelena, qui sembla observer tout son monde s'effondrer.
- Braun ! Galliard ! aboya un Mahr depuis la rue vers laquelle Ophelia baissa les yeux. Empêchez Sieg et Eren de rentrer en contact ! S'ils utilisent le pouvoir de l'Originel, tout est fini ! Mangez l'Originel avant ça !
Iris vit à peine la tireuse décoller de leur position. Un juron lui échappa et elle plaqua son dos contre la cheminée derrière elle tandis qu'Ophelia approchait des trois Titans qui s'affrontaient toujours, quelques rues plus loin. Malgré bien des blessures et plusieurs tentatives de ses ennemis pour l'arrêter, Eren continuait à avancer vers le Bestial et ne laissait rien l'arrêter. Surtout pas Porco, qu'elle n'eut pas le temps d'éloigner de l'Assaillant avant qu'il ne lui plante ses dents dans la jambe. La jeune femme se laissa atterrir sur le toit d'à côté et vit avec regret le coup fatal qu'Eren porta au Mâchoire. Ce dernier ne se releva pas, mais elle n'eut pas le loisir de vérifier s'il était encore vivant ou non, coupée dans son élan par un énième projectile du Charrette traversant la boîte crânienne du Titan Assaillant.
Consciente que cette position était des plus dangereuses, Ophelia revint sur ses pas et retrouva Iris, qui était parvenue à se déplacer d'un toit ou deux malgré sa mobilité réduite par le manque d'équipement. La tireuse se posta à ses côtés, trop concentrée pour se soucier de rester à découvert ou non.
- Bon, Hawk, toi qui as un gros cerveau bien fonctionnel, tu peux me dire ce qu'on doit faire maintenant ? ironisa la plus jeune.
- Il faut absolument que quelqu'un arrête Pieck, réfléchit-elle à voix haute sans quitter le combat des yeux. Si Sieg est conscient, il va probablement crier dans très peu de temps et on devra se dépêcher de se mettre à l'abri parce que les Titans vont nous prendre pour cible. Où en sont tes muni-
Ophelia se sentit tomber en avant sans parvenir à en saisir l'information pour autant. Le son du coup de feu lui parvint après, trop décalé par rapport à l'action. Instinctivement, elle se prépara à recevoir une grande douleur qui n'arriva jamais. Seul un poids s'affaissa pratiquement sur elle, avant qu'elle ne le rattrape à bout de bras de justesse. Une deuxième balle fusa dans sa direction mais la jeune femme était déjà baissée, cachée derrière la cheminée tandis que ses mains se teintaient d'un sang qui n'était pas le sien mais qui coulait bien pour elle.
- Iris, tenta-t-elle vainement en baissant les yeux vers la tête de la blessée qui reposait sur ses genoux. Hey, Iris. Garde les yeux ouverts, d'accord ? Je peux t'aider.
La concernée secoua la tête et son visage s'éclaira d'un grand sourire d'où déborda une flaque de liquide épais et rougeâtre. Ses mains se posèrent sur celles d'Ophelia, elles-mêmes plaquées contre la plaie sanguinolente de son abdomen créée par la balle qui avait traversé son dos. Cette action n'arrangea en rien la nervosité palpable de la soldate.
- J'ai pas besoin... de ton aide.
- Tu viens de me sauver la vie, s'indigna-t-elle. Pourquoi t'as fait ça, idiote ?
- J'ai jamais... eu l'intention de quitter cette île vivante, ricana faiblement Iris.
- Mais pourquoi ?
La voix d'Ophelia se brisa malgré elle et les larmes ne tardèrent pas à arriver. C'était comme être témoin de la disparition de tout ce qu'il restait de sa petite sœur, dire adieu à cette partie de sa mémoire qu'elle avait tenté de préserver. Désespérée, la soldate ne sut quoi faire d'elle-même et entendit à peine le hurlement du Titan Bestial qui déclencha une série de transformations aux quatre coins de la ville.
- Tu devrais aller... te mettre à l'abri, suggéra Iris. Laisse-moi.
- Je peux pas te laisser ici ! Les Titans vont-
- Je me fiche des Titans !
Un nouveau rire lui échappa et la dernière Hawk se demanda un instant si elle avait encore toute sa tête. Regarder un visage pâle comme la mort s'animer d'un sourire si sincère était plutôt terrifiant, de son point de vue.
- Je me fiche de ce qui arrive à mon corps, continua-t-elle en agrippant les mains d'Ophelia pour les enlever de la blessure. J'ai joué mon rôle... Je vais la retrouver. Alors... Laisse-moi.
