Leçon n°14 : Et dire qu'il faudra que je me mette à bosser, l'année pro...
(Je vous conseille d'aller voir la traduction des paroles et d'écouter la musique. Vous allez me tuer parce que ça va encore plus vous faire shipper le Reimir *rire sadique*)
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Hanji et Farlan travaillèrent d'arrache-pied afin de réaliser les plans d'un modèle de fusil de paintball. Avec l'aide de Historia, ils purent se procurer un ancien modèle qui datait de quelques années et qui leur servit de support pour étayer leurs idées.
Puis juste avant que ne commencent les vacances d'avril, le duo fut heureux de proposer leur premier prototype.
-Bon, il faut encore qu'on l'améliore, mais ce sera en temps réel, quand on s'entraînera avec, assura la folle.
Ainsi, tous les membres du club de combat de Shiganshina furent réquisitionnés pour assembler et créer leurs armes selon les indications des deux inventeurs. Armin fut placé à l'inventaire, Historia devait superviser avec l'aide d'Erwin, en réalité ils avaient simplement été assez intelligents pour dégoter des places où ils pourraient se tourner les pouces. Eren, lui, obtint le rôle de "cobaye de Hanji" afin de tester les armes, pendant que Farlan améliorait les plans selon les résultats obtenus. Mais si le brun était plutôt ravi de sa place au début, il changea rapidement d'avis.
-Eren, t'es où ?! s'exclama la folle.
Le pauvre garçon essayait tant bien que mal d'échapper à sa tortionnaire. Il se glissa derrière une étagère et tira sa copine dans sa cachette.
-Histo, il faut que tu m'aides, elle fait grave flipper, s'écria le garçon, un air paniqué sur le visage.
Sa copine lâcha un petit rire.
-Tu exagères, répondit-elle. Et puis, ton sacrifice ne sera pas vain. Il va peut-être permettre de sauver le club !
-Hein ?!
-Dites, vous avez pas vu Eren ? Ça fait un quart d'heure qu'il est parti aux toilettes...
En entendant la voix de Hanji se rapprocher, le brun s'enfonça un peu plus dans sa cachette.
-Il est peut-être constipé, répondit Conny.
-Hanji, s'écria soudain Historia. Il est là !
-Qu...
Eren s'étrangla devant l'odieuse trahison de son amante.
-Ah bah qu'est ce que tu fais ici, mon petit Jäger ?! s'exclama la folle en s'approchant du garçon. On dirait que tu fuis, vu comme ça, continua-t-elle en rigolant.
Le brun sentit son pouls s'accélérer.
-Hein ? Euh... Non... Quelle drôle d'idée, haha, répliqua-t-il sur un ton paniqué.
-Bien, on reprend dans ce cas, lâcha la scientifique en tirant le garçon par le bras.
Eren eut à peine le temps de mimer un regard en pleurs à sa copine, avant de disparaître dans les profondeurs de la salle d'expérimentation. En réalité, ce n'était que la cabane au fond du jardin, mais jamais une petite maisonnette en bois ne lui avait paru aussi terrifiante.
Le reste des membres était affilié à différents postes de confection. Sasha et Conny devaient rassembler les plus gros morceaux, Mike s'occupait de fixer correctement la gâchette et Annie et Bertholdt emboîtaient les viseurs. Mais accomplir cette tâche était longue et fatigante, alors en apercevant son copain se tourner les pouces sur son siège, la petite blonde le rejoignit d'un air résigné.
-Dis moi, Armin, fit-elle en s'approchant du garçon.
En remarquant le regard peu rassurant qu'elle affichait, Arlet déglutit péniblement.
Il lui sourit, mal à l'aise :
-Euh... Oui, meine fraülein ?
La jeune femme soupira en l'écoutant parler subitement allemand. Il ne l'amadouerait pas de cette façon.
-Tu fais quoi, là ?
-Euh... L'inventaire, pourquoi ?
-Mais ça ne sert à rien, tout de suite. Donc tu peux venir nous aider, n'est-ce pas ?
