Leçon n°11 : La prochaine fois, c'est quatre heures !

Le réveil fût douloureux pour Ymir. Cela faisait longtemps qu'elle n'avait pas bu à ce point, et les aiguilles qui martelaient son crâne l'incitaient à ne plus jamais recommencer. La jeune femme voulut se redresser, mais un poids sur son corps l'en empêcha. Elle ouvrit ses yeux avec peine, sa vision était encore trop floue pour discerner correctement son environnement. Elle aperçut alors une touffe blonde reposer sur sa poitrine.

Je ne pensais pas que Historia était si lourde, grogna-t-elle intérieurement en se relevant sans déranger la petite blonde.

Puis tout d'un coup, son cerveau fut assailli par les souvenirs de la veille et la jeune femme écarquilla les yeux. Sa vision se fit nette et elle découvrit avec horreur que l'angélique Historia de ses pensées, se révélait être en vérité, une armoire à glace sans une once de mignonnerie.

Elle ne put empêcher la stupéfaction de marquer son visage et sa mâchoire inférieure tomber pour offrir une bouche béante.

Non, non, non, dites moi que c'est un cauchemar, que mon cerveau invente des trucs.

Elle jeta un rapide coup d'oeil autour d'elle. Ils étaient bien dans sa chambre. Mais ce qui figea son sang, ce fût de remarquer leurs vêtements jetés en vrac au quatre coins de la pièce.

Elle blêmit.

Elle commença alors par tâter son corps à travers les draps, et eut la désagréable surprise de ne sentir aucun vêtement. Elle se retourna ensuite discrètement vers le blond qui dormait encore à côté d'elle, et précautionneusement releva une partie des couvertures.

Ses yeux tombèrent nez à nez avec le membre de son rival, et cette vision d'horreur les firent se fermer aussitôt.

C'est quoi ce bordel, putain, cracha-t-elle à nouveau. J'ai couché qu'avec un seul mec dans ma vie, et c'était tellement merdique que j'ai décidé de changer de bord. Alors qu'est-ce que fout ce gros balourd de Reiner dans mon lit, et à poil en plus ?!

En soupirant, elle entendit le blond s'agiter à côté d'elle. Rapidement, la jeune enfila sa culotte, son t-shirt et un short de pyjama, puis se leva. Ses parents n'allaient pas tarder et sa chambre était dans un état déplorable.

Au même moment, Braun se racla la gorge.

-Bouge, lâcha Ymir en évitant de croiser son regard. Mes darons vont pas tarder et ils ont pas intérêt à te voir.

Reiner ne répondit rien et se contenta de s'habiller en quatrième vitesse. À ce moment là, il était lui-même en pleine remémorisation de la soirée de la veille. Et le moins qu'on puisse dire, c'est qu'il aurait préféré se prendre un train en pleine face, plutôt que de garder ses souvenirs à vie dans sa mémoire.

Mais qu'est-ce qui m'a prit, bordel, pesta-t-il à lui-même.

Tous deux se mirent silencieusement d'accord pour éviter toute discussion à ce sujet, ainsi qu'oublier les dernières vingt-quatre heures. Alors qu'il s'apprêtait à partir, Reiner demanda tout de même, par politesse, si la brune souhaitait qu'il l'aide.

-Pas la peine, répondit la jeune femme, le regard toujours fuyant.

Ce dernier point arrangeait bien le blond. Parce que si ses souvenirs étaient bons, c'était en fixant les yeux bruns de sa pire ennemie que tout avait dérapé.

-Ok, bon, bah à plus, dit-il avant de s'en aller.

-Ouaip, fit Ymir d'un ton sec.

À jamais, plutôt, pensa-t-elle quand une envie de vomir la prit aux souvenirs de sa nuit passé avec le blond.

~*~

-Eren !

Historia se redressa précipitamment, bousculant au passage son amant qui dormait paisiblement sur son épaule.

-Qu... Quoi ?! fit-il en se réveillant dans un sursaut.

-Mon père, s'écria la petite blonde. Je crois qu'il est rentré plus tôt que prévu. J'ai écouté sa voiture.

