𝐎𝐔 𝐄𝐒𝐓 𝐋𝐀 𝐕𝐑𝐀𝐈𝐄 𝐕𝐈𝐄 ?











— 𝐑 𝐀 𝐏 𝐔 𝐍 𝐙 𝐄 𝐋 —










𝐃 𝐈 𝐒 𝐍 𝐄 𝐘 𝐋 𝐀 𝐍 𝐃


~ 𝐓𝐞𝐦𝐩𝐬 𝐝'𝐀𝐭𝐭𝐞𝐧𝐭𝐞 𝐄𝐬𝐭𝐢𝐦𝐞́ ~

✵ 𝐑𝐞𝐧𝐜𝐨𝐧𝐭𝐫𝐞 𝐚𝐯𝐞𝐜 𝐑𝐚𝐢𝐩𝐨𝐧𝐜𝐞 : 𝟑𝟓 𝐌𝐢𝐧𝐮𝐭𝐞𝐬

✵ 𝐋𝐚 𝐓𝐚𝐯𝐞𝐫𝐧𝐞 𝐝𝐮 𝐂𝐚𝐧𝐚𝐫𝐝 𝐁𝐨𝐢𝐭𝐞𝐮𝐱 : 𝟕𝟓 𝐌𝐢𝐧𝐮𝐭𝐞𝐬

✵ 𝐏𝐚𝐯𝐢𝐥𝐥𝐨𝐧 𝐝𝐞𝐬 𝐏𝐫𝐢𝐧𝐜𝐞𝐬𝐬𝐞𝐬 : 𝟏𝟖𝟎 𝐌𝐢𝐧𝐮𝐭𝐞𝐬

✵ 𝐏𝐚𝐫𝐚𝐝𝐞 𝐝𝐞𝐬 𝐏𝐫𝐢𝐧𝐜𝐞𝐬𝐬𝐞𝐬 : 𝟑𝟔𝟎 𝐌𝐢𝐧𝐮𝐭𝐞𝐬

✵ 𝐃𝐢𝐧𝐞𝐫 𝐚𝐮𝐱 𝐂𝐡𝐚𝐧𝐝𝐞𝐥𝐥𝐞𝐬 : 𝟓𝟏𝟎 𝐌𝐢𝐧𝐮𝐭𝐞𝐬

✵ 𝐁𝐚𝐢𝐬𝐞𝐫 𝐝𝐞 𝐂𝐨𝐧𝐭𝐞 𝐝𝐞 𝐅𝐞́𝐞 : 𝟕𝟖𝟎 𝐌𝐢𝐧𝐮𝐭𝐞𝐬











Charles est un énorme pigeon.

Même lui est obligé de l'admettre, il n'y a pas vraiment d'autres moyens d'expliquer la situation actuelle autrement que comme ça :

Charles, la bonne pâte est (encore) tombée dans un piège tendu par ses traites d'amis. Difficile de justifier autrement qu'un formidable projet de week-end à Disneyland Paris entre copains se soit inexplicablement transformé un incroyable week-end en amoureux à Disneyland pour ses amis pendant que Charles, lui, joue le baby-sitter.

Alors, évidemment, il est ravi de pouvoir offrir une journée de répit à Marta et Riccardo pour se retrouver et passer du temps en couple sans Chiara, mais disons qu'il comprend un peu mieux pourquoi Joris a soudainement attrapé une grippe carabinée la veille au soir, le lâche.

À peine le temps de respirer l'odeur sucrée des Barbapapa qui vous prend au nez une fois les portiques d'entrée passés qu'il s'est retrouvé, poussette dans les jambes, sac à langer sur l'épaule et Chiara, un an et des poussière, souriante dans sa petite robe rose, accrochée dans les bras.

Moins d'un battement de cils plus tard, il se retrouve abandonné en place publique, Marta et Riccardo envolés depuis longtemps avec pour consigne de ne les appeler qu'en cas d'extrême urgence style come-back des One Direction, résurrection surprise de la reine d'Angleterre, problème avec Chiari, un truc de genre, Charles n'écoutait pas vraiment.