De nouveau, le garçon déglutit péniblement en apercevant la main de sa copine prête à l'empoigner par le col. Dans un dernier sursaut de survit, il se leva et s'écria :
-Hein ? Tu m'as appelé, Farlan ? J'arrive ! fit-il avant de se tourner vers Annie. Désolé, je crois qu'il a besoin de moi pour revoir quelques calculs... Bon, bah, euh... À tout à l'heure !
Et il partit en catimini avant que sa compagne ne puisse dire quoi que ce soit.
Tout au bout de la chaine d'assemblage, se trouvaient Reiner et Ymir chargés des derniers ajustements.
-Attends, bouge pas la morue, fit le garçon, assit devant elle. Je doit régler le viseur comme il faut.
-Ajuste-le sur mon doigt d'honneur, abruti, rétorqua la brune en tendant son majeur.
Un rire s'échappa des lèvres du blond.
-Ton nez est bien plus gros.
-Un jour, j'vais t'enculer Reiner Braun, cracha la jeune femme.
-Ça c'est mon rôle, répliqua son camarade. Aïe, lâcha-t-il en se prenant un coup de pied dans le tibia. Calme toi, c'était un blague, mocheté.
Il rigola.
-Ton humour pue la merde, gros balourd.
Mais pour construire tout ça, il fallait avant tout des matières premières. Voilà pourquoi les Ackermans furent envoyés à la déchèterie, pour le plus grand plaisir de Livaï qui était joyeusement accompagné d'une brouette afin de ramener leur butin.
-Je te jure que quand on aura fini, je ferais bouffer ces lunettes à quatre'z'yeux, râla le petit brun.
Mikasa ne put s'empêcher de rigoler.
-Elle a osé, continua-t-il. Cette bigleuse de merde a osé m'envoyer à la déchèterie !
-Vois le bon côté des choses, intervint l'asiatique.
Son copain la dévisagea. Il avait hâte d'écouter son explication parce que, non, il avait du mal à voir le "bon côté des choses ».
-On est que tous les deux, continua la jeune femme.
Le garçon lâcha un rire sans joie.
-Ouais, au milieu des ordures, répliqua-t-il. Wow, qu'est-ce que c'est romantique ! ironisa Livaï.
Mikasa soupira.
-Arrête de râler, fit-elle en ramassant un bout de plastique. Plus vite on aura remplit cette brouette, plus vite on sera libre.
-Je râle pas, je m'exprime, rétorqua son copain. Au fait, tu dors chez moi, ce soir, morveuse ?
La jeune femme acquiesça d'un signe de tête.
-Ok, comme tu m'avais pas encore donné ta réponse, j'avais rien dit à ma mère, fit Livaï en sortant son téléphone. Je vais lui envoyer un sms.
Les deux Ackermans restèrent tout un après midi à dénicher ce que la folle leur avait demandé. Hanji et Farlan avaient déjà fait un tour dans les différents décharges de la ville, il ne leur manquait donc pas grand chose pour peaufiner leurs armes.
Puis le soir venu, c'est "dégueulasses" et à l'odeur "répugnante" qu'ils rentrèrent chez le petit brun. C'est donc sans surprise, qu'ils commencèrent par aller prendre une douche.
-Pouah, mais qu'est-ce que vous avez foutu pour puer autant ?! lâcha Kenny de son rire rauque.
-Rien qui puisse t'intéresser, rétorqua Livaï en sortant de la salle de bain.
Il frotta ses cheveux avec une serviette pour les sécher tandis que Mikasa apparut à son tour.
-Dis-moi petite, t'as fait comment pour forcer le morveux à foutre les pieds dans un endroit qui, visiblement, puait la mort ?
-J'ai séquestré son balais et sa boîte de thé, rétorqua la brune du tac au tac, sur un ton anodin.
Kenny rigola de plus belle.
-Toi, j't'aime vraiment bien, lâcha-t-il.
-Tch, cracha Livaï en foudroyant son oncle et sa copine du regard. Vous savez quoi, allez vous faire foutre, tous les deux, continua-t-il en entrant dans la cuisine.
-Viens te réfugier dans les bras de ta maman, mon chéri, fit Kushel en ébouriffant les cheveux de son fils.