-Et alors ? répondit le garçon en baillant. Il ne va quand même pas venir dans ta chambre.

-Si ! rétorqua-t-elle. Il vient toujours m'embrasser quand il rentre du boulot !

Le brun la dévisagea.

Dans ce cas, je suis effectivement dans la merde.

-Vite, chuchota sa copine. Prends tes affaires et va te planquer dans l'armoire !

Le garçon s'exécuta, et à peine avait-il refermé le placard que la porte s'ouvrit. Historia fit mine de dormir. Monsieur Reiss entra dans la chambre de sa fille, remonta les couvertures pour qu'elle n'attrape pas froid, plaqua un doux baiser sur son front, puis s'en alla. Les adolescents attendirent quelques secondes pour être sûrs qu'il était bien partit, et tous deux lâchèrent un gros soupir de soulagement quand Eren sortit de sa cachette.

-On a eu chaud, souffla la petite blonde.

Son copain acquiesça.

-Et par simple curiosité, demanda-t-il. Il m'arrive quoi si ton père me trouve ?

-Il lâchera nos chiens de chasse à tes trousses, répondit sa copine en toute décontraction en accompagnant ses paroles d'un sourire chaleureux. Mais ça ne risque pas d'arriver puisqu'il ne te trouvera pas.

Eren déglutit péniblement.

-Comment je vais sortir de chez-toi ?

-Par la fenêtre.

Il la dévisagea.

-Oh, ne prend pas cette air ahuri, c'est faisable, affirma Historia. Ymir l'a déjà fait.

-Alors si Ymir l'a déjà fait... soupira son copain en fixant avec désespoir la fenêtre.

On est quand même au premier étage de sa maison, dit-il. Ça équivaut à deux étages chez les gens normaux...

-Aller, l'encouragea la blondinette. Montre moi à quel point tu es fort, Ken, dit-elle en rigolant.

-Je n'ai jamais prétendu être Ken, répondit mollement le garçon. C'est toi qui m'a surnommé comme ça...

-Sur le côté, il y a un grillage où nos roses sont censées s'accrocher, expliqua Historia en ouvrant la fenêtre. Tu pourras descendre par là. C'est solide.

Eren lâcha un petit rire.

-Je veux pas dire, mais ça fait vachement de toi une princesse, là, boucles d'or, dit-il en reprenant volontairement le surnom que lui donnait sa meilleure amie.

La jeune femme leva les yeux au ciel.

-Aller, dépêche-toi au lieu de dire des conneries, répondit-elle. Mon père a dû partir se coucher mais il ne dort jamais bien longtemps.

Eren mit son Easpack sur ses épaules, embrassa une dernière fois sa copine et entreprit de sauver sa peau en s'enfuyant par la fenêtre.

-Je reviendrai vous chercher, ma mie, lâcha-t-il en rigolant. Je vous en conjure, croyez en mon amour.

Historia rit à son tour.

-À l'heure actuelle, je vais surtout prier pour que tu ne sois pas aussi maladroit que le dit la légende, et que tu arrives sain et sauf jusqu'en bas.

~*~

Kushel ouvrit la porte de son appartement, et déposa ses chaussures à l'entrée comme lui avait formellement obligé son fils. En arrivant dans le salon, elle fut néanmoins surprise de voir la table non débarrassée. Elle fronça les sourcils. Pour que Livaï laisse ainsi ses croûtes de pizza dans le carton, c'est que quelque chose d'extrêmement important, voir grave, l'avait empêché de débarrasser. Inquiète, elle se dirigea alors vers la chambre du brun. Mais quelle ne fut pas sa surprise en trouvant la porte ouverte, lui permettant ainsi de visualiser le petit couple d'adolescents enlacés jalousement dans les bras l'un de l'autre.

Un rire discret s'échappa de ses lèvres. Doucement, elle fit marche arrière, récupéra ses chaussures, et ressortit de son appartement comme si de rien n'était. Elle était en train de refermer la porte quand elle entendit la voix caverneuse de son frère :

-Tu viens de rentrer, toi aussi, sœurette ?

Il remarqua alors Kushel se diriger vers lui.