Alors, oui, Chiara est absolument adorable, une véritable crème, petites couettes blondes et froufrous, oui, la totalité des femmes qu'il croise lui adressent leur sourire le plus charmant, l'une d'entre elle est même allée jusqu'à lui dire qu'elle le trouvait adorable avec sa fille et demander s'il y avait une maman dans les parages ? Eh oui, il est certain que ce n'est pas aujourd'hui qu'il ira patienter une heure dans la queue du Space Mountain.

Mais, soyons honnête, il est onze heures, ça fait une heure que Charles et Chiara sont livrés à eux-mêmes dans le parc, la petite a déjà fait trois tours de carrousel, Charles a eu envie de vomir après leur cinquième passage dans les soucoupes, il a atomisé les autres enfants dans le RC Racer, Chiara a refusée de Cars Road Trip à son plus grand désespoir.

Il a payé une fortune pour un serre-tête Minnie qui trône maintenant sur sa tête parce que Chiara a refusé de retirer ses couettes pour mettre le serre-tête qu'elle l'a supplié d'acheter, l'une des roues de la poussette s'est coincée dans une plaque d'évacuation, une vieille dame a essayé de lui toucher les fesses dans la queue de l'attraction Dumbo the Flying Elephant.

Mais surtout, surtout, il a depuis longtemps dépassé le seuil maximum de passages dans l'attraction « It's a Small World » qu'un humain mentalement équilibré peut supporter avant de devenir totalement barge.

Probablement qu'il aura l'abominable visage de ces poupées imprimé sur les rétines jusqu'à la fin de ses jours.

Mal à l'aise, il secoue la tête pour essayer de faire disparaître la chanson de son esprit avant que les petits doigts de Chiara ne tirent sur les siens, attirant son attention.

- Qu'est-ce qu'il y a princesse ? Il souffle en s'abaissant à sa hauteur.

Les grands yeux noisette de la petite l'analysent du regard pendant une seconde avant qu'elle ne commence à se dandiner sur place avec un grand sourire absolument adorable.

- Pipi ! Elle gazouille.

Oh.

Son esprit se vide totalement.

OH !

- Pipi ? Il répète.

- Pipi ! Son rire résonne comme des clochettes.

- OK, OK, on va faire pipi.

Relativement peu confiant de ses capacités, Charles saisit la petite sous les bras et la soulève pour rapidement venir la caler sur sa hanche. Méthodiquement, il range le sac à langer sous la poussette et entreprend de chercher du regard le panneau WC le plus proche.

Le Monégasque se rappelle vaguement d'avoir entendu Marta parler du fait que Chiara commence à vouloir aller seule aux toilettes même si elle porte toujours une couche et il n'est certainement pas le genre d'homme à s'opposer à la volonté d'une femme, aussi petite soit-elle.

Si Chiara veut aller aux toilettes, il va lui trouver des toilettes.

Lancé à corps perdu dans sa croisade, Charles trottine dans les allées sans se préoccuper du regard des gens qui se retournent sur son passage, après tout, il y est habitué.

Mais un nouvel obstacle se dresse face à lui au moment d'arriver aux sanitaires : Homme, Femme, de quel côté est-ce qu'il doit emmener la petite ?

Le brun se pince l'arrêt du nez, embêté. La part rationnelle de son esprit le pousse à s'orienter vers la porte sur laquelle figure la petite forme féminine, c'est sans doute plus propre et s'il doit y avoir une table à langer, c'est sans doute ici parce que, eh bien, il est d'ordre public qu'un homme ne sait pas changer un bébé, débile.

D'un autre côté, Charles n'est pas exactement convaincu par l'idée de rentrer dans les toilettes des femmes, même avec une gamine sous le bras. C'est exactement le genre de choses qui peut rapidement dégénérer et il n'ose même pas imaginer les titres de la presse à scandale s'ils apprenaient que le célèbre pilote de la Scuderia Ferrari passe son temps libre dans les toilettes des femmes. Galère.