-Arg, vous pouvez pas me laisser tranquille, à la fin ?! dit-il en échappant à l'étreinte de sa mère.
Cette dernière rigola.
-Bon, venez manger, informa-t-elle en éteignant le feu sous sa casserole. Tu aimes la ratatouille, Mikasa ? demanda Kushel quand l'asiatique s'assit en face d'elle.
La jeune femme acquiesça d'un signe de tête.
-Bien, parce que Livaï était incapable de me le dire... soupira la mère du brun.
-Je connais pas tout ses goûts par cœur, se défendit le garçon.
-Mais tu pouvais me demander, intervint la brune.
Elle se délectait de voir une expression énervée marquer de plus en plus les traits du garçon. Lui qui était d'ordinaire imperturbable, gagnait en transparence dans son foyer familiale.
De son côté, la ligue que semblait avoir formé sa copine avec son oncle et sa mère commençait sérieusement à l'agacer. Mais au fond de lui, il était rassuré de voir que l'asiatique s'entendait si bien avec sa famille. Peu de personnes ne seraient pas intimidées face au ton bourru de Kenny.
Une fois le repas terminé, le petit brun proposa une infusion.
-Pas pour moi, gamin, fit son oncle en se levant. Rien de mieux qu'un verre de Whisky pour conclure un bon repas.
-Arrête de boire, le sermonna sa sœur.
Kenny se contenta de rire avant de poursuivre :
-Dis moi, petite, cria-t-il depuis le salon. T'as déjà vu des photos du morveux quand il était enfant ?
Livaï écarquilla les yeux.
-N'y penses même pas Ken...
Mais sa copine lui coupa la parole.
-Non, dit-elle, intéressée.
-Bien, alors mate moi ça, lâcha Kenny en revenant, une bouteille de Whisky dans une main et un livre photos dans l'autre.
-Bonne idée ! s'exclama Kushel.
-Je vous déteste, bande d'enfoirés, marmonna Livaï en foudroyant le trio du regard.
Après avoir servit une infusion au deux brunes, il se laissa tomber lourdement sur sa chaise, sa tasse en main.
Mikasa fut estomaquée de voir le nombre de clichés de Livaï que contenait le livre. En y repensant, ce n'était pas tellement étonnant vu qu'il était fils unique, mais tout de même. Sa maman semblait être une véritable mère poule. Et même son oncle, pourtant donnant l'impression d'être détaché, avait l'air complément gaga de son neveu.
-C'est quoi cette photo ? fit l'asiatique en fronçant les sourcils, intriguée.
Dessus, elle pouvait voir son copain en compagnie d'un petit garçon et d'une femme qui semblait sermonner Kenny.
-Fais voir ? demanda l'homme âgé. Non mais t'as vraiment prit n'importe quoi en photo, Kushel ! continua-t-il.
Sa sœur rigola.
-Je voulais immortaliser le moment où tu étais gêné, c'est si rare...
Kenny soupira.
-C'est vrai que tu m'as mit dans de beaux draps, ce jour là, morveux.
-Tch, cet idiot avait qu'à être respectueux, rétorqua Livaï.
-Que s'est-il passé ? demanda sa copine, curieuse de connaitre l'anecdote.
-Il y a que ce morveux a trouvé moyen de casser le pistolet à bille au fils du proprio, rigola Kenny.
-Il s'amusait à tirer sur les chats. Ce gosse était con et mal élevé, se défendit le petit brun.
-Quand même, t'aurais pu être plus discret, gamin, après c'est moi qui me suis tapé l'engueulade de l'autre mégère.
-Vous parlez de la femme de votre propriétaire ?
-Oui, intervint Kushel. Même si je ne cautionne pas comment il la surnomme, je dois bien avouer que cette femme était exécrable...
La petite famille continua de feuilleter le livre photos jusqu'à tard dans la nuit. Ainsi, l'asiatique apprit pourquoi son copain détestait se baigner. La première fois qu'il avait été à la mer, autour de ces cinq ans, une vague l'avait renversé et son maillot de bain s'était retrouvé tout plein de sable. Depuis, le petit brun refusait de plonger ne serait-ce qu'un orteil dans une piscine et encore moins dans la mer ou l'océan. Tel un chat, plus l'eau était loin de lui, mieux il se portait.
