Leçon n°12 : Pour combien tu vises le prof avec ton avion ?

Les derniers jours des vacances furent consacrés à la confection des valises pour le voyage en Italie. Les adolescents avaient rendez-vous le dimanche, très tôt, devant leur lycée.

-Oh, regarde, Shorty ! s'exclama Hanji. Ils sont là ! continua-t-elle en désignant Eren, Mikasa et Historia du doigt.

-Gueule moins fort, putain, pesta Livaï. Il est une heure du mat'.

Mais la jeune femme ignora complètement les regards haineux que lui lancèrent les autres participants au voyage.

-On s'en fiche, de toute façon on va pas dormir ! s'écria-t-elle. J'ai amené un jeu de cartes pour s'amuser.

Eren bailla.

-Moi je dors, fit-il en rentrant dans le bus.

-Nous jouerons plus tard, Hanji, intervint Mikasa en montant à son tour, suivie de près par la petite blonde.

Par soucis de discrétion, l'asiatique prit place à côté de Historia, Livaï dut supporter Hanji, et Eren se retrouva sur un siège tout seul. Ce n'était, par ailleurs, pas pour lui déplaire. Car comme ça, il pouvait s'étendre autant qu'il le voulait.

Afin d'être sûr de la tranquillité du voyage, le petit brun entreprit d'assommer sa meilleure amie.

-Croyez moi, c'est nécessaire, lâcha-t-il quand certains de ses camarades le regardèrent horrifiés.

Ainsi, le bus roula toute la nuit dans le silence le plus complet. Ce n'est qu'aux alentours de six heure du matin qu'il s'arrêta pour une pause déjeuner, alors que le jour n'était même pas encore levé.

La vibration de son téléphone sortit Mikasa de son sommeil.

<< Vous avez 1 nouveau message de Grincheux >>

Grincheux

Thé ?

L'asiatique lança discrètement un regard perplexe à son amant.

Gamine de merde

Tu serais capable de boire du thé de la machine à café ?

Grincheux

T'es malade.

J'ai préparé un thermos.

En regardant Livaï de nouveau, elle aperçut le petit brun sortir une bouteille de son sac.

Gamine de merde

Ça marche.

Descends quelques secondes après moi, je t'attends derrière la station.

Grincheux

Ok.

Mikasa s'exécuta. Elle sortit du bus et se dirigea aussi discrètement que possible vers son lieu de rendez-vous. Grâce à la nuit encore présente, se mouvoir dans le décor était facile. Et moins d'une minute après, Livaï la rejoignit. Ils s'assirent alors sur une table vide qui servaient de lieu pour se restaurer aux heures de midi.

-Thé vert menthe, informa le petit brun en servant une tasse à sa copine.

Livaï était organisé au point d'avoir amené des gobelets en plastique. Boire un thé à la bouteille était inimaginable.

-Classique, mais lutte contre la fatigue.

Mikasa acquiesça d'un signe de tête en portant la boisson ses lèvres.

-C'est bon, fit-elle. Mais je crois que mon préféré reste le Rey... Roi... Je ne sais plus comment tu l'avais appelé.

-Le Rooibos, la reprit Livaï. Le thé rouge.

-Oui, c'est ça !

Quand ils remontèrent dans le bus, les deux Ackermans ne se rendormirent pas directement. Et alors que tous leurs camarade étaient confortablement plongés dans les bras de Morphée, le couple s'échangeait diverses messages :

Grincheux

Il faudra qu'on trouve un moyen pour passer du temps ensemble.

Gamine de merde

Pour ça, il faudra semer Hanji.

Grincheux

Au pire, on la tue.
C

omme ça on est débarrassé.

Gamine de merde

Tu voudrais qu'on la jette dans l'eau de Venise ?

Grincheux

Ouais.

Tu sais, l'espèce de lac qu'on traverse pour atteindre l'île.

Gamine de merde

Bonne idée, mais il faudra faire gaffe aux professeurs.

Grincheux

T'inquiète, ils ont peur de moi.

Ils ne regarderont même pas dans notre direction.