Plus que confuse, la jeune femme observa le visage de sa coéquipière se détendre davantage. Elle laissa ses paupières lourdes s'abaisser et prit soin d'accepter paisiblement ses dernières inspirations et expirations, avec le sourire. Quand sa poitrine ne bougea plus du tout, Ophelia dévisagea le cadavre d'Iris sans pouvoir saisir la moitié des informations qu'elle venait de recevoir. Pourquoi avait-elle été si calme ?
- Ophelia !
La concernée leva la tête en direction de sa nouvelle interlocutrice, perdue. Mikasa se rua vers la nuque du Titan qui s'apprêtait à la prendre pour cible, ce qui força bien Ophelia à reprendre ses esprits. Se jurant de réfléchir plus tard à ce qui avait poussé Iris à accueillir la mort avec tant de bienveillance, elle laissa respectueusement cette dernière reposer contre les tuiles et se redressa malgré ses pensées encore quelque peu brouillées. Abandonner un cadavre ainsi semblait presque immoral, mais plus les derniers mots d'Iris se répétaient dans son esprit, plus il devenait évidemment pour Ophelia qu'un mort ne pouvait se soucier de ce qu'il advenait de son corps.
L'air hagard, la jeune femme balaya le paysage de ses yeux océaniques. Les haut-gradés de Paradis n'étaient plus que des Titans sans aucune conscience, la ville ne ressemblait plus qu'à un tas de ruines. Sur le mur, Floch semblait avoir perdu tous ses coéquipiers. Sieg, caché à côté de son Titan dont la nuque avait été détruite par un nouveau tir du Charrette après son fameux cri, ne pouvait qu'observer son frère tenter tant bien que mal de se débarrasser de Reiner. Ce dernier devait retenir à la fois l'Assaillant et le Titan Pur de Falco. Ophelia en eut la nausée. Un enfant avait été transformé, tuant au passage son grand frère qui avait refusé de le lâcher dans le processus. Le corps carbonisé de Colt gisait sur le sol, aux côtés d'une Gabi horrifiée.
Quand, enfin, le regard d'Ophelia se posa sur le Titan Mâchoire trop faible pour se relever, les larmes vinrent lui brouiller la vue. Au point où il en était, il ne pouvait plus représenter une quelconque menace dans cette bataille. Eren ne prendrait pas la peine de l'achever. Il fallait seulement qu'il trouve la force de survivre jusqu'à la fin, et quand Eren parviendrait à ses fins, ça n'aurait plus d'importance que Porco survive ou non. Non, c'était une façon bien égoïste de raisonner. Porco ne pourrait jamais continuer à exister en sachant que toute sa famille mourait de l'autre côté de l'océan, elle le savait.
À l'intérieur de son Titan, le jeune homme se sentit comme parcouru par un vif courant d'électricité lorsqu'Ophelia se posa à ses côtés et tapota l'arrière de son grand crâne avec son pied.
- Réveille-toi, idiot, tenta-t-elle de plaisanter malgré sa voix peu assurée.
Cette réplique-ci parut très lointaine. Une autre scène se dessina devant les yeux de Porco, une scène qu'il n'avait pas vécue mais qu'il pouvait enfin visualiser comme l'un de ses propres souvenirs. Quand le dialogue débuta, il n'entendit pas sa propre voix s'exprimer mais bien celle de son aîné.
- Lia, est-ce que je peux te confier un secret ?
Le visage rond de la jeune Ophelia se tourna vers lui et ses sourcils épais se froncèrent au-dessus de ses yeux déjà bien trop attentifs au moindre détail qui l'entourait. Ils se trouvaient dehors, peut-être bien dans une rue de Revelio. Une brise légère caressait doucement la longue chevelure ébène de la jeune fille.
- Bien sûr.
- Pock n'aura pas de Titan.
Après cette annonce inédite, Marcel fuit le regard inquisiteur de son amie, ce qui ne fit que renforcer sa curiosité.
- Il est doué, affirma-t-elle. Pourquoi est-ce qu'il ne serait pas choisi ?
- Je me suis arrangé pour que l'armée le pense incapable d'hériter d'un Titan, avoua le Galliard en ignorant ses propres larmes. Je te le dis parce que... je sais que tu comprends. Tu as fait la même chose en décidant de prouver ta bonne volonté pour qu'on laisse Aida en dehors de tout ça. Je veux juste... que mon frère puisse vivre aussi longtemps qu'il le veut et qu'on ne se serve pas de lui comme d'une arme, tu sais ? Je pouvais pas...
- Je comprends. Je te dirais bien qu'il comprendra aussi un jour, mais... ton frangin est du genre têtu, ironisa Ophelia.