Le lendemain, le couple se leva tranquillement. Assit à la table de la cuisine tandis que Livaï était appuyé contre le plan de travail, Mikasa demanda :
-Ton oncle et ta mère dorment encore ?
-Non, ils sont partis bosser, expliqua le petit brun. Ils ont déjà eu leurs vacances la semaine dernière.
Mikasa but les dernières gouttes de son thé, reposa délicatement la tasse sur la table et se leva. Un sourire malicieux émoussa ses lèvres charnues. Elle glissa alors jusqu'à son amant, telle une panthère avançant vers sa proie.
-Dans ce cas... chuchota-t-elle en jouant avec l'élastique du short de pyjama du garçon.
Livaï fronça les sourcils.
-Oublie, lâcha-t-il en la décalant.
Sa copine le dévisagea.
-C'est dégueulasse de faire ça ici, continua le brun.
Un air blasé s'empara du regard de la jeune femme.
-T'es chiant, répliqua-t-elle en sortant de la cuisine pour aller s'habiller.
Un rire amusé traversa les lèvres de son copain.
~*~
Il fallut toutes les vacances de printemps aux membres du club pour terminer leurs armes et s'assurer de leur bon fonctionnement. Maintenant, ils ne leur restait plus qu'à s'entraîner. L'affrontement était prévu pour mi-mai, ils avaient donc un peu moins d'un mois. Cependant, si certains membres étaient doués d'une très bonne vision, tels que Sasha ou encore Mike, d'autres comme Armin, avaient plus de mal à manier leur arme. Ainsi, Hanji transforma le pistolet du blond en fusils à fumigène. Comme ça, il n'aurait pas besoin de viser et la fumée pourrait protéger ses camarades.
Puis, la veille du grand jour arriva. Erwin, en tant que président du club, s'assura de motiver ses troupes :
-Bien, demain nous affronterons les élèves de Mitras sur le terrain vague, commença-t-il. Vous avez travaillé dur toute l'année, alors ensemble, assurons-nous que nos efforts payent !
Tous les membres, et plus particulièrement les secondes, acquiescèrent en criant.
Mikasa fut alors attirée par le marmonnement de son frère.
-J'ai enfin toutes les armes pour écraser Mitras ! lâcha-t-il sur un ton héroïque.
Sa sœur se pencha vers lui.
-La dernière fois que j'ai vérifié, la fragilité n'était pas une arme, Eren, lâcha-t-elle d'un air innocent.
Armin rigola en écoutant les paroles de la brune. Mikasa ne le montrait pas souvent mais elle était plutôt du genre taquine. Et ce trait de caractère s'était grandement accentué depuis qu'elle sortait avec Livaï. Oui, le blondinet était obligé de reconnaître que depuis que ce "nabot prétentieux" était entré dans leur vie, la jeune asiatique paraissait davantage épanouie.
-La bave de crapaud n'atteint pas la blanche colombe, répliqua le brun.
-Demain, la voix d'Erwin résonna à nouveau. Je veux que les meilleurs tireurs se placent en hauteur, il se tourna vers Arlet. Armin, toi aussi, poste-toi ici. Tu pourras ainsi mieux voir si l'un de nous est en difficulté.
Le blondinet acquiesça d'un signe de tête.
-Le reste, reprit Smith, vous serez avec moi sur le terrain. Connaissant Nils, il va sûrement demander à ses membres de foncer tête baissée sans prendre la peine de les éparpiller. Ils ne s'attendent pas ce que nous ayons, nous aussi, des armes.
Le lendemain, les cours du mercredi matin passèrent avec une extrême lenteur. Ou plutôt, était-ce Eren qui s'impatientait d'être l'après midi.
Mais l'heure fatidique finie tout de même par arriver et le terrain vague qui se trouvait à mi-chemin entre les deux lycées, prit des allures de champ de bataille. Avant de lancer l'assaut, les deux équipes s'observèrent dans un silence de mort. Chacune essayait d'impressionner l'autre par son aura meurtrière. Mais ce qui joua en la faveur de Shiganshina, c'est que les élèves de Mitras étaient bien trop persuadés de gagner. Ainsi, ils ne remarquèrent pas les élèves ennemies cachés en hauteur, ni les fusils que leur rivaux dissimulaient derrière eux.