-Bah pourquoi t'ouvres pas la porte ?

-Parce que c'est occupé, répondit fermement la femme.

Son frère fronça les sourcils, d'un air suspicieux.

-La gamine est encore là ? dit-il en rigolant.

-Ils dorment toujours, informa Kushel. Et je pense qu'ils ont pas mal de sommeil à rattraper.

Kenny la dévisagea avant d'exploser en un rire rauque, comprenant le sous entendu de sa petite soeur.

-J'y crois pas, il faut que j'aille voir ça, clama-t-il en se dirigeant vers leur appartement.

Mais Kushel le retint en lui pinçant l'oreille.

-Pas question, lâcha-t-elle sur un ton intransigeant. Toi, tu viens avec moi. On va boire un café.

-Mais...

-J'ai dit "hors de question", et on discute pas.

Une heure plus tard, Mikasa commença à émerger de son sommeil profond. Une douce odeur citronnée vint lui chatouiller les narines. Mais il y en avait une autre. À qui appartenait-elle ?

Eren ? pensa-t-elle. Qu'est ce qu'il fait dans ma chambre ?

Elle changea de position et deux bras vinrent l'enlacer. L'odeur se fit un peu plus forte. Elle ouvrit alors les yeux et fût heureuse de voir Livaï à ses côtés. C'est vrai qu'ils avaient dormi ensemble. En repensant à la nuit qu'ils venaient de passer, l'asiatique rougit.

-Bonjour, marmonna le petit brun en attirant se copine dans le creux de son cou, avant de se rendormir à nouveau

Ici, elle pouvait humer d'avantage son parfum. Mais elle fronça les sourcils.

Mais... pensa-t-elle. Oui, c'est ça...

-Eren ! dit-elle subitement en se redressant.

Cette action fit sursauter son copain.

-Hein ?! lâcha-t-il.

-Ton parfum, renchéri la brune. C'est pas "845" de la marque Colossal ?

-Euh... Si, oui, pourquoi ? répondit Livaï en plaquant son pouce et son index sur ses yeux, encore un peu étourdis par le réveil énergique de sa copine.

-J'en étais sûr ! s'exclama-t-elle. Tu as le même parfum qu'Eren.

En entendant cela, le petit brun dévisagea la brune. Il lui lança un regard ahuri, comme si on venait de lui apporter les résultats d'un test qui prouvait que Hanji avec un QI de 197.

-T'es sérieuse de me sortir ça comme ça, gamine ? pesta-t-il. Dès le matin, en plus. Tu veux vraiment me foutre de mauvaise, humeur ou quoi ?!

Mikasa rigola.

-Excuse moi, mais de ne pas trouver qui ton parfum me rappelait, ça m'agaçait, expliqua-t-elle.

-Tch, de toute façon je vais en changer dès aujourd'hui, ragea le petit brun en se recouchant volontairement dos à sa copine.

L'asiatique s'allongea à côté de lui et l'entoura de ses bras.

-Je vois pas pourquoi, je l'aime bien, moi, ce parfum.

-Tu viens de me comparer à ton frère, morveuse.

La jeune femme se redressa pour déposer tout un tas de petit baiser sur l'épaule de son amant. Elle descendit ensuite jusqu'à son cou puis remonta vers son oreille.

-Je vois pas le problème, chuchota-t-elle. C'est un compliment.

-On a pas la même définition du mot compliment, rétorqua Livaï en se retournant précipitamment.

Couché sur le dos, il poussa alors Mikasa a s'assoir à califourchon sur lui. Encore nus, le petit brun s'amusa à frôler, à l'aide de son index, le ventre de la jeune femme. Il suivit la ligne qui dessinait son corps sculpté, passa le creux de sa poitrine, puis descendit sur son sein gauche. Il se redressa alors et commença à suçoter son petit bourgeon rosé. Un soupir de satisfaction s'échappa des lèvres de la jeune femme. Cette situation était nouvelle pour elle, mais la pièce était majoritairement plongée dans le noir. Alors que l'homme la voit dans son habit d'Ève l'intimidait moins. Livaï fit glisser ses lèvres jusqu'à sa clavicule où il y déposa une myriade de baisers.