Mikasa ne put s'empêcher de glousser en lisant son message. Un sourire malicieux émoussa les lèvres de son amant.

Grincheux

Je savais pas que je te faisais autant d'effet, gamine.

Gamine de merde

Calme toi.

Je suis juste tombée sur une publi insta qui m'a fait rire.

Grincheux

C'est pas bien de mentir, Mikasa.

Et enfin, après deux autres pauses et sept heures de route supplémentaire, le groupe arriva aux bord de l'île des amoureux. Sur le vaporetto qui leur fit traverser la lagune, Dot Pixis, responsable du voyage, expliqua :

-Nous commencerons aujourd'hui par la visite de la grande galerie d'art contemporaine. Elle ne sera pas guidée, alors prenez votre temps pour observer toute la magnificence et la beauté des oeuvres, fit-il. Demain, l'activité principale sera la confection de masque de carnaval. Et enfin, le dernier jour sera une journée libre. Vous pourrez alors vagabonder à votre gré dans les ruelles splendides de Venise.

Contrairement à ce que pensait le directeur, les peintures contemporaines ne firent qu'endormir un peu plus ses élèves, dont le sommeil avait déjà été bien malmené par le trajet.

Grincheux

Je viens de paumer la folle.

T'es où ?

Gamine de merde

Je sais pas.

Eren et Historia m'ont laissé dans une salle bizarre avec des bouts d'animaux dans des cases bleues.

C'est assez flippant. On dirait le laboratoire de Hanji.

Grincheux

Ok, t'es dans la salle Damien Hirst.

Gamine de merde

Comment tu sais ça ?!

Grincheux

Parce que je suis cultivé, gamine. Je te l'ai déjà dit.

Bref, bouge pas.
J

'arrive.

~*~

Pour leurs amis restés dans leur ville natale, le jour de la rentrée venait d'arriver.

Ymir soupira.

-Qu'est ce qu'on se fait chier, pesta Reiner en s'asseyant près de la brune durant l'inter-cours.

Les adolescents n'avaient pas reparlé de ce qui s'était passé. Tous les deux agissaient comme si de rien n'était, et c'était mieux ainsi.

Cependant certaines fois, il leur arrivait de se perdre dans leurs pensées et de découvrir avec horreur qu'ils repensaient à leur nuit passée ensemble. Mais c'était hors de question, autant pour le garçon que pour la jeune femme, de garder ces souvenirs dans leur cerveau indéfiniment. Ils finiraient bien par les oublier.

-On bouffe kebab, à midi ? proposa le blond.

-Si tu veux, répondit sa camarade d'un air lasse. Mais dis moi, t'es pas censé rester avec Annie et Bertholdt quand y'a pas Histo ?

Reiner soupira.

-Aucune envie de tenir la chandelle. En plus je comprends rien aux discussions d'Annie et Armin. Quant à Bertholdt, il s'est toujours pas remis de son choc. Alors on peut pas dire qu'il soit de la meilleure des compagnies...

Ymir lâcha un rire sans joie.

-Tu m'étonnes, ça fait des années qui lui tourne autour, fit-elle. L'amour, ça pue vraiment du cul.

-À qui le dis-tu, mocheté, rétorqua Reiner.

Et ce surnom lui valut un coup dans les tibia de la part de sa camarade.

~*~

Le soir venu, les élèves du voyage linguistique furent heureux de découvrir leur hôtel. Car si la visite du musée avait été libre pour plus de la moitié des participants, quelques malheureux, dont Eren et Historia, s'étaient retrouvés enrôlés plus ou moins de force dans une visite guidée par leur professeur d'italien. Si le directeur était plutôt du genre à radoter, la fatigue provoquée par le voyage n'arrangeait absolument rien.

-Eren ! s'était alors écriée Mikasa en apercevant le teint livide de son frère.

-Il est complètement bouché... soupira le garçon avec désolation.

-Il m'a appelé Armin... lâcha Historia sur un ton tout aussi désespéré. Je ne sais même pas comment il le connaît...

Mais en arrivant à l'hôtel, on leur expliqua qu'a la suite d'un problème, les chambres de deux s'étaient transformées en chambre de trois. Tous les groupes durent alors se réformer et, bien entendu, ce fût les organisateurs qui s'en occupèrent.