Quand l'ordre de se battre fut enfin crié, les deux équipes s'élancèrent férocement l'une vers l'autre. Ainsi, les pions secrets de Shiganshina purent se dévoiler sous les yeux incrédules et surtout apeurés des élèves de Mitras.
-Pour... Pourquoi ils ont des armes ?! bégaya Dennis. C'était censé être notre avantage sur eux !
Nils, à côté de lui, se décomposa.
-Erwin... souffla-t-il. Comment t'as réussi ton coup, encore ?
Et la bataille commença.
-Mikasa, Hanji, avec moi, s'écria Livaï en s'élançant au devant du champ de bataille. Les plus anciens de leurs clubs se trouvent de ce côté, on va se les faire. Les autres, occupez-vous de leur nouvelles recrues !
-Faites ce qu'il dit ! renchérit Erwin pour appuyer ses propos.
Les deux Ackermans et la folle s'attaquèrent alors à l'aile gauche de la formation ennemie. Sans problème, Mikasa tout comme Livaï firent tomber leurs adversaires les uns après les autres. Ils étaient si rapides, que les pauvres Mitrasiens qui avaient la malchance de croiser leur chemin, n'eurent même pas le temps de comprendre ce qui leur arrivait qu'ils étaient déjà à terre.
Puis au bout de quelques minutes, Mikasa aperçut celui qu'elle attendait avec impatience. Elle tapa alors sur l'épaule de Livaï pour le lui montrer d'un signe de tête. Un rire narquois sortit des lèvres du brun.
-Je te le laisse, lâcha-t-il.
Le garçon fut alors amusé de voir un sourire sadique émousser les lèvres de son asiatique.
-Merci, répondit-elle avant de se diriger vers sa cible.
Quand Dennis aperçut Mikasa, il la reconnut de suite. Cependant, le garçon n'avait jamais eu l'occasion de la voir se battre, alors il pensa naïvement qu'il pourrait prendre sa revanche sur Livaï en envoyant au tapis sa petite copine. Mais ses espoirs furent bien rapidement anéantis quand il ne fallut à la jeune femme qu'un seul coup de pied pour le mettre à terre.
De son côté, Hanji attaquait d'une manière plus tranquille. La scientifique aimait s'amuser sadiquement avec ses opposants avant de les mettre K.O.
-Maman... pleurnicha alors un de ses ennemies après avoir reçu des billes de couleurs à tous les endroits possible du corps.
-Oh bah non, tu vas pas déjà abandonner ! s'exclama la folle. Ça fait même pas deux minutes. Allez, debout !
Postés en hauteur, les tireurs d'élites n'étaient pas en reste. Enchaînant balles sur balles, Mike et Sasha envoyaient des billes de peinture sur le visage de leurs adversaires afin de brouiller leur vue. Armin, lui, était activement occupé à tirer ses fumigènes dès qu'un de ses camarades était en difficulté. Ainsi, il sauva Connie in extremis d'une prise d'aïkido peu courtoise.
Mais ce que n'avait pas prévu le club de Shiganshina, ce fût que les élèves de Mitras, eux aussi, eurent l'idée de s'armer de fumigènes. Le champ de bataille se voila donc rapidement d'un nuage de fumée oppressant, alertant ainsi la police.
C'est comme ça que se termina cette bataille tant attendue. Emmenés au poste, les élèves de Shiganshina tout comme ceux de Mitras devinrent bien silencieux. Il fallut ainsi à chaque parents, venir récupérer leur enfant. Et à part peut-être Kenny qui félicita son neveu d'être enfin sortie des clous, les autres adultes passèrent un sacré savon à leur progéniture. Mais le pire fut quand les élèves expliquèrent leur motivation et que les policiers confisquèrent les armes de paintball, artisanal ou non. Ainsi, il fut bien difficile pour Daris Zackley, le directeur du lycée Mitras, de couvrir ses élèves. Et ce, malgré toute sa bonne volonté.