-Je vais devoir y aller, peina à articuler Mikasa, tant les frissons que lui procurait le petit brun accaparaient sa conscience. Je n'ai pas l'habitude de rester aussi longtemps le lendemain d'une soirée. Ma mère va s'inquiéter.

Le petit brun grogna avant de se laisser tomber sur le matelas. L'asiatique se pencha alors pour l'embrasser puis sortir du lit tout en récupérant ses affaires. Elle s'habilla, et finit par se diriger dans le salon. De son côté, Livaï enfila un caleçon avant de la rejoindre.

-Je crois que tu vas être bien occupé, aujourd'hui, lâcha l'asiatique en remarquant le bazars dans la pièce.

En réalité, pour la jeune femme, cette pièce était parfaitement propre. Il y avait certes, leurs restes de pizza encore sur la table et quelques coussins qui avaient atterri par terre, mais rien d'affolant. Cependant, elle connaissait assez son copain pour savoir qu'un tel capharnaüm était inacceptable.

-Tch, à qui le dis-tu, gamine, pesta-t-il. À cause de tes conneries, on a même pas jeté les croûtes de pizza, continua ne garçon en grimaçant.

Mikasa haussa un sourcils.

-Mes conneries ? lâcha-t-elle. Qui a commencé les hostilités ?

-Toi, répondit son copain sans une once d'hésitation. T'as critiqué Mary Poppins.

La jeune femme leva les yeux aux ciel.

-Quel outrage je vous ai fait, ô grand roi, ironisa-t-elle en insistant volontairement sur le mot « grand ».

-T'étais pas censé être pressée, merdeuse ? rétorqua son amant.

Mikasa rigola.

-Si, j'y vais.

Elle l'embrassa une dernière fois puis s'en alla.

Sur le chemin qui l'amenait jusqu'à chez elle, elle fut surprise de croiser Jean.

-Hello, Mikasa, fit le châtain.

Cette année encore, il n'avait pas eu le courage de l'inviter pour la Saint-Valentin, au plus grand plaisir de l'asiatique qui n'aurait su comment le repousser sans lui faire trop de peine.

-Bonjour, Jean, répondit cette dernière. Eren n'est pas avec toi ?

Le garçon fronça les sourcils.

-Eren ? Non, pourquoi ?

À son tour, Mikasa plissa les yeux.

-Il m'a dit qu'il avait passé la soirée chez toi, expliqua la jeune femme. Mais j'ai dû me tromper...

Les deux adolescents discutèrent encore quelques instants puis la jeune fille arriva chez elle. En poussant la porte d'entrée, elle n'avait qu'une seule envie : se doucher et dormir. Elle avait passé une fabuleuse nuit avec son amant, bien plus merveilleuse et beaucoup moins inquiétante qu'elle ne se l'était imaginée ; mais ils n'avaient pas beaucoup dormi.

Elle monta alors les escaliers d'un pas traînant, ouvrit la porte de sa chambre, et au moment d'appuyer sur la télécommande qui permettait d'ouvrir ses volets électriques, la lumière s'alluma. Elle sursauta en apercevant son frère, assit dos à elle sur son fauteuil de bureau, se retourner à la manière des mafieux dans les films d'action italiens.

-Dis moi, Mikasa, où étais-tu cette nuit ? demanda-t-il de but en blanc en ancrant son regard perçant dans celui de sa frangine. Je sais que tu n'étais pas chez Sasha.

L'asiatique se crispa.

-Et toi ? rétorqua-t-elle en plissant le regard. Je viens de croiser Jean. Tu n'étais pas chez lui non plus.

Eren écarquilla les yeux. Il ne s'attendait pas à un tel retournement de situation.

-À trois, proposa le garçon.

-Ok, acquiesça sa soeur.

Ensemble, ils comptèrent :

-Un... Deux... Trois...

-Historia.

-Livaï.

-Attends, quoi ?! s'exclama Eren les yeux exorbités. Je crois que j'ai mal entendu.