- Pipi ! Répète Chiara a son oreille, tirant sur le dernier i d'une manière très aiguë qui lui arrache une grimace.

- Je sais, je sais, pipi, il lui tapote le dos gentiment en signe d'encouragement.

Heureusement pour lui, le destin semble lui sourire parce qu'au moment où il se décide à défoncer la porte des toilettes des femmes d'un coup de pied, celle-ci s'ouvre, dévoilant un groupe d'adolescentes autour de seize ou dix-sept ans qui s'arrêtent de parler et ouvrent de grands yeux à la seconde ou leur regard tombe sur lui et Chiara.

Elles le reconnaissent, c'est parfait.

- Bonjour, il leur offre son plus beau sourire, celui avec les fossettes. Je me demandais si vous accepteriez de m'aider ?

Évidemment qu'elles acceptent. Parfois, il y a aussi du bon à être Charles Leclerc et à être, il en est parfaitement conscient, plutôt séduisant.

Satisfait, il confie Chiara et une paire de couches supplémentaire à la jeune fille qui lui semble être la plus responsable du groupe avant de les regarder disparaître à nouveau dans les toilettes.

Charles est plutôt fier de lui, il a désamorcé une situation potentiellement problématique sans se mettre en difficulté et en assurant le bien-être de la fillette, le tout contre quelques autographes et une photo, son chargé de communication serait fier de lui.

Machinalement, il ajuste le serre-tête Minnie dans ses cheveux avant de retourner à la poussette et de s'adosser à un lampadaire, bras croisés sur le torse, sans perdre de vue l'entrée des sanitaires.

Il ne faut que quelques minutes aux demoiselles pour revenir vers lui, une Chiara parfaitement à l'aise d'être le centre de l'attention dans les bras de l'une des filles. À la seconde où elle le voit, la petite tend les bras dans sa direction et il se fait un devoir de lui obéir en la récupérant, un grand sourire aux lèvres.

Après avoir vérifié que la couche a bien été mise à l'endroit, il la dépose dans la poussette et commence à récupérer les sangles pour l'attacher quand son attention est de nouveau attirée par les jeunes filles.

- Excusez-moi, Charles, se présente une brune. Vous voulez bien signer ma coque de téléphone ?

Le pilote plaque un petit sourire naturel, bien qu'un peu faux, sur ses lèvres.

- Bien sûr, il acquiesce.

Pas qu'il n'aime pas passer du temps avec ses fans, au contraire, c'est même l'une des choses qu'il préfère au monde. C'est juste qu'il aime bien séparer vie publique et vie privée et une journée à Disneyland relève totalement du privé. En plus de ne pas vouloir créer un attroupement qui risquerait de faire peur à Chiara.

Malgré tout, il s'exécute patiemment, conscient qu'elles l'ont aidé de bon cœur.

- On vous a vu gagner à Monaco, c'était vraiment incroyable ! S'exclame une autre gamine.

- Merci, hm ? Il laisse échapper un petit rire devant son engouement.

- Charlie monsieur ! Enfin Charles ! Elle se reprend tout en virant au rouge tomate. Monsieur Charles !

La pauvre fille semble réellement à deux doigts de l'apoplexie et Charles ne retient pas le rire qui lui échappe, allumant des étoiles dans les yeux de la gosse.

Il passe encore quelques instants à signer absolument tout ce qu'elles lui donnent avant qu'elles ne décident à reprendre leur journée et à le laisser avec Chiara.

Satisfait de lui et le cœur réchauffé, Charles les regarde disparaître dans l'allée la plus proche avant de baisser les yeux sur la poussette pour demander à la reine de la journée quelle attraction ils vont bien pouvoir faire ensuite.

Mais, parce qu'il y a un mais.

La poussette est vide.

Crotte.

Voilà qui n'arrange pas ses affaires.

Un terrifiant frisson glacial le traverse des pieds à la tête alors que ses yeux refusent de quitter la poussette vide. Chiara était là il y a une minute, il n'a détourné le regard que quelques secondes, elle ne peut pas avoir disparu comme ça, ses yeux lui jouent sans doute un tour.