Comme Dot Pixis ne put se déplacer le jour même, les membres du club de combat de Shiganshina durent indubitablement faire un tour dans son bureau dès le lendemain matin. Et si l'homme était sénile d'ordinaire, il avait revêtu pour l'occasion, son plus beau costume de dictateur. Il fallut donc à ses élèves annoncer une deuxième fois les raisons d'un tel remue-ménage. Erwin et Armin, les deux orateurs du club, essayèrent au mieux d'expliquer leur cause, appuyant sur le pouvoir oppressant qu'utilisaient les élèves du lycée privé. Ils purent ainsi obtenir gain de cause, quand le directeur leur assura qu'il arrangerait cette histoire de gymnase. Cependant, ils ne pouvaient pas échapper à une punition. Et au plus grand seul plaisir de Livaï, ce fut le ménage de leur établissement qui leur fut attribué pendant deux semaines.
-Eh, pourquoi c'est toujours à nous de récurer les chiottes ?! s'écrièrent Jean et Eren.
-Parce que vous avez encore perdu à la courte-paille, répondit Sasha, heureuse d'avoir écopé du passage de serpillère dans les couloirs.
-Mais c'est pas juste ! protestèrent les garçons.
-Oï les merdeux, intervint soudain Livaï. Si vous êtes encore là à vous plaindre dans cinq minutes, c'est dans votre cul qu'atterrira le balai à chiotte.
-Tu touches à Eren et c'est en haut des néons que je perche ton Ajax, nabot, lâcha Mikasa en arrivant pour nettoyer les vitres.
Le petit brun plissa les yeux.
-T'as un problème, gamine ? fit-il en s'approchant d'un pas menaçant vers la jeune femme.
-Attention, je te rappelle que je suis sous la protection de Kushel, rétorqua l'asiatique, un sourire de vainqueur sur les lèvres.
-Tch, cracha son copain, un air amusé sur le visage. Nettoie, au lieux de dire des conneries, morveuse.
Et puis le bac arriva. Si le sujet d'histoire donna du fil à retordre aux terminales et qu'un écrivain inconnu fut choisi pour illustrer le commentaire de français des premières, Livaï, Hanji, Erwin et Mike ne s'en sortirent pas trop mal. Les deux derniers obtinrent leur bac ES avec mention, tandis que le petit brun et la folle acquièrent des notes plus que bonnes pour l'année suivante.
Afin de fêter correctement leurs excellents résultats, Mike décida d'organiser une soirée chez lui avec les autres membres du club. Durant l'année qu'ils avaient partagé ensemble, ses simples camarades étaient devenu des amis. Et même s'il n'y aurait plus jamais de combats clandestins à préparer contre Mitras, leur aventure avait donné une idée aux directeurs. Ainsi, les deux lycées continueraient de s'affronter, mais dans un cadre officiel cette fois-ci.
Assis autour de la table du salon, Hanji, Erwin, Connie, Armin et Sasha, s'animaient autour d'une conversation plutôt inattendu : le réchauffement climatique. Personne ne savait comment ils en étaient arrivé là, mais une chose était sûre ; c'est que entamer ce sujet avait fait fuir presque tous leurs amis.
-Il faudrait recycler plus d'emballages déjà utilisés, pour éviter qu'ils ne terminent dans la mer... se désola Arlet. Mais plus on les colore, plus c'est compliqué de les retransformer...
-Ouaip, renchérit Connie en regardant avec dédain le paquet devant ses yeux. Ils en foutent partout alors que la couleur ça sert à que dalle. Rien que pour ces chips, j'suis sûr que l'alu qu'ils utilisent il coûte une blinde pour pas grand chose.
En écoutant les propos de son meilleur ami, Sasha tiqua. La mangeuse de patates s'apprêtait alors à répondre, quand Erwin intervint.
-Je ne suis pas d'accord, fit-il. Ce papier est utilisé pour garder intact toute la fraîcheur et le croustillant de la pomme de terre.
La brunette écarquilla les yeux.
-C'est exactement ce que j'allais dire ! s'exclama-t-elle.
Elle ancra alors ces prunelles remplis d'allégresse, dans les yeux brillants de son aîné.