-Je ne répéterais pas, rétorqua l'asiatique sur un ton placide. Sinon, tu m'expliques comment tu as échappé aux sbires de Historia ?

Eren s'apprêtait à répondre quand Armin l'appela :

-Allo, Eren ? fit le petit blond. Mikasa est avec toi ?! Ils faut absolument que je vous raconte !

Le frère et la soeur échangèrent un regard.

-Je met sur haut-parleur, attends.

-Ok, c'est bon, là ?

-Vas-y, Armin, assura Mikasa.

-J'ai embrassé Annie !

-Quoi ?! s'exclama ensemble la fratrie.

-Hier, quand je l'ai raccompagnée après le cinéma, expliqua le blondinet. Je l'ai embrassé !

-J'arrive pas à y croire, soupira Eren. Quoi qu'après avoir appris que Mikasa sortait avec Livaï, rien ne peut plus me surprendre.

-Hein ?! s'écria Armin. J'ai bien entendu ?! Mikasa a pécho Livaï ?!

L'asiatique plaqua une main sur son visage.

Eren et le tact, pensa-t-elle. Ça fait deux...

Le trio resta un long moment au téléphone. Chacun à leur tour, ils se racontèrent leur Saint-Valentin ; Mikasa évitant tout de même d'étayer sa nuit avec le petit brun. Puis ils se mirent d'accord pour garder le secret de leurs relations. Enfin, seul Armin et Annie n'avaient aucun problème à la rendre public ; mais pour Mikasa et Eren, ils préféraient tenir leur entourage amical dans l'ignorance encore quelques temps. L'asiatique n'était absolument pas prête à subir les railleries de Hanji, tandis qu'Eren tenait à sa vie. Car, bien qu'Ymir et Reiner étaient maintenant au courant, il ne fallait surtout pas que Monsieur Reiss en ai écho. Et il connaissait bon nombre de professeurs de leur lycée.

~*~

Quelques jours plus tard, les vacances de février commencèrent. C'est à ce moment là que Livaï reçut un message de Farlan, lui signifiant qu'il pouvait venir récupérer le plan du lycée Mitras. Le petit brun avait alors demandé à sa copine de l'accompagner.

-Pourquoi je dois venir ?

-Farlan et Isabel sont sûrement les personnes qui me connaissent le mieux, répondit son copain. J'aimerais que tu les rencontre. Et puis eux aussi, veulent te voir.

C'était l'ajout de la dernière phrase qui paniquait l'asiatique. Tout ça prenait une allure trop formelle. Elle sentait que les amis d'enfance du brun allaient la juger, peser le pour et le contre, et si elle ne remplissait pas leurs critères, ils feraient part de leur désapprobation à Livaï. Bien qu'elle connaisse assez le garçon pour savoir qu'il n'avait que faire des avis des gens, elle ne pouvait faire abstraction du poids que devait avoir l'avis de ce Farlan et de cette Isabel sur les choix du petit brun.

-On y est, lâcha Livaï en poussant la porte en fer du garage.

-Eh, salut Livaï ! s'exclama joyeusement le blond.

Puis en remarquant la jeune femme qui l'accompagnait, il ne put s'empêcher de sourire. Il avait compris instantanément l'identité de l'asiatique.

-Isabel n'est pas là ? demanda le brun.

-Elle ne va pas tarder, répondit son ami. Elle avait une course à faire avant.

Mais au même moment, la petite tornade rousse entra dans le garage.

-Aniki ! s'exclama-t-elle.

En apercevant Mikasa à côté du brun, elle ne put s'empêcher d'enlacer le garçon. C'était plus fort qu'elle. Elle avait beau trouver leur histoire incroyablement romantique ainsi qu'admettre que Livaï semblait plus apaisé et souriant, elle voyait l'intrusion de la jeune asiatique comme une menace. Car après tout, depuis qu'elle était entrée dans sa vie, celui qu'elle considérait comme son grand frère ne venait presque plus la voir.

À l'étreinte d'Isabel, Livaï ne put s'empêcher de râler. Il n'était pas dupe et il savait que la petite rousse comptait faire vivre un véritable interrogatoire à sa copine.