Mais les secondes passent et la petite ne réapparaît pas, faisant se liquéfier les os du pilote seconde après seconde.

Paniqué, il relève les yeux et sonde l'allée dans laquelle il se trouve à la recherche d'une petite forme rose sans parvenir à la retrouver. C'est impossible, si quelqu'un s'était approché de la poussette, il s'en serait forcément rendu compte, il était juste à côté, il l'aurait vu, c'est sûr.

Les lèvres pincées, refusant de céder à la panique, Charles balance le sac à langer dans la poussette dont il saisit les poignées pour se lancer à la recherche de la petite fugitive.

Alors qu'il court dans tous les sens, s'abaissant pour regarder sous les bancs et derrière les buissons, l'image paniquée des parents de Chiara apprenant que leur fille a disparue traverse l'esprit du Monégasque, le foudroyant de culpabilité. Il n'avait qu'une mission, prendre soin d'un enfant, s'en occuper pendant une petite journée, rien d'insurmontable et pourtant, il trouve quand même le moyen de se foirer, Marta et Riccardo ne lui pardonneront jamais.

Charles ne se pardonnera jamais de toute manière.

Les quelques minutes qu'il passe à chercher Chiara dans tous les sens, appelant son nom à tort et à travers, attirant l'attention des familles qu'il croise, lui donnent l'impression de durer des heures entières alors que la peur le submerge lentement et que des scénarios de plus en plus catastrophiques se forment dans son esprit.

Son regard hagard voyage de silhouettes en silhouettes sans jamais s'arrêter, le stresse fait bourdonner son crâne et bientôt Charles n'entend plus que les palpitations saccadées de son cœur qui résonnent dans ses tympans comme un tambour.

Il est à deux doigts de la crise de nerf quand enfin, enfin, l'ombre d'un froufrou fuchsia apparaît à l'angle d'un bâtiment. Sans perdre une seconde, Charles saisit les poignées de la poussette et zigzag entre les passants avec l'aisance d'une monoplace à Monaco, manque de bousculer une femme enceinte et récolte quelques insultes bien senties. Heureusement que Chiara n'est pas là pour les entendre et les répéter à ses parents.

Au bout de ce petit sprint improvisé, le pilote Ferrari repère enfin la fille de ses meilleurs amis. Il laisse échapper un long soupir de soulagement alors qu'un poids quitte ses épaules lorsqu'il remarque que la miss s'est fait une nouvelle amie.

Tout en cheveux dorés, formes délicates et robe violette, l'une des plus jolies filles que Charles n'ait jamais vue, la princesse Raiponce.

Et perchée dans ses bras, Chiara.

Inconsciemment, il passe une main dans ses cheveux pour tenter de les recoiffer tout en approchant. Le Monégasque se sent soudainement stupide dans son accoutrement désordonné, le front brillant de sa course et sa poussette de père de famille.

La princesse ne l'a d'ailleurs pas encore remarqué, elle et Chiara sont un peu à l'écart du public, dans une zone réservée au personnel. Elle était sans doute en train de prendre une pause lorsque la petite l'a trouvée, barre de chocolat à la main, tresse décorée de fleurs retenues en arrière par une pince à cheveux.

Dos à Charles, elle gazouille gaiement avec la petite qui rit aux éclats, ajoutant quelques guilis par-ci par-là sa voix mélodieuse résonnant dans l'allée comme une ribambelle de clochettes dans la brise.

Depuis toutes ces années, Charles en a vu beaucoup, des jolies filles, mais jamais aucune qui ne s'approche de la beauté de celle-ci.

Nerveux, presque intimidé, il essuie ses mains moites sur son pantalon et s'éclaircit discrètement la gorge.

- Bonjour... ? Il tente timidement.

Surprise, la jolie princesse se retourne rapidement et avise sa poussette vide avant de le gratifier d'un lumineux sourire ravi. Et ses yeux, ses yeux sont du plus beau vert qu'il lui ait été donné de voir, vibrants et saisissants alors qu'elle les plonge dans les siens.