-Écoutez moé, cria Dot d'une forte.

-Il sais qu'il a pas besoin de crier ? Il est à cinquante centimètres de nous... murmurèrent quelques élèves en se bouchant les oreilles.

-Je vais annoncer les groupes, continua le directeur en criant de nouveau.

-Non, j'crois qu'il réalise pas, chuchotèrent d'autre élèves en grimaçant.

En écoutant les groupes, Mikasa et Historia échangèrent un regard effaré en apprenant qu'elles seraient avec Hanji. Échapper à la folle serait impossible ; elles pouvaient donc dire adieu à l'idée de rejoindre leurs copains.

Mais Livaï s'approcha discrètement de la brune, et en glissant deux pilules dans sa main, il fit :

-C'est des somnifères, indiqua-t-il. J'en prends toujours quand je pars en voyage avec Quatre'z'yeux. Glisse les discrètement dans son verre.

L'asiatique fronça les sourcils.

-Ce n'est pas un peu violent, comme technique ?

-Parce que l'assommer ça l'était pas ? rétorqua le garçon. Et pourtant, ça a sauvé notre tranquillité à tous.

Mikasa échappa un petit rire.

-Vu comme ça...

De leur côté, Livaï et Eren se retrouvèrent avec un dénommé Marlow, également en seconde.

-Tu le connais ? demanda le petit brun.

Jäger acquiesça d'un signe de tête.

-Il est sympa mais super à cheval sur l'ordre et la discipline. Ça va être dur de pas éveiller ses soupçons si on veut rejoindre les filles.

Un sourire mauvais naquit sur les lèvres de Livaï. Il avait bien fait de ne pas donner tous les somnifères à sa copine, car il allait sûrement en avoir besoin.

L'hôtel était composé de plusieurs mini appartements, eux même divisés en deux chambres. Dans l'une se trouvait un lit double et dans l'autre un lit simple.

-Je prends le lit double, fit Livaï sur un ton sans appel.

-Et je dors avec lui, répliqua directement Eren.

Marlow les dévisagea.

Soudain, les deux bruns comprirent la méprise qui devait se jouer dans l'esprit de leur colocataire.

-Arrête de te faire des idées, coupe au bol, pesta Livaï. On est juste potes, c'est tout.

-Vous faites ce que vous voulez, rétorqua précipitamment Freudenberg, gêné de la tournure que prenaient ses pensées.

En temps normal, il aurait sermonné ses camarades pour l'attitude peu catholique qu'ils allaient sûrement avoir, mais l'aura autour du plus petit était si effrayante, que son instinct lui souffla de ne pas s'y risquer.

De leur côté, Mikasa et Historia s'étaient également misent d'accord pour dormir ensemble. Une fois installées, la petite blonde décida de créer une conversation groupée avec les deux garçons, afin de mettre au mieux une stratégie :

<< Vous venez de créer 1 groupe avec Mikasa, Eren et Livaï >>


Moi

Vous avez une idée pour ce soir ?

Livaï

Vous avez pris la chambre au lit double ?

Mikasa

Oui.

Livaï

J'ai donné des somnifères à Mikasa pour Hanji. Donnez lui ce soir, ils se dissoudront dans l'eau, elle y verra que dalle.

Je m'occupe de la coupe au bol.

Moi

Mais qu'est-ce que tu fous avec des somnifères, Livaï ?!

Eren

C'est exactement la question que j'allais lui poser mdrr.

Mikasa

Allez savoir 🤷‍♀️
Ce nain est plein de ressources insoupçonnées.

Livaï

Je t'emmerde la bridé.

J'en prends toujours quand je voyage avec la folle. Par mesure de précaution si elle est trop casse-couilles.

Comme prévu à l'heure dîner, les deux Ackermans s'occupèrent de droguer leurs colocataires. À peine chaque groupe avait-il rejoint leur chambre respective, que Marlow et Hanji s'endormirent profondément.

Mikasa attrapa alors son téléphone pour le dire aux garçons.

Moi

C'est bon.