-Alors, tu nous la présente ? intervint Farlan.

Le petit brun se racla la gorge.

-Mikasa, lâcha-t-il en se tournant vers sa copine. Farlan et Isabel, continua le garçon en pointant ses meilleurs amis du doigts.

-Enchanté, fit le blond avec un sourire chaleureux.

L'asiatique se détendit un peu. Il avait l'air gentil et agréable. Mais la brune sursauta quand Isabel se rapprocha soudainement d'elle en la fixant de ses grand yeux verts, cette dernière demanda sur un ton suspicieux :

-Dis moi, tu l'aimes vraiment, Livaï ?

La rousse avait les sourcils froncés afin de montrer tout le sérieux de sa question.

-Isabel, calme t... intervint le petit brun avant de se faire couper par sa copine.

-Et bien, même si quatre-vingt dix pour cent du temps, j'ai envie de frapper ce nabot prétentieux, commença-t-elle, il m'arrive, parfois, d'apprécier sa compagnie...

Livaï ne put retenir son genou de frapper les fesses de sa compagne.

Mikasa lâcha un rire goguenard.

-C'est moi qui suis obligé de supporter cette chieuse, rétorqua-t-il.

Farlan rigola.

-Je la valide, s'écria le blond. C'est la bonne, sans aucun doute.

Même Isabel sentit sa méfiance se dissiper. L'audace de la brune l'avait beaucoup amusé.

Les deux Ackermans discutèrent un long moment avec les amis du brun. En fin de compte, Mikasa les trouvait plutôt sympathiques et son stress partit presque instantanément. Farlan était de nature calme et réfléchie. Il lui faisait penser à Armin pour son côté posé lorsqu'il réfléchit avec Livaï au moyen le plus approprié de pénétrer dans l'enceinte du lycée Mitras.

Isabel, quant à elle, avait son âge. Pourtant, son côté enfantin et euphorique lui donnait un air d'enfant. Mais à côté de ça, la petit rousse semblait incroyablement téméraire, et Mikasa ne put s'empêcher de faire le rapprochement avec son frère. Les deux s'entendraient sûrement très bien.

Au bout d'une heure, le couple d'adolescents décida de repartir.

-Tu viens chez-moi ? proposa Livaï en se dirigeant vers l'arrêt de bus. Il n'est même pas seize heure.

-Ça me gêne de toujours m'incruster, fit Mikasa. Tu ne veux pas venir chez moi, plutôt ?

Le petit brun la dévisagea.

-Je ne risque pas de croiser tes parents ?

-Si, mais de toute façon, Eren n'a pas pu tenir sa langue, expliqua la brune. Il faut juste que je prévienne ma mère.

Livaï acquiesça d'un signe de tête. Cependant, sur le chemin qui menait jusqu'à la maison de sa copine, il ne put empêcher une légère appréhension de s'insinuer dans ses organes. Aujourd'hui, il allait faire un grand pas. Et le moins qu'on puisse dire, c'est que le petit brun n'était absolument pas à l'aise quand il se trouvait au centre de l'attention. Mikasa, à coté de lui, paraissait pourtant parfaitement sereine.

Quand ils arrivèrent, une femme aux cheveux châtains les accueillit d'un sourire chaleureux.

-Ma mère, présenta la brune. Et voici Livaï, continua-t-elle à l'intention de Carla.

-Voici donc le fameux Livaï, dit-elle sur un ton affectueux.

À ce moment, le petit brun ne put s'empêcher de lâcher un rire narquois.

-Je savais pas que tu parlais de moi à ce point, chuchota-t-il à l'oreille de sa copine.

-Calme toi, lui rétorqua-t-elle. C'est Eren qui fait que crier ton nom sur tous les toits.

-Tch.

Après avoir décliné la proposition de Carla pour un goûter, les deux adolescents montèrent dans la chambre de la brune. Elle en profita, au passage, pour demander à son frère de les rejoindre.

-Je vous jure que ça fait vraiment chelou de vous voir ensemble, lâcha-t-il en pénétrant dans la chambre de sa sœur.

-Moi, c'est de te savoir avec la princesse Disney qui me fait bizarre, rétorqua Livaï.