À ce contact visuel incongru, Erwin rougit légèrement. Ce que lui avait dit Mike à la bibliothèque l'avait intrigué, et le blond avait commencé à faire plus attention à la brunette. Et effectivement, cette dernière le fixait dès qu'ils se retrouvaient dans la même pièce. Cela le déstabilisait plus qu'il ne le pensait.
-Le plastique ne suffit pas a conserver toutes la fraîcheur des chips, s'exclama de plus belle Sasha.
Hanji ne loupa pas la manière dont les deux adolescents se scrutaient.
-Intéressant... marmonna-t-elle discrètement en rigolant.
Connie aussi fut estomaqué en les voyant. Quand Sasha lui avait parlé d'Erwin, le chauve avait cru que son amie délirait et qu'elle n'avait véritablement aucune chance avec le grand blond. Mais ce soir, il n'était plus aussi sûr de lui.
-Euh, je vais aller me chercher un truc à boire, tu ne veux pas m'accompagner, Hanji ? s'exclama soudain Armin en se levant. Je ne connais pas très bien la maison de Mike...
Le blondinet avait également remarqué l'alchimie qui semblait se créer entre ses deux amis.
-Je vous accompagne, s'écria Connie. Moi aussi, j'ai soif.
En se levant à son tour, il adressa un discret clin d'œil à sa meilleur amie qui ne lui répondit pas, tant elle était happée par son débat avec Smith concernant le meilleur papier à utiliser pour un paquet de chips.
Seule Hanji fut difficile à déloger de la table du salon. À contre cœur, la jeune femme se leva, mais elle s'empressa de rejoindre Mike. Ils avaient à parler affaire, suspectant que le châtain ne lui ai pas tout raconté de ce qu'elle avait loupé durant son voyage en Italie.
~*~
Dehors, assit sur la terrasse avec une bière entre les mains, Ymir observait les étoiles.
Contre son gré, elle s'était souvenue de la discussion avec Reiner à l'anniversaire d'Eren et Jean ; et cela impliquait qu'elle se rappelait également qu'elle avait sauté autour du cou du blond pour l'embrasser. À ce souvenir, la brune avait ressentit tout un tas de sensations.
Mais ce qui l'agaçait, c'était qu'aucune d'entre elles n'étaient réellement négatives. La langue du blond était douce, ses lèvres, agréables, ses bras musclés, réconfortant, ses yeux, remplis d'étincelles dorées et, il fallait se l'avouer, de gentillesse.
Soudain, elle sursauta quand quelqu'un prit place à côté d'elle. Elle tourna alors son visage vers l'opportun et un sourire amusé émoussa ses lèvres en apercevant Reiner.
-Une clope ? proposa le garçon.
-Historia va me tuer... lâcha la brune en attrapant la cigarette.
Ils restèrent un moment silencieux.
Le garçon aussi avait été assailli par diverses émotions ces derniers jours. Car la sensation du corps de la brune près du sien ne voulait pas quitter son esprit. Et les révélations douloureuses qu'elle lui avait faites n'y était pas pour rien. Reiner s'était réellement senti peiné pour la jeune fille. Surtout en apprenant qu'elle avait dû endosser ça toute seule. Il connaissait Ymir depuis très longtemps maintenant, il ne connaissait que trop bien son caractère indépendant et garçon manqué, mais à force de côtoyer la jeune femme, il avait aussi fini par deviner qu'une sensibilité se cachait sous cette apparence détachée.
Reiner soupira.
-Arrête de penser à ce qu'il s'est passé entre Marcel et moi, lâcha Ymir. C'est du passé, t'y peux rien.
Le blond la dévisagea.
Et oui, à force de le côtoyer, la brune aussi avait apprit à lire en lui sans chercher à le vouloir réellement.
Elle rigola.
-Y'a pas que toi qui sait observer, Reiner Braun, dit-elle en buvant une gorgée de bière.
-Je te savais pas si perspicace, morue, ironisa le blond.
La jeune femme tenta alors de le frapper mais le garçon agrippa son poignet. Elle le dévisagea.