La folle vient de s'endormir.

Eren

Pareil pour nous.

Historia

Il faudrait qu'une fille et un garçon échangent de chambre seulement.

Mikasa

Je veux bien y aller.

C'est quoi votre numéro ?

Livaï

65

Eren

Et la vôtre ?

Historia

68

Mikasa

J'entends plus la pionne.

J'y vais.

Eren

Ok.

Moi aussi.

Historia

Oublie pas de prendre des affaires de rechange pour te changer, demain !!

Mais le garçon aux yeux émeraudes ne prêta pas attention à ce dernier message.

Quand la fratrie sortit séparément de leur chambre respective, ils se croisèrent dans les couloirs.

-Bonne nuit, souffla Eren en adressant un clin d'oeil à sa sœur.

Mikasa sentit ses joues rougir. Ce geste signifiait un gros sous-entendu, mais le garçon ne savais pas que ce qu'il imaginait était déjà arrivé depuis longtemps.

-Livaï, chuchota la brune en frappant discrètement à sa porte.

-Entre, souffla son copain en lui ouvrant.

Il prit alors sa main et, à pas de loup, ils rejoignirent la chambre du brun.

-T'es sur que les somnifères seront efficaces ?

Livaï hocha la tête.

-Je pense, affirma-t-il. En tout cas, ils ont toujours marché sur quatre'z'yeux.

Une fois sa phrase terminée, il laissa son regard s'attarder sur sa copine. Elle était venue habillée d'un short fin et d'un débardeur. Même si ce dernier était noir, il pouvait aisément distinguer sa poitrine délicieuse. Le garçon s'approcha alors d'un pas malicieux vers son amante. Lui, n'était vêtu que d'un simple boxer. Pourquoi s'embêter de vêtements alors qu'il n'allait pas les garder longtemps ?

En voyant la démarche féline de son copain, l'asiatique sourit.

-Dis moi, gamine, lâcha Livaï en fixant le débardeur de la brune. Tu n'as pas trop chaud avec ça ?

Il désigna le vêtement en faisant valser son index sur le ventre de la jeune femme. Mikasa fronça les sourcils, mimant de ne pas comprendre les insinuations de son copain.

-Non, ça va, répliqua-t-elle sur un ton badin.

-Ah bon, rétorqua le petit brun en passant ses mains sous son vêtement pour le relever un peu. T'es sûr ?

-Maintenant que tu le dis...

L'effleurement des doigts de Livaï sur sa peau délicate, lui apporta d'agréables frissons. Le petit brun se rapprocha encore et commença à suçoter sa peau à la naissance de son cou.

-Je pense que tu devrais l'enlever, proposa-t-il en remontant le débardeur.

Mikasa leva les bras et le garçon fit glisser le vêtement. Toujours en marquant la peau de la jeune femme, il glissa sa main jusqu'à son bas ventre, puis il aventura délicatement ses doigts à l'intérieur de son short. Il ne put s'empêcher de sourire en remarquant qu'elle ne portait pas de culotte. Il commença alors à titiller son point sensible.

Les sensations étouffantes qui s'emparèrent du corps de l'asiatique étaient intenses. Malgré tout, pour rien au monde elle n'aurait aimé qu'il arrête.

Un soupir s'échappa de ses lèvres.

Mais recevoir sans donner n'était pas son genre. Alors à son tour, Mikasa posa une de ses mains sur le torse du garçon et effleura de la pulpe de ses doigts, son chemin du bonheur. Elle s'aventura alors à l'intérieur de son caleçon et prit le membre du brun dans sa main. Doucement, elle fit de petits mouvements de va et vient et le son rauque qui s'échappa des lèvres du garçon la poussa à poursuivre.

Et puis au bout de quelques minutes, Livaï stoppa son marquage compulsif sur la peau alléchante de son amante, et ancra son regard dans le siens. Soudain, il plaqua ses lèvres sur les siennes, d'une manière fougueusement passionnelle. Tout deux retirèrent les mains de l'intimité de l'autre et le garçon agrippa les cuisses de la jeune femme pour qu'elle s'accroche à sa taille.