Eren rigola.

-Un partout, répondit-il.

C'est vrai qu'il était mal placé pour parler de relation inattendue.

-Bref, les coupa Mikasa. Envois un message sur le groupe pour dire à tout le monde qu'on a le plan.

Le petit brun acquiesça d'un signe de tête.

Ainsi, durant le reste de l'après-midi, les membres du club réfléchirent au meilleur moyen de pénétrer dans l'enceinte de la forteresses qu'était le lycée Mitras.

Moi, petit et méchant
Dans tous les cas, on ne pourra y aller qu'après notre voyage en Italie.

Wiwin
Qui y va, déjà ?

Mulan
Eren, Historia et moi, dans les secondes.

Einstein
Oh, on sera ensemble, dans ce cas. On y va, avec Shorty !

-Ça alors, on ne le savait pas, ironisa Eren en lisant le message de la folle.

Rudolphe
Vous partez à la fin des vacances, c'est ça?

Mère Thérésa
Yes.

Mc Cain
C'est étonnant que Reiner et Ymir t'accompagnent pas.

Renne Heure
On fait pas italien.

Vlad-Ymir
Et y avait plus de place en LV3.

Connichiwa
Ça sent le seum mdr.

Berthy Crochu

Vous partez même pas longtemps en plus ?

L'idiot suicidaire
Quatre jours.
Trois jours à Venise et un jour coupé en deux pour les trajets.

Einstein
Toujours est-il que j'ai bien étudié le plan que tu as envoyé, Livaï, et il va nous falloir quelqu'un pour pirater le système de sécurité.

L'idiot suicidaire
Armin.

Flocon d'avoine.
Armin.

Mulan
Définitivement Armin.

Mc Cain
Ouaip.

Connichiwa
Je confirme.

Mère Thérésa masculin
On m'a appelé ?
Oula, je viens de relire la conversation et je crois que vous me surestimez, les gars --'

Mulan
Armin, tu as déjà piraté le système du collège pour changer nos notes en musique.

L'idiot suicidaire
T'as déjà piraté l'ordi de mon père pour te faire des ordonnances et sécher les cours de sport quand on avait 3x500 sous la pluie.

Vlad-Ymir
Et ben dis donc, l'intello, y a des choses dont j'étais même pas au courant !
C'est pas jolie jolie, tout ça mdrrr

Mc Cain
Eh, mais tu aurais pu changer mes notes, à moi aussi !
Tu sais, je t'en aurais pas voulu.

Flocon d'avoine
Moi je me souviens surtout du jour où il a réussit à trafiquer les caméras du lycée pour qu'on sèche le cours d'histoire.
Ça tombait en même temps que la diffusion du dernier épisode de Naruto shippuden.

Moi, petit et méchant
Sous tes airs de premiers de la classe, je trouve que tu caches bien ton jeu, tête de champi.

Mère Thérésa masculin
Je ne sais pas si je dois vous haïr ou vous remercier pour toutes ces anecdotes, les amis 😅

Winwin
Armin, tu pense pouvoir neutraliser le système de sécurité le temps que certains d'entres nous rentre ?

Mère Thérésa masculin
Il faut que je me renseigne sur les logiciels qu'ils utilisent, mais avec un peu de chance je devrais pouvoir me débrouiller.

Winwin
Bien, maintenant il nous faut choisir qui infiltrera Mitras.

Moi, petit et méchant
J'irai.

L'idiot suicidaire
Moi aussi.

Moi, petit et méchant
T'es trop impulsif, toi.

Rudolphe
Livaï et Eren me semblent une bonne idée.
Mikasa, pars avec eux également.

Moi, petit et méchant
Ok pour les gamins, mais vous ferez ce que je vous dis.
Pas d'impro.
Surtout toi, la taciturne.

En lisant le message que venait d'envoyer son copain, Mikasa ne put s'empêcher de balancer un coup de pied dans la jambe du brun.

Mulan
La ferme, Grincheux.
Si tu restes poli, il ne devrait pas y avoir de problèmes.

Connichiwa
Et ben ça promet...