-Comme tu l'a dis, reprit-il. Y'a pas que toi qui sait observer. Et je commence à avoir l'habitude de tes réactions, chuchota-t-il en rapprochant son visage avec un air de défi.
Aussi près, leurs regards ne purent que s'entremêler l'un à l'autre. Les yeux de la brune étaient si noir qu'il aurait été difficile pour Reiner de les observer s'ils n'étaient pas cernés de blanc. De son côté, Ymir put une nouvelle fois apprécier les opales dorées du garçon.
Elle se racla la gorge, mal à l'aise.
-Lâche moi, crétin, cracha-t-elle. Tu sais très bien ce qu'il va arriver si tu continues à te rapprocher.
Reiner éclata en un rire franc avant de libérer sa prisonnière.
-Mais peut-être que j'ai envie que ça arrive, dit-il sur un ton badin.
La jeune femme le dévisagea de nouveau.
-Dis pas de conneries, abruti, rétorqua-t-elle en ayant bien du mal à dissimuler son trouble.
Son cœur battait si fort dans sa poitrine, qu'elle avait peur qu'il s'en échappe.
-Et qui te dis que je ment ? insista le garçon.
Son air amusé avait laissé place à un tendre sourire.
Ymir fit claquer sa langue de désapprobation.
-Crétin, lâcha-t-elle en échappant un petit rire. T'aimes vraiment jouer avec le feu, toi...
-Alors on est deux, soupira Reiner en replongeant ses yeux dans les constellations estivales.
~*~
À l'intérieur et plus exactement dans les escaliers, les deux Ackermans étaient proches ; très proches.
-Livaï, attends, souffla la brune quand son copain commença à titiller la peau de son cou. On ne peut pas faire ça ici, en plein milieu du hall d'entrée.
-Y a une chambre d'ami à l'étage, fit le petit brun en continuant d'embrasser la peau de sa copine.
Puis il l'agrippa par les hanches pour qu'elle enroule ses jambes autour de lui et grimpa les escaliers. Une fois dans la chambre d'ami, il posa son délicieux paquet sur le lit et fit sauter les boutons de sa chemise. Quelle vision angélique eut-il en observant les seins rebondis de son asiatique flotter dans leur armature dentelée. Avec avidité il se rua dessus pour embrasser chaque millimètre de peau qui était à découvert.
Mais au même instant, un autre couple recherchait activement une chambre de libre.
-Mike m'a dit que celle à l'étage était dispo, souffla Eren avant d'embrasser Historia.
Le garçon prit ensuite la main de sa copine et se dirigea vers la chambre si vivement désirée. Mais quand les deux adolescents ouvrirent la porte, ils aperçurent avec horreur Livaï penché au-dessus de Mikasa, concentré à dévorer la peau délicate de l'asiatique.
Ils refermèrent précipitamment la porte.
-Oh putain, lâcha Eren. J'ai rien vu, j'ai rien vu, j'ai rien vu, continua-t-il avec ferveur. Hein, on n'a rien vu ?!
-Non, non, on n'a rien vu, rétorqua sa compagne, les yeux tout aussi exorbités.
Du côté des Ackermans, les deux bruns s'étaient redressés rapidement suite à l'intrusion furtive.
-Dis moi, gamine, fit Livaï. C'est moi ou c'était ton frère avec sa barbie ?!
-Merde, lâcha Mikasa. Je croyais qu'on avait fermé la porte à clé !
-Non mais j'y crois pas, pesta le petit brun. Pourquoi parmi tous les gens présents à cette putain de soirée, il a fallut que ce soit lui qui tombe sur nous ?
Mikasa lâcha un petit rire. Heureusement pour elle, l'alcool but précédemment l'empêchait de se sentir gênée parce ce qu'il venait de se passer.
-Serait-ce le karma pour l'avoir frappé en début d'année ?
Livaï plissa les yeux en dévisageant son amante.
-Tu vas voir ce qu'il va te faire, le karma, morveuse, lâcha-t-il en sautant sur la jeune femme.
Il l'emprisonna alors dans une étreinte affectueuse, et reprit là où il s'en était arrêté.
꧁FIN꧂
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(Je vous attends sur la page suivante)
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