~*~

De son côté, depuis qu'Erwin lui avait permis d'acheter le dernier paquet de chips à la supérette, là jeune patate ne pouvait plus le quitter des yeux.

-Si tu continues de le dévisager comme ça, il va finir par te cramer, railla Connie en se balançant sur une des chaises de la bibliothèque.

-Tais-toi ! le rabroua sa meilleure amie dans un murmure. C'est toi qui vas nous faire repérer.

Elle l'obligea ensuite à s'assoir correctement, avant de reprendre sa contemplation du grand blond.

Ce dernier était assit à quelques tables d'elle, un livre entre les mains. Mike, à côté de lui, jouait sur son téléphone.

-Erwin ? chuchota-t-il sans quitter son écran des yeux.

-Hm ?

-Tu as fais quelque chose à Sasha, récemment ?

Smith détourna ses yeux de son livre pour le dévisager, surpris, ne comprenant absolument pas le sens de sa question.

-Qu'est-ce que tu veux dire ? demanda-t-il en haussant les sourcils.

-Ça fait une semaine qu'elle ne te quitte pas des yeux.

Le châtain détourna le regard de son téléphone afin de montrer la brunette d'un petit geste du menton, puis de se replonger presque aussitôt dans sa partie de Candy Crush.

-Hein ? souffla Erwin en tournant lentement sa tête vers la direction que lui avait indiqué son ami.

À ce moment là, il aperçut les deux grands yeux noisettes de sa cadette, rivés sur lui. Cette dernière détourna rapidement le regard.

-Mince, il a vu que je le dévisageais, Connie ! s'affola-t-elle. Je fais quoi, maintenant ?!

Paniquée, Sasha empoigna son meilleur ami par le col.

-Mais je sais pas, moi ! se défendit le pauvre garçon.

De son côté, Erwin regardait d'un œil perplexe l'étrange manège du duo. Il était trop loin pour comprendre ce qu'ils disaient, mais l'agitation de la jeune femme parlait pour eux.

-Rien, pourtant, je t'assure... fit le blond pour répondre à la question de son ami châtain. Je l'ai juste croisé le 14, à la supérette, avant de venir chez toi. Mais c'est tout.

Mike jeta un œil à son ami. Ses yeux bleus continuaient de dévisager activement les secondes de leur club de combat ; comme s'ils y étaient statufiés.

Zacharias lâcha un rire discret en recentrant son regard sur son jeu. Cela eut pour effet de faire sortir Erwin de sa transe, qui se tourna vers lui.

-Qu'est-ce qu'il y a ? demanda-t-il.

-Rien... répondit son ami d'une moue toujours moqueuse, en hochant sa tête de d'amusement.

~*~


On toqua à la porte.

-Eren, Livaï, vous êtes réveillés ?

Il fallut quelques secondes au petit brun pour émerger complètement de son sommeil. Mikasa était comme un barrage à ses insomnie, et le garçon devenait subitement une véritable marmotte.

-Je peux entrer ? insista la voix de Marlow.

-Non ! s'écria son camarade.

-Arg Livaï, crie pas com...

Une main se plaqua sur les lèvres de l'asiatique.

-Tais toi, chuchota son copain. Coupe au bol veut rentrer.

Mikasa écarquilla les yeux.

-Ils faut vous dépêcher, fit Marlow. On doit être dans le self dans cinq minutes pour le petit-déjeuner.

-Pars devant, répondit Livaï d'une voix forte. On te rejoint.

-Vous êtes sûrs ?

-Oui, garde nous une place.

-D'accord.

En écoutant la porte de l'entrée se refermer, le petit brun enleva sa main et un lourd soupir de soulagement s'échappa des lèvres des deux amants.

-Putain, on s'est pas réveillé, pesta le garçon. Rejoindre ta chambre pour te changer va être galère.

-Pas besoin, rétorqua la jeune femme en se levant.

Elle se dirigea alors vers un petit sac.

-Historia m'a conseillé de venir avec mes affaires, et heureusement.

Livaï fronça les sourcils.

-Je crois que ton frangin est juste sorti en pyjama, hier.