- Haa ! Elle pétille avant de se tourner vers Chiara. Tu vois que tu n'étais pas perdu ma puce, papa t'a retrouvé.

Charles se précipite peut-être un peu trop vite pour éclaircir ce malentendu.

- Hm non, je ne suis pas son père, il déclare rapidement.

Sous ses yeux, la jeune fille hausse les sourcils avant de les froncer, imprimant une ride de confusion sur son beau visage. Naturellement, elle se décale légèrement, éloignant Chiara de lui.

- Enfin, je suis un ami de la famille, il se reprend en comprenant la méprise. Ses parents sont aussi dans le parc, mais c'est moi qui m'occupe d'elle aujourd'hui.

Son explication maladroite ne semble pas convaincre la jeune fille qui jette un coup d'œil à Chiara toujours accrochée à son cou et qui tend l'une de ses petites mains en direction de Charles.

- Si vous n'êtes pas l'un des parents...elle commence.

- Ses parents sont mes meilleurs amis, il la coupe accidentellement. Ils me l'ont confié pour la journée.

- Et moi, je n'ai aucun moyen de savoir si vous dites la vérité, elle reprend, encore plus méfiante.

Charles s'arrête une seconde, conscient que la situation ne prend pas du tout une tournure idéale. Comprenant l'inquiétude de la jeune femme, il fait quelques pas en arrière, créant une distance supplémentaire entre eux, ce qui semble faire son petit effet.

- Je suis désolé, il souffle doucement, sur le ton de l'apaisement. Je fais tout à l'envers, je m'appelle Charles, Charles Leclerc, je suis pilote de Formule 1, pour Ferrari, je peux te donner ma carte d'identité.

Cela ne semble pas particulièrement impressionner la princesse qui hausse un sourcil et s'approche juste assez pour saisir la carte avant de reculer de nouveau.

- Dans tes bras, c'est Chiara, il sourit à la gamine qui gazouille à l'entente de son prénom. Ses parents s'appellent Marta et Riccardo, c'est deux de mes meilleurs amis, je suis son parrain.

- Donc vous pouvez les appeler pour qu'ils viennent chercher leur fille, déclare la princesse.

Charles esquisse une grimace inconfortable, l'idée de déranger ses amis pour leur dire qu'il a perdu leur fille chérie qu'une princesse Disney a maintenant prise en otage et refuse de rendre alors qu'ils lui font confiance pour s'en occuper pendant l'une de leurs trop rares journées de couple, comment dire, c'est plutôt délicat.

- Je ne préférerais pas, il tente. Ils ont vraiment besoin d'une journée...

La blonde lui jette un regard équivoque et Charles commence à sentir le roussi.

- Nous allons avoir un problème, elle pince les lèvres.

- Écoutes, réfléchis le brun. On peut au moins se tutoyer ?

- Non.

OK cool.

Coup dur pour Charles.

- J'ai des photos de Chiara petite, j'étais à son baptême le mois dernier, j'ai des tonnes de moyens de te montrer que je la connais et qu'elle me connaît.

Le Monégasque met toute son énergie dans ses paroles puisque visiblement, c'est tout ce qu'il lui reste pour parvenir à la convaincre.

Comme si elle sentait la tension de la scène qui se déroule sous ses yeux, Chiara commence à se débattre dans les bras de la princesse, chouinant, les bras tendus vers Charles qui n'ose toujours pas avancer.

- Tout va bien ma puce, murmure Raiponce en lui tapotant doucement le dos.

Ses tentatives rassurantes ne fonctionnent pas vraiment sur la petite qui continue de s'agiter encore un peu plus.

- Je suis là, Chiara, je suis juste à côté, il parle d'une voix douce.

La princesse ne semble toujours pas s'être décidée sur la marche à suivre, elle continue de le regarder avec suspicion, mais même comme ça, alors qu'elle semble le considérer comme le dernier de prédateurs, Charles ne peut s'empêcher de la trouver époustouflante.

- Vous n'allez pas appeler les parents ? Sa question n'en est pas vraiment une.

- Non, il secoue la tête et lui offre son sourire le plus charmant.