Sur les coups de dix-neuf heure, la voix de Carla se fit entendre.

-Mikasa, Livaï veut rester manger avec nous ?

Les deux adolescents sortirent de la chambre pour répondre à la femme.

-Je ne vais pas vous déranger plus, fit le brun qui souhaitait partir avant de rencontrer le père de sa copine.

-Tu ne nous déranges pas, assura Carla. Grisha vient de me dire qu'une urgence le retenait à l'hôpital. Il ne rentrera pas avant vingts-et-une heure, je pense.

Il hésita quelques instants. Mais en voyant le sourire chaleureux de madame Jäger, il finit par accepter la proposition. Alors une fois Kushel prévenue, les trois adolescents se mirent à table.

-Voilà que tu manges avec nous, lâcha le brun aux yeux émeraudes. Je te jure que je m'y ferai jamais.

-T'es lourd, Eren, rétorqua sa sœur.

-Tu radotes, gamin.

Ils en étaient au dessert quand la porte d'entrée s'ouvrit. Instinctivement, le petit brun lança un regard inquiet à sa copine. Il se mit alors à prier que ce phénomène n'était que le fruit du vent, et non celui du père de l'asiatique. Il regarda sa montre. Il était à peine vingt heure, pourtant. Mais des pas se firent entendre et rapidement, la silhouette de monsieur Jäger apparu dans la cuisine.

-Tu es déjà rentré ? s'étonna sa compagne.

-Oui, c'était une fausse alerte, répondit Grisha.

Puis il porta son attention sur la table où soupaient les adolescents. Il fronça les sourcils.

-On a trois enfants, maintenant ? lâcha-t-il avec un air amusé.

Eren rigola tandis que Mikasa plaqua une main sur son visage.

La honte, soupira-t-elle.

-Tu dois être Livaï, reprit l'homme en tendant une main au garçon. Ravi de te rencontrer.

Le petit brun avala précipitamment son morceau de pomme avant de serrer la main du père de sa copine.

-Moi aussi, monsieur, rétorqua-t-il avec un hochement de tête.

Pour une personne normale, il paraissait plutôt à l'aise. Mais pour Mikasa qui le connaissait mieux que quiconque, l'anxiété qui crispait le corps du garçon ne passa pas inaperçue.

-Vas prendre une douche, intervint Carla en regardant son mari. On mangera après.

Et Livaï ne put retenir un soupire de soulagement de traverser ses lèvres quand l'homme quitta la pièce. Sa réaction amusa sa copine. Grisha Jäger avait l'air, dans le fond, plutôt gentil. Mais l'aura imposante qu'il dégageait aurait mis n'importe qui mal à l'aise, surtout vu le rôle que jouait le petit brun.

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Hey !

Comment allez vous ??

Aujourd'hui je suis très heureuse de poster un poème écrit par Levi_otaku qui lui a été inspiré par ceux ecrit par Livaï :

Telle la mer qui a engloutit Atlantis, ses billes grises m'ont tout pris.
Et quand j'en suis privé, mon cœur devient aigri.
Je ne vois qu'elle, je n'entends qu'elle, je ne pense qu'a elle.
Un seul de ses baisers sur ma peau me ferait brûler tel une étincelle.
Une seule nuit à la porte de ses frontières suffirait à en faire mon repère.
Hélas, une vie est trop courte pour pleinement l'aimer.
Ô douce vie, Ô grand habitant stellaire
Laisse-moi plus de temps sur cette terre pour lui conter.
Rien qu'une seconde existence, je veux la revoir
Je veux revoir celle qui m'emmènera au paradis.
Marcher avec elle pour lui parler tout en bravant les interdits
Ah ! Je veux tout vivre, tout faire, tout voir.
Telle la houle jamais l'amour ne sera tranquille
Cela restera a jamais le sentiment le plus incompréhensible et le plus subtil.
Jamais l'amour ne sera que bonheur, c'est pour ça qu'elle l'est elle.
C'est pour ca que je l'aime, oui j'aime Mikasa Ackerman.

***

Je vous fais de gros bisous,

Prenez soins de vous ♡

Crunch~

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