Mikasa soupira.

-Alors pour lui, ça va effectivement être galère... se désola l'asiatique.

~*~


-Eren, rassure moi, tu as bien pris de quoi te changer, ce matin, comme je te l'avais conseillé sur le groupe, hein ? demanda Historia.

Son copain la dévisagea.

-Euh...

La petite blonde soupira.

-Et tu comptes faire comment ? Je te rappelle que tu es en pyjama et que les couloirs grouillent d'élèves et de prof, lâcha-t-elle. Sans parler du fait que je n'ai aucune idée de comment on va pouvoir échapper à Hanji.

Au même moment, la poignée de leur chambre bougea.

-Historia, Mikasa, vous êtes levées ? claironna la voix enjouée de la folle.

Les deux amants échangèrent un regard inquiet.

-Ou... Oui, on est levé, répondit la petite blonde.

-Heureusement qu'on a fermé à clé, hier soir, chuchota Eren.

-Ok, dans ce cas, je vous attends. On ira petit-déjeuner ensemble !

Les deux amants devinrent livide.

-Pas... Pas la peine !

-Mais si, affirma l'adolescente aux cheveux auburn. Vous en avez pas pour longtemps, de toute façon.

Historia et Eren commencèrent à paniquer. Il fallait absolument trouver un moyen de se débarrasser de la folle.

-Je vais y aller, chuchota la blondinette. Je lui dirais que Mikasa nous demande de lui garder une place. Envoie un message sur le groupe pour prévenir ta sœur d'attendre avant de sortir. Ensuite, rejoins-les.

Le garçon acquiesça d'un signe de tête. Sa copine l'embrassa, puis en entendant la porte d'entrée claquée, il contacta le groupe :

Moi
Mikasa, attend avant de rejoindre le réfectoire.
Historia et sortie avec Hanji pour se débarrasser d'elle. Elle a prétexté que tu n'avais pas fini de t'habiller.

Mikasa
Ok.

Moi
Je vais essayer de vous rejoindre.
Mais ça va être chaud. J'écoute la pionne dans les couloirs.

Discrètement, il entrebâilla la porte d'entrée pour jeter un furtif coup d'oeil dans le couloir. Personne en vue, la chance lui souriait. Il sortit donc à pas de course, mais alors qu'il avait presque atteint sa chambre, la voix de la surveillante résonna :

-Jäger, c'est quoi cette tenue ?! pesta Rico en ne le voyant vêtu uniquement d'un short de pyjama.

Le brun se retourna, mal à l'aise.

-Euh, haha... C'est que je suis sorti pour rendre un chargeur à un gars de la chambre d'en face, mais la porte s'est refermée, lâcha-t-il avec un rire nerveux, en plaquant une main derrière son crâne.

-Qu'est ce tu fous dehors, toi ?

Livaï ouvrit la porte.

-Ah, merci de m'ouvrir ! s'exclama Eren. Excusez-moi madame, mais je dois aller m'habiller.

Puis il se réfugia à l'intérieur de sa chambre.

-C'est bon, vous pouvez y aller, soupira-t-il, heureux que personne n'ait découvert leur subterfuge.

-Je pars devant, dans ce cas, lâcha l'asiatique. Il ne faut pas qu'on arrive ensemble.

Les deux garçons acquiescèrent d'un signe de tête.

Au bout de quelques minutes, tous les participants au voyage étaient enfin descendus pour petit-déjeuner tous ensemble. Dot Pixis en profita alors pour annoncer le programme de la journée.

-Aujourd'hui, nous allons faire un atelier où vous pourrez fabriquer vos masques à la manière de ceux pour le carnaval, expliqua-t-il.

Des exclamations de joie se firent entendre.

-Mais, reprit le directeur. La boutique étant petite, nous vous diviserons en deux groupes, par ordre alphabétique.

Sur deux tables différentes, les Ackermans échangèrent un regard satisfait. Cela voulait dire qu'ils seraient ensemble. Par contre, le brun et la blonde juste à côté d'eux semblaient nettement moins enjoués. Cette répartition les mettait dans le même groupe que Hanji. Décidément, celle qui aurait dû empêcher Livaï et Mikasa de se voir, semblait plutôt enclin à mettre des bâtons dans les roues à Eren et Historia.