- Nous allons définitivement avoir un problème alors.

- Peut-être, mais temps que Chiara est avec toi, je ne vous quitte pas d'une semelle, princesse.

La jolie fille lève les yeux au ciel avec agacement.

- Je peux toujours appeler la sécurité, elle menace même si Charles croit distinguer un minuscule sourire sur ses lèvres.

- Je ne veux pas me vanter, il se vante totalement. Mais je suis quelqu'un de plutôt célèbre, pas certain que tes patrons apprécient de se faire tirer les oreilles par les miens.

- C'est une menace ? Elle hausse un sourcil de défis.

- Je n'oserais jamais.

Sans le quitter des yeux, Raiponce ajuste sa prise sur le petit corps de Chiara qui verse à présent des larmes de crocodile avant de lui tendre la fin de sa barre chocolatée que la gamine s'empresse de saisir et de dévorer.

La princesse et Charles s'affrontent du regard encore quelques instants, le temps pour Chiara d'engloutir la friandise avant que le regarde de la jeune femme ne se détourne.

Délicatement, elle s'approche, réduisant l'écart avec le pilote avant de s'agenouiller devant la poussette dans laquelle elle dépose Chiara qui s'accroche à sa célèbre chevelure.

- Je connais quelqu'un qui a faim, elle gazouille à l'enfant. Vous avez une réservation pour ce midi ?

- Non, répond précipitamment le brun.

- Je vais vous emmener dans ma taverne alors, elle pétille. Tu veux venir avec moi, Chiara ?

Évidemment, la minuscule forme de la petite s'empresse d'acquiescer, trop ravie de pouvoir rester encore un peu avec sa princesse Disney préférée.

Satisfaite, la blonde se redresse et saisit les poignées de la poussette avant de se tourner vers Charles.

- Vous ne voulez pas appeler les parents ? OK, mais alors elle reste avec moi jusqu'à ce qu'ils reviennent.

- Bien sûr, pas de problème, il approuve vigoureusement.

Récupérer Chiara et en plus passer la journée entière avec une princesse tout droit tombée du ciel, la chance a peut-être commencé à tourner pour lui.

- Arrêtez d'avoir l'air aussi heureux, elle s'agace. Je ne fais que vous donner le droit de nous suivre.

- Évidemment, Charles n'arrive pas à se départir de son sourire. Et vraiment, j'insiste sur le tutoiement en plus, je t'ai ai donné mon prénom et toi tu ne m'as pas donné le tien.

- Je vous ai déjà dit non, elle soupire. En route Chiara !

Tout en levant en ciel, la jeune femme entreprend de faire faire un demi-tour à la poussette, laissant Charles en plan derrière elle alors qu'elle s'éloigne avec Chiara.

Malgré tout, le sourire ne quitte pas les lèvres du Monégasque qui trottine pour les rattraper.

Il se sent de bonne humeur tout à coup.

Après tout, il vient d'apprendre que sa journée baby-sitting allait prendre une tournure tout à fait passionnante.



✵✵✵✵✵



Il y avait longtemps qu'il n'avait pas montré sa frimousse alors j'espère que vous appréciez de retrouver un Charles charmeur et très mordu de sa princesse dans cette toute nouvelle histoire courte : Rapunzel !

Notre pilote Monégasque préféré voit une longue journée de baby-sitting se transformer lorsqu'un ange tombe littéralement du ciel pour prendre la forme d'un très gros crush pas vraiment décidé à se laisser faire pour notre plus grand plaisir !

J'espère que vous appréciez la petite surprise, il y avait un moment qu'elle traînait dans un coin de mon esprit pour m'empêcher de réfléchir à autre chose alors la voilà !

Le début n'est pas très marrant, mais ne vous inquiétez pas, vous connaissez Charles et ceux qui me connaissent savent à quel point j'aime l'écrire, je vous le dis, le fripon nous réserve de belles surprises !

Dans le prochain chapitre, ravitaillement à la taverne, sieste et pourquoi pas ajouter la vérité crue des enfants à l'équation ?

Bye les copains ♡

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top