Leurs rires se mêlèrent l'un à l'autre un instant, puis s'évanouirent pour laisser place à une mélancolie que deux enfants comme eux n'auraient pas dû avoir à ressentir.
- Je sais que tu penses pas comme les autres et que tu fais semblant d'être docile, reprit Marcel. Je sais pas trop ce que t'as derrière la tête, mais j'espère que tu arriveras à faire ce que tu veux de ta vie.
- J'espère aussi.
- Puisque tu te doutes déjà que tu n'auras pas de Titan non plus, tu veilleras sur mon frère ? Au moins un peu ?
- T'es sûr de vouloir me faire confiance ? Et qu'est-ce qui te fait croire qu'il me laissera l'approcher ?
- Il t'aime bien.
- Oh.
- Et tu sais ce que c'est que d'être l'aînée, alors tu comprends ce que je ressens. Si on m'envoie sur l'île pour récupérer l'Originel, il y a des chances que je ne le revois jamais, réalisa-t-il tout en l'annonçant. Je voudrais juste... pouvoir partir en me disant qu'il n'est pas seul.
Ophelia acquiesça, consciente qu'elle aurait voulu la même chose pour Aida. Comme Marcel faisait passer Porco avant tout, elle s'arrangerait toujours pour garder sa petite sœur à l'abri du danger. Elle pouvait bien faire en sorte de garder un œil sur cet idiot aussi. Du moins, tant qu'elle serait là.
- Il ne sera pas seul.
Et il ne l'avait pas été.
Le jour même où l'annonce de la mission sur Paradis était tombée, Ophelia avait été celle capable de lui remonter le moral et de rendre le départ de Marcel plus sensé de par ses mots bien pensés. Durant toute leur adolescence, elle avait toujours cherché à l'inclure dans sa vie, même avec ses plans secrets et sa résolution de ne jamais s'attacher trop lourdement à qui que ce soit. Plus réfléchie qu'il ne l'avait jamais imaginée, elle avait voulu faire en sorte que les deux seules personnes de qui elle se souciait vraiment se rapprochent au point de pouvoir se soutenir même quand elle serait partie. C'était ainsi qu'Aida était pratiquement devenue une sœur pour Porco.
Elle s'était toujours laissée traiter d'égoïste, de manipulatrice, quand elle avait en vérité passé son temps à veiller sur eux du mieux qu'elle pouvait.
Porco dut puiser dans ses dernières forces pour se concentrer sur la deuxième scène qui se joua sous ses yeux. Cette fois-ci, Marcel était déjà sur Paradis. Il faisait nuit noire et les quatre jeunes guerriers envoyés en mission étaient rassemblés autour d'un feu de camp improvisé.
- Je suis désolé, Reiner. En vérité... Tu n'aurais jamais dû être choisi. Je... Je me suis arrangé pour que tu sois pris à la place de Porco. Je voulais mettre mon frère à l'abri.
La confusion enfantine du blond et les larmes de son aîné provoquèrent celles de Porco une fois que le souvenir eût disparu. Il avait beau l'avoir perdu neuf ans auparavant, la peine qu'il ressentait pour la disparition de Marcel demeurait trop grande pour lui, presque aussi importante que l'affection qu'il lui portait encore.
De retour sur le toit pour éviter de se faire écraser dans le feu de l'action, Ophelia se redressa vivement en voyant un halo de fumée se former près de la nuque du Mâchoire. Elle jeta un regard nerveux à Falco qui s'apprêtait à arracher la nuque du Titan Cuirassé, puis reporta son attention sur Porco au moment précis où il se releva dans sa forme humaine, une moitié du crâne et du visage arrachée. Son seul œil encore valide pouvait illustrer sa souffrance et sa fatigue.
- Porco, qu'est-ce que tu fais ?!
- J'ai plus assez de force pour régénérer mon corps... mais je refuse de crever pour rien ! s'exclama-t-il avant de reprendre plus calmement, levant un instant le regard vers elle autant qu'il le pouvait. Lia, j'ai vu les souvenirs de mon frangin... Merci.
- Q-Quoi ? bafouilla-t-elle, incapable de comprendre tout de suite qu'il s'agissait du dernier mot qu'il voulait lui adresser.
- Et toi... Je sais qu'il a grugé les grades pour que tu sois pris à ma place alors que t'étais qu'un gros nullard, tout ça pour me protéger... Ça confirme ce que j'ai toujours pensé, sourit faiblement Porco. Jusqu'au bout, j'aurai été meilleur que toi !