~*~

Du côté des élèves restés au lycée Shiganshina, l'enthousiasme était lui aussi mitigé.

-Et dire que les autres sont à Venise, tranquilles, alors que nous on doit courir à huit heure du matin, râla Jean. Sous la pluie, en plus !

-Tu sais, fit Armin, Annie et toi n'êtes pas obligés de courir à mon rythme... Vous allez avoir une mauvaise note...

-Ne t'en fais pas, assura la petite blonde. Comme les autres ne sont pas là, cette session ne comptera pas.

-Elle a raison, ajouta Jean. Alors autant pas se casser la tête à sprinter.

Au même moment, le trio rattrapa Sasha qui semblait être au bout du rouleau.

-Steak... Je veux un steak frite à midi...

-Aller ma patate, on y est presque, l'encouragea Connie qui n'avait pourtant pas l'air en meilleure forme que son amie.

-Vous allez bouger votre fion ?! Kirschtein, Arlet, Leonarth, un tour de terrain en plus pour votre flemmardise ! cria Keith Shadis.

-Désolé... fit Armin, les joues cramoisies, tandis que Jean marmonnait des insultes incompréhensibles.

-Quant à vous, Brauss et Springer, reprit leur professeur de sport, si vous avez pas atteint la bannière en moins d'une minute trente, je vous fais faire le tour de l'établissement au pas de course durant la pause du déjeuner !

En écoutant le châtiment innommable qui planait au-dessus de leur tête, tel l'épée de Damoclès, le duo accéléra précipitamment le pas.

~*~

Et puis le troisième et dernier jours du voyage des italianistes, arriva. Aujourd'hui, ils avaient quartier libre. Volontairement, les secondes déclinèrent la proposition de Hanji de passer la journée tous ensemble. Cette dernière embarqua alors Livaï à travers les ruelles étriquées de la petite île des amoureux. Mais qui disait étroit et sinueux, disait aussi divers stratagèmes pour semer la folle.

Une fois fait, le petit brun se dépêcha d'envoyer un message à sa copine.

Moi

T'es où ?

Je viens de paumer Hanji rue "Drio l'Archivio".

Pitié, dis moi que t'es pas là-bas.

Mikasa

Non, je suis vers le musée Leonard de Vinci.

Moi

Ok, j'arrive.

À pas de course, le garçon rejoignit son amante.

-Tu la sèmes hyper vite, s'étonna Mikasa.

-Je commence à avoir l'habitude, répondit Livaï en reprenant son souffle.

Une fois sa respiration redevenu normale, il se redressa et embrassa chaleureusement sa copine. Mais au même moment, une voix désagréablement connue se fit entendre :

-J'en étais sûre ! s'exclama Hanji en apparaissant de nul part.

Les deux Ackermans se figèrent.

-J'en étais sûre, j'en étais sûre ! se répéta la folle. Et dire que Mike et Erwin ne voulaient pas me croire...

D'un air résolu, Livaï se recula de Mikasa et tous deux soupirèrent.

Adieu tranquillité, pestèrent-ils en même temps.

-Alors, Shorty, on cache des choses à ses meilleurs amis ? continua Hanji.

-Disons plutôt que mon instinct de survie a pris le dessus, lâcha le petit brun en se mettant à marcher, suivit par les deux jeunes femmes.

Mikasa réprima un éclat de rire tandis que la folle ria franchement.

-Mais dites moi, comment ça s'est fait, vous deux ?! Parce que c'est plutôt surprenant. J'étais persuadée que tu voulais sa peau, Mikasa !

-C'était et c'est encore le cas, répliqua l'asiatique sur un ton stoïque.

Son copain la dévisagea.

-Je n'ai toujours pas vengé mon frère des coups que ce foutu nabot lui a donné arbitrairement, expliqua-t-elle.

Livaï lâcha un rire sans joie.

-Tch, la douleur favorise l'apprentissage de la discipline, gamine.

Mikasa leva les yeux aux ciels.

-Si je vous avais pas vu vous embrasser, j'aurais jamais pu croire que vous étiez en couple... souffla Hanji.

-C'était qu'une illusion d'optique, lunettes de merde.

-Un mirage, renchérit Mikasa.

-Une hallucination.

Malheureusement pour eux, la folle resta persuadée que ce qu'elle avait vu était la vérité. Ainsi, elle décida de coller le couple tout l'après-midi afin de se venger des cachoteries que lui avait fait son meilleur ami. Cependant le soir venu, elle fût assez gentille pour permettre aux deux amants de se mettre à côté lors du trajet du retour. En réalité, ce n'était pas la gentillesse qui motivait l'action de l'adolescente aux cheveux auburnes, mais plutôt son envie irrépressible de photographier le petit couple sous tous les angles, afin qu'Erwin et Mike lui payent le télescope qu'ils avaient parié.

-Eren, s'écria-t-elle en s'asseyant près du brun. On va passer le voyage ensemble !

Historia eut du mal à ne pas rigoler en voyant le regard de détresse que lui envoya son copain. En voyant Mikasa et Livai à côté, il avait espéré, à tord, que Historia pourrait se mettre vers lui.

Barbie

Bon courage.

Ken

Merci 😭

De leur côté, Mikasa décida de choisir le siège près de la fenêtre. Au même moment, l'asiatique observa Livaï sortir un plaid de son sac. Elle plissa les yeux.

-Tu ne l'avais pas, à l'aller ? demanda-t-elle en essayant de se rappeler de la couverture.

-Si, mais j'allais pas la sortir pour prendre le risque que quatre'z'yeux le salisse.

Le trajet se passa sans encombre, et lors des pauses, ce fut cette fois à Eren et Historia de fuir la folle. Moins entraînés que leur aîné, ils arrivèrent tous de même à la semer quelques minutes.

Après douze heures de route, longues et interminables, le bus se gara enfin devant leur lycée. Ils étaient mercredi midi, et tous leurs camarades les attendaient impatiemment. Surtout Reiner et Ymir qui se battaient devant la porte du bus pour être le premier à enlacer la petite blonde. Mais ce qui attira le plus l'attention, ce fût quand Livaï et Mikasa descendirent côte à côte.

Jean les dévisagea, tout aussi incrédule que Sasha et Connie à ses côtés.

-Mikasa, lâcha la mangeuse de patate. C'est marrant, quand vous êtes descendu, on aurait cru que vous sortiez ensemble, fit-elle en rigolant.

Mais le regard froid que lui adressa le petit brun stoppa net son hilarité.

-C'est pas qu'une impression, le ventre sur patte, rétorqua-t-il en attrapant la brune par la taille.

De toute façon, maintenant que la folle les avait vu, ce n'était qu'une question de temps avant que tout le lycée ne soit au courant.

-Hein ? souffla Jean dans l'incompréhension la plus totale.

Connie secoua alors sa main devant lui.

-Je crois qu'il a beugué, informa le chauve.

Mikasa eut un pincement au cœur pour son ami. Le mettre ainsi devant le fait accompli ne la réjouissait pas trop. Livaï remarqua le trouble de sa copine et glissa au creux de son oreille :

-T'inquiète, il s'en remettra. Mais maintenant, je suis sûr qu'il arrêtera de te tourner autour.

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Bien le bonsoir, très chers lecteur 👋

Le chapitre vous a-t-il plus ?

Pour ceux qui ne le savent pas encore, j'doooore faire de petits clins d'oeil lorque je dois utiliser des chiffres dans une histoire. Ainsi, les chambres "65" et "68" se trouvent être les poids de nos petits ackermans préférés hehe

Pour écrire ce voyage, je me suis très fortement inspirée de ma propre expérience, notamment concernant l'hôtel. Mais vous raconter toutes les cocasseries plutôt cocasses de mes anecdotes italiennes seraient bien trop long ici. Il vous faudra donc attendre le chapitre sur mon Rantbook pour en savoir plus ;)

Jusque là, je vous dis à la semaine prochaine,

Prenez soins de vous 💕

Crunch~

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