Horrifié, Reiner tenta désespérément de retenir Falco, en vain. Le Titan Pur se jeta sur le guerrier, et cette fois-ci, Ophelia dut bel et bien se pencher en avant pour rendre le contenu de son estomac sur les tuiles du toit. Porco ne fit rien pour échapper à la mort, il se laissa dévorer sans broncher alors que ses camarades devaient supporter la vue atroce de l'une de ses jambes découpées glissant hors de la bouche du géant.
Longtemps, Ophelia n'entendit plus que les battements de son propre cœur. Elle vit bien Eren piéger Reiner en solidifiant son propre titan après avoir croqué l'une de ses mains, elle le vit se mettre à courir dans sa forme humaine et eut même conscience de son regard souligné de grandes marques rougeâtres croisant le sien l'espace d'une seconde, mais le seul son extérieur qui lui parvint fut le tir de Gabi.
Avec du recul, elle se souviendrait avoir crié.
Sur le coup, elle n'eut que l'impression de voir tout son monde s'écrouler pour de bon. Elle se sentit comme une maison en ruines dont on détruisait la dernière fondation.
Ses jambes la lâchèrent comme si le coup de feu lui avait été destiné. Créée spécialement pour abattre les Titans, l'arme ramassée au hasard par la gamine désespérée eut assez de puissance pour détacher entièrement la tête d'Eren quand la balle atteignit le centre de sa nuque.
Ophelia s'effondra en même temps que le corps sans vie de celui qu'elle aimait.
Sieg, allongé sur le sol en raison de ses graves blessures et main tendue pour inviter son demi-frère à la toucher, n'eut droit qu'à sa tête décapitée au creux de sa paume, qu'il accueillit avec horreur.
À bout de nerfs, la jeune femme plaqua ses mains contre ses oreilles pour s'enfermer dans le silence et ferma étroitement les yeux. Ainsi recroquevillée sur elle-même, la gorge si nouée qu'elle se sentait prête à mourir étouffée et le cœur plus en miettes que jamais, elle retint de toutes ses forces les sanglots qui tentaient de lui échapper. Aida, Iris, Porco... Eren. Elle ne pouvait pas tous les avoir laissés partir si facilement. Jamais son envie de voir un trou si profond qu'on n'en a percevrait jamais la sortie s'ouvrir sous ses pieds et l'aspirer toute entière n'avait été si forte. Tout ça était impossible, ça ne pouvait pas lui arriver.
Peuple d'Ymir.
Ses paupières se soulevèrent aussitôt et ses mains libérèrent inutilement ses oreilles. Cette voix qu'elle aurait pu reconnaître entre mille ne provenait pas d'un être présent à ses côtés. Quand la personne à qui elle appartenait s'exprima à nouveau, Ophelia put sentir qu'elle appartenait à quelque chose de plus grand, que cette fameuse voix avait le pouvoir de relier des millions de personnes entre elles. Il était devenu l'Axe, le lien lui-même entre tous les Eldiens.
Et il venait annoncer à une grande partie de son propre peuple sa disparition proche.
Tout autour de Shiganshina, puis au-delà du mur Maria, dans les districts du mur Rose et jusque dans la capitale de Paradis, les murs se fêlèrent et s'écroulèrent, libérant les milliers de Titans Colossaux qui débutèrent sans attendre leur marche de la mort.
Mon nom est Eren Jaeger.
Je m'adresse à vous par le biais du pouvoir du Titan Originel. J'ai rompu la rigidification de tous les murs de l'île du Paradis. Les Titans qui sommeillaient à l'intérieur se sont mis en marche.
Mon objectif est de protéger la population de cet endroit où je suis né et où j'ai grandi. Le reste du monde, lui, souhaite sa destruction. Il voue à notre peuple dans son ensemble une haine ancestrale sans limites qui ne trouvera satisfaction que dans son annihilation.
Mais je ne laisserai pas une telle chose se produire.
Les Titans vont déferler impitoyablement partout sur le reste de la Terre... et rayer toute vie de la surface du monde.
。・:*:・゚★,。・:*:・゚☆
vous pouvez pas imaginer à quel point j'ai galéré à écrire ce chapitre
il se passe trop de choses d'un coup 😭
du coup - attention surprise - j'en suis très moyennement satisfaite
mais ça fait le job
normalement le prochain chapitre ne mettra pas autant de temps à arriver !!
en attendant, je vous dis à bientôt et puis j'accueille vos avis avec plaisir si jamais vous voulez me dire ce que vous avez pensé de ce chapitre 😽
Zoé
PS : rip iris au fait, paix à son âme et espérons qu'elle vit sa meilleure vie avec aida dans l'afterlife
on dirait pas comme ça mais en vrai sa mort a de l'importance pour la suite, ça va faire cogiter ophelia et